3.
🌸💙🌸💙🌸
You are my fire
The one desire
Believe when I say
I want it that way
But we are two worlds apart
Can't reach to your heart
When you say
That I want it that way
(I want it that way - Backstreet boys)
🌸💙🌸💙🌸
Ces cinq semaines ont été un véritable enfer. Au bout d'une semaine, j'ai dû me traîner jusqu'au repère de cet ordure pour savoir quelles étaient les dernières substances que mon frère consommaient puisqu'aucun des médicaments prescrits ne le soulageait. Orochimaru gardait ce sourire satisfait collé à son visage. Il ne répondit pas à ma question mais me tendit un paquet avec des cachets dedans.
« L'antidote à ma création ! 1 toutes les 8h pendant 15 jours. »
Je me saisis du paquet en essayant de ne pas trembler de dégoût ! Je sais pertinemment que cela aura un coût et je préfère le devancer :
« Combien ? »
Il a très bien compris la question mais il se contente de sourire comme s'il était le roi du monde et comme si ma vie dépendait de son bon vouloir ! Il me prend vraiment pour un pigeon !!
« Demain. 15h. J'ai un paquet à faire livrer. Viens le chercher. »
Putain voilà le début des emmerdes !! Qu'est-ce que je croyais ? Qu'il allait attendre sagement que je retourne au lycée ? Je hoche positivement la tête et me casse de cet endroit horrible.
Je ne sais pas ce que contiennent les pilules mais dès le lendemain Itachi commençait à aller mieux. J'avais trouvé une boîte vide de cachetons et j'avais tout mis dedans. Pour éviter qu'Aoda ne me pose des questions, j'ai falsifié une étiquette la faisant passer pour une prescription de la vieille.
A 15h, comme demandé par le pervers, il m'a donné un paquet et une adresse où la livrer. XX rue des camélias. Sérieusement ? C'est là qu'habite les No Subaku !! Voyant que je connais l'adresse, j'entends l'autre tordu ricaner !
« Ils t'expliqueront quoi faire après ! »
Putain de merde !! Je planque le paquet dans la doublure de mon sac et je me rends chez Gaara et Kankuro. En chemin je me dis que ce n'est pas plus mal que ça soit eux, je n'avais pas envie de balader ma tronche dans je ne sais quel quartier glauque de cette ville. J'arrive chez eux, la musique est à fond la caisse, je me demande quand même comment leurs voisins font pour supporter ce boucan assourdissant. Je frappe chez eux et j'attends. Je déteste attendre mais ai-je vraiment le choix ? J'espère sincèrement que lorsque j'aurai payé la dette d'Itachi, je n'aurai plus jamais à revoir leurs tronches à tous ces malfaiteurs. Au bout de plusieurs minutes, je vois la porte s'ouvrir sur une blonde avec deux espèces de couettes sur les côtés. Elle me reluque de la tête aux pieds avec son air arrogant : pas de doute c'est aussi une No Subaku celle-là.
"T'es qui et tu veux quoi ? " me balance-t-elle sèchement
"Tes frères. Ils sont là ? " je lui demande en commençant à m'impatienter. Je ne suis pas là pour raconter ma vie alors elle va se grouiller de me répondre avant que je ne m'énerve.
"Ouais. Deuxième porte à droite" en me laissant passer. La baraque semble assez grande, mais je suis pas là pour faire du tourisme. Je frappe à la porte d'où sort la musique et j'ouvre. Je trouve les deux gars assis sur leur lit en train de compter des billets. Bon sang, j'ai l'habitude d'avoir des liasses partout, mais là y en a un sacré paquet. Ils ne lèvent même pas la tête et me hurle dessus :
"Putain Temari ! Ne vient pas nous déranger !! "
"Oh ! c'est moi". d'une voix forte pour qu'ils daignent laisser leur fric cinq secondes.
"Hey Sas' !! Putain c'est toi !! mais qu'est-ce tu viens foutre chez nous ??? " me demande Kankuro en essayant de planquer les billets.
Je passe mon sac à l'avant et je cherche ce qu'il y a dedans. Je l'attrape et le balance sur le lit. Les deux gars regardent le paquet puis moi et ils me sourient d'un air entendu.
"Ah c'est toi la nouvelle recrue !!! Mais c'est super ça !!! Allez viens poser ton cul ici !!" me dit froidement Gaara de sa voix morne.
"Le pervers t'a dit quoi ? " demande l'autre
"Que vous alliez me dire quoi faire pour la suite". pas la peine de raconter les détails du pourquoi je suis là. De toute façon, ils ont l'air de s'en foutre royalement du pourquoi et même je dirai qu'ils trouvent cela tout à fait normal que je fasse partie de leur bande.
Les voilà qu'ils m'expliquent que leur père est un associé de l'autre pervers d'Orochimaru et que depuis petits ils les voient faire. ça brasse et ça brasse du pognon comme jamais. Temari ne se doute de rien, leur père veut qu'elle reste une innocente jeune fille. ça doit faire longtemps qu'il ne la pas vu sa fille, parce qu'elle n'a pas l'air si innocente que ça. Certes je ne la connais pas, mais vu comment elle m'a reluqué, celle-là elle n'a pas froid aux yeux. Bref. C'est donc tout naturel que les deux frangins ont eu envie de palper de l'oseille par eux-même et donc leur paternel les a présenté à Orochimaru pour pas qu'ils soient dans ses pattes à Suna. Depuis un an, ils sont des livreurs de marchandises et comme Kankuro est majeur dans quelques mois ils pourront passer à la catégorie au-dessus : des casses et autres trucs plus rentables.
"ouais en gros, on deale" je résume.
"ouais. et avec ta gueule à faire tomber les meufs, ça va être trop facile de les attirer comme des mouches !! on va se faire un paquet de blé" me répond Kankuro heureux
"C'est sûr que vu ta tronche tatoué, ça fait fuir les gonzesses, je te l'ai toujours dit ça !" je lui réponds pour le taquiner.
"Ta gueule Uchiha !! On sait pourquoi tu fais ça. Ton frère n'est qu'une grosse merde qui n'a pas saisi sa chance de faire partie des grands !" me balanche Gaara. Ni une ni deux, je lui envoie mon poing dans sa tronche. Son frère tente de nous séparer mais je lui en colle une aussi qui le fait reculer tout en se tenant le nez. On fait un boucan assourdissant que ça fait rameuter la frangine qui tambourine à la porte en gueulant de nous calmer sinon elle vient tout casser dans la chambre. Gaara me repousse alors et mon dos cogne contre le mur dans un bruit sourd. On se fixe des yeux sans un mot puis le mec aux cheveux roux me dit :
"Peu importe tes raisons Sasuke. Tu ne pourras plus faire machine arrière. T'es mêlé à tout ça que tu le veuilles ou non mais tu verras, même si c'est merdique de dealer, c'est comme ça qu'il faut faire si tu veux un jour prendre la place de ce pervers d'Orochimaru. Parce que je suis sûr que tu crèves d'envie de lui faire la peau !!! et comme je te comprends. Ce type est une ordure sans nom. Il aime expérimenter les choses et plus tu comprendras comment l'organisation fonctionne tu verras que le monde tel que tu le vois ne peut exister sans l'Akatsuki."
Le monde tel que je le vois ? on se croirait en philosophie là mais il a l'air sérieux. Ok, soit. Va falloir que je sois moins buté sur ma vision du monde on dirait : y a pas de bien et de mal c'est ça qu'il veut dire ? Je m'en fous moi du bien et du mal.Je veux juste qu'Itachi ne replonge pas dans ce monde. Que moi j'en fasse partie pour un moment, je m'en cogne, je n'y adhère pas, je veux juste sauver mon frère.
Gaara s'essuie le sang qui coule de son nez et me dit : "j'aime ta façon de te battre Sasuke. Tu seras un super élément par la suite. Fais-moi confiance. Et sans vouloir t'énerver. Tu vaux bien plus que ton frère".
Kankuro m'explique alors que pour le moment mon taf sera de faire le coursier à travers Konoha. Je leur explique que je suis exempté de cours tant que mon frère ne va pas mieux sur sa désintox. Cette situation les arrange parce qu'ils peuvent aller en cours et préparer le terrain au lycée : faire le repérage des prochaines victimes comme ils les appellent.
"mais c'est une aubaine ça !! Voilà la liste des gens qui attendent leur marchandise. La liste de où se trouve la marchandise. Fais ça discrètement et surtout n'oublie pas de récupérer le fric à chaque livraison. Le pognon tu le déposes à Konan au bar, c'est elle la comptable attitrée. Elle te donnera tout de suite ta commission : comme t'es au stade "livraison", t'as droit à 2% de commission. C'est que dalle c'est clair, mais t'as pas vraiment besoin de ce fric toi non ? " et ils rigolent à l'allusion. Je ne vois pas pourquoi, eux non plus, mais après tout, si le fric de leur paternel vient d'activités illégales, ce n'est pas étonnant qu'ils cherchent à en gagner toujours plus.
Je regarde les listes et me rends compte que Konoha, que je croyais si tranquille, si paisible, est une ville comme toutes les autres. Une ville avec son côté lumineux et avec son côté sombre. Et son côté sombre regorge de gens profondément ancré dans le crime. Les noms de famille ne sont que des gens à priori sans aucune influence quelconque. Aucun nom connu ou prestigieux. Je ne sais pas si ça m'étonne. Je m'attendais à quoi ? A trouver toutes les grandes familles de Konoha et alentours ?
Bref, mais ça fait un paquet de monde quand même. J'ose une question :
"c'est tous des revendeurs sur la liste ? "
"NAAAAAN !! T'es con ou quoi ? ça se sont les consommateurs les plus réguliers. T'as aucune idée de la valeur du paquet que tu viens de ramener ? hein ? "
"Qu'est-ce que j'en sais moi du cours de la drogue ?" je soupire.
"Là, dans ce petit paquet, il y en a pour plusieurs millions !!! c'est notre marchandise pour tout un mois. Allez viens. On t'emmène voir notre planque"
Tous les deux se lèvent, Gaara embarque le paquet, range ses billets qu'il met dans une espèce de jarre en terre cuite, et ils m'emmènent au sous-sol de la maison.
"Et vous pensez franchement que votre soeur ne se doute de rien ? " je finis par demander
"Elle n'est pas con. Elle connaît les règles c'est tout. Et ce qui l'intéresse c'est de pouvoir se payer toutes ses fringues et autres conneries de filles. D'ailleurs, elle n'est pas souvent là depuis qu'elle s'est trouvée une super copine aussi conne qu'elle. Deux blondes ensemble ça doit être mortellement ennuyeux, mais au moins elle ne nous gêne pas !! "
"Et vous craignez pas qu'elle vous dénonce ? "
"Nous dénoncer ? mais on est la source de ses revenus !!! je te dis, Temari sait très bien qu'on trempe dans des affaires louches comme notre vieux. Mais on a été élevé comme ça. Les femmes restent en dehors des histoires. Elles ne sont là que pour se taire et pour faire ce qu'on attend d'elles !! bon concernant Temari, on couche pas avec elle faut pas déconner non plus. - je grimace de dégoût - mais voilà quoi. Elle vit sa vie sans nous poser de questions et sans parler de ce que l'on fait. Rassuré ? " m'explique Gaara de sa voix toujours monotone
"Hn".
On arrive au sous-sol où je vois que c'est clairement un labo aménagé. Bon, aucun matériel mais le lieu semble aussi propre qu'un laboratoire pharmaceutique. Kankuro m'explique qu'ils reçoivent des paquets comme celui que j'ai emmené qui est une certaine dose de produit. Eux, ils se contentent de la répartir en petite quantité. En ce moment, ils ont en charge d'une des nouvelles substances mises au point par Orochimaru. Un truc qui te fait planer à une vitesse mais qui est indétectable dans les analyses d'urine, sanguine et capillaire. Il a réussit à rendre la molécule transparente dans le corps. Mais par contre ses effets sont puissants. Selon les dires des utilisateurs, me précise Kankuro, car ils ne vaut mieux pas commencer à en prendre sinon on finirait comme ...
"... ouais comme mon frère". C'est bon j'ai compris où il voulait en venir.
Ils me montrent le matériel dont ils disposent pour faire la répartition : des gants, des lunettes ... Bref tout l'attirail du parfait chimiste. Et voilà c'est parti pour la leçon de coupage et de répartition. Je ne suis pas con mais ils m'expliquent qu'il suffit juste de 5 milligrammes par dose, donc ils doivent la couper avec du sucre pour réaliser le mélange avant la répartition en gélules. Gaara éclate de rire en pensant à un truc :
"Ah oui Sasuke, tu verras que tu iras souvent acheter du sucre. Alors un conseil, varie les magasins pour ne pas éveiller les soupçons".
"Bon ok c'est bien gentil tout ça mais je viens récupérer les doses quand ? " je finis par demander en regardant l'heure. Je dois rentrer pour Itachi alors je ne voudrai pas m'éterniser jusqu'à la nuit.
"récupérer les doses ? ah non mon gars. Tu vas les faire toi-même tes doses. Là je t'ai montré comment faire, maintenant tu te démerdes à trouver ton matos et t'organiser chez toi pour faire ton job". me lance Kankuro en rigolant. "Chacun sa merde mon gars et ça évite d'attirer les soupçons des flics et des voisins trop curieux."
"Mais allez, on est sympa. Pour ta première fois, tu peux faire ça ici. Mais maintenant parce que demain on ne t'ouvrira pas la porte !! "
Je regarde le paquet, au jugé y a au moins 500 g soit 1/2 millions de gélules à fabriquer quoi. Ok j'en ai pour la soirée si ce n'est pas la nuit complète. J'enlève ma veste et vais me laver les mains sous les rires des deux autres : "hé c 'est de la drogue !! pas besoin d'être aussi propre" Je soupire mais ne réponds rien. Ils n'ont qu'à aller se faire foutre ces deux là !!
J'y ai effectivement passé une bonne partie de la nuit. A 5h du matin, le dos ankylosé, j'ai fini de répartir la marchandise et j'ai même pris le temps de les mettre en sachet individuel. Putain me voilà dealer maintenant. Un paquet de 5 doses coûte 10000 yens, je vous laisse compter j'ai combien de yens dans mon sac. J'ai pas intérêt à en perdre un seul de ces foutus sachets et surtout Itachi n'a pas intérêt à tomber dessus sinon il y replonge sec et net. Je souffle et je ressors épuisé de leur sous-sol. La maison est silencieuse et plongée dans le noir. Aucun des deux n'est venu me voir en cours de route, je ne sais même pas s'ils sont dans la piaule. Bref, je sors de la baraque et retourne chez moi, complètement lessivé. Quand je franchis la porte, Aoda est déjà là, anxieux de ne pas m'avoir vu rentrer depuis hier.
"Monsieur va bien ? " me demande-t-il poliment
"Oui Aoda. et Itachi ? "
"Il a dormi calmement toute la nuit. Aucun cauchemar. Il dort encore."
"Merci Aoda. Je vais me coucher et qu'on ne me dérange pas."
"Bien monsieur".
Je serre étrangement mon sac sur mon épaule quand je passe devant la chambre d'Itachi. J'y jette un oeil et effectivement, il a l'air enfin détendu. Je sourie et vais m'enfermer dans ma chambre. Je regarde attentivement ma chambre et me souviens que derrière la tête de mon lit, père a fait installer un coffre fort. Tout Uchiha qui se respecte doit avoir un endroit où cacher ses plus intimes secrets. Je regarde mon sac plein de doses puis le mur derrière mon lit. Je suis pourtant crevé mais je décale le meuble et découvre effectivement le fameux coffre. Père avait-il déjà mis un code ? Je cherche dans ma mémoire, est-ce qu'il m'avait dit avoir déjà mis un code ou un truc dans le style. Non. Je repousse alors le lit et réfléchis. Cette cachette est trop prévisible, quand bien même je retrouve la combinaison qui l'ouvre. Mais oui, je dois trouver un endroit sûr où personne et surtout pas Itachi, ne trouvera ce que je trafique pour lui sauver la vie. J'inspire un bon coup et je sais où est l'endroit idéal pour faire ça. L'aile qui mène aux appartements de mes parents. C'est une évidence : c'est un endroit tabou et même si Itachi va mieux, il n'osera jamais y aller. Même Aoda m'a avoué qu'il ne pouvait que passer la serpillère dans le couloir mais qu'il n'arrivait pas franchir les portes. Il ne sait pas si les pièces ont été nettoyées après le meurtre.
La voilà la planque idéale : les appartements de mes parents sont composés de leur chambre principale et de deux autres pièces : une qui servait à ma mère et l'autre à mon père. Par défaut je m'oriente pour choisir celle de mon paternel, mais je me ravise, comme si je me mettais à réfléchir à la place d'un enquêteur de police. Trop évident comme choix. Le père, la figure paternelle. Bon et bien ça sera la pièce de ma mère. Comme elle aimait les travaux manuels, je suis persuadé qu'elle avait même une salle d'eau annexée. Bon, j'y ferai un tour quand Aoda sera à l'extérieur. Je dois me reposer et trouver un moyen de ne pas éveiller les soupçons tout en utilisant pleinement cette partie du domaine. En attendant, je planque mon sac plein de doses sous mon lit que je prends soin de sceller avec un cadenas à code. C'est stupide, il suffirait de couper le sac pour l'éventrer, mais à 6h du matin, je n'ai plus les idées très claires.
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Les autres semaines se sont donc déroulées ainsi : Itachi allait de mieux en mieux si on considérait qu'il ne manifestait plus physiquement l'expression du manque lié à l'ingurgitation de cette saloperie. Pourtant il parlait peu, la majorité du temps endormi comme s'il était sous sédatif. Cela faisait déjà deux ou trois jours qu'il ne prenait plus les antidotes de l'autre taré mais il était toujours autant somnolent. Aoda m'informait qu'il mangeait peu les repas qu'il lui amenait et que mon frère ne manifestait que très peu de besoins physiologiques. Notre serviteur avait tenté de l'emmener à la douche mais il y avait renoncé vu que Itachi ne tenait même pas assis dans son lit. Pourtant, il n'avait pas l'air déshydraté ni en dénutrition.
Mais je n'avais pas plus le temps de me préoccuper de son état de santé et je n'avais nullement envie de rappeler Tsunade pour qu'elle vienne l'ausculter. Elle m'aurait sûrement demandé quels médicaments il avait pris puisqu'aucun de ceux initialement prescrits n'avait été donnés. J'avais décidé d'affronter ma peur et j'avais investi les appartements de mes parents non sans craintes et une boule au ventre quand j'avais ouvert la chambre parentale. Je pensais trouver encore les traces de sang et tout signe de leur assassinat, mais il fallait croire que tout avait été soigneusement nettoyé après l'enquête. Aoda n'avait pas eu autant de courage bien que je lui avais assuré que plus rien n'était visible et dans un certain sens c'était mieux ainsi. J'ai donc ainsi réinvesti toutes les pièces de leurs appartements et je les ai agencé comme bon me semblait pour ainsi cacher mes activités annexes. J'ai effectivement utilisé la chambre de mère pour mon pseudo laboratoire et surtout pour le stockage de la drogue. Mon père avait vraiment fait installé des coffres-forts dans chaque pièce et celui de ma mère était vraiment bien caché. Il était dans le placard de la salle de bain, juste sous le plafond et caché par un faux fond de placard. Le coffre n'avait jamais été utilisé car la porte n'était pas verrouillée.
Entre le réaménagement des pièces et le travail de livraison mes journées étaient vraiment remplies. Je me demandais même comment j'allais pouvoir suivre les cours en même temps que ces activités. Kakashi avait raison sur un point, heureusement que je suis plutôt intelligent et que j'ai une excellente mémoire auditive et visuelle. Je n'ai pas besoin de prise de notes ou quoique ce soit d'autres. Le boulot de livreur n'était pas aussi simple que prévu. Finalement, ces pauvres gens complètement accro aux drogues sont pathétiques et dangereux pour certains. Je me suis très vite retrouvé confronté à toutes sortes de tempéraments : des plus craintifs aux plus violents. On aurait pu dire que le métier commençait à rentrer parce que je ne devais pas me laisser attendrir par les excuses minables de ceux qui n'avaient pas l'argent pour leur dose et encore moins me laisser impressionner par ceux qui me menaçaient de me dépecer sur place si je ne leur donnais pas leur sachet. J'ai vite compris que je devais être impitoyable et froid avec tous ces gens et surtout ne pas hésiter à user de mes poings pour les remettre à leur place s'ils osaient me défier.
J'ai été surpris aussi par le comportement de certains qui essayaient de marchander à tout prix avec moi : une mère de famille qui aux premiers abords semblait être bien sous tous rapports m'a carrément proposé une partie de jambe en l'air en compensation de la somme qu'elle n'avait pas. J'ai halluciné parce qu'elle avait carrément commencé à se déshabiller devant moi sur le pas de sa porte. Je ne sais pas ce que font les autres mais je n'allais sûrement pas me rabaisser à ça même si ça commençait à me démanger, réalisant que depuis des semaines je ne m'étais pas vidé les couilles, même manuellement et que la dernière meuf que j'avais prise était la cousine de Naruto avant la rentrée au lycée. Bref, en 3 semaines j'avais déjà écoulé près d'un quart de la marchandise et ça représentait un sacré paquet de billets. Je suis donc allée au bar et j'ai déposé tout le fric que j'avais. Konan m'a regardé avec des gros yeux :
"Tout ça Uchiha ? Et tu te ballades à travers Konoha avec tout ça dans tes poches ? Mais ça va pas ??? Si ça se sait tu vas te faire allumer et braquer en moins de deux !!!"
"ooh c'est bon. je recommencerai pas, mais moins je vois vos tronches, mieux je me porte !"
"et puis ça me fait compter longtemps. J'ai pas que ça à faire, j'ai le bar à faire tourner !!"
"Pour la foule qui se précipite ici, je pense que tu peux aller tranquillement compter tout ça !! et N'oublie pas mes 2% !"
Elle grogne un juron et laisse le bar vide, de toute façon, ce n'est pas les 3 pelés qui se battent en duel tout seul dans la salle qui vont remarquer son absence.
Je patiente jusqu'à ce qu'elle revienne et je lui tends la main pour récupérer ma commission. Mais elle ne me donne rien mais m'indique d'un mouvement de tête que je dois aller voir Orochimaru. Je grimace et je me dirige à contre coeur dans le bureau. Les deux gorilles à qui j'avais cassé la gueule s'enfoncent dans les murs pour éviter de me toucher, tant mieux s'ils ont peur de moi ! J'inspire un bon coup et j'entre dans le bureau où m'attend le pervers qui me regarde avec délectation. J'en ai la gerbe tellement il m'écoeure : on lui a jamais appris à contrôler ses émotions à ce type.
"Pourquoi j'ai pas droit à ma commission ? " je demande sans préambule
"Vu tout ce que doit ton frère, tu oublies ta commission Sasuke sur ces missions là ... après si tu te débrouilles bien et rapidement, tu auras d'autres tâches plus importantes et plus lucratives que celles-là. Mais - (il marque un temps d'arrêt en me dévisageant) - je peux te proposer aussi une autre manière de me rembourser. (Il me regarde avec une telle envie que je ne serai pas surpris qu'il soit tendu dans son pantalon) Tu sais, j'aime beaucoup les jeunes gens dans ton genre et Kabuto commence à être ... hmm ... trop sentimentaliste et cela est oppressant pour moi"
Je dois être en pleine hallucination, il vient de me proposer ouvertement d'être son mec là ? je serre les poings devant tant d'audace et le fusille du regard, je n'ai même pas le temps d'ouvrir la bouche qu'il continue sans sourciller, plutôt fier de l'effet obtenu :
"Bon, il semblerait que cette proposition soit venue trop tôt. J'aurai pourtant cru que tu étais capable de tout pour effacer la dette de ton frère ... mais ne t'inquiètes pas, personne ne me résiste Sasuke, personne."
"MAIS ÇA VA PAS ESPÈCE DE TARE !!!! JAMAIS !!!! T'ENTENDS !!! JAMAIS TU N'OBTIENDRAS QUOIQUE CE SOIT DE MA PERSONNE !!!! " je hurle de rage, il m'a pris pour une prostituée ou quoi ??
"Très bien. Alors continue de faire les livraisons. Je ferai parvenir ta ration par les garçons. Suigetsu a été plus docile que toi sur le dernier point." me suggère-t-il pour clore la conversation.
Génial, j'ai en tête les images de Sui en train de faire des trucs dégueulasses avec ce type Je frissonne de dégoût en sortant de cet endroit de plus en plus glauque. Je m'arrête voir Konan en lui demandant un truc qui m'éviterait de venir ici.
"c'est quoi le numéro de compte où je peux verser l'argent sans avoir à me déplacer puisque je n'ai pas droit à ma commission !"
"QUOI ? tu veux qu'on se fasse choper par les services financiers ? " me hurle-t-elle dessus.
Du bureau on entend la voix sifflante de l'autre pervers : "Laisse Konan. Il a qu'à verser ça sur le compte de l'orphelinat comme donation anonyme"
Sérieux ? il gère un orphelinat ce type ? C'est pourquoi ? Se donner bonne conscience quand il va passer dans l'autre monde : "Oh j'ai dealé toute ma vie et fais des choses pas nettes, mais je me suis racheté en m'occupant d'enfants abandonnés" Oh qu'il me dégoutte, il doit les chercher là ses victimes. La gerbe me retourne l'estomac. Vite sortir de là. La gonzesse me tend la carte de l'orphelinat en question où est inscrit le numéro de compte.
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En rentrant à la maison, Aoda me prévient qu'Itachi va beaucoup mieux, il m'attend dans sa chambre. Je vais vite déposer mes affaires dans le coffre caché dans les appartements de ma mère. Et je vais voir mon frère, j'ignore ce qui m'attends mais je suis plutôt content qu'il soit enfin disposé à parler. Je frappe, attends son autorisation et je rentre. Il est effectivement assis sur son lit, le dos calé contre le mur. Il est maigre, les traits du visage marqués mais il a l'air lucide. Je m'assois à ses côtés en silence puis ne supportant plus cette atmosphère bizarre :
"Ita ? ça va ? comment tu te sens ?"
"Bien. Merci Sasuke."
"De quoi ? de t'avoir sorti de ce trou à rats ? " je demande de façon très ironique.
"C'est toi qui agit comme un grand frère alors que c'est moi l'aîné. J'ai pété les plombs avec la mort de papa et maman".
"Hn"
"Sasuke tu ne vas pas au lycée ? "
"Je m'occupe de toi Ita."
"Non, Aoda s'occupe de moi. Je sais que tu n'es pas à la maison mais tu n'es pas non plus au lycée. Qu'est-ce que tu fais de tes journées ?"
"Je m'occupe de toi, je t'ai dit" . je commence à serrer les poings. Je n'aime pas le ton qu'il emploie ce côté protecteur qu'il aurait dû avoir il y a trop longtemps de cela.
"N'abandonne pas les études Sasuke. Ne finis pas comme moi" m'implore-t-il avec une voix brisée
"J'y retournerai puisque tu vas mieux. Mais si je te laisse seul, je ne veux plus que tu plonges... c'est fini tes conneries Itachi" je réponds d'un ton ferme qui le fait sursauter
"Qu'as-tu négocier avec Orochimaru ? " me demande-t-il naturellement
"Rien que tu n'as besoin de savoir. Rien de plus que ta liberté Ita"
" Ma liberté contre toi ?" - il respire un moment - "Pourquoi Sasuke ? Il est le diable incarné"
"Je n'ai jamais cru ni à Dieu, ni au Diable" je lui dis avec arrogance. "Promets-moi que tu ne rentreras plus jamais en contact avec lui. Par respect pour ce que j'ai fait pour te sortir de là ? "
"Et comment te faire sortir de là ?"
"Quand tu seras prêt, je veux que tu enquêtes sur la mort de nos parents." je lui demande sincèrement, mais à l'évocation de cela, il blêmit et se met à trembler.
"Je ... non ... je ..." et il s'évanouit. Je le secoue et appelle Aoda qui me sermonne de lui avoir sûrement donné trop d'émotions.
La semaine se déroule encore. Itachi est de nouveau plongé dans le mutisme et le sommeil profond. Comme si l'évocation des parents l'avait plongé dans un coma. Mais comme il a l'air d'aller mieux, je me décide à retourner au lycée. De toute manière, je n'ai bientôt plus de matière première et j'aimerai ne pas avoir les 500g comme la dernière fois à faire en une fois. En plus, j'ai trop envie de tester la machine à comprimé que je me suis trouvé. Ça a vraiment du bon de s'appeler Uchiha et d'avoir un pied dans le domaine pharmaceutique : un achat douteux pour un adolescent mais qui ne l'est pas tant que ça au vue de nos vraies activités professionnelles.
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