~You And I~
Après avoir passé la soirée à l'hôpital, je suis rentrée le lendemain. Le docteur voulait absolument que je m'y repose puisque apparemment j'ai une carrence de calcium et magnésium. Si je continuais à pleurer je pourrai réellement plonger dans la fatigue générale.
Il a également conseillé au boss de bien me surveiller et éviter que je me fatigue trop. Bref, j'ai eu un nouveau garde du corps qui prend bien soin de moi.
À présent, je prépare ma valise pour me rendre à Mumbai, en Inde.
Je n'ai nullement envie d'y aller. Mes souvenirs vont encore se mémorer mais je dois prouver à ma mère à quel point je l'aime.
Maintenant, je suis capable de faire des petits pas en douceur, je peux dire que je progresse.
Antoine est déjà en bas en train de m'attendre pour m' emmener à l'aéroport, et pour assurer ma sécurité bien sûr Antoine viendra avec moi. Malheureusement Vivi doit rester pour travailler.
Bien que le boss va m'accompagner, il interdit Vivi de venir avec nous, il l'oblige à travailler. Si jamais elle ne travaille pas donc il va diminuer son salaire. Dommage qu'elle ne peut pas nous accompagner mais bon c'est comme ça. Le boss ne changera jamais.
-Bon voyage Laali. S'exprimait Vivi toute triste.
-J'aurais aimé que tu viennes avec moi.
-Oui moi aussi. Disais-je en s'approchant d'elle.
On se câline pendant un moment.
On se dit au revoir et je sors de mon aparté. J'ai vu que ses yeux devenaient de plus en plus humide mais elle n'avait versé aucune larme. J'espère que tout va bien bien se passer.
J'entre dans la voiture vêtue d'une robe longue noire arrivant jusqu'à mes chevilles, des sandales dorées et cheveux lâchés. Bien sûr c'est pour marquer que je suis en deuil.
Je m'assieds sur la place du co-pilote.
Le boss me dévisage de la tête au pieds. Comme s'il m'admirait.
-Waouh je ne t'ai jamais vu habiller comme ça. S'exclama-t-il.
-C'est normal.
-T'es magnifique. Disa-t-il en s'approchant de moi. Un moment j'ai cru qu'il voulait déposer un petit baiser sur mes lèvres mais en fait non, il a juste attaché ma ceinture tout en me regardant dans les yeux. Ce gars est vraiment capable de me faire plier.
-T'es prête? Me questionna-t-il.
J'hoche juste ma tête pour lui répondre oui .
Ce qu'il a fait il y a un instant m'a laissé sans voix. Je crois même que j'ai perdu ma langue à cause du mec assit près de moi.
Ça fait 2 jours aujourd'hui que je ne suis pas venue à l'université.
Mais franchement est-ce que je manque à quelqu'un là-bas ? Non je ne crois pas. Ces geeks sont les plus impolis de tous. Ils osent se moquer de moi sans scrupule. Comment peut-on avoir une relation avec ce genre d'élève pff.
Enfin bref, pas besoin de penser à ça, je dois plutôt me préoccuper de ce qui se passera là bas. Ça fera bientôt 4 ans que je ne suis pas venue. Que vont penser les gens? Que j'ai abandonné ma mère et ma sœur comme ça après le décès de mon père ?
Bon je suis partie parce que je ne voulais plus vivre dans cette maison, là où vivait mon père et ma mère. Je ne pouvais pas vivre dans ses souvenirs malheureusement.
J'espère qu'ils comprendront quand ils sauront la raison de mon départ.
Après quelques heures de routes on arrive enfin à l'aéroport. Bien sûr on doit toujours suivre les protocoles malgré qu'on a un avion privé. Ils vérifient nos bagages et nos passeports.
Des heures se sont écoulées quand ils avaient enfin terminés de tout bien vérifier et que tout était en ordre.
On pénètre enfin dans le fameux avion du boss.
C'est vrai c'est super chic, un vrai avion de luxe pour les milliardaires. Il a beaucoup de chance de pouvoir s'en offrir un . Oui, c'est un homme plein de succès mais je vois qu'il ne sait plus où mettre son argent.
Peu importe si j'étais sa femme je serai la plus heureuse au monde. Plus que les femmes des footballeurs et mêmes des présidents.
Je ne serai pas une michto non. Je vais juste me baigner dans de l'argent. Je ne l'utiliserai pas. Non pas la peine.
Je suis restée sur mon siège en train de penser à tout et à rien. Même à mon père quand il m'a offert mon tout premier téléphone. Je m'en souviens c'était un Nokia. Il n'était pas encore Android ni tactile mais j'étais quand même vraiment contente. Je sursautais dans toute la maison pour me vanter que mon père m'avait acheté un portable . C'était le plus beau jour de ma vie. Mon père a pensé à moi. Malgré notre économie qui n'était pas très bien du tout.
Nous étions les plus pauvres de notre village à l'époque. On se faisait toujours rejetter par la société.
Quand je voulais acheter un petit biscuit, le vendeur ne voulait pas. Il dit toujours que nous ne sommes pas capable d'acheter des biscuits.
Oui c'est ça l'attitude des humains.
Malheureusement, sans l'argent on a pas un peu de dignité.
C'est triste mais c'est comme ça.
Des heures passèrent. On va enfin atterrir à Mumbai.
Le moment que je voulais plus éviter, arriver à Mumbai. Je descends lentement et vais vers l'enregistrement.
Rien n'a vraiment changé en 4 ans. Toujours aussi animé par des foules bruyantes. À part le paysage qui est devenu plus beau.
Sentir cet air, l'air de Mumbai me fait penser aux beaux et mauvais moments, mais surtout que des mauvais moments.
Mais au moins j'espère que certaines personnes seront heureuses de me revoir.
-Bienvenue beauté. Disa-le boss en affichant un sourire sur son doux visage.
-Ça me rappelle mon enfance tout ça.
-C'est ce que je vois oui. Tes yeux brillent. Ou tu pleures ? S'exprima-t-il.
Il place ensuite sa main sur ma joue. Pour vérifier si je pleure. Sa main glaciale me rend fraîche sous cette chaleur immonde.
-Non t'inquiètes.
-Tu viens de me tutoyer là ? Me questionna-t-il tout joyeux.
Oui, c'est juste venu comme ça même si je ne le voulais pas vraiment. Mais c'est bon je le pardonne après ce qu'il a déjà fait.
-Oui.
-Merci ma belle. S'exclama-t-il sans me quitter des yeux.
On sort de l'aéroport que je vois déjà deux voitures noires très classe nous attendre et des hommes costumés y sont debout.
-C'est quoi ça ? Le demandais-je étonner.
-Bah c'est pour notre sécurité, on ne sait jamais.
-C'était pas vraiment la peine.
-Mais si ma belle.
-Tu peux arrêter de m'appeler comme ça ? Disais-je d'un air amusé.
-Non.
Je secoue ma tête et lui lance un petit sourire. L'homme debout près de moi est un vrai prince.
Il m'invite à entrer dans la voiture en ouvrant la portière du devant, il est toujours aussi charmant.
-Tu vas conduire ?
-Oui. Retorqua-t-il d'un air amusé.
-Devrais-je avoir peur ?
-Non. Riconna-t-il.
Il démarre la voiture.
Devrais-je me méfier ou non ?
On se calme hein. Faut pas paniquer.
Il avance d'une allure normale , pas ce que j'ai espéré heureusement.
Je regarde le paysage à travers les vitres fumés. C'est vrai c'est pas trop excitant avec ces vitres malheureusement.
-Dépose moi chez moi s'il te plaît. Disais-je un peu triste.
-T'en es sûre ?
-Oui.
-Très bien je vais avec toi.
-Non la maison est vraiment très petite je ne suis pas sûre tu te sentiras à l'aise.
-Mais non ce n'est pas grave. De plus j'ai promis au médecin de te surveiller.
- Ma sœur est là pour prendre soin de moi t'inquiètes pas.
-D'accord.
Je suis beaucoup soulagée qu'il ait accepté. J'avais peu d'espoir mais bon il a quand même réussi.
On va vers notre petit village où j'ai vécu l'enfer. Tout est toujours comme avant. Mal occupé et personne ne s'en charge. Comme s'il n'y avait plus de propriétaire.
Le regard de tous est sur nous, c'est rare que les voitures passent ici donc c'est normal.
Je vois subitement notre maison. La maison beige que j'ai laissé est à présent gris.
J'avoue elle est plus belle que celle dans mon souvenir.
Je sors de la voiture et la ferme prudemment.
La première personne que je vois est ma sœur avec un bébé dans les bras. Je l'examine habillée d'une robe blanche très longue et des balérines noirs. Ses yeux marrons m'ont manqué, elle a tréssé ses cheveux longs arrivant au bas de son dos. Elle est toujours aussi belle. Je la contemple avec admiration par contre elle, elle me regarde d'un air assassin. Est-ce qu'elle est capable de me tuer devant tous ses gens ?
Je m'approche lentement d'elle.
-Bonjour Elena.
-T'es enfin venue. Disa-t-elle froidement.
-Oui.
-Cool vous n'allez pas entrer ? S'exprima-t-elle.
-Oui tu viens Antoine ?
Antoine et ses gardes du corps nous suivent.
Il enroule sa main autour de ma taille comme si j'étais sa copine.
On entre ensemble dans la maison, on enlève nos chaussures devant la porte d'entrée quand ma sœur nous interdit de le faire, elle pense que ce n'est pas la peine. On entre lentement dans la première pièce et je vois toujours notre petite table à manger au milieu de la salle. Un peu à droite il y a deux petits canapés vraiment usés et une table basse se trouve au milieu des deux. J'observe le mur décoré par des cadres. Nos photos de familles.
La maison est toujours chaleureuse grâce à nos photos. Elle renferme tant de souvenirs.
Subitement une voix familiaire a commencé à parler.
-Bienvenue Laali. Disa-t-elle.
Je me retourne et je vois... Mon ex.
-Asad ? Criais-je choquée par sa présence.
-Qu'est ce que tu fais ici ? Continuais-je.
-Laali, Asad et moi on s'est marié et....
-Comment oses-tu ? Coupais-je à ma ma sœur.
Le silence règne. Personne ne parle.
Quand le bébé dans le bras de ma sœur crit. J'ai capté ils ont déjà eu un bébé.
-Faites moi taire ce bébé. Criais-je de toutes mes forces.
-Laali, un peu gentillesse. Disa ma sœur calmement.
-Gentillesse ? Alors que toi tu oses te marier avec ce connard ?
-Ne le traite pas comme ça.
-Dégages d'ici Asad. Hurlais-je à Asad.
-Non toi va-t-en, comme tu l'as toujours fait pendant ses 4 ans. Tu oses venir ici et faire comme si tout était à toi ? Contéstais-je ma sœur.
-J'avais mes raisons d'accord ?
-Asad aussi a ses raisons de rester ici.
-OK je me barre d'ici.
Je suis sur le point de partir quand Antoine m'en empêche. Il tient ma main pour m'empêcher de partir.
-Calmes toi beauté. S'exprima-t-il en me collant à lui. Il me serre fort contre lui. C'est tout ce que j'ai désiré depuis tout ce temps mais c'est pas le moment.
J' essaie de me retirer de ses bras mais impossible il est beaucoup trop fort.
-Chute ne te débat pas, calmes toi d'abord. Chuchota-t-il dans mes oreilles.
Je ne sais pas si je suis dans un rêve ou conte de fée. Il est obligé d'être doux d'un coup ?
En tout cas ses paroles relaxe, ainsi qu'être dans ses bras et la chaleur qu'il dégage. Je sais qu'Asad et Elena sont en train de nous regarder mais franchement je m'en fou, au moins ils auront compris que je ne ressens plus rien pour Asad et que je le fais pas à cause de l'amour mais parce que ça ne se fait de se marier avec l'ex de sa sœur. Il y a un manque de respect envers moi.
C'est tout ce que je veux les faire comprendre.
Après un long moment de câlin, je réagis enfin.
-Ça va maintenant. Disais-je à Antoine.
-T'en es sûre ?
-Oui.
Il me lâche lentement même si j'aurais aimé y rester pour l'éternité.
Mais bon ce n'est pas le sujet à évoquer maintenant.
-Très bien Asad peut rester et moi je pars. M'exclamais-je calmement.
-Comme toujours. Exprima ma sœur.
-Je ne veux surtout pas vivre avec des gens qui m'ont trahis.
-Laisse la faire ce qu'elle veut. Asad prena part à notre conversation.
-Partons. Exigeais-je à Antoine.
-Tu fouis le présent comme toujours. Exprimait ma sœur.
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'elle a raison. J'imagine qu'il y a encore beaucoup de chose que je ne sais pas ce qui s'est passé sur notre famille. Peut-être que je devrais y rester réglé ça.
J'étais encore en train de réfléchir quand Antoine me tire brusquement vers la sortie.
On s'arrête devant la porte d'entrée. J'estime qu'il veut qu'on se parle.
-C'est le bon moment de tout régler ses 4 années beauté.
-Tu penses ?
-Oui. Je vais rester avec toi. M'assura-t-il.
-Non franchement je peux régler ça toute seule.
-Non je reste ici avec toi je n'ai confiance en personne, encore moins ce Asad.
Comme toujours ce gars sait très bien me convaincre. Donc, bien sûr que je vais accepter.
-T'es sûr de rester dans ce genre de quartier ? Demandais-je un peu étonnée
-Je serai prêt à tout pour toi beauté.
Je ne sais pas, mais cette phrase me gêne. Est-ce qu'il me drague ouvertement ? Ou c'est juste sa façon de montrer sa gentillesse envers moi ?
Non faut pas penser une chose pareille il est tout simplement très gentil.
On rentre dans la petite maison de mon enfance. Bien sûr les souvenirs retombent toujours, le passé est le passé et il ne peut pas être oublié, c'est la pire des choses.
J'observe Asad et Elena en train de s'enlasser avec le bébé dans les bras.
Elena aurait pu choisir une autre personne mais pourquoi Asad.
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