Chapitre trois

Hi! Comment allez-vous? Désolée d'avoir mis tant de temps à poster la suite. Je ne suis pas super satisfaite de ce chapitre, j'ai eu du mal à l'écrire, mais il fallait que l'histoire avance. Je promets que le prochain sera meilleur.

Bonne lecture!

(Can you hear your heart- Hans Zimmer)

            Il y avait quelque chose. Quand Callen regarda la neige tomber à travers sa fenêtre, il sut qu'il y avait quelque chose. Noël devait être un moment, un jour, où tous les problèmes devaient s'arrêter. Et pourtant, pourtant, il était là, assis à son bureau. Nostalgique. G Callen n'était pas réputé pour son cœur tendre. Mais assis là, il lui manquait quelqu'un. Il lui manquait plusieurs personnes en fait. Un père, une mère, une sœur, une amie. Pourquoi toutes les personnes qu'il aimait, ou aurait pu aimé, avaient à disparaitre un jour?

«Elle n'a pas disparu., murmura Nell devinant ses pensées. Elle était assise sur le canapé, regardant, elle aussi, les flocons tomber. Elle n'a pas disparu. Elle ne mourra pas.

-Elle va revenir., soupira Deeks. Et elle va tous nous engueuler parce qu'on n'aura pas acheter de muffins. Vous connaissez Kensi., à son tours, il laissa son regard se perdre à travers les tapis blancs, se disant, que quelque part loin de là, elle regardait aussi.

Sam eut un petit rire: -Alors, je propose que l'on prenne ces... laits de poules qui ont visiblement l'air d'avoir tournées, pour Kensi.

-Non. Elle ne voudrait pas que vous tombiez dans les clichés, reprenez vous M. Hanna. Pensez-vous réellement que Mlle Blye aime les baisers sous la neige un jour d'hiver?

Tous échangèrent un regard. Ils s'apprêtaient à répondre par un non collectif, lorsque le jeune blond prit la parole: -Vous savez Hetty, Kensi aurait aimé. Tout cette neige, la patinoire, tomber et râler parce qu'elle aurait mal aux fesses. Puis aller se promener, sentir la neige dans ses cheveux, le vent fouetter ses joues. Lâcher quelques larmes, être émerveillée. Elle aurait aimé être embrassée.

-Alors pourquoi ne l'avez-vous pas fait M. Deeks?»

            Pourquoi ne l'avait-il pas embrassé. Se serait-elle laissée faire? Peut-être, peut--être que si tu avais fait le premier pas..., murmura-t-elle.  Kensi se surprit à sourire. Qu'il ne l'ait pas embrassée était peut-être la raison pour laquelle elle allait rentrer à la maison. Quelqu'un frappa à la porte. Etonnamment, c'est avec le sourire que Kensi ouvrit à son directeur. Etonnamment, il lui rendit ce sourire. Peut-être était-ce la magie de Noël. Non, elle n'aimait pas Noël. Il fallait arrêter de se mentir. Elle avait aimé cette fête depuis qu'elle l'avait fêtée avec son partenaire. Il rendait tout tellement magique. Il l'avait emmenée, à la patinoire. Et ils avaient ris. Ils avaient ris, tellement. De vrais éclats. Il s'était moqué d'elle, elle ne tenait pas debout. Mais lorsqu'elle s'était agrippée à lui, il s'était laissé faire. Et ensemble, ils avaient avancé. Comme ils le faisaient toujours. Ensemble. Puis, à nouveau, elle était tombée, l'entraînant dans sa chute. C'était terriblement cliché, mais elle aimait les clichés. Juste avec lui. Ils s'étaient cognés en tombant. Ainsi, allongés l'un contre l'autre, sur la glace, ils riaient. Riaient toujours plus. Puis, décrétant qu'elle était assez tombée en une soirée, Deeks lui prit la main, l'entraîna à travers la neige. Les flocons tombaient autour d'eux. Se perdaient dans leurs cheveux. Tout était terriblement romantique, jusqu'aux lumières de la ville, aux amoureux en balade. Ils étaient, amoureux en balade. Et pourtant, ils ne s'étaient pas embrassés. Mais elle l'aurait, elle l'aurait, son baiser de Noël.

«Vous venez manger?

-Je meurs de faim., son ventre ne pouvait dire le contraire, et il le fit sentir. Ca sent terriblement bon.

Ils passèrent tous à table: -Alors, Kensi, un petit ami?, lui demanda Sabatino.

Elle rougit. Elle ne rougissait pas. Non, ce n'était pas possible. Et pourtant, ses joues devinrent rouges écarlates: -Oui...

-Ton partenaire?

-Oui.

-Tu n'es pas très bavarde.

-Je ne veux pas en parler., ne pas s'attacher, se répétait-elle. Peut-être était-il un traître.

-Parlons de moi alors. Je n'ai pas de petite amie, je voudrai te prendre un soir pour un rendez-vous., lui murmura-t-il, penché sur son oreille. Un soir, comme ça, où on oublierait tout. Juste toi et moi. Sans contraintes.

Ses yeux s'écarquillèrent.  Elle venait de lui parler de Deeks, et il osait lui demander de le tromper. De le tromper? Non, ils n'étaient même pas ensembles. L'étaient-ils? Kensi secoua la tête: -Je ne suis pas très au clair avec mes sentiments, mais je l'aime, et je suis sûre d'une chose, il ne me ferait jamais ça. Je l'aime, je ne veux pas le perdre. Alors, tes invitations, tes dîners en tête à tête, tu peux te les garder pour quelqu'un d'autre. Tu ne m'auras pas dans ton lit!, répondit-elle à voix basse. Si tu veux bien m'excuser maintenant, j'ai quelque chose d'important à faire.

-Il est 10H00 à Los Angeles. Ne l'oublies pas.

-Et alors?, répondit-elle rudement, non, vraiment, elle ne pouvait pas le supporter.

-Juste comme ça.»

***

(Vent // "It doesn't matter what I do or what I choose...I'm whats wrong.")

            Je suis si petit. Je suis si petit. Si inutile. Alors pourquoi respirai-je encore? Pourquoi moi. Pourquoi? Non je ne vais pas bien, je n'ai jamais été bien! Pourquoi? Que quelqu'un me dise pourquoi! Je veux savoir pourquoi! Petit, si petit. Il se sentait inutile. Il y a tellement de douleur de son monde. Et je n'ai jamais fais assez et je ne ferai jamais assez. Tout finira toujours par blesser quelqu'un. Pourquoi?! Pourquoi cela ne trouve jamais sa fin? Qu'importe mes choix. Qu'importe nos choix. Tout fini mal. J'ai peur. J'ai peur, je suis effrayé. Effrayé plus que jamais. J'ai essayé de me protéger moi même, mais c'était ridicule. Ridicule et vain. Je suis effrayé. Personne ne m'a demandé ce que moi je ressentais. Ca ne marchera pas. Elle va mourir. Pourquoi rien ne marche jamais? Pourquoi rien ne fonctionne jamais?! Pourquoi l'a-t-on envoyée. Je suis le soldat ici. Le navy seal. Elle n'est pas entraînée. Elle va mourir. Elle ne survivra jamais. Il y a tellement de malheurs. Tellement d'horreurs. Comment faire? Comment vivre avec l'horreur du monde? Comment rester vivant? Comment faire? Comment réussir? Comment résister? Comment tenir debout? Comment se battre. Comment se battre, ne pas sombrer. Ne pas être attirer. Ne pas mourir. Il y a deux morts. La mort physique, la mort mentale. Elles ont toujours été et seront toujours. Il y a deux morts. La mort physique, et la mort mentale. Il y a deux morts. C'est une chose, de mourir de la première. Il y a deux morts. On ne revient pas, de la première. Il y a deux morts. Mais on ne souffre pas. On ne souffre plus. Qu'importe ce que l'on fasse, tout fini toujours mal. Il y a deux morts. On ne se relève jamais, de la seconde. Je suis effrayé. On ne se relève jamais. On assiste à sa propre agonie. Il y a deux morts. Et personne n'en revient. Personne n'en revient jamais. Parce qu'il n'y a plus rien. Je suis effrayé. Il n'y a plus rien, à part un corps en ruines. Il y a trop d'horreurs. Un corps en ruines, un corps mutilé. Qu'importe nos choix. Tout fini par nous blesser. Un corps mutilé, qui a vu l'horreur. Un corps mutilé, qui ne se relève pas. Il y a trop d'horreurs. Je n'ai jamais fais assez. Un corps détruit, une vie détruite. Qui se détruit? Sois même. Ca ne s'arrête jamais. Il y a deux morts. Elle sera touchée par une des deux. Il y a deux morts. Je suis effrayé. Et Sam laissa sa tête frapper le bureau, poussant un cri de rage. Ils ne s'en remettraient jamais. Ils allaient mourir. Il y a deux morts. Ils allaient en découvrir une. Ils y passeraient tous. Tu ne sais même pas ce que tu veux. Tu ne sais même pas... tu n'y as jamais prêté attention. Ca ne marchera pas.

***

            Regarder ces photos ne servirait à rien. N'aiderait personne. Et pourtant, Nell était là, assise à son bureau, à regarder défiler des photos. Des photos d'avant. Des photos d'eux. Tous réunis. Tous souriant. Et maintenant, elle se retrouvait seule. Non, pas seule à proprement parlé. Ils étaient encore là. Mais elle savait, ils savaient, tout le monde savait, que dès lors qu'elle ne reviendrait pas, ils ne pourraient plus. Plus travailler ensemble, plus rester ensemble, plus rire ensemble. Plus être comme avant. Il n'y avait plus de "comme avant". C'était fini. Ils construiraient un nouvel avenir. Mais plus rien ne serait comme avant.

«Tu ne dois pas penser ça Nell.

La jeune femme sursauta légèrement, quelque peu effrayée: -Je sais. Mais comment peux-tu dire le contraire? Callen, rien n'est plus comme avant. As-tu déjà vu Deeks sourire?!

-Non.

-As-tu déjà souris réellement?

-Non.

-As-tu déjà vu Hetty agir comme avant?!

-Qu'est-ce que tu veux dire par comme avant?

-Elle apparaissait toujours quand il ne fallait pas!

-Elle ne le fait plus.

-Elle nous a conduit à la mort.

-Nell...

Elle leva les mains en l'air: -Non! Laisse moi finir Callen. Elle savait. Elle savait tout ce qui se passerait. Elle savait qu'on ne s'en relèverait pas. Elle savait tout ça. Mais elle n'a rien fait! Elle n'a rien fait! Elle nous a regardé partir petit à petit en fumée! Elle nous a détruit. Elle s'est détruite elle-même. Elle n'a pas blessée qu'elle, mais tout le monde autour! Nous tous! Seras-tu capable de rester ami avec Deeks si Kensi mourrait?!

-Kensi ne mourra pas!

-Tu ne peux pas dire ça! Personne ne peut dire ça! Pourquoi Eric et toi n'acceptez pas le fait d'être réaliste?! Elle n'a aucune chance! Elle a été envoyée là-bas pour mourir! Une vie pour des millions, c'est comme ça que ça marche. Tu le sais, alors arrête, arrête de dire que tout ira bien. Rien n'ira bien. Rien ne va bien de toute façon.

Callen posa ses mains sur les épaule de la rouquine: -Nell, je ne dis pas que tout ira bien. Je sais bien que ça ne sera pas le cas. Mais nous devons... nous devons avancer et faire avec. Nous n'avons pas le choix. Nous n'avons jamais le choix. Il faut l'accepter. Une vie pour des millions. Tu l'as dit toi même. Oui, oui ce ne sera pas qu'une vie. A travers la sienne, les nôtres seront atteintes. Mais c'est le prix. Nous l'avons toujours su. C'est ce que nous faisons, je suppose.

-Ca ne marchera pas.

-Je sais., ils soupirèrent. La magie de Noël s'est un peu envolée...

Nell baissa les yeux: -J'aurai du fêter Noël avec ma famille cette année.

-Pourquoi tu n'y vas pas?

-Je ne peux pas fêter quelque chose en sachant que ma meilleure amie est...

-Nell, Kensi veut seulement qu'on soit comme avant. Tu crois pas qu'elle va se morfondre toute la soirée quand même?! Elle va appeler Deeks et ils vont discuter toute la nuit. Allez Nell, il n'est pas trop tard!»

***

            Sam assit à son bureau, ne regardait rien. Juste un point invisible face à lui. Bureau en désordre où des papiers siégeaient encore. Callen s'assit. Nell et Eric vinrent aussi. Hetty resta à son bureau. Le regard vide. Le regard vide, plongé, loin. Elle ne leur parlait plus vraiment. Elle avait perdu cette désagréable mais néanmoins rassurante habitude d'apparaître au moment le plus gênant de la journée. Son thé fumait devant elle, mais elle ne le but pas. Il était fade. Fade ou amer. Il n'y avait plus aucune délectation à boire ce breuvage. Plus de goût. Plus de plaisir. Plus rien. Alors Callen cessa de regarder sa patronne. Elle ne voulait pas qu'on la sorte de là. C'était sa punition. Sa façon de demander pardon. Ne plus être la même.

«Où est Deeks?, demanda Eric.

Ils regardèrent tous le bureau du détective: -En retard...

-Il arrive en retard à cause de Kensi d'habitude.

-Non, à cause de Kensi, il arrive à l'heure. Et elle, arrive en retard.

Ils restèrent silencieux un moment, puis une voix s'éleva: -Monsieur Deeks est parti en vacances.

-Granger?!, s'écrièrent-ils tous. Où est Kensi? Quand est-elle rentrée? Est-ce qu'elle va bien?! Que c'est-il passé? C'est fini? Elle ne repartira pas?! Owen!

Il leva les mains en l'air, et essaya de calmer tout le monde, Hetty s'approcha du groupe: -Où est Mademoiselle Blye Owen?

Il soupira: -Elle est en Afghanistan.

-Mais alors pourquoi êtes-vous là?! Vous l'avez laissez toute seule?!

-Elle n'est pas toute seule.

Callen saisit le directeur par le col, le plaqua contre le mur le plus proche, et d'une voix menaçante, s'écria: -On commence à en avoir assez de vos devinettes Granger! Kensi a disparu du jour au lendemain sans qu'on sache réellement pourquoi, nous n'avons eu aucune nouvelle! Et vous revenez, sans Kensi, en l'ayant laissée toute seule?! Nous ne sommes pas des pions Granger! Nous ne sommes pas des pions dans votre jeu! Vous n'êtes pas celui qui a les cartes en main! Vous êtes seul, nous sommes une équipe, et nous le resterons quoiqu'ils adviennent. Vous allez perdre Granger, vous allez perdre! Vous ne pouvez pas gagner, pas contre nous! Nous sommes une famille! Une famille!!

-Je ne joues pas à jeu Monsieur Callen.

-Vous jouer la vie des gens!

-Et ça ne m'amuse pas! Vous jouez votre vie tous les jours, Mlle Blye en était pleinement consciente. Et encore une fois, je vous répète, elle n'est pas seule! Je n'allais pas la laisser là-bas sans personne. Je ne suis pas un monstre! Et je n'ai pas toujours été seul! Je n'ai pas toujours été seul!»

***

            Elle était assise sur son lit. Il était parti, l'avait laissée toute seule. Maintenant, elle n'avait plus personne à qui faire confiance. Mais avait-elle déjà réellement eu confiance en quelqu'un? Ici? Non. Peut-être en Granger. Mais il était parti, et elle se retrouvait seule. Des larmes de rages commencèrent à dévaler ses joues. Oui elle était en colère. Qui ne l'aurait pas été? Elle se leva. S'approcha de la porte. Posa sa main sur la poignée, et s'effondra en larmes. Son front frappa le métal. Son corps longea le mur. Allongée par terre, recroquevillée sur elle-même, elle pleurait. Ses poings se serrèrent. Un sanglot plus fort lui échappa, puis elle ne put plus s'arrêter. Trop de pression, trop d'angoisse, trop de peur, trop de larmes. Elle n'en pouvait plus. Trop pour une seule personne. Elle n'en pouvait plus. La porte s'ouvrit, il vit ce corps, en sol, secoué de sanglots, et son cœur se brisa. Il ne voulait pas la voir comme ça. Il n'avait jamais voulu. Alors il se mit à genoux, posa sa main sur son front, et sécha ses larmes de son pouce. Il ne voulait pas la voir comme ça. 

Voilàààà!! Alors, qui est-ce? Oui, j'avoue, on le voit venir, gros comme une maison... mais il fallait que ça avance un peu! N'hésitez pas à critiquer, ça fait toujours plaisir et ça m'aide à progresser!

Bonne semaine!

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