1.
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I'll stand by you
Won't let nobody hurt youI'll stand by youTake me in into your darkest hourAnd I'll never desert youI'll stand by you
And when, when the night falls on you, babyYou feeling all aloneYou won't be on your ownI'll stand by you
(I'll stand by you)
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Nous sommes en 20XX et je rentre au lycée de Konoha pour trois ans. Les années du collège appartiennent au passé mais pas totalement puisque je retrouve mes amies ou plutôt celles qui se sont dit mes amies : Ino Yamanaka, Hinata Hyuga et Temari No Subaku. Seule Hinata, à la rigueur est peut être toujours mon amie car trop timide pour envoyer paître les deux blondes. Mais ce n'est pas grave, je suis déterminée à réussir mes années d'études car de toute façon ma voie est toute tracée : je veux être médecin et pour cela ma vie ne sera que concentrée à la réussite de mes études !!
En ce matin de septembre, il fait déjà frais mais encore beau, les arbres ont leurs feuilles aux multiples variations de jaune, orange, rouge et marron. L'automne est là et devrait bientôt laisser place à l'hiver ! Je marche dans les rues, emmitouflée dans ma veste légère par dessus mon uniforme. Je ne suis pas très loin du lycée, encore deux rues et j'y serai. Je marche tranquillement, en baissant les yeux sur le trottoir et ne fait pas vraiment attention à ce qu'il se passe autour de moi. En tournant dans la rue qui mène au lycée je me fais violemment percuter de plein face que j'en atterri les deux fesses au sol.
« Putain tu ne peux pas regarder où tu vas ? » me hurle une voix masculine.
Je suis un peu sonnée par le choc et alors que je lève la tête vers l'individu je reste sans voix : un grand brun aux cheveux ébène dont certaines mèches lui cachent les yeux aussi noirs que les cheveux me fixe, les deux jambes au dessus de moi. Je bafouille un « désolé » en tentant de me relever mais le choc a été plus violent que je ne l'aurai cru car je retombe sur mes fesses, mes jambes n'ayant pas encore la force de me soutenir.
« Tu pourrais m'aider ? Tu marchais vite toi aussi ! » je lui demande mais il fait tout le contraire de ce que je lui dis.
« Tss » en secouant la tête et il finit de m'enjamber et il me laisse planter sur le trottoir sans un mot, sans un regard. Je soupire , « quel con » et je réussis finalement à me lever. Je vérifie que mon uniforme n'est pas sali et je me remets en route vers le lycée que j'atteins quelques instants plus tard. Comme je l'avais imaginé je retrouve le trio de mon collège mais elles m'ignorent royalement et cela est parfait. Il y a d'autres têtes que je connais au moins de vue. Après tout Konoha n'est pas une grande ville.
Au bout de 30 minutes nous nous dirigeons dans nos différentes salles de classe. Avec effroi je constate que je suis de nouveau avec mon ancien trio d'amies, quelle poisse !! Je ne me formalise pas de ce détail et avance jusqu'à une place, plutôt au milieu de la salle et j'observe un peu les autres histoire de me faire une idée. Je vois arriver un grand brun coiffé avec un espèce d'ananas sur le dessus de la tête, il baille et semble complètement blasé de la vie, il est suivi d'un costaud qui sourit. Je vois ensuite deux excités faire leur entrée : un blond aux yeux bleus étincelants et un châtain avec deux tatouages en forme de triangle sur ses joues. Ces deux-là braillent comme s'ils étaient seuls dans la salle. Je fronce les sourcils : serai-je tombée dans la pire classe de ce bahut ?!? D'autres élèves arrivent, plutôt standards et qui ne risquent pas de poser de problèmes ni de comportements ni de niveau scolaire. 20 minutes passent et notre professeur principal n'est pas encore arrivé.
Le blond aux yeux bleus semble être un vrai mariole et décide de bloquer la brosse à tableau pleine de poussière dans le haut de la porte pour qu'elle atterrisse sur la tête du prochain qui franchira la porte c'est à dire notre professeur. Les rires sont contenus mais tous sans exception adhèrent à la blague qui va se dérouler sous nos yeux.
Je reste droite comme un i, ces gamineries m'exaspèrent mais je ne vais pas non plus me mettre à dos toute la classe dès le premier jour et alors qu'autour de moi le brouhaha continue, mes pensées s'égarent vers le brun ténébreux de ce matin. Pourquoi est-ce que je pense à lui ?! Puis un détail me revient en mémoire : je suis sure d'avoir reconnu la cravate de l'uniforme du lycée ! Mais pourquoi allait il dans l'autre sens ? Au moment où je me pose la question, le bruit s'arrête tous fixés sur la porte où nous voyons des doigts se saisir du flanc de porte et comme prévu, la brosse atterri sur les cheveux à pic de notre professeur ! Sauf qu'au lieu de déclencher l'hilarité escompté tous retiennent leur souffle en reconnaissant le professeur : Kakashi Hatake. Oh non pas lui !! Sa réputation est telle que déjà au collège on savait qui il était. Il enseigne les maths et il n'est pas très tolérant : tu réussis tant mieux pour toi, tu ne piges rien tu dégages. Lui et la pédagogie ça fait 10.
Il n'a même pas bronché pour la brosse et il l'a même ramassée.
« Bien vous êtes contents de votre blague ? C'est bien. Maintenant ouvrez bien vos oreilles : vous êtes au lycée maintenant et ce n'est pas dans trois ans que se jouent votre avenir mais dès cette année. Ceux qui arrivent à suivre le programme auront une chance de continuer leurs études, les autres ne vous faites pas de soucis : les petits boulots existent et vous permettront de vivre décemment ! »
Le ton est donné ! Fidèle à sa réputation. Puis il est passé à l'appel : le costaud s'appelle Akimichi, le châtain tatoué Inuzuka, le type à l'ananas Nara, le blond Uzumaki.
Nous étions tous là sauf un, un certain Uchiha. Je n'avais jamais entendu ce nom auparavant tout comme mes camarades autour de moi. Le blond à l'appel de l'absent a fait une imperceptible grimace mais n'a rien mentionné quant à son absence.
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Une semaine de cours s'est écoulée sans qu'il n'y ait de choses particulières à raconter. Tous les matins je fais le chemin de chez moi jusqu'au lycée, je n'ai pas croisé le gars qui m'était rentré dedans. Les cours se passent bien, je fais abstraction de mes camarades qui m'exaspèrent à se prendre pour les rois du monde depuis qu'ils sont dans la cour des grands. Ino ne cesse de faire son intéressante en se trémoussant devant les yeux de tout individu de sexe masculin. Temari fait tout le contraire, on dirait qu'elle veut se faire passer pour une dure à cuire en haussant le ton dès qu'un garçon s'approche d'elle. Hinata égale à elle-même suit ces deux-là la tête baissée de peur qu'on ne la remarque de trop. L'ambiance est relativement bonne en classe, ce ne sont pas que des bouffons, mais l'Uzumaki est incorrigible et cherche la moindre occasion pour se rendre intéressant et si ce n'est pas lui, c'est l'Inuzuka qui s'amuse à imiter tous les aboiements de chien qui puissent exister sur terre.
Le Nara et l'Akimichi sont en retrait, l'un baillant aux corneilles toute la journée et l'autre s'empiffrant dès qu'il peut de sucreries et autres cochonneries mis à disposition sur le marché. A ce rythme ça ne m'étonnerait guère qu'il souffre d'obésité précoce ainsi que de maladies cardio-vasculaires.
Je ne me suis pas spécialement fait d'ami car je reste concentrée sur mon objectif : réussir mes études afin de présenter un dossier irréprochable à la grande école de médecine du professeur Tsunade. Mon plus grand rêve depuis que je sais que je veux faire médecine. Je ne suis quand même pas non plus exclue de la classe, ma voisine de table s'appelle Tenten, elle est aussi sérieuse que moi et elle souhaite entrer dans l'armée. Elle est plutôt sportive et adore se coiffer de deux chignons, un de chaque côté. Elle a un petit ami qui est dans une classe au-dessus. Elle ne me l'a pas encore présenté, mais je ne suis pas non plus pressée de rencontrer d'autres personnes. A quoi bon se lier d'amitié si dans 3 ans se séparer par rapport aux études. De toute manière, les liens ne servent à rien à part nous empêcher d'avancer.
L'Uchiha est toujours porté absent c'est à se demander s'il va finir par venir au lycée. Personne ne soulève le motif de son absence et ne semble s'en inquiéter, sauf peut-être l'Uzumaki à chaque appel du matin quand l'inconnu est porté absent.
Les jours se sont donc suivis ainsi, première semaine, deuxième semaine puis à la cinquième semaine de cours : un changement est arrivé.
Non seulement la température commence à descendre lentement même si les journées sont encore agréables, il n'y a pas de doute, nous arriveront bientôt au début de l'hiver. Comme tous les matins, j'enfile mon uniforme, la traditionnelle jupe plissée que je laisse à sa hauteur normale et non pas au ras des fesses comme le font les filles comme Ino, mon chemisier blanc ainsi que ma cravate rouge. Je mets un pull léger par dessus ainsi que ma veste. J'embarque mon déjeuner, mon sac et je referme la porte de mon minuscule appartement. Mes parents ne vivent pas à Konoha mais me font suffisamment confiance pour me laisser seule. Ils ont réussi à me trouver un petit 11m2 pas très loin du lycée pour que je puisse y vivre et y étudier. Le loyer n'est pas trop cher et je compte bien, dès que j'aurai 17 ans me prendre un petit job légal pour me le payer seule. L'indépendance : c'est ce que mon père ne cesse de me répéter. Une femme comme un homme doit être indépendant. Ne dépendre de personne sauf de soi-même.
J'emprunte le même trajet comme tous les matins et j'observe les mêmes scènes : la vieille Chiyo qui balaie son pauvre paillasson râpé, le petit Amayo qui essaye d'échapper aux câlins envahissants de sa mère, Teuchi le restaurateur du coin. Bref, tout semble être comme d'habitude lorsque j'arrive au croisement qui mène au lycée. Sur cette rue se trouve une énorme bâtisse que j'avais pris le temps d'observer un jour en rentrant après les cours. On ne peut pas voir grand chose de la maison car d'immenses murailles l'entourent et on ne voit que dépasser les arbres et les toits de la demeure. Sur le portail noir est peint un symbole, un éventail blanc et rouge. Jamais je n'y ai entendu du bruit ou même vu quelqu'un y entrer ou en sortir. Sauf ce matin. Alors que mes yeux se posent machinalement sur ce grand portail noir, la porte s'ouvre à grande vitesse et je vois en sortir le grand brun de la rentrée qui m'était rentré dedans. Pas de doute cela ne peut être que lui, et vu où est situé le portail par rapport au croisement de la rue, je comprends mieux pourquoi et surtout comment nous avons pu nous percuter au vue de la vitesse qu'il avait ce jour-là.
Je m'arrête pour l'observer, par réflexe ? par peur de me faire de nouveau percuter de plein fouet ? Je ne sais pas pourquoi me je me suis stoppée en le voyant sortir de ce portail, telle une vision fantomatique qui m'apparaît soudain. Le brun se sent observé à l'instant même où je me suis arrêtée de marcher, il me scrute de la tête aux pieds, sans aucune gêne et il me fixe du regard.
"Bouge !" me crie-t-il alors d'une voix sans appel. Sa voix est puissante mais pourtant il n'a pas élevé le ton. Son regard est perçant, ses yeux sont si noirs, pupille et iris de la même teinte si sombre, cela en est plus que captivant. Mais son regard est dur et froid en même temps. Je n'arrive pas à bouger, pourtant mon cerveau m'envoie clairement les signaux pour me mouvoir mais c'est comme si le reste de mon corps s'est déconnecté du centre de commandement.
"Tu vas bouger ! OUI OU MERDE !!!" me hurle-t-il à nouveau. Je tremble, je le sais et je le sens. Pourquoi suis-je effrayée ? Et sans que je ne m'en rende compte, il s'avance à une telle vitesse de moi qu'il me gifle avec force pour me faire réagir. Je sens la brûlure de la gifle sur ma joue droite que je suis en train de tenir suite à la violence du coup. Ce geste réveille alors mon cerveau et mon corps et je le regarde durement à mon tour. Pour qui il se prend cet énergumène ? Il ne me connaît pas et il me frappe ainsi ? Je veux bien reconnaître que je me suis laissée impressionner, mais mes cours de self défense vont finalement me servir à quelque chose. Il est suffisamment près de moi pour que je tente quelque chose d'efficace, je fais mine de vouloir lui rendre sa gifle pour qu'il me bloque la main - prévisible c'est ce qu'il fait - et j'en profite alors pour lui assener un bon coup dans les parties génitales avec mon genou. Celle-là il ne l'a pas vu venir et il s'écroule, les deux mains entre les jambes en grommelant. Je ne m'attarde pas plus longtemps, le lycée n'est plus très loin et j'y serai en sécurité, je l'enjambe donc rapidement et cours jusqu'au bahut.
Le temps de calmer les pulsations de mon coeur, de saluer poliment tout ceux que je croise, voilà enfin la première heure de cours : mathématiques avec notre cher professeur Kakashi. Je m'installe à ma table et sors mes affaires de cours, prête à être l'élève studieuse que j'ai l'habitude d'être.
Notre professeur, comme d'habitude est en retard, le chahut habituel s'installe et mes oreilles saisissent quelques bribes de conversation. L'Uzumaki semble très impatient en s'adressant au Nara qui semble se moquer royalement de ce que le blond lui raconte :
"Je te jure que je suis sûr que c'est lui. Il est enfin revenu !! Putain, j'y crois pas, il n'a pas répondu à aucun de mes messages !!" s'exclame le blond
"Bah tu lui demanderas pourquoi quand tu le verras, si tu es si sûr de toi". lui répond le garçon à l'ananas d'un air totalement blasé.
Le blond aux yeux bleus va pour répondre autre chose quand la porte s'ouvre enfin sur notre professeur aux cheveux blancs à pic et sur - oh non ce n'est pas possible - l'abruti à qui j'ai broyé les testicules il n'y a pas 30 minutes. L'Uzumaki, comme à son habitude, ne sait pas tenir en place et se met à brailler depuis sa place :
"Hey Sas'ke !! C'est que maintenant que tu fais ta rentrée"
"Uzumaki Naruto ! Asseyez vous et vous me ferez le plaisir de venir en colle ce mercredi" rétorque Kakashi en interrompant l'élan du blond
"mais Mr .... " tente de supplier le blond mais il se ravise sachant pertinemment que le professeur est capable de le coller tout le lycée dès l'instant. Naruto se rassoit alors et piétine sur place, trop pressé de retrouver le brun qui ne lui a accordé aucun sourire à l'appel de son prénom. Le brun jette même un regard froid sur l'ensemble de la classe et s'arrête sur moi lorsqu'il croise ma tête montrant un visage horrifié de l'avoir reconnu. J'aurai préféré qu'il me fusille des yeux, qu'il me montre sa colère, mais c'est tout autre chose qu'il me montre : je vois se dessiner un petit sourire mesquin sur son visage pâle et anguleux. Je déglutis péniblement, non pas d'excitation, quoique je dois reconnaître qu'il en impose niveau charisme et sex-appeal, mais je suis de nouveau apeurée. Ce type me fait me sentir faible et vulnérable comme jamais personne auparavant. Et pourtant. Quelque chose, appelez ça l'instinct, au fond de moi, me dit que mon destin est lié à ce brun. Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas l'expliquer, mais j'ai l'intime conviction que plus jamais ma vie ne sera pareille et qu'il sera en partie responsable de tout ce qui va m'arriver à partir d'aujourd'hui.
"Uchiha Sasuke. Hmm, bien comme vous avez un peu de retard sur le programme, je vais donc vous assigner à .... voyons ... Tenten ? voulez-vous bien prendre vos affaires et vous mettre là-bas à côté de Mlle Hyuga et voilà, Mr Uchiha votre binôme de travail à compter d'aujourd'hui sera Mlle Haruno" lance le professeur le plus naturellement du monde.
Je regarde ma voisine prendre ses affaires sans broncher et se lever, laissant alors la place vide à côté de moi. Comme le matin, mon cerveau me hurle de me révolter, de me lever et de crier que ce garçon n'est qu'un enfoiré et qu'il est hors de question que je sois sa tutrice pour l'aider à rattraper son retard !!! Mais mon corps est tétanisé. Je crois entendre une protestation venir de cette pimbêche d'Ino qui a tout de suite jeté son dévolu sur le brun ténébreux mais tout semble aller au ralenti lorsque je vois le brun s'installer à côté de moi tout en me scrutant avec son air suffisant et malsain.
Mais qu'ai-je donc fait à l'univers pour mériter cette punition ?
Kakashi commence son cours et je décide d'ignorer prestement mon voisin, puisqu'il est là, il n'a qu'à prendre le cours. Alors que je ne cesse de prendre des notes, je jette un oeil sur ma droite et constate avec stupeur que non seulement il n'a pas ouvert un cahier ou un classeur mais qu'il est en train de se lire une revue douteuse où je vois apparaître sans aucun doute possible une paire de seins de femme. Je souffle de dédain face à son attitude et reprend ma prise de notes. Le prof semble se moquer totalement de son attitude bien que nous soyons installés au milieu de la classe, c'est-à-dire visibles depuis le pupitre des enseignants.
"Mlle Haruno ? pouvez-vous me dire si cette équation à une solution ? " me demande Kakashi alors que je soupirai encore en observant l'attitude peu conventionnelle de mon voisin de table. Je regarde le tableau en réalisant que j'avais passé un peu plus de temps à regarder cet idiot avec son magazine érotique qu'à écouter les exemples du cours. Je suis plutôt forte en maths, mais il me faut quand même relire l'énoncé avant de répondre. Les équations du second degré ne sont pas difficiles en soi, mais il faut quand même faire quelques calculs de base avant de répondre. Je vais pour donner la réponse mais contre toute attente, mon voisin ne daigne pas lever la tête de son magazine et répond d'une voix suffisamment claire : "cette équation n'a pas de solution réelle puisque son discriminant est inférieur à 0"
" Euh, merci Mr Uchiha, mais c'était à votre voisine que j'avais posé la question. En tout cas ravi de voir que votre lecture ne vous empêche pas de suivre le programme, je vous prierai de bien vouloir ranger cela pendant les cours à moins que vous vouliez venir tenir compagnie à Mr Uzumaki mercredi ? ".
Les fous rires se font entendre dans la classe, mon voisin range soigneusement le-dit magazine et attrape un stylo qu'il fait tourner nonchalamment entre ses doigts.
"Bien, continuons. Mlle Haruno, équation suivante s'il vous plaît puisque votre voisin vous a coupé la parole".
Des rires encore. Je fulmine intérieurement, mais je dois rester calme et maîtresse de moi-même. La suite du cours avec Kakashi se déroule sans autres incidents et interventions de mon voisin qui semble être absorbé par ce qu'il se passe par la fenêtre. La pause arrive enfin. Je range mes cours de maths et prépare les affaires du suivant sauf que le professeur m'appelle avant de sortir.
" Mlle Haruno venez me voir après le déjeuner. C'est à propos du planning de révision que vous devrez exécuter pour aider Mr Uchiha à rattraper son retard, cela ne vous dérange pas, n'est-ce pas ?
Comme si j'avais le choix. Je me suis portée volontaire pour le tutorat, car cela fait bien dans le dossier d'inscription à la faculté. Mais je n'aurai jamais cru commencer en 1ère année et encore moins avec cet individu infect. Je soupire doucement d'exaspération et répond positivement à mon professeur. Je retourne alors à ma place et constate que le brun est en plein conversation avec l'Uzumaki qui ne cesse de lui poser plein de questions. Le taciturne ne semble pas disposé à lui répondre car il dévisage - ou plutôt reluque - allègrement Ino qui lui fait un déhanché plus que suggestif. Cette fille a-t-elle si peu de dignité pour elle-même ? Non seulement sa jupe lui cache à peine ses sous-vêtements et son chemisier est plissé de façon à ne mettre en valeur que son opulente poitrine. Elle est pourtant si jolie au naturel, je ne comprends pas qu'elle soit devenue si aguicheuse, même les prostituées professionnelles ont plus de classe qu'elle. Je soupire encore une fois et soupire de m'en rendre compte.
Le reste de la matinée se déroule de la même manière. Je prends des notes alors que mon voisin a de nouveau sorti son magazine. Aucun des profs ne semble s'offusquer de son comportement, c'est comme s'il n'était pas là en fait. Je ne dirai pas qu'ils le snobe, mais ils ne s'occupent pas de lui. Après, il n'a pas non plus le tempérament turbulent comme l'Uzumaki ou l'Inuzuka. A part son attitude nonchalante proche de celle du Nara, il ne chahute pas, il ne perturbe pas la classe. Après comme c'est le premier jour, peut-être que les professeurs l'évaluent avant de le rappeler à l'ordre. L'heure du déjeuner arrive enfin. Je range précieusement toutes mes affaires, embarque mon sac et mon déjeuner et vais me réfugier sur l'un des toits du bahut, loin du brouhaha de la cour, je m'étonne d'ailleurs que personne ne vienne jamais en haut pour s'y réfugier. Moi ce sont les 45 minutes les plus agréables de ma journée et surtout d'une journée comme celle-ci. Je me pose enfin, ouvre ma boîte à déjeuner et alors que j'approche ma première bouchée de mes lèvres, je reste bloquée, bouche grande ouverte devant l'apparition devant moi : l'Uchiha accompagné de la Yamanaka. A l'entendre glousser, je n'ai aucun doute de ce qu'ils sont venus faire ici, ils me regardent tous les deux : Ino me narguant avec son grand sourire hypocrite pendant que l'autre me regarde avec fureur. Je lui gâche son moment on dirait ? Je ne lui laisse même pas le temps d'ouvrir la bouche pour m'insulter que je remballe mes affaires aussi vite que possible et lorsque je m'approche d'Ino qui se dandine comme une oie et je lui balance : "Si j'étais toi, je ne m'attendrai pas à quelque chose d'extraordinaire avec lui, je lui ai déjà brisé les couilles ce matin".
Je me frapperai sur place si je pouvais. Pourquoi ai-je donc sorti cette phrase ? Ne cherchant pas à comprendre ma propre réaction, je dévale les escaliers en quatrième vitesse. Je m'apprête à rejoindre les toilettes des filles pour me rafraîchir les idées sauf que sans me rendre compte je suis interrompue et plaquée plutôt brutalement contre le mur proche des toilettes. Pas besoin de savoir qui est mon agresseur, je reconnais les mèches corbeaux de mon voisin de classe. Il me bloque les bras par ses deux mains et ne voulant pas reproduire la même erreur que ce matin, il me bloque le bas du corps avec son propre corps.
"A quoi tu joues putain ! Tu me les brises !! Haruno, c'est ça ? " me souffle-t-il à deux centimètres de ma bouche.
"Lâche moi Uchiha ! " je réponds sûre de moi. Je ne dois pas lui montrer que j'ai peur, à la force de sa poigne sur mes bras, il n'y a pas de doute qu'il doit être fort. J'essaye de me défaire de son emprise mais plus je bouge, plus son emprise se resserre.
"Pas deux fois Haruno ! Je sais que tu sais te défendre mais je sais aussi anticiper tes mouvements" me répond-il en serrant encore ses mains sur mes bras qui commencent sérieusement à me brûler.
"Tu me fais mal là ! Pourquoi tu me cherches ? t'as pas autre chose à faire comme te vider les couilles après avoir maté toutes ces gonzesses dans ton magazine !! Ino fera très bien l'affaire, je te l'assure".
"Je suis sûr que toi aussi t'en meures d'envie" me dit-il en se frottant à moi. Je grimace, ce mec est répugnant, il me prend pour qui ?
"Plutôt crevée que de baiser avec toi ! Lâches-moi maintenant, Kakashi m'attend !"
Au nom du professeur principal, il me relâche et me regarde avec dédain pendant que je masse mes bras marqués par la trace de ses mains.
" Putain tu vas me les briser jusqu'au bout en fait !!! Putain de merde !" en donnant un coup de poing violent sur le mur juste à ma droite. Je sursaute au bruit du coup et de la proximité de mon visage.
" Mais ça te prend souvent de frapper le mur ? " en lui hurlant dessus tout en constatant le sang qui s'écoule lentement des blessures qu'il vient de s'infliger. Je soupire et cherche rapidement un mouchoir dans mes affaires. Sans réfléchir et sans dire un mot, j'applique le bout de tissu sur les plaies. Etrangement, il se laisse faire sans pour autant décrisper son poing. Nous ne disons rien, profitant simplement du silence qui s'est installé.
"Tu devrais aller te rincer la main." je finis par lui suggérer d'une voix plus douce qui semble le ramener à la réalité.
"C'est bon, j'ai connu pire. Allons voir Kakashi puisque je dois aussi y aller".
Il me laisse enfin passer, récupère son sac qu'il balance sur son épaule et nous partons en direction de la salle des professeurs. Comme ce que j'imaginais en m'inscrivant au tutorat, je suis donc la tutrice officielle de ce garçon au tempérament versatile. Le tutorat consiste en 2h de soutien après les heures de cours et durera au moins tout le semestre en fonction des résultats que fournira l'élève en question.
" On est obligé de rester au bahut pour faire ces heures-là ? " demande le brun d'un ton exaspéré
"Oui Mr Uchiha c'est la règle pour que nous soyons sûrs que vous suiviez bien le programme de rattrapage qui vous a été accordé sauf si Mlle Haruno soit d'accord pour trouver un arrangement qui vous convienne à tous les deux. Et si toutefois, vous ne respectez pas ce qui a été convenu, vous n'aurez pas le choix que de rester au lycée après les cours".
" Très bien. Le tutorat se fera chez elle". annonce-t-i sans me demander mon avis. Je m'apprête à refuser mais il me devance en me fusillant du regard tout en regardant froidement le professeur : " Nous l'avions déjà décidé avant de venir vous voir Mr".
"C'est d'accord. Mlle Haruno, si Mr Uchiha ne respecte pas le contrat du tutorat, n'hésitez pas à nous le faire savoir."
"Bien Mr."
Kakashi sensei nous libère afin que nous profitions des dernières minutes avant la reprise des cours. Je n'ai même pas le temps de signifier à mon futur élève que j'apprécie moyennement ses initiatives que je le voix rejoindre un groupe de garçons adossés pas loin des vestiaires de sport. Sans savoir pourquoi je le regarde saluer ces gars qui ne m'inspirent rien de bon : ils ont l'air d'être des deuxièmes ou des troisièmes années. Même si j'accomplis un délit de faciès, ils ont tous le profils de délinquants en puissance : je repère un gars aux cheveux bleus avec un sourire de requin, un gars plus petit aux cheveux rouge mais au regard mauvais et un autre plutôt baraqué. L'Uchiha a l'air totalement dans son élément parmi eux lorsque je vois le type d'accolade qu'il leur adresse. Puis mon sang se glace lorsque j'aperçois le type aux cheveux bleus clairs lui tendre un petit paquet de sa poche. Je ne suis pas stupide, cela ne ressemble ni à un paquet de gâteau et encore moins un dvd ou un jeu vidéo. Ils n'ont pas peur de faire ça devant tous dans la cour du bahut ? Le brun se précipite de glisser le paquet dans son sac tout en l'ayant préalablement senti au passage. Il fait un grand sourire au bleuté et hoche la tête satisfait de son acquisition. L'échange continue par une liasse de billets que je vois l'Uchiha sortir de son sac où il vient de ranger le paquet en question. Sérieusement ? Ce type est en train de trafiquer quoi en plein lycée ? Ecoeurée, je décide de me détourner de ce spectacle affligeant. Je ne comprendrai jamais pourquoi la drogue fascine-t-elle autant les jeunes et les moins jeunes. Je soupire pour la énième fois depuis le matin et vais pour m'installer sur un banc pour tenter d'engloutir le maximum de mon déjeuner sauf qu'à peine la première bouchée avalée, la sonnerie retentit.
"Putain c'est pas vrai" - je grogne d'exaspération, me surprenant moi-même de ma vulgarité. J'avale vite fait deux trois autres bouchées et range le tout pour me diriger vers les vestiaires. Je n'ose pas regarder sur ma droite pour voir si le brun est toujours en compagnie de sa bande de malfaiteurs et m'engouffre à toute vitesse dans le vestiaire des filles. J'ai à peine le temps de ranger mon sac dans un casier et de prendre mon uniforme de sport que je me fais coincer par la Yamanaka et la No Subaku.
"Sakura ! On ne t'a jamais dit que tu es pénible à te trouver sur le chemin des autres ?" me balance froidement Ino
"Laisse-moi tranquille Ino, je n'y suis pour rien si tu n'as pas pu faire ta pute sur le toit"
Décidément, cette journée n'est pas la meilleure. Je ne me reconnais plus ni dans mes réactions, ni dans mes paroles. Je n'avais jusqu'à présent jamais répondu aux provocations de mes anciennes amies mais là je n'arrive pas à me contrôler : est-ce la faim ? la fatigue accumulée depuis le matin ? Je n'en sais rien, mais je l'ai sorti, je l'ai traitée de prostituée. Et hop, comme je m'y attendais, l'hystérique de service s'est réveillée et elle m'a donnée une gifle sur la même joue sur laquelle j'avais déjà reçu une claque le matin-même. Comme elles savent que j'ai appris à me défendre, la No Subaku me tient les bras, aux mêmes endroits que l'Uchiha avait déjà fait pression réveillant ainsi la douleur déjà présente. Je n'ai jamais vu Ino dans un tel état de rage, elle enchaîne les baffes jusqu'à me faire saigner du nez. N'ayant plus trop les idées claires et constatant qu'aucune des autres filles présentes dans le vestiaire ne veulent intervenir, me voilà durement molestée par la Yamanaka en furie. Je la retiens, je me vengerai d'une manière ou d'une autre, mais c'est la seule et unique fois qu'elle m'humilie ainsi.
Je suis bien trop sonnée pour réagir et comme je n'ai rien dans le ventre, mon cerveau n'est pas suffisamment alimenté. La No Subaku ne se gène pas non plus pour me donner un coup de genou dans le ventre qui finit par m'achever. Je sais que je perds connaissance, je m'en souviendrai de cette journée : je pourrai l'intituler « la journée de merde ». Je ne sais pas combien de temps je suis restée affalée dans le vestiaire, saignant du nez. Lorsque j'ai repris connaissance, c'est les yeux gris perle d'Hinata sur moi qui m'ont fait réaliser que j'étais toujours assise par terre.
"Hinata ? qu'est-ce que ..." j'essaye de parler, mais je cligne plusieurs fois des yeux tant ma vision est floue. "qu'est-ce que tu fous là ? " je parviens à articuler
"Sakura ... je ... je suis désolée ..." en levant la main vers moi, machinalement je recule, mais elle m'essuie le visage avec un bout de serviette mouillée. "J'ai prévenu les professeurs que tu ne te sentais pas bien et que je te raccompagnais chez toi."
Je la regarde un peu durement puis je soupire en baissant les épaules : "Merci Hinata. ça fait combien de temps que je suis par terre ?"
"ça fait presque 20 minutes. J'étais prête à finalement aller chercher l'infirmière, mais comme tu as commencé à ouvrir les yeux je suis restée". me dit elle d'une petite voix.
"Hinata pourquoi tu continues à traîner avec ces deux pestes ? Elles sont devenues arrogantes et ignobles !! Regarde ce qu'Ino a osé me faire ?" je finis par lui demander car c'est vrai que je ne comprends pas pourquoi elle reste à traîner avec elles.
"Je ... Ino m'a promis de m'aider à ..." elle s'arrête en rougissant et en se cachant le visage avec ses mains.
"Elle t'a promis quoi ?" j'insiste.
"De ... de me faire rencontrer des garçons" m'avoue-t-elle honteuse
"Mais Hinata ??? si c'est pour rencontrer des garçons comme Sasuke Uchiha c'est complètement stupide. Tu mérites beaucoup mieux que de servir de vide-couilles à des gars !!! où est passée ta dignité Hina ? " je lui hurle dessus, tant cette idée me semble irréaliste. La bleuté baisse encore plus la tête, se rendant compte de sa bêtise et de sa naïveté. Je me rends compte que j'ai été un peu dure dans mes propos, mais après tout, elle doit être consciente qu'on ne vit plus dans un monde de contes de fées. Je me radoucis et lui dit : "Hina, promets-moi d'arrêter de suivre bêtement ces deux-là. Elles se servent de toi et de ton nom de famille. Tu le sais très bien pourtant !"
"Je sais Sakura. Mais tu avais l'air si distante à la rentrée que je pensais que tu ne voulais plus entendre parler de moi aussi. Et tu connais Ino, elle sait très bien manipuler les gens."
"oh pardon Hinata. Je te dois moi aussi des excuses, c'est vrai que je ne veux plus avoir de relations avec les deux blondes mais toi, c'est différent, bien sûr qu'on est amie et je t'aiderai à rencontrer des gentils garçons pas ceux qu'Ino convoitent !! Je te le promets".
Et nous tombons dans les bras l'une de l'autre bien que cela m'arrache quelques gémissements de douleurs. Elle m'aide alors à me relever et je me regarde dans l'un des miroirs au dessus des lavabos. ça va, mon visage n'est pas trop marqué, les joues bien rougies par le nombre de gifles qu'elle m'a assenée, mais ça va, pas d'ecchymoses visibles par contre, mes bras eux sont clairement en train de virer au violet. Je soulève ma chemise et remarque un super hématome là où la No Subaku m'a donné son coup de genou. Je soupire, décidément cette journée devrait s'appeler le jour du soupir , et prends mes affaires.
"Tu veux que je te raccompagne ?" me propose Hinata.
"Non ça va aller. J'imagine qu'elles n'ont pas dû apprécier que tu restes ici au lieu de les suivre en cours ?" je m'inquiète de leurs réactions envers la bleutée.
"Non, elles ont eu l'air plutôt contente que je reste, je n'ai pas compris pourquoi ?" demande-t-elle sincèrement
"Hina ? voyons pour que tu me convaincs de ne pas me plaindre aux profs. Tu n'as toujours pas compris qu'elles se servent de toi pour les couvrir dans leurs conneries !! Mais ce n'est pas grave, je trouverai bien un autre moyen de l'humilier. Je sais ce que tu vas me dire, la vengeance ne mène à rien. Mais elle doit redescendre sur terre et redevenir la gentille Ino que l'on connaît. Fais moi confiance, je trouverai bien un moyen" je tente de la rassurer. "Tu devrais rejoindre les autres dans le gymnase et dire que tu m'as bien ramenée chez moi. A demain Hina".
Elle me bredouille une réponse positive et je me dirige vers la sortie du bahut, j'ai la chance de ne croiser aucun surveillant et j'entame le chemin à pied. Au bout de 20 minutes, j'arrive enfin à destination. Je souffle profondément en refermant la porte derrière moi. Je me déshabille et vais me doucher et surtout m'appliquer de l'onguent sur mes bleus avant qu'ils ne deviennent trop visibles. Je m'installe ensuite à table et finis calmement mon déjeuner pour ne pas le gaspiller. Cette journée aura été épuisante, il n'est pourtant que 15H mais je suis trop fatiguée pour réfléchir et encore plus pour travailler. Je m'installe dans mon lit et je tombe dans un profond sommeil en oubliant de programmer un réveil pour bosser mes cours un peu plus tard.
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