<< Je suis désolée de vous annoncer ça, mais je vais être obligée de vous licencier. >>
Les paroles que m'a dite mon ancienne patronne une heure plus tôt résonnent encore et toujours dans ma tête. Je me suis faite virer du magasin de chaussures où je travaillais car j'étais trop distraite. Je pense que le pire, c'est que ça ne m'étonnes pas. Madame Shifferman, ma patronne, m'a avoué ça sans grande tristesse. Je ne vais pas lui manquer. Je réalise petit à petit ce qui est arrivé et fond en larmes. Avoir quitté mes collègues ne me dérange pas puisqu'ils étaient tous horribles. Le problème, c'est que je n'ai plus beaucoup de sous. Je m'imagine alors le pire. Et si je n'avais plus de quoi manger ou payer mon loyer ? Est ce que je me retrouverais à la rue, encore une fois ?
Je réfléchis toute la soirée pour trouver une solution. Les seules me venant à l'esprit sont trouver un boulot au plus vite et faire une colocation. Car même si je réussis à retrouver un travail, je ne pense pas pouvoir continuer à tout payer. Le mot colocation me fait peur. Est ce que quelqu'un accepterait de vivre avec une fille anéantie comme moi ? Qu'est ce qui se passerait si c'était un serial Killer qui vivait dans le même appartement que moi, sans que je le sache ? Qui que ce soit, il faut que j'accepte si je veux continuer à vivre. Sinon, tout redeviendra comme avant. Et ce n'est pas ce que je souhaite.
Après avoir dîner -seule comme d'habitude- je fonce sur mon ordinateur pour me créer un second compte Facebook. Je me nomme Ambre Naritch même si c'est complètement faux. En réalité, je m'appelle Maëlys Mitolah mais je préfère changer de prénom au cas où. Quelques cliques plus tard, ma page est créée. J'annonce sur mon mur que je cherche un ou une colocataire ou colocatrice et me décris. J'y note mon numéro de téléphone fixe puis poste tout ça. Je vais ensuite dans ma chambre mais m'arrête à l'entrée. Qu'est ce que je suis bordélique... Il va falloir changer ça si quelqu'un vient vivre chez moi. Enfin... prions pour ! Je ferais ça plus tard. Je prend mes somnifères que j'avale d'une traite puis saute dans mon lit pour me blottir dans mes draps.
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