6.

🌸💙🌸💙🌸

Comme une rivière coule inéluctablement vers la mer
Chérie c'est ainsi
Certaines choses sont inévitables.
Prends ma main, prends toute ma vie aussi
Car je n'y peux rien si je t'aime

(Can't help falling in love with you)

🌸💙🌸💙🌸

Haruno m'ouvre la porte et me regarde étonnée avec ses grands yeux verts. Son regard me coupe le souffle, je ne comprends pas pourquoi cette fille me fait passer par toutes les émotions. Dans la lumière de son appartement et avec l'éclairage extérieur, elle est magnifique. Le haut qu'elle porte n'a rien à voir avec le chemisier de l'uniforme, son épaule est dénudée laissant voir une peau que je suppose douce à toucher. Son short en jean lui dévoile ses jambes que j'avais déjà soupçonné magnifique. Ma contemplation s'arrête quand sa voix douce avec un soupçon d'inquiétude s'engouffre dans mes oreilles :

"Qu'est-ce que tu fais là ? "

Elle en a de bonnes, elle. Je viens bosser pardi, enfin non pas vraiment, je veux savoir ce qui lui est vraiment arrivé pour qu'elle sèche les cours, même si ce n'était que du sport, elle n'a pas le profil de l'élève qui sèche les cours comme ça sur un coup de tête.

« On n'a pas deux heures de tutorat à faire ? »  je lui réponds en forçant le passage, c'est qu'il commence à faire froid dehors à cette période de l'année. L'hiver ne devrait pas tarder à arriver. Elle n'a pas l'air vraiment ravi que je m'impose, mais je m'en fous, je rentre quand même chez elle et vu ce que je vois, elle doit habiter seule, l'espace est trop exigu pour vivre avec une autre personne.

Mon regard se bloque sur un joli dessous suspendu sur un paravent au pied de son clic-clac, les bonnets n'ont pas l'air grands mais le style de dessous est tout à fait charmant. Je n'aurai pas cru qu'elle aimait la dentelle fine, je la voyais plutôt avec des trucs en cotons avec genre des petits chats dessus. Et j'adore sa réaction quand elle réalise que je suis en train de reluquer son soutien-gorge qu'elle a laissé suspendre. Elle le récupère rapidement et je ne peux que sourire en voyant le rouge lui colorer doucement ses joues dont la droite qui semble plus rouge que l'autre. Pour essayer de détendre l'atmosphère je lui fais un compliment sur son appart' mais elle ne s'en préoccupe pas et me redemande ce que je fais là.

J'approche alors mes doigts de sa joue tiède que je caresse doucement. . Elle frissonne, je dois avoir les doigts froids. Mais je suis passablement en colère qu'on est pu lui faire du mal. Je ne sais pas pourquoi je réagis comme ça, on ne se connaît pas tous les deux, mais j'ai envie de la protéger. Personne ne devra la faire souffrir, personne sauf moi car j'ai cette certitude que j'aurai beau tout faire pour l'éviter, elle souffrira forcément par ma faute. Je n'aime pas la façon dont elle me répond. Je sens qu'elle me trouve trop intrusif dans sa vie et elle veut me faire comprendre qu'elle n'a pas besoin d'aide. Je n'aime pas que l'on me tienne tête non plus. Je lui attrape le poignet pour la confronter à ce qu'elle a subi : elle ne peut pas le nier, les bleus sont quand même plutôt visible. Mais elle a du caractère la petite rose, elle essaye de me tenir tête et ça m'énerve. On dirait presque ces bouffons accros à la came de l'autre pervers que sa réaction me fait devenir presque méchant. Je me suis rapproché d'elle pour la surplomber de ma hauteur, nos visages sont très proches, ses yeux sont envoûtants. Bordel mais qu'est-ce que je fais ? Pourquoi je sens mon coeur s'accélérer ??

"Tu me fais mal" - sa phrase me sort de mon état et me ramène à la réalité. Merde, je réalise que je l'ai menacée comme si elle n'était qu'une cliente. Je ne comprends pas ce qu'elle provoque chez moi : je dois passer pour un mec aux multiples personnalités !! Un coup je veux la défendre, un coup c'est moi qui passe pour l'agresseur, mais je n'aime pas qu'elle puisse me mentir. Personne ne me ment. Personne ne ment à Sasuke Uchiha.

Mais elle ne semble pas l'entendre de cette oreille et sa façon de se tenir, la main sur la hanche provoque chez moi une envie irrépressible de ... de quoi ? je ne sais même pas ce que j'ai envie de lui faire à l'instant jusqu'à ce qu'elle me donne quand même sa version de l'histoire et qu'elle me montre son ventre avec un bel hématome. Maintenant je sais quel sentiment prédomine : la fureur qu'on s'en soit prit à elle, à cause de moi. Je n'aurai pas pensé qu'à cause de moi quelqu'un puisse souffrir, quelqu'un qui n'a rien demandé en plus. Je serre le poing si fort que je serai prêt à frapper si j'apprends qu'elles lui ont fait encore d'autres blessures. Mais elle ne semble pas avoir peur de cela qu'elle pose sa main sur mon poing. J'aurai dû la repousser mais je la laisse faire, comme si elle avait ce pouvoir de m'apaiser dans mes pires instants de colère. Et contre toute attente, elle me demande de ne pas s'en prendre aux deux blondes. Cette fille est la bonté incarnée ou quoi ? Pourquoi leur pardonne-t-elle ce qu'elles lui ont fait ?

Nous restons ainsi, proches l'un de l'autre sans dire un mot jusqu'à ce qu'elle me dise :

"J'ai bien vu que tu n'as pas vraiment besoin de tutorat. Tu n'as pris aucune note et tu as réussi à résoudre l'équation. Soit tu as eu de la chance, mais cela m'étonnerait. J'imagine que tu as proposé de venir travailler chez moi pour être tranquille après le bahut... Je ne dirai rien aux profs si c'est ce que tu voulais savoir. Si tu veux bosser dis-le moi mais ne me fais pas perdre mon temps si tu as d'autres choses à faire après les cours".

Qu'est-ce qu'elle sous-entend par là ? je suis étonné puis en colère quand je comprends qu'elle a compris ce que je faisais en dehors du bahut. Merde, comment elle fait ça ? J'ai l'impression qu'elle en sait plus que ce que j'ai pu lui dire et rien qu'en m'ayant brièvement observé. Je me note que je devrai faire plus attention à mes faits et gestes au lycée d'ailleurs. Il ne faudrait pas éveiller les soupçons et que des idiots parlent de nos petites affaires extra-scolaires.

Elle a quand même le culot de me dire qu'elle ne me dénoncera pas et qu'on n'est même pas obligé de se voir pour les cours puisque je suis suffisamment intelligent d'après ce qu'elle a compris en une seule journée de cours.

Notre conversation prend des tournures bien étranges : je lui confirme que je viendrai tous les jours pour le tutorat en insistant sur le fait que cela se fera selon mon emploi du temps, tout en lui racontant un peu ma vie, c'est-à-dire que je lui parle d'Itachi en omettant le fait qu'il est en cure de désintox. Puis sans que je ne comprenne elle me provoque en insinuant que si ce n'est pas mes activités douteuses qu'elle pense avoir découvert c'est que je ne suis qu'un coureur de jupon. Je pourrai l'être effectivement, mais à part l'autre cinglée de cousine de Naruto, je n'ai jamais été avec une fille. Pas de relations sérieuses. Parfois je me demande même pourquoi j'ai couché avec Karin surtout vu les conséquences que cela a eu sur sa santé mentale. Mais elle n'a pas l'air intéressée par ma personne et elle aborde d'elle-même les cours m'invitant à s'asseoir devant son ordinateur. Je suis impressionné, elle n'a pas que les allures d'une première de la classe, c'est une sacré bosseuse. Je peux comprendre qu'elle soit exaspérée par l'attitude que j'ai eu en classe : moi je n'ai jamais eu de difficultés particulières mais je réalise que si elle se donne tout ce mal c'est qu'elle a des objectifs sûrement élevés pour ses études. Je n'ai pas pu m'empêcher de me vanter sur mes capacités de mémorisation tout en la félicitant pour son travail personnel et je lui propose qu'elle me fasse le cour comme un prof. Ça m'évitera de recopier inutilement ses cours et je ne sais pas pourquoi, même si ça me gonfle de devoir avoir ces heures de tutorat, j'ai une partie de moi qui me dit que ça pourrait être intéressant de passer du temps avec elle en dehors de la classe.

Bien évidemment je ne peux m'empêcher de lui faire une allusion à des éventuelles parties de jambes en l'air que je pourrai avoir au lieu de venir travailler. Ma remarque semble l'irriter et je la trouve vraiment mignonne quand elle fait sa moue exaspérée. On s'échange nos numéros de portable et je me dirige alors vers la porte. Je lui effleure encore la joue qui est plus marquée que l'autre et lui conseille de remettre de la pommade afin qu'elle ne gâche pas son si joli visage avec une couche de maquillage. Je m'étonne moi-même de lui faire autant de compliments. Je n'en fais jamais d'habitude mais avec elle, je ne sais pas ce qu'il se passe.

Je sors et lui souhaite une bonne nuit et contre toute attente, elle me demande de l'appeler par son prénom. Je fais le chemin de retour jusqu'à chez moi, il est 22H passées et même s'il fait froid, je ne me presse pas pour rentrer. Je repense calmement à cette première journée et je ne cesse de repenser à Sakura. Cette fille est un mystère pour moi, je ne comprends pas pourquoi j'agis de différentes manières avec elle. Elle m'intrigue vraiment, elle n'a pas l'air d'être une fille facile dans tous les sens que peut prendre ce terme et cela lui donne un côté très intéressant. Sakura. Ma petite fleur de cerisier. Oui ça lui va bien comme surnom ça. En plus elle sent bon comme les fleurs : ni trop sucré, ni trop floral. Je souris bêtement jusqu'à franchir les portes de chez moi. C'est bien calme lorsque je rentre enfin à la maison.

Je vais faire un tour dans la chambre de mon frère qui dort - encore -, Aoda est allongé sur le sofa qu'on a fini par installer dans la chambre de mon frère. Je décide d'aller tester ma machine à comprimés, plus vite j'aurai fait mes sachets de doses, plus vite je pourrai écouler la marchandise et plus vite je diminue la dette de mon frère auprès de ce pervers d'Orochimaru. En pensant à lui, je me mets à penser à Sakura. Il faut absolument que je la tienne éloigner de ce type de quelques manières que ce soit, ce qui veut dire que je dois aussi tout faire pour qu'elle ne fréquente ni la No Subaku et encore moins les autres membres du gang. Il va falloir que je trouve quelqu'un, autre que moi, pour la tenir éloigner de mes activités. Mais qui ?

Revenant à mes occupations, je m'équipe soigneusement parce que je ne voudrai pas inhaler par erreur cette substance et encore moins l'absorber par ma peau. On dirait le parfait chimiste avec toute ma panoplie. Je vérifie que les portes sont correctement verrouillées et je m'attèle à la tache. Finalement, une fois le coup de main trouvé, c'est vachement plus facile de compresser que de mettre en gélules. Bon, le sucre ne fait pas tenir bien la dose, j'ai dû essayer d'autres substances que le labo m'avait fait cadeau avec l'achat de la machine et finalement ça a l'air de tenir. J'espère juste que l'ajout des quelques excipients ne va pas modifier la formule de l'autre con en quelque chose de plus toxique pour les gens. Mine de rien, ça me travaille la conscience ce que je fais. Je me motive en pensant à mon frère et à épurer sa dette le plus rapidement possible.

Il est une heure du matin quand je nettoie tout et vais me coucher. Je regarde mon portable et je constate que Sakura est toujours connectée, c'est qu'elle doit être sur ses cours. Nous avons une discussion rapide mais tout à fait charmante, j'essaye d'imaginer sa tête quand elle lira le petit surnom que je lui réserve en privé. Faut pas qu'elle s'imagine des trucs non plus, mais j'ai envie de l'appeler ainsi quand nous sommes que tous les deux et je l'autorise même à m'appeler par mon prénom. Rares sont les gens et encore plus les filles qui ont le privilège de m'appeler par mon prénom.

Je m'affale sur mon lit et je m'écroule de sommeil tout en pensant à ma jolie fleur de cerisier. Je ne sais pas ce qu'elle m'a fait, mais elle adoucit mes pensées noires et ma colère interne.

🌸💙🌸💙🌸

Je me réveille de bonne heure parce que Itachi s'est mis à crier dans son sommeil. Super comme façon de se sortir du lit. Je suis allé le voir et il était complètement transpirant. Quand il a enfin ouvert les yeux et refais surface dans la réalité : il m'a murmuré faiblement : "Sasuke, on doit parler ... sérieusement ..."

"Oui oui, Itachi mais repose-toi ok ?"

"Ce soir Sasuke. Ce soir !!!"

"Ok" je cède parce qu'il a l'air complètement paniqué si je lui refuse ça. "Quand je reviens des cours d'accord ? mais pas longtemps, j'ai des choses à faire dans la soirée"

Il ne me répond pas et se rendort comme si de rien était. Je soupire et vais me préparer. Je regarde l'heure et je me décide à faire un détour par chez Sakura. Je ne sais pas trop pourquoi en fait, mais j'ai envie de la voir avant qu'on soit au lycée. Je sais qu'une fois là-bas on ne pourra pas se comporter normalement. Moi j'ai ma réputation à garder et puis, je n'ai pas envie qu'elle ait d'autres ennuis parce qu'elle me fréquente et surtout parce que je la laisse faire.

Je me décide de me poster devant sa porte, connaissant la distance et la durée qu'il faut jusqu'au bahut, je l'attends. J'adore l'expression de surprise sur son visage, légèrement rougissant, quand elle me voit. Mon coeur s'accélère un peu mais je n'y prête pas plus attention que ça. Alors que nous marchons lentement vers le lycée, je lui explique que j'aimerai qu'on soit discret sur nos rendez-vous extra scolaires. Elle s'en offusque en me rappelant que cela n'a rien de rendez-vous galants mais je lui rétorque que justement, comme je ne compte pas venir à des heures classiques, je ne veux pas que cela se sache.

L'explication semble lui convenir bien qu'elle me fasse remarquer un détail : si je veux qu'on ne se pose pas de questions sur notre relation, je ne dois pas arriver en même temps qu'elle au lycée. Pour le coup, elle a été plus perspicace que moi :

« Non je te laisse prendre de l'avance. A tout à l'heure ma petite fleur de cerisier ».

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Je la regarde s'en aller et sa silhouette est très agréable à suivre, ces longs cheveux rose se balançant comme une ondulation sensuelle.
Je lui laisse bien 10 minutes d'avance et quand j'arrive au lycée, les grilles sont déjà ouvertes et je ne vois pas sa chevelure rose dans les parages. Par contre je croise Gaara, toujours dehors en train de parlementer avec deux gars qui ont l'air plutôt stressés. Il me fait signe et je m'approche :

« Hey ! Ces deux-là ont les exam à passer dans quelques semaines ! »

« Et ? » je lui demande avec un surprise

« Tu fais exprès ou quoi ? T'en as avec toi ?" me répond le No Subaku avec un air enragé

" ah ? ça ?" je souffle et regarde d'un air mauvais les deux gars qui ont des cernes marquées sous leurs yeux. Je les fusille du regard : "c'est quoi votre problème les gars ?, vous n'arrivez pas à tenir le rythme ?" d'un ton sarcastique

"euh ... c'est que ... y a les tests de fin d'année ... les tests d'entrée en fac .... les dossiers ... les parents .... Putain c'est trop ..." me répond l'un d'eux au bord des larmes. Bordel c'est quoi ce délire, les mecs ils ont super la pression, on dirait qu'ils risquent de crever s'ils n'y arrivent pas. Ok, je sais que c'est dur d'entrer à la fac, mais pas dans toutes les facultés et vu comment ils se mettent déjà la pression, ils n'y arriveront jamais plus tard. Mais après tout, qu'est-ce que ça peut me foutre ? je les regarde sévèrement parce que je ne supporte pas les mecs faibles et me dire qu'ils vont se mettre à prendre ces saloperies qui va plus les déglinguer me révulsent mais bon, c'est pour sauver Itachi que je fais ce taff. "vous avez les moyens parce que je fais pas dans le social !!!"

"bah ... euh ..."

"t'as du pognon ou quoi ? et puis c'est pas pour nous dénoncer parce que si vous ouvrez votre gueule, je vous la défonce ! c'est clair ???"

les deux hochent la tête et tremblent de tout leur corps. Je suis sûr qu'ils pourraient se pisser dessus tellement ils ont l'air d'avoir peur.

"10000 yen les 5. sinon c'est 5000 un cacheton". j'annonce clairement le tarif, je vais pas perdre mon temps par des bouffons qui n'ont pas de fric et là je pense halluciner. Les gars me sortent des billets. Tout un tas de billets. Mais ils sont débiles ou quoi ?

"BORDEL !! mais vous êtes cons ou quoi ??? rangez moi tout ça ! Vous voulez qu'on ait des ennuis ? A midi, chiottes derrière les vestiaires."

Les deux gars sont pétrifiés, j'ai peut-être un peu gueulé fort, mais merde quoi. Avec des conneries pareilles on se fait choper et on est bon pour être chez les flics. Je tourne les talons et rentre dans la cour du lycée, forcément faut que je tombe sur le blond de Naruto qui, je sais, veut me parler.

"Hé Sas'ke !! Tu réponds jamais à ton portable ?"

"Salut Naruto. Bah j'ai changé de numéro pendant les vacances, j'ai perdu l'autre." disons que j'en avais marre de recevoir des textos de sa cousine mais je ne vais pas lui balancer ça parce que je n'ai pas spécialement envie de lui dire que je l'ai sautée avant la rentrée.

"Bon alors ? qu'est-ce qu'il s'est passé depuis tout ce temps ? je sais que tu n'es plus à l'internat , moi je suis retourné chez mon père mais toi ?" me demande-t-il

"Hn".

"Sas'ke. Qu'est-ce qui se passe ? J'ai vu que tu traines souvent avec les No Subaku et Hozuki" me dit il avec une certaine méfiance. Je sais qu'il ne les aime pas spécialement sans pour autant se douter de leurs activités illicites.

"Commence pas Naruto. J'ai mes raisons de les fréquenter."

"Pas forcément les bonnes Sas'ke. Tu sais je crois qu'ils font du trafic et je ne voudrai pas qu'ils t'embarquent dans leurs histoires. t'es pas comme eux Sas'ke, alors fais gaffe hein ?"

Oh s'il savait ce pauvre blond que je suis plus qu'embarqué dans leurs histoires. Mais il a raison sur un point, je ne suis pas comme eux. Naruto, lui, c'est la gentillesse incarnée. Il aime tout le monde ou il est prêt à faire changer tout le monde pour être du côté des gentils. C'est son côté innocent qui me plaît chez lui, cette façon de croire que chacun a un côté mieux que l'autre. Mais depuis que je traîne effectivement avec les autres cons, je commence à me dire que le monde n'est pas tout gentil ou tout méchant. Mais en discutant avec lui, je me dis que j'ai peut-être trouvé un gars pour protéger ma petite fleur de cerisier. Je ne sais pas pourquoi je pense à ça. Mais j'ai ce pressentiment qui me dit qu'il va falloir que je lui trouve un gars pour pas qu'elle s'attache à moi et surtout pour qu'elle soit loin de mes histoires. Naruto, même si c'est un pitre sur pattes, il est super gentil comme gars. Le gars parfait pour ma jolie Sakura. Parfait après moi, mais non, je ne peux pas m'attacher à elle. Je ne dois pas. Putain, rien que d'y penser ça me fout en rogne !! Je ne comprends pas pourquoi je suis comme ça depuis que je l'ai rencontrée. Mais je ne dois pas perdre mes objectifs : effacer la dette de mon frère, supprimer Orochimaru et retrouver les meurtriers de mes parents. Bordel ça en fait des trucs à faire en réalité. Alors c'est clair que je n'ai pas le temps de m'occuper d'une fille comme Sakura. Mais ... Non, je dois rester concentré. Je regarde attentivement Naruto qui ne cesse de me sourire et de me regarder avec joie de ses grands yeux bleus.

"Tiens, voilà mon numéro. Au fait, tu penses quoi de la Haruno ?"

je vois le blond rougir un peu et se passer les doigts dans ses cheveux. Tic qu'il a quand il est gêné.

"bah. elle est plutôt difficile à aborder. T'as sacrément de la chance qu'elle soit ta voisine et ta tutrice apparemment !"

"Hn". Il n'est pas si stupide ce blond, il a remarqué qu'elle était différente des autres filles. "tu veux que je t'arrange un coup ?"

"Hein ? mais non. je ne suis pas comme ça ..."

"Oh pas un coup d'un soir ... mais te la présenter et puis peut-être qu'on sait jamais toi et elle ?"

"pourquoi tu ferais ça ?" me demande-t-il suspicieux d'un seul coup.

"Pour rien. Je me posais juste la question. Allez viens c'est l'heure".

Nous allons en cours et mon arrivée ne passe pas inaperçue puisque d'un seul coup toutes les conversations s'arrêtent pour me voir entrer dans la classe. Je repère la blonde qui répond au nom d'Ino qui se fait toute petite quand je lui jette un regard noir. La No Subaku n'a pas l'air non plus de se la ramener. Faudra quand même que je discute avec ses frangins pour les mettre en garde sur les violences que peut commettre leur soeur adorée. Sakura ne me regarde même pas, elle m'ignore même comme si le fait que je puisse avoir autant de prestance l'exaspère. Je ne sais pas si elle fait semblant, mais en tout cas, ça me fout un peu en rogne qu'elle ne se soit même pas tournée vers moi pour m'adresser un regard. Mais qu'est-ce que je dis là ? Si je pouvais soupirer je le ferai, mais je suis maître de mes émotions et je ne dois jamais rien montrer de mes sentiments.

Je décide de fusiller tout le monde du regard pour qu'ils arrêtent de me dévisager et woaw c'est trop génial de les voir se taire et baisser la tête devant moi. Naruto me gâche mon plaisir en me donnant un coup de coude : "hé, sois moins dur avec eux ! Ils ne te veulent rien de mal"

"qu'est-ce que t'en sais ? lâche-moi Naruto". en me dirigeant vers ma voisine de table qui a enfin daigné regardé vers moi mais ça tête est plutôt crispée, comme si elle désapprouvait mon comportement. Je me laisse tomber sur ma chaise et fait l'effort de sortir un stylo et des feuilles de papier. Je ne la regarde pas encore mais quand je me tourne vers elle, elle est de nouveau plongée sur ses fiches de notes. Putain, mais elle ne fait que bosser cette gonzesse ou quoi ? Je vais pour lui faire une remarque, mais le prof de sciences arrive et c'est parti pour deux heures de cours. A aucun moment la rose n'a jeté un oeil sur moi, elle m'a snobé tout le cours ce qui a forcément commencer à sérieusement m'énerver. Au moment où le prof allait s'en aller, je me penche vers elle et lui murmure :

"Tu comptes faire comme si je n'étais pas là ma petite fleur de cerisier ?"

"Ne m'appelle pas comme ça !! Et puis je sais pas à quoi tu joues avec moi Uchiha ! Un coup t'es sympa puis tu te comportes bizarrement et c'est quoi ton besoin de faire peur aux gens!"

"Comment ça ?" je me redresse pour ne plus être aussi près d'elle pour lui parler, son parfum m'enivre les sens et je veux rester avec les idées claires.

"J'ai réfléchi depuis ce matin et je ne comprends pas comment tu fonctionnes. Je t'ai vu aussi depuis la fenêtre, je ne sais pas ce que tu leur as dit aux deux dernières années, mais ils avaient l'air effrayés, prêts à se pisser dessus quand tu es arrivé à leur hauteur. Ensuite, pour en revenir à toi et moi, un coup tu me violentes puis tu te montres sympa et protecteur. Bref. Moi je n'ai pas envie de me prendre la tête avec un gars aux émotions trop aléatoires."

Oh elle commence à m'énerver, c'est quoi son problème, je veux juste qu'on la laisse tranquille parce que je vais passer du temps avec elle pour les cours. Je ne comprends pas qu'elle me prenne la tête et puis c'est quoi sa manie de voir tous mes faits et gestes ?

"Tu m'espionnes Haruno ? parce que pour quelqu'un qui ne s'intéresse pas à moi, je trouve que tu vois beaucoup de chose que je fais à côté." je finis par lui demander avec sarcasme

On ne prête plus attention à ce qui nous entoure, le prof est parti depuis un moment et les autres nous regardent attentivement dans un silence de plomb, cherchant à écouter notre échange mais pourtant notre conversation ne peut pas être entendue des autres tant nous murmurons l'un et l'autre.

"Ce n'est pas de ma faute si tu apparais dans mon champ de vision au moment où je regarde quelque part !" me dit-elle vexée que je puisse insinuer qu'elle me cherche telle une groupie.

"Mais t'as pas le choix de me supporter. Tant qu'on n'a pas validé le tutorat tu devras faire avec mon caractère que cela te plaise ou non !" lui rétorqué-je.

Elle essaye de me fusiller du regard mais elle est trop belle quand elle fait ça. Je meurs d'envie de l'embrasser à l'instant. HEIN ?? quoi mais non ça ne va pas !!! Je crois voir dans son regard une lueur d'étonnement comme si elle avait lu mes pensées au même instant.

"Tout le monde essaye d'écouter notre conversation. On rediscutera de notre relation de travail plus tard" me dit-elle en me faisant un signe comme quoi toute la classe nous observe.

Je n'avais pas remarqué dis donc que c'était bien calme. Je me tourne vivement vers tous ces curieux et tout en leur jetant des éclairs je balance : "Mêlez vous de vos culs si vous ne voulez pas avoir à faire à moi !". Ça jette immédiatement un froid dans l'assemblée qui retourne tranquillement s'asseoir alors que le prof suivant arrive en même temps.

Tout le reste de la journée s'est déroulé ainsi. La rose m'a ignoré tout le temps des cours et je n'ai pas pu la trouver au déjeuner puisque j'avais rendez-vous avec les autres cons de dernières années. Ils avaient de quoi s'acheter un paquet chacun. Après la transaction, je suis allé trouver Sui et les No Subaku.

Ils étaient en train de rigoler ensemble. Je m'approche d'eux, bien décidé à parler de la soeur des deux mecs de Suna. Quand j'arrive à leur hauteur, Gaara me tend la main comme si je devais lui donner quelque chose :

"Quoi ?"

"Mon fric mon gars ! Je t'ai arrangé la vente alors mon fric" me balance le mec aux yeux cernés.

"Et puis quoi encore ? t'avais qu'à avoir ta marchandise sur toi mec ! C'était mes doses et donc je garde le fric !" lui balancé-je violemment

"Mais tu te prends pour qui Uchiha ? ça fait même pas 2 mois que t'es dans le gang que tu crois meilleur que nous ?" ricane-t-il

"Alors je ne fais pas partie de votre gang de merde !! Et je ne m'appelle pas Sui pour me taper le vieux pervers pour rentrer dans ses bonnes grâces"

Ma remarque semble les choquer et Sui voit rouge et me colle une droite. Je ne l'avais pas vu venir celle-là, l'enfoiré ne m'a pas loupé et me fais saigner l'arcade gauche. Forcément je riposte et il se reçoit mon poing dans le nez qui se met à saigner. Kankuro nous sépare avant d'alerter les surveillants et les autres étudiants.

« Ne redis jamais ça Uchiha !!! Tu ... tu ... » tente de se défendre le mec à la face de requin.

« Je ne mens jamais Sui ! Et tu le sais !! C'est ce pervers d'Orochimaru qui m'a dit ce que tu faisais pour lui !! Alors cherche pas à m'embobiner !! »

« Putain !! sans déconner !! » crachent les deux No Subaku « Bordel Sui, j'savais pas que t'étais gay mec !!! Putain on a intérêt à serrer nos culs quand t'es avec nous !! » balance Kankuro en se bidonnant. Forcément Sui démarre au quart de tour et me voilà en train de l'empêcher de lui défoncer la tronche au tatoué.

« Vous ne savez rien les mecs !!! Je ne sais même pas moi-même s'il s'est passé quelque chose avec ce pervers. Il m'a fait tester un de ces cachetons et je me suis réveillé à poil dans son pieu avec son autre mec Kabuto qui était lui en train de ... BORDEL ... je veux oublier ça !!! »

« Il faisait quoi ? » demande Gaara

« Je t'ai dit que je voulais pas en parler !! Mais Orochimaru m'a bien fait comprendre que si je disais un seul mot il n'hésiterait pas à me buter ou à buter mon frère. » répond Sui en sanglotant presque. Y a un truc qui me rassure dans cette histoire, c'est qu'il n'y a pas que moi qui veut protéger quelqu'un.

"Attends, t'es même pas sûr qu'il t'ait touché ou même que toi tu aies fait un truc avec l'un ou l'autre. Mais il est complètement taré ce mec : c'est lui qui m'a dit que tu étais devenu son nouveau trou pour remplacer Kabuto !!"

"Alors mon trou du cul se porte à merveille et je le saurai si quelque chose était passé par là dans le sens inverse !" riposte Sui, ce qui déclenche l'hilarité des deux No Subaku. Je finis par relâcher Suigetsu et remarque au loin une touffe de cheveux rose qui hoche la tête de désapprobation. Je ne sais pas ce qu'elle va encore imaginer et surtout ce qu'elle a vu, mais je n'aime pas du tout sa réaction, même de loin. En attendant, on reprend un peu notre sérieux et je finis par dire à Gaara : "Au fait, votre frangine, ça lui prend souvent de frapper les autres ? "

"Hein ? quoi ? Temari est aussi douce qu'une écharpe en soie" me répond Kankuro surpris de ma question

"On parle bien de la même blonde qui est dans ma classe et qui traine avec l'autre blonde qui remonte ses vêtements à ras de tout ?"

"La Yamanaka ? oui Tem' est avec elle. Elles sont copines depuis le collège. Mais pourquoi ?" insiste Kankuro alors que Gaara me sonde de ses yeux

"Vous leur apprenez quoi à vos femmes à Suna ? Parce qu'elle aurait frappé la fille qui fait le tutorat pour me faire rattraper les cours et j'ai pas trop compris pourquoi, c'est tout." j'essaye de ne pas donner trop de détails

"Ta gonzesse avait dû la chercher c'est tout. Tem' ne frappe que quand elle est victime d'une injustice. c'est tout. A moins que ça soit la Yamanaka qui le lui ait demandé, mais ça m'étonnerait. Mais en quoi ça te concerne ? T'en pince pour ta prof Uchiha ?" me nargue Kankuro.

"Pff. N'importe quoi. La meuf c'est le type coincé, première de la classe. Rien d'intéressant et sûrement pas baisable ! J'ai juste entendu ta soeur se vanter de lui avoir fermé son clapet."

"Laisse tomber. Ce n'est que des ragots de gonzesses. Je te dis, Tem est incapable de faire du mal à une mouche. Bon ceci dit, j'attends toujours le fric Uchiha."

Putain ils sont tenaces ces deux-là, mais je n'ai pas envie de lâcher l'affaire. Ça revient à se faire baiser ! et Moi personne ne me baise ! Personne ne baise Sasuke Uchiha. Je me tais et je toise les deux No Subaku en silence. La tension monte d'un cran, Sui commence à transpirer en alternant son regard entre nous trois. Je ne lâche pas l'affaire et je me décide à dire simplement : NON, d'un ton sans équivoque possible.

Gaara soutient mon regard et il se met à sourire : "T'as du cran Uchiha !! Putain je comprends pourquoi Orochimaru veut que tu gravisses vites les échelons !!! Bien sûr que c'est ton fric !"

Et les deux No Subaku se bidonnent de leur connerie. Ils m'expliquent que c'est une sorte de bizutage et que, même si je dis le contraire, je fais partie de l'Akatsuki et que je devrai me rendre à une soirée spéciale en mon honneur ce week-end. Je ne suis pas très chaud, mais il semble que je ne puisse pas y échapper.

Sur cette note, nous retournons chacun en cours sauf que j'avais oublié que j'avais l'arcade en sang. Je ne comprends pas pourquoi tous me dévisagent et cette fois-ci, même la rose me regarde presque horrifié. Je vais m'asseoir comme si tout allait bien jusqu'à ce qu'elle me dise d'une voix douce : "Sasuke ? Tu devrais aller à l'infirmerie. Ton arcade saigne".

"Hein? "

"Tu saignes, Sasuke". me dit-elle en caressant doucement mon arcade dont la douleur se réveille à ce contact et elle me montre ses doigts rougis de mon propre sang. Et se moquant des regards intrigués et interrogateurs des autres, elle m'attrape le poignet et m'intime silencieusement de me lever et de la suivre. Je fixe ses grands yeux verts qui témoignent d'une certaine inquiétude et je me laisse faire. Elle a un tel pouvoir sur moi, je ne le comprends pas moi-même, mais je la suis, mon sac sur le dos.

Elle croise la fille timide aux cheveux bleutés : "Hina, préviens mr Hatake que j'ai accompagné Sasuke à l'infirmerie, d'accord ?". La brune semble acquiescer mais je n'entends rien, trop concentré à sa main serrée sur son poignet où ses doigts ensanglantés laissent des traces sur ma peau pâle.

Une fois sortie de la classe sous les regards silencieux de la classe, elle me tire jusqu'à l'infirmerie sans dire un mot. J'essaye de me dégager mais elle resserre sa main autour de mon poignet. Je pourrai facilement me défaire de son emprise, mais son contact est tout de même très agréable. Mais je ne peux pas m'en empêcher de la taquiner :

"J'aurai pu y aller tout seul tu sais ?"

"Et tu vas dire quoi à l'infirmière ? Que tu t'es battu au déjeuner parce que tu fréquentes des types mauvais !" me répond-elle du tac-au-tac.

"Je vais finir par croire que tu m'espionnes vraiment, Haruno"

"Et alors ? si c'était vrai, qu'est-ce que tu me ferais ? Tu me frapperais comme tes copains ?" ose-t-elle me balancer sèchement en s'arrêtant et en se plantant face à moi.

Nos regards se fixent et c'est un véritable combat silencieux qui nos yeux se livrent. J'ai une irrésistible envie de l'embrasser tellement je la trouve belle à vouloir me tenir tête. Nos corps se rapprochent tous seuls mais nous sommes interrompus par l'infirmière qui ouvre la porte :

"C'est pour quoi ?"

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