I tried so much that i shattered

J'ai essayé, j'ai vraiment essayé ... Mais à essayer trop fort je me suis brisé.

Supporter le fait que mes parents préfèrent s'occuper de mon grand frère que de moi, je l'ai fait. Supporter le fait que l'on refuse que e montre à mon grand frère que je pouvais faire comme lui je l'ai fait. Supporter son départ et son absence alors que j'avais que cinq ans je l'ai fait aussi. Devenir le centre de l'attention de mes parents par pure culpabilité de la part de mes parents j'ai supporté. Quand à neuf ans mon petit frère et né et que mon grand frère est revenu, j'ai supporté de voir mes parents se désintéresser complètement de moi. Quand, à l'école, j'ai commencé à me faire harceler et que personne n'y à prêter attention, j'ai supporté. Quand, au collège, le harcèlement était de plus en plus violent j'ai réussi à le supporter. Quand en quatrième deux gars ont réussi à me bloquer dans une ruelle pour se servir de moi à cause de leurs stupides hormones j'ai supporté. Quand ma mère me frappait je me suis laissé faire, j'ai supporté. Quand après la troisième j'ai arrêté les cours pour subir une opération qui a en grande partie détruit l'avenir que je voulais je l'ai supporté. Quand, au centre de rééducation, on m'a dit que j'étais rien pour personne je l'ai supporté ...

Après j'ai remonté la pente : je me suis mise en couple, j'étais enfin heureuse ... puis une seconde descente aux enfers a débuté.

Les viols, successifs et presque quotidien lorsqu'on se voyait de celui que j'aimais ont commencé, et ont continué, pendant trois ans, et pendant trois ans j'ai supporté.

Puis, quand j'ai essayé de lui faire comprendre que j'en pouvais plus il est parti ... je n'étais qu'un trou pour lui ... Mais j'ai supporté ...

Mais j'ai trop supporté et, à force d'encaisser chaque coup, je me suis brisée.

Je l'ai compris quand, en traversant la route, j'ai entendu un bruit d'un klaxon de bus. Je me suis arrêté et j'ai simplement regardé le bus rouler vers moi en essayant de se stopper, mais il m'a heurté de plein fouet, me tuant sur le coup.

Suite à ce choc, je me suis juste retrouvée dans un vide noir, face à la faucheuse. Elle m'a montré mon âme : elle était petite, atrophiée et brisée ... Prête à céder ...

Puis elle m'a proposé un marché : je l'aiderais et resterais à ses côtés jusqu'à ce que mon âme redevienne une âme pleine de « vie », puis il me laisserait repartir et vivre comme si de rien était. J'ai accepté ce marché sans grande gaité de cœur et elle le savait. Je suis donc devenue une faucheuse moi aussi.

Au fil des mois j'ai lentement recommencé à parler.

Au fil des années j'ai recommencé à sourire et à pleurer.

Après quelques décennies j'ai recommencé à éprouver des sentiments.

Au bout d'un demi-siècle, j'ai ressenti le sentiment qui m'a le plus brisé : l'amour.

Au bout d'environ soixante-quinze ans j'ai compris que cet amour était uniquement dédié à celui qui m'avait tant aidé, la mort personnifiée.

Après un siècle depuis ma mort nous étions heureux puis nous avons remarqué une chose : mon âme était guérie ... Alors il à respecter sa promesse et m'a rendu la vie.

Depuis nous recommençons à chacune de mes morts. Et c'est ainsi que la Mort devint heureuse avec une Demi-Morte.


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Tags: #brisé#mort