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Gemma lisait les commentaires avec plaisir : presque tous appréciaient la tournure des évènements dans sa fiction, qui pourtant se rapprochait beaucoup de sa vie réelle. Mais ça, les fans ne le savaient pas. C'était tout naturellement qu'elle avait inclut la demande en mariage de Louis. Et Halsey venait à son tour de commenter :

« Très bon chapitre (clin d'oeil), mais j'ai le sentiment que tu ne nous dis pas tout... », parlait-elle de la relation Larry ou d'autre chose ? Gemma se connecta sur Twitter.

@OhlalaStyles : Me souviens de beaucoup trop de choses et parfois, tout m'engloutit quand je revois ton visage...

@Ashtonislove : Les nuages ne seront jamais assez nombreux...mais le soleil continuera de briller encore longtemps pour toi... J'ai une fleur qui t'attend.

@OhlalaStyles : Es-tu sérieuse ?

@Ashtonislove : Oui. Très. Je déteste être sérieuse, même si je le suis souvent quand je déprime. Ha ha.

@OhlalaStyles : C'est un véritable rire ou tu essayes de garder le sourire pour moi ?

@Ashtonislove : Je ne sais pas. Ca dépend de quelle perspective on parle.

Messages privés :

« Qu'est-ce qui ne va pas, Halsey ? »

« Je ne veux pas t'embêter avec tout ça : tu sais, c'est le genre de chose qu'on laisse remonter à la surface sans s'en apercevoir, sans le vouloir »

« Je sais qu'on se connait à peine, mais tu peux avoir confiance en moi »

« Merci. Gem', tu es vraiment adorable »

« Alors ? Quel est le problème ? »

« Larry s'est vraiment fiancé ?? Tu dois me répondre : c'est super important. Voire vital ! »

« Tu m'as fait croire que tu avais une merde pour me poser cette question ? »

« Non ! Pas du tout ! Je ne veux juste pas parler de mon truc. Parce-que ce serait admettre qu'il est bien là, et je ne veux pas. Je péterai vite un cable »

« Tu sais que tu fait tout sauf me rassurer là ? Halsey, parle-moi. Si tu me dis ce qui se passe, je réponds à ta question. Plus une info supplémentaire »

« Tu es sérieuse ? Vraiment ? Tu sais que j'ai un concert dans une petite salle à Londres le week-end prochain ? »

« Oui, je suis sérieuse. P.S : je le savais déjà et j'envisageais de venir »

« C'EST VRAI ?! OOOHH TROP COOL ! JE SUIS TROP HEUREUSE LÀ ! »

« Je vois bien lool. Mais reprenons cette discussion plus sérieuse avant de parler de quelque chose de joyeux »

« Je suis malade. On dit que je suis bipolaire. Et mes parents le supportent pas, ou très mal. Et parfois, j'ai des crises. Donc...hier, j'en ai eu une assez sévère et j'ai failli me faire virer. Ils ont gueulés qu'ils allaient me virer si je continuais »

« Euh...wow okay... Te faire virer de chez toi ? Ca me parait extreme... »

« Mes parents ne me supportent plus. Je savais que j'aurai du rester silencieuse, mais tu m'as eue avec ta promesse de Larry »

« Quel genre de crise ? »

« Alors, Larry ? Fiancés ? Dis-moi que c'est vrai, s'il te plait. J'enverrai le plus beau, le plus cool des cadeaux de mariage, crois-moi ! »

« Je te crois. Et oui : c'est bien vrai. Lou' a demandé mon frère il y a quelques jours »

« Putain...j'arrive pas à y croire... T'es consciente de ce que ça signifie, hein ? Que l'amour triomphera toujours... J'ai jamais doutée de ce couple, mais là... Wow, je vais trouver le meilleur cadeau qui existe, mais ça risque d'être compliqué... Je trouverai ! »

« Halsey ? »

« Oui ? »

« Pourquoi tu ne vas pas bien ? »

« Je te l'ai dit : je suis bipolaire. Ce n'est pas la cause de quelque chose. Eh, ton frère portera du blanc ? DIS-MOI QUE OUI, PITIÉ ! »

« Pourquoi autant d'enthousiasme pour cette couleur ? Tu es sure que rien ne cloche ? »

« Harold en blanc (clin d'oeil extreme)... À part moi, rien ne cloche (sourire) »

« Halsey... »

« Tu adores mon prénom, c'est ça ? Bon, je dois y aller. Des chansons à répéter, yeah ! Je te parle plus tard, bisous »

« S'il te plait, ne pars pas comme ça »

Mais la jeune fille aux longs cheveux bleus ne répondit plus après son annonce. Gemma s'inquiétait encore plus pour elle à présent. Elle sentait qu'elle ne lui confiait pas tout.

« Gem' ? », c'était Louis qui était entré sans bruit dans sa chambre : elle vint le prendre dans ses bras, le serrant fort : elle adorait vraiment ce mec. Harry avait bien de la chance, et inversement aussi.

« Ca va, toi ? T'as l'air un peu anxieuse... », il s'inquiétait trop pour les autres.

« Ca va bien, ne t'inquiètes pas, Loulou ! Harry est déjà parti choisir son costume ? », Louis sourit à cette image et se détacha d'elle.

« Normalement, oui. Ils ont du faire en sorte que ses gardes du corps emmènent la voiture ailleurs pour faire croire qu'il était à un certain endroit... Ils sont cons ». Louis se plaignait toujours de la situation ; mais c'est Harry qui en souffrait le plus : c'était le plus sensible. Mais il détestait le montrer alors il ne mentionnait jamais toutes ces complications ou en rigolait, et parfois, ça exaspérait Louis.

« Lou'...pourquoi vous ne changez pas de management ? Ca fait trop longtemps maintenant... »

« Tu sais très bien qu'on ne peut pas juste faire ça ! C'est...ce serait complètement fou et si ce serait si simple, je les aurai déjà envoyés au diable ces cons-là, mais j'peux pas, Gem' ! »

« Peut-être bien, mais vous n'allez pas laisser ça durer toute votre vie, toute votre carrière ! Harry...mon frère ne tiendra pas encore des années...tu le sais », Louis la regarda un instant et sembla sur le point de s'effondrer, mais elle le maintint debout en le tenant par la taille.

« Arrête de me faire des peurs de ce genre, Lou' ! Putain...tu manges plus ou quoi ? »

« Très peu...ça fait pas mal de temps, tu sais... », il essaya d'en rire, mais il était figé. Gemma le regarda, cherchant à comprendre le sous-entendu de cette phrase : comment ça, il ne mangeait pas beaucoup ?

« Louis, qu'est-ce que tu veux dire ? », et il lui lança un regard triste accompagné d'un sourire auquel on était censé croire. Elle secoua la tête, pas sur de vouloir l'entendre le dire et donc confirmer.

« Quand Harry est avec moi, je mange bien. Pas trop, mais normalement. Mais quand je suis tout seul, ce qui arrive beaucoup trop souvent, je ne mange pas... », était-il en train de lui confier qu'il était anorexique ?

« Okay, okay... Et bien, on va régler ça. Dès maintenant », et elle l'emmena avec elle en dehors de la maison : elle aussi avait besoin de sortir d'ici, et de manger. Ils mangèrent dans un petit restau de Holmes Chapel, tranquillement, malgré que Gemma dut s'y reprendre à plusieurs fois pour le faire manger plus. Il obtempéra quand elle lui parla de son frère et réussit même à sourire avec elle, une chose qui lui arrivait rarement en public ces derniers temps.

*

Gemma écrivait depuis des heures, elle avait besoin de tout laisser aller, de faire tomber ses propres barrières qui la stoppaient de respirer normalement. Ca faisait deux ans...deux ans qu'elle devait supporter cette chose... Et personne ne savait. Elle ne voulait que personne ne soit au courant. Elle ne publia rien et n'envoya aucun message à Halsey : elle voulait juste écrire et mettre les choses au clair. Il était temps : Gemma l'appela et lui demanda de passer. Il hésita un peu, mais finit par venir.

« Salut... Tu voulais quelque chose ? Je ferai ce que je peux », mais elle n'attendit pas plus longtemps et l'embrassa. Zayn se laissa faire et la prit par la taille, la guidant contre la porte d'entrée. Il descendit à son cou et y déposa délicatement une trainée de baisers le long de celui-ci, faisant sourire Gemma. Cette dernière le serrait fortement contre elle. Le jeune homme s'arrêta brusquement et recula pour la contempler et Gemma savait qu'elle ne se lasserait jamais de ce regard magnifique. Il semblait signifier qu'il était encore amoureux d'elle. Ce dont elle avait besoin d'être certaine. La main dans ses cheveux et l'autre sur son ventre, elle murmura : « Est-ce que tu m'aimes encore ? », ce qui incita Zayn à se rapprocher encore plus.

« Bien sur que oui, Gem'... je n'ai jamais arrêté... », et elle retint tout le flot de questions qui menaçait de couler en l'embrassant de nouveau : elle avait besoin de lui. Et aussi envie, évidemment. Elle avait toujours eu besoin de lui : rien que son odeur la rassurait. Gemma ferma la porte et l'emmena sur le canapé, se plaçant au-dessus de lui. Souriant, il jouait avec une de ses mèches, admirant ce joli petit visage adorable. C'est elle qui l'embrassa passionnément et qui commença à le déshabiller, lui qui donnait mentalement son accord. Aucun des deux ne pensa à une quelconque protection : ils s'en foutaient bien à ce moment-là. Et ainsi, elle ressentit ce plaisir intense qu'elle avait toujours quand ils faisaient l'amour : plus rien autour d'eux n'existait, le monde s'arrêtait de tourner. Enfin...jusqu'à ce que Liam et Anne, les bras chargés de sacs de course, débarquent dans la maison, les bloquant en pleine action.

« Qu'est-ce qui se passe ici ? Zayn ? » demanda Anne et Gemma se rhabilla rapidement, le dos tourné aux nouveaux arrivants. Zayn, très mal à l'aise, se dépêcha aussi de s'habiller.

« Madame Styles, bonjour... », et il y eut un silence pendant lequel Anne et Liam déposèrent les sacs de course au sol, lui restant en retrait et la mère s'avançant.

« Explique-toi, jeune fille. Tout de suite », mais Gemma ne voulait certainement pas le faire. « Zayn ? », celui-ci regarda Gemma, qui le suppliait silencieusement de ne rien dire, et il obéit, regardant juste Anne, toujours gêné.

« Maman, je suis majeure et vaccinée ». Nouveau silence et Anne se rapprocha de sa fille.

« Et protégée, j'imagine ? », c'était clairement une accusation et Zayn tenta de parler, mais Gemma répondit un «  Ce n'est pas nécessaire. (Se tournant vers Zayn et l'embrassant, souriant) Tu peux y aller, je suis désolée. À plus tard ». Zayn lui donna un véritable dernier baiser et disparut avec Liam après avoir salué Anne, qui le fusillait du regard.

« Qu'est-ce que va veut dire ? Pas de protection nécessaire ? », mais Gemma ne voulait vraiment pas en discuter et quitta la pièce, montant à l'étage, sa mère sur les talons. 

« On doit en parler. J'adore Zayn, tu le sais, mais... C'est quoi cette histoire ? Ca dure depuis combien de temps ? Gemma ! Réponds-moi ! », elle l'attrapa et la tourna vers elle, mais sa fille restait silencieuse, le regard vide.

« Malgré ce que tu as l'air de croire, j'ai le droit de savoir. Je suis ta mère et je mérite de savoir si tu fréquentes quelqu'un sous mon toit ».

« Ah oui ? Si c'est ça, je partirai et puis, ce sera réglé », mais Anne lui fit relever le visage.

« Tu sais très bien que e m'intéresse juste, que je m'inquiète pour toi... Ca fait des années que je ne t'ai vu avec personne, Gem'... Attends, attends...est-ce que Zayn et toi, vous... »

« Oui, on était ensemble. Voilà, tu sais tout maintenant », presque, ne put s'empêcher de rajouter l'esprit emmerdeur de Gemma. Ta gueule, hurla t'elle à sa foutue conscience. Sa mère la dévisageait.

« Et c'était sérieux ? Ca l'était vraiment ? Ton frère est au courant ? Et les autres ? »

« Ils n'ont pas à le savoir, mais Ni' a deviné. Mais c'est ma vie, notre vie à lui et moi »

« Mais il ne vient pas de se fiancer ? » ; certes, Gemma avait oublié ce léger détail, mais elle ne culpabilisait pas du tout : elle voulait seulement Zayn. Elle le méritait, elle en avait besoin.

« Tu as du mal entendre, mman'. Mais c'est compliqué entre nous... », sa mère la coupa : « Effectivement, s'il trompe sa copine avec toi, ça risque de l'être pour nous tous. Surtout pour toi, Gem' ». Elle lui reprochait clairement d'avoir agi de cette manière, mais Gemma n'en avait rien à faire : c'était cette Perrie l'intruse dans leur histoire à Zayn et elle. Et pas le contraire.

« Je suis adulte, maman : je sais ce que je fais », mais Anne était loin d'en être convaincue.

« C'est à cause de lui ta dépression ? », et Gemma voulut la frapper. Vraiment. Elle avait en horreur ce mot, qui ne correspondait d'ailleurs pas du tout à ce qu'elle semblait désigner.

« Ce n'est pas ca. Okay ? Je suis normale », mais sa mère gardait une expression désolée, triste.

« Je n'ai pas dit le contraire, mais tu es dépressive », encore ce mot : Gemma ne put supporter la situation. Elle alla attraper ses choses vitales et quitta la maison en courant. N'écoutant pas sa mère lui crier après : Anne était juste inquiète pour sa fille.

*

Halsey tapa plus fort, beaucoup plus fort et Michael tenta de la calmer et de la ralentir, mais rien à faire : elle continuait sa rafale de coups dans le punching-ball et ne semblait jamais vouloir s'arrêter. Il vint stopper lui-meme ses petits poings, qui pouvaient paraitre faibles ; mais ce n'était qu'une illusion. La jeune femme était loin de l'être, et peut-être était-elle même trop féroce.

« Regarde-moi, Halsey... Regarde-moi : dis-moi ce que tu vois ou qui tu vois quand tu frappes », et elle faillit se barrer sans se retourner, mais il la retenait par les poignets.

« Rien, je veux juste frapper, m'entrainer... Il y a un problème ? » ; il la fixa, attendant et se doutant qu'elle finirait par craquer : après tout, ils ne se connaissaient que trop bien. Après tout ce temps, c'était normal. Elle soupira et se détacha de son emprise lentement.

« Mes crises augmentent. Et seul la boxe me calme un peu. Je déteste mes parents, et c'est bien réciproque. Je...je sais pas quoi faire pour Gemma... Je pense beaucoup trop... J'ai toujours cette putain de voix qui ne cesse de me répéter que je ne réussirai pas, que je devrai tout stopper maintenant. Mais j'veux pas, j'peux pas faire ça... La musique, c'est tout pour moi... Donc j'essaye de faire taire cette putain de voix, mais ça ne fait qu'empirer ».

Elle avait du mal à respirer à présent ; et seul un câlin de la part du jeune homme la calmerait un peu, il le savait : alors il s'exécuta, content de pouvoir l'aider un minimum. Elle respirait de nouveau normalement. Ashton arriva en trombe dans la salle de sport, tenant grand ouvert devant lui un journal people : il adorait ce genre de trucs, se marrant bien et s'amusant à faire des montages photos avec.

« Je suis désolée de te décevoir, Ashley, mais je crois bien que ta copine est déjà prise... Et pas par quelqu'un avec qui tu la verrai », et avec cérémonie, il lui montra l'article et surtout la photo « choc » : Louis et Gemma étaient attablés dans un restaurant. Ils étaient souriants, mais Halsey savait très bien que c'était un mensonge.

« Ah la la, ils ne savent plus quoi faire pour dissimuler Larry, on dirait... Et toi, arrête de m'appeler de cette manière ! Je déteste ce prénom ! ».

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