09. Acceptes mes excuses.


B R O O K L Y N

Je retiens un hoquet de stupeur et le regarde avec de grands yeux. Putain le connard. Il va gagner, je ne sais même pas quoi répondre ! Et il me sourit arrogamment, comme d'habitude, bon sang ce que je le, ce que je le...

- Si tu savais comme je te déteste, grincé-je entre mes dents.

Son sourire fond instantanément, eh bingo bonne lettre ! Je suis tellement contente mais je poursuis tout de même dans ce scénario.

- C'est de ta faute si on en est là, alors arrête d'essayer je ne sais quoi alors que j'essaye d'être heureuse, lancé-je, presque trop sincère.

- Tu n'étais pas heureuse avec moi ? Pourtant je t'ai tout donné.
- Une seul chose. Je voulais une seul chose, que tu me prennes comme ton égal et tu ne l'as jamais fait, et c'est pour ça qu'entre toi et moi ça n'a pas marché et ça ne marchera jamais.

J'ai dis ça de façon un peu trop agressive non ? Je ne sais pas, on se fixe, il est sur le point de répliquer, mais on est interrompue par les clappements de mains du professeur.

Excellent travail, Logan, je tiens à te féliciter pour le rebondissement que tu as apporter, toi aussi Brooklyn. En improvisation c'est exactement ce que vous devez faire pour captiver l'attention du spectateur. Cette séance était supposé être un test et vous l'avez parfaitement réussi. J'aime beaucoup la façon dont Brooklyn et toi Logan interagissait, il y a définitivement quelque chose à creuser par là.

J'ai les joues engourdis parce que je me retiens de sourire, je suis contente que ce prof que j'admire tant me fasse un compliment, et je suis aussi gêné par le fait qu'il ait décelé je ne sais quoi entre Carson et moi.

On regagne nos sièges et le second groupe passe à son tour. Je n'adresse pas un regard à Carson, malgré le fait que je sente le sien sur moi pendant tout le reste du cours.

Pourquoi est-ce que je me sens mal ?

Il s'est excusé. Et moi je l'ai envoyé chier. Il l'a mérité. Mais je n'arrive à en tirer aucun plaisir. Je n'arrive même pas à savoir si ses excuses étaient sincères.

Même quand on est en froid totale il arrive à influencer mon morale.
Je le déteste.

L O G A N


J'ai besoin de décompresser. Je suis trop préoccupé à cause de cette histoire avec Cavalli. Et ça m'énerve. Parce que je veux passer à autre chose, mais je pense aux mots de ma mère, et à ce regard que Cavalli avait dans les yeux.
Ça me hante. Et si elle veut pas accepter mes excuses ce sentiment va continuer de persister, et je veux pas, parce que ça me saoule voilà.
Maintenant je fais ce que je fais toujours quand j'ai besoin de décompresser ! Du sport. En l'occurrence du basket, qui est un de mes loisirs favoris.

Je tire. Tire, tire sans m'arrêter jusqu'à ce qu'une voix familière m'interrompe.

- Ça fait un moment que je ne t'avais pas vu sur le terrain Logan.

Oh non qu'est-ce qu'il me veut lui.

- Tyler. Pourquoi tu n'as pas ta blonde accrochée au bras ? dis-je sur un ton provocateur.

Tyler était mon autre meilleur ami avant. Avant toutes ces histoires avec Cavalli. Au début de ma guerre contre Cavalli, il est resté de mon côté, puis il a commencé à sortir avec Kriss. Et s'est éloigné de moi. Je lui en veux, parce qu'avec lui je parlais vraiment de tout. C'est pas comme avec Josh ou quoi. Eux ils sont vraiment trop débiles.

- Ma blonde s'appelle Kristina. Et nous ne sommes pas tout le temps ensemble. Et puis tu la vois sur un terrain de basket avec ses talons hauts et tout ?

J'ai un léger rire.

- On fait un 1 contre 1 ? me propose-t-il .
- Pourquoi ?
- Beh tu peux pas jouer contre toi-même très longtemps
- Non, pourquoi tu viens me parler ? On n'est pas potes à ce que je sache.
- Je sais pas. Je suis peut-être un peu nostalgique.

Ah ça lui manque ? Il est vraiment très drôle !

- Ouais beh il fallait y penser avant de m'abandonner pour ta greluche et l'autre à lunettes ! élevé-je la voix
- Ne les appelle pas comme ça. Tu vois, tu peux pas t'en empêcher, t'en as pas marre d'être désagréable comme ça ?

- La seule chose dont j'en ai marre c'est de discuter avec toi, je crie en lançant le ballon au sol. Je me casse.
- Tu sais Logan, c'est pas en t'enfonçant de cette manière, en lui disant des choses horribles tous les jours que tu réussiras à te faire pardonner pour ce que tu lui as fait il y a deux ans. Un jour elle te haïra pour de bon, et tu t'en mordras les doigts, crie t-il à son tour pendant que je quitte le terrain.

Je sais très bien qu'il parle de Cavalli. Mais je n'ai aucune envie de parler de ça. J'y repense assez tous les jours.

B R O O K L Y N

Après avoir effectué un jogging pendant 1h30, je marche tranquillement vers ma maison lorsque par chance, notez bien mon sarcasme, je croise Carson ! Il doit surement revenir du terrain de basket vu qu'il a son fameux ensemble des Chicago Bulls, son équipe favorite.

- Tiens, tiens, Cavalli.
- Carson. je réplique sèchement en retirant mes écouteurs.

On est resté là à se fixer pendant 2 bonnes minutes. J'avais rien à lui dire et lui non plus. Je me retourne pour rentrer chez moi, mais il m'arrête.

- Quand est-ce que tu vas accepter mes excuses ?

Celle-là je ne m'y attendais pas.

- Pourquoi c'est si important pour toi ?!
- Je sais pas ! il s'exclame en accentuant son incompréhension avec un mouvement de bras. Je culpabilise !
- Où t'as appris ce mot ? je demande en arquant un sourcil.

Étant donné qu'il n'a aucune culture générale, il me semblait logique de lui poser la question.

- J'ai vu ça sur Google, mais c'est pas ça le sujet.
- C'était impossible que ça fasse partie de ton vocabulaire... pensé-je à haute voix.
- Oh ça va je suis pas débile non plus.
- Si en fait je pense que-
- Brooke arrête. Et réponds à ma question.

Il m'a appelée Brooke ? Brooke ? Mon prénom ? Il a dû le réaliser vu la tête qu'il a tirée après avoir prononcé sa phrase.

- Tu m'as appelée Brooke, je croyais qu'on s'appelait plus par nos prénoms ?
- Ça m'a échappé. réplique t-il nerveusement. T'acceptes mes excuses oui ou non ? Je ne pensais pas ce que j'ai dit. Je peux être le pire des connards, mais aucune fille ne mérite d'entendre qu'elle est dégoûtante. Aucune fille ne l'est.

- C'est bon, ok pour tes excuses même si je n'en ai pas besoin, dis-je en essayant d'être la plus nonchalante possible.

Des excuses pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Je ne comprends pas. Je ne comprends vraiment pas pourquoi après tout ce qu'il s'est passé il vient me présenter des excuses, une seconde fois en plus. On n'est pas amis. Il ne me doit rien. On n'est rien l'un pour l'autre.

- Très bien, soupire-t-il de soulagement.

On se regarde encore sans rien dire, et, sauvée par le gong, je sens mon téléphone vibrer, sûrement Kriss.

Je le sors de la poche de mon sweat, déverrouille l'écran et fronce les sourcils en ne reconnaissant pas le numéro.

De : 702-426-***
À : Moi

Salut Brooklyn, Kristina m'a donné ton numéro j'espère que ça ne te dérange pas, c'est juste que tu m'avais pas l'air dans ton assiette tout à l'heure, je voulais vérifier que tout allait bien , alors dis moi ça va?

- Evan.

Je souris comme une débile devant mon téléphone et je suis brutalement sortie de ma rêverie par un autre débile dont j'avais oublié l'existence.

- C'est qui ? demande t-il sans aucune gêne.

Non mais oh on est où là ?

- Eh mais ça te regarde pas ?? Rentres chez toi connard, pourquoi tu restes devant chez moi tu fais peur, allez oust.

Il sourit. Pourquoi je ne sais pas, et tourne les talons. Me laissant moi et ce texto qui me fait sourire toujours un peu plus à chaque relecture.

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