~Farewell~

Hier j'ai dormi avec mon boss, je pense qu'entre nous c'est devenu de plus en plus personnel que professionnel . On est plus proche à présent, j'espère énormément qu'il y aura un truc entre nous ou un truc dans ce genre, mais bon je dois m'attendre à tout puisqu'il ne raconte vraiment rien de lui. De plus, je ne suis pas prête à blesser mon pauvre petit cœur davantage il subit déjà énormément de blessures.

Aujourd'hui c'est les funérailles de ma mère,  je dois me sentir forte pour la voir  et surtout de perdre l'espoir de la revoir encore dans cette vie.
La dernière fois j'ai pensé que  quand je retournerai ici dans mon petit village elle m'accuelliera avec un grand sourire et les bras grands ouverts pour féliciter mon succès et tout ce que j'ai bien pu faire en France. Malheureusement les choses se sont tournées autrement.  Mon plus grand souhait à présent est qu'elle pourra toujours me féliciter de tout ce que je fais de là haut et qu'elle soit heureuse avec mon père.

Pourquoi le ciel prend les gens sans même s'en discuter de qui prendre ?
Le ciel prend énormément de personnes chaque jours et chacunes d'entre elles ne peuvent plus se relever même pas les bébés, les jeunes, les adultes ainsi que les vieux.
Il prend nos personnes préférées sans même nous demander nos avis et surtout sans que personnes ne s'y attendent.
Plus de centaines d'humains meurent chaque jour dans le monde, le ciel ne trouve  donc pas qu'ils vont éparpiller là bas ? Tu ne nous laisseras pas  vivre ici pour l'éternité ?

Emblée j'entends une voix familière.

-T'es prête ?  Disa-t-elle.

Je me retourne et vis Antoine derrière moi qui est déjà prêt habillé en blanc de tout le long de son corps.
-Hey ça va ? Tu pleures ? Poursuiva-t-il.
-Oui ça va. Retorquais-je, j'efface lentement  larmes sur mes joues.
-Non.
-Ne t'inquiète pas, c'est juste le fait de dire au revoir une dernière fois à ma mère.
-Je comprends, viens là.

Il s'approche pas à pas de moi, il tend légèrement ses bras vers moi et me câline de toutes ses forces.
Je sens nos corps se coller  avec aucune distance, en tout cas je me sens très à l'aise dans ses bras. On échange avec douceur des caresses, c'est vraiment bon.
Ce serait avec plaisir de rester dans ses bras jusqu'à la fin de la journée.
Mais  tout change dès qu'il décale lentement de moi. Quel dommage de le laisser partir comme ça.

-Ça va mieux ? S'exclama-t-il en me dévisageant.
-Oui beaucoup mieux. Retorquais-je en essuyant les dernières larmes de mon visage.
-Bien je t'attends dans la voiture. S'exprimait-il en collant une dernière fois ses lèvres sur mon front.

Les bisous sur le front nous rendent très en sécurité et c'est ce que je ressens justement en ce moment.

Je prends le courage à deux mains et  sors de la chambre, je remarque qu'il n'y a plus personne dans la maison . J'imagine qu'ils sont tous déjà dans la voiture en train de m'attendre.
Je sors de la maison habiller en robe longue blanche arrivant jusqu'à mes chevilles ainsi qu'un foulard autour de mon cou et pour couronner le tout j'enfile des sandales beiges.

Je vois la voiture noire d'Antoine de loin, mais je ne peux malheureusement pas voir qui y sont puisque les vitres sont noires.
Je m'approche lentement de celle-ci , juste par le manque d'envie d'y aller.

-T'es trop lente, mais dépêches toi. S'écria ma sœur.
-Oui j'arrive.

J'entre dans la voiture, je me place sur le co-pilote puisque Asad et Elena se trouvent derrière et moi et Antoine, devant.
On roule d'une allure plutôt normale pour ne pas nous effrayer mais le silence règne dans la bagnole.

On arrive devant la maison funéraire, je vois déjà ma mère  s'allonger habillée en blanc. J'estime qu'on l'a déjà lavé et désinfecté.
Après avoir salué la famille, on se place devant elle, j'allume une lampe à sa tête qui symbolise une lumière pour guider son âme tandis que presque toute la famille se rassemblent pour prier, ses prières sont importantes, car elles aident  ma mère à cheminer dans son parcours vers les niveaux vibratoires supérieurs.
J'applique ensuite un onguent au beurre non salé sur sa peau, elle est recouvert de linceul blanc à présent pour symboliser la pureté  de son âme.
Le prêtre ou brahmane, préside ensuite la cérémonie personnelle pour la bénir suivi des chansons, des chants et d'Écritures saintes.
Après tout cela, toute la famille défile devant le cercueil et laisse une fleur pour présenter leurs respects. Elle est désormais emmaillotée dans un linge blanc qui est  recouvert de fleurs.
Cette procession se rend jusqu'à la crémation, pendant ce moment ma sœur disperse de l'eau pour bénir le trajet. Au dessus de sa tête est ensuite aspergée d'eau pour la bénir. Les accompagnants scandent des paroles sacrées, des chants et des danses.

Arrivée au lieu de la crémation Asad allume le bûcher funéraire et le place sur le brancard surplombant de bûcher qui fait d'environ un tiers de tonne de bois.

Après six heures, le bûcher se transforme en enveloppe corporelle en cendre. Le feu revêt la symbolique d'une offrande au ciel.
Son âme quitte à présent son corps et chemine vers un niveau vibratoire supérieur.

Durant tous ces longs moment, mes larmes ne cessent de couler. Pourtant je devrais être contente puisque son âme existera à présent sous forme apparentée à celle d'un fantôme pendant dix à treize jours. La mort l'a libéré en la permettant d'accéder  à un meilleur état qu'elle a eu obtenu étant vivante, pourquoi c'est dur et lourd en même temps ?

-Calmes toi beauté.  S'exprimait Antoine en plaçant ses mains sur mes épaules.
J'hoche juste la tête pour le prouver que oui je vais bien.

Les cendres sont désormais recueillies et on sort avec prudence du lieu.
On entre tous dans la voiture.

Une fois arrivé sur la fleuve de Gange, j'y jette les cendres.

Adieu maman chérie, sache que je t'ai aimé et je t'aimerai toujours jusqu'à la fin de ma vie.
Je t'aime. J'étais là, en train d'observer la fleuve pendant un moment quand soudainement une voix m'interpelle.

-Laali viens on rentre. S'exclama ma sœur.
-Je n'ai nullement pas envie de suivre ce que tu dis. Retorquais-je froidement.

Subitement, ses yeux s'arrondissent comme si elle n'était pas prête à entendre ce que je venais de dire.

-Tu n'as pas le droit de la parler comme ça. Cria Asad.
-Beauté tu viens on rentre !? Disa calmement Antoine d'une voix rauque en s'approchant de moi.
-J'ai envie de rester un moment, vous pouvez partir.
-OK je reste avec toi. S'exprima Antoine.

Aussitôt, ma sœur et Asad partent sans dire un mot. Franchement je m'en fou de ce qu'ils pensent de moi. Moi je sais de ce que je pense d' eux, des imposteurs et des égoïstes.

-Ça va ma beauté ?
-Oui, merci.
-Je voulais te demander un truc. Continuais-je.
-Hum...
-Tu ressens quelques choses pour moi ?
-Waouh, franchement je ne m'attendais pas du tout à cette question. Retorquait-il mettant sa main derrière sa nuque avec un léger sourire marquant qu'il est gêné.
-Alors ?
-À vrai dire euh oui, je t'aime Laali depuis bien longtemps.
-Vraiment ? Je me tourne vers lui, il a l'air d' être très mâture et concentré sur la conversation.
-Je t'ai dragué ouvertement depuis tout ce temps tu n'as donc rien remarqué.

Et lui il n'a rien osé me dire, pourquoi ne m'a-t-il pas avoué son amour ? Puis il y a moi qui étais trop aveugle après tout ce temps. J'aurais bien due me sentir spécial. L'homme qui est à côté de moi m'avoue qu'il m'aime. La vie est vraiment incompréhensible.

-Ça va ? Me questionna-t-il.
-Oui.
-Je m'attendais à une autre réaction de ta part, tu ne réagis même pas. Bref laisses tomber je connais déjà la réponse.

Il se retourne et s'approche de la voiture, j' imagine qu'il veut rentrer.
Mais moi non je ne  veux pas,  je ne suis pas prête, plus rien ne me fera réagir à présent. J'ai déjà vécu les pires moments de ma vie, plus la peine de réagir à quoi que ce soit.

Après un long moment de réflexion, je suis enfin convaincue de rentrer.

Cet événement est enfin terminé, je peux enfin réagir sur la relation entre Asad et Elena car je n'accepterai jamais ce genre de relation.

Arrivée à la maison je me précipite pour parler à Elena afin de la corriger.
Mais je vois que le repas et déjà servi. Je dois bien me tenir pour éviter de l'enfoncer.
On s'assoit tous autour de la table, et heureusement je suis en face d'Elena et son bébé dans sa main.

-Comment elle s'appelle ? M'exclamais-je calmement.
-Elle s'appelle Nikita. Rétorqua-t-elle tout en fixa son bébé.
-Très bien alors fais la taire.
-Pourquoi tu me parles comme ça ? Riposta-t-elle levant d'un ton.
Bien sûr perdre une seconde les yeux d'Asad et ceux d'Antoine étaient fixés nous.
-Tu crois vraiment que je ne suis pas triste sur la mort de maman ? Et bah ça m'affecte aussi alors arrêtes de rejeter tes tristesses sur moi. Cria-t-elle.
-Tu crois que c'est ce qui me dérange ? Comment oses-tu te marier avec mon ex ? Hurlais-je.
-On fait ce qu'on veut OK ?
-Justement, je n'accepte pas votre relation.
-Tu n'es ni Maman ni Papa pour le décider alors ce n'est pas à toi de le faire. S'écria-t-elle en levant de la table.
-Tu n'es qu'une sale égoïste.
-Ne la parle pas comme ça. Répondit Asad en se levant également, subitement il frappe fort la table qui nous fait sursauter.
-Vous deux là, vous allez divorcer.
-Tu dis que je suis égoïste ? C'est toi qui es parti sans nous donner de nouvelles, j'étais là pour prendre soin de maman et toi tu étais où ? En boîte de nuit ? Figures toi a
que Maman a accepté sur le fait que moi et Asad on se marie et ce ne sera pas toi qui vas tout changer.

Maman a accepté leur relation ? Pourquoi elle a fait ça ? Elle sait pourtant très bien qui est Asad. Non ce n'est pas possible. En un rien instant je n'arrive plus à me tenir sur mes deux jambes qui me trébuche sur la chaise.

-Sachez que Laali a fait tout son possible pour connaître la réussite. Rétorqua Asad prenant ma défense.
-Et maintenant qu'est ce qu'elle est devenue ? Rien du tout non ? S'exprima Elena.
-Vous verrez qu'un jour elle deviendra quelqu'un.
-Antoine, laisses. Ordonnais-je à Antoine.
-Beauté ne pleures pas. Disa-t-il en s'asseyant près de moi.
-Tu sais que si....
-Je sais ne dis plus rien. L'interrompais-je.

Le silence comble soudainement la maison quand je décide de le couper.
-Partons.
-T'es sûre ? Réponda Asad.
-Oui.

Je me lève de la table et vais dans la chambre, je fais au plus vite ma valise et sors de la chambre.
-T'as fini Antoine ?
-Euh oui. T'es sûre d'y aller ?
-Je te dis que oui mais putain.

On est à deux doigts de sortir de la maison quand une voix m'interpelle.

-Vas-y Laali, barres toi une nouvelle fois et ne reviens plus jamais.
-Je compte effectivement le faire.
-Vas-y.

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