Chapitre 47
-Lucy s'il te plait calme toi ! M'implora Sullyvan.
-Me calmer ?! Oh bordel j'ai vraiment l'impression de revivre le moment avec mes parents ... Mais j'y pense ...
Quelque chose venait de s'éclaircir pour moi à cet instant.
-C'est pour ça que vous nous laissez partir hein ? Que l'école n'aboutit pas à vos espérances et que par conséquent vous la fermez doucement ?
-Pourquoi tu es si perspicace hein ?
-Mais bordel vous alliez attendre encore longtemps avant de me le dire ?! Je suppose que Lorie n'est pas au courant ?
Il soupira gêné ce qui me fit monter d'un ton encore.
-Mais c'est n'importe quoi ! C'est votre fille, pas moi ! Je ne devrais pas être au courant d'une telle chose avant elle, déjà qu'elle me hait au point de vouloir me tuer, évitons de lui donner d'avantages de raisons !
Il fallait que je me calme au plus vite, je savais que l'on pouvait m'entendre et avec ma fatigue ainsi que mes pouvoirs qui n'en faisaient qu'à leur tête c'était très risqué.
Ma tête commençait à me faire légèrement souffrir et je ne me sentais pas si bien que ça ...
Je soufflai un grand coup tout en me massant les tempes et le doc se leva pour s'approcher de moi.
-Non !
En prononçant ce mot de façon si autoritaire je n'avais pas pensé au fait que le siège sur lequel j'étais assise un peu plus tôt volerait en direction du Doc.
Je le rattrapai de justesse et le reposai d'un regard tandis que Sullyvan avait eu le réflexe de se mettre à terre.
-Je ... Désolée ! Pardon, je ne voulais pas !
-Ce n'est pas de ta faute Lucy, tu as mal à la tête ?
-Ce n'est rien, ça doit être la fatigue et la mauvaise nouvelle.
-Ou ce que Lorie a mis dans ces pilules ...
Après une rapide auscultation, le Doc me laissa repartir dans ma chambre et je lui avais ordonner d'en parler à Lorie au plus vite sans pour autant lui dire que j'étais déjà au courant.
Une fois dans la chambre, mes amis m'observaient curieux, en effet, j'avais un peu de mal à me contenir tant la nouvelle me mettait hors de moi.
Cole s'approcha doucement de moi et me prit dans ses bras.
-C'est pas grave Lu', il y arrivera la prochaine fois.
Ils pensaient tous que j'étais dans cet état à cause de mon traitement ?
Tant mieux, ça sera moins dure de leur mentir pour le Doc !
Je me décollai de mon copain pour planter mes yeux dans les siens.
-Oui tu as raison, on ne doit pas baisser les bras !
Je jetai un regard vers la porte et souris à Cole.
-J'ai besoin de me défouler un peu.
-Tu es sûre ?
J'étais dans le gymnase accompagnée de Cole qui m'observait frapper un punching ball, il tenait à être présent au cas ou je me sente mal et le fait qu'il soit en train de me fixer me gênait un peu malgré tout.
-J'adore te voir faire ça, encore plus quand tu casses la gueule à quelqu'un ! Me dit-il en riant.
-Mouais. Je vois pas trop en quoi ... Dis-je amusée.
-Je trouve ça sexy, tu te bas super bien en plus.
-Sexy ? Vraiment ? Demandai-je en riant.
-Oui, beaucoup de garçons adorent voir les filles se battre, ça fait ressortir leur côté sauvage !
Je ris franchement cette fois et me retins au sac de frappe devant moi en perdant l'équilibre.
Cole s'était comme téléporter à moi en moins de deux secondes pour me rattraper bien que je n'en avais pas besoin.
Il me serra dans ses bras puis m'embrassa dans le cou ce qui me fit frémir.
-Te colle pas à moi, je suis toute dégueu ! Le repoussai-je en riant.
-Je m'en fous ! Il rit. Ça me dérange pas moi !
Il planta ses iris vertes dans les miennes et je lui souris, même en étant toute transpirante il gardait ce regard que j'aimais tant.
Son regard dévia sur mes lèvres puis il m'embrassa tendrement, ce baiser devint plus ardent et on vous laisse deviner la suite ...
*
Nous étions vendredi soir, autrement dit le weekend pour nous et les élèves restant dans l'école.
Le vrai traitement de Sullyvan s'avérait concluant, en ces deux jours je n'avais pas eu de crise et les examens que nous avions fait nous prouvaient que c'était en bonne voie.
Ce soir, j'allais réaliser le plan que j'avais imaginé après le coup que Lorie m'avait fait.
Elle est dépressive, elle doit donc prendre des médicaments et pour la dépression, et pour son don ... Autrement dit, j'allais m'amuser un peu avec elle, je ne toucherai pas aux anti-dépresseurs, rassurez-vous !
Mais disons que sans le don, elle sera moins dangereuse et ne nous fera plus chier !
Je me dirigeai vers le bureau du Doc pour notre rendez-vous habituel et entrai une fois qu'il m'y autorisa.
-Bonsoir Lucy, ça va ?
-Et vous ?
-Ça pourrait aller mieux je ne le cache pas ...
Je me demandai encore comment j'avais fait pour ne pas remarquer son état de santé décliner ...
Il ne se coiffait plus depuis des semaines déjà, ses cernes n'avaient cessé de grandir, ses yeux d'un bleu magnifique habituellement étaient livides et il se rasait beaucoup moins souvent ...
Quelle idiote j'étais, il y avait tellement de signes pourtant, bien que ça n'aurait rien changé à son état ...
Après son auscultation, on se mit d'accord sur le fait que ce traitement était sûrement le bon.
-Doc ?
-Oui ?
-Le marché que nous avions fait à notre arrivée ici ... Il est toujours d'actualité ?
Il me sourit.
-Si tu le souhaites toujours, oui ! Je vais te donner la listes des composants.
-Merci beaucoup !
Il se leva mais perdit l'équilibre après deux mètres.
D'un coup d'œil je déplaçai son fauteuil pour qu'il retombe dessus.
Il soupira de soulagement et me sourit.
-Tu es vraiment un ange gardien ici ...
Je lui souris peinée, ça me rendait triste de le laisser ici mine de rien ...
Il se releva pour me donner la liste des composants de mon traitement ainsi que de celui pour obtenir le don.
Il me les tendit et je lui souris.
-Sinon ... Je voulais vous demander quelque chose ...
-Je t'écoute ma petite Lucy.
-Lorie est au courant pas vrai ?
-Oui je lui ai dit quand tu es partie de mon bureau après que tu ais appris la nouvelle.
-Elle est encore plus insupportable, vous devez passer du temps avec elle, avant qu'il ne soit trop tard.
-C'est ce que je comptais faire après votre départ.
-Bien. Mais ... J'ai peur qu'elle vienne nous revoir après votre ... départ ... Doit-elle forcément garder le don ?
-J'y ai pensé vois-tu. Je comptais lui laisser croire que son corps était immunisé au traitement et que par conséquent il ne fonctionnait plus. Autrement dit ...
-Vous lui donneriez un placebo ?
-Exactement. Et elle ira vivre chez ses grands-parents loin d'ici le temps de devenir autonome.
-Je vois, merci.
-C'est aussi pour son bien à elle que je fais ça.
-Bien.
Je me levai en lui souriant.
-Vous partirez demain matin.
-Oui, reposez-vous bien.
-Merci. Et Lucy ...
-Oui ?
-Je sais que tu le sais.
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