Chapitre 46
Louis s'écroula à genoux, des petits morceaux de verres s'incrustant dans sa chair. Il avait mal mais clairement il s'en foutait car la douleur n'était rien comparé à ce qu'il ressentait de l'intérieur. Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas perdre l'amour de sa vie, non non et non. Louis éclata en sanglots alors qu'il passa les mains dans ses cheveux pour les tirer violemment.
À travers les larmes, Louis continua d'hurler, sentant la douleur s'accroître : Son ventre se contractait fortement lui donnant des crampes et une atroce envie de vomir.
Il se mit alors debout sur ses jambes tremblantes et courut jusqu'aux toilettes pour vomir. Toutefois il resta la tête encadrée par la lunette des toilettes, les yeux rivés sur les parois blanches, attendant que ça sorte pourtant rien ne vint, mis à part les gouttes salés qui coulaient de ses yeux . Car oui, les larmes de Louis tombaient sur les parois des toilettes sans qu'il ne fasse quelque chose pour les arrêter.
Il resta silencieux ainsi durant cinq longues minutes, toutefois ce n'était pas un silence calme c'était plutôt le silence entre deux tempêtes comme un silence qui faisait du bruit à s'en déchirer le coeur.
Louis ne faisait qu'attendre comme s'il était dans un cauchemar attendant que ces tremblements s'estompent. Cependant ce moment n'arriva pas. Louis se sentait déchirer et ne faisait que de se passer en boucle leur dernière conversation et elle ne lui plaisait définitivement pas. En effet, il avait réagi de façon impulsive mais qui était il pour ne pas être jaloux de quelqu'un qui était avec Harry alors que lui non ?
De plus, Harry lui manquait trop et il ressentait un énorme vide dans le creux de son ventre pendant son absence.
Louis déglutit difficilement en secouant frénétiquement la tête, ça ne pouvait pas se finir comme ça ! Le châtain se leva rapidement, voir même un peu trop vite puisqu'il fut pris de vertige. Il passa rapidement le revers de sa manche sur son visage pour essuyer l'océan qui ruisselait sur ses joues puis il courut vers l'extérieur de sa maison. Il entra dans sa voiture et démarra en trombe, alors que son cerveau ne répétait qu'une unique chose, qu'un prénom : Harry.
Louis conduit dangereusement, explosant son compteur à plus de 150 km/heure. Ses larmes lui cachèrent la vue mais il s'en foutait, tout ce qu'il voulait c'était retrouvé Harry.
Sans s'en rendre compte, Louis s'arrêta devant l'aéroport en plein centre de Londres, il était sain et sauf ce qui le surpris. Il claqua la portière, et courut à l'intérieur du bâtiment, il devait voir ce désastre par lui même. Il grinça des dents alors qu'il atteignait la porte, il était tellement parti vite qu'il n'avait pas pris soin d'enfiler une paire de chaussure, et pour ne pas en rajouter une couche, des morceaux de verres étaient encore incrustés dans ses genoux et sous ses pieds. Cependant Louis n'y pensait plus, en faite il ne savait vraiment pas ce qu'il faisait ni à quoi il pensait, il était dans un merdier complet. C'était comme si son instinct l'avait guidé ici.
Alors que c'était complètement absurde puisque l'avion d'Harry n'était pas ici, peut être même qu'il reposait au fond de l'océan, ou peut être qu'il était dans le ciel. Louis ne savait pas.
À cette pensée, Louis émit un gémissement douloureux qui aurait pu briser la personne la plus insensible au monde .
Lorsque Louis entra, il vit des tas de personnes s'affoler dans les locaux, essayant de le pousser afin de sortir au plus vite de l'aéroport. C'est à ce moment que le cerveau de Louis émit une idée claire, la première depuis longtemps d'ailleurs : il se souvint que la journaliste avait ordonné à tout le monde de quitter l'aéroport. Louis pouffa entre deux sanglots, si elle croyait qu'il allait partir elle se foutait le doigt dans l'oeil. Il voulait Harry, Harry, seulement Harry, et personne d'autre.
Louis renifla bruyamment en continuant de se faufiler entre la foule agitée. Il avait l'impression que son sang circulait uniquement dans ses oreilles car il pouvait entendre les battements irréguliers de son coeur dedans.
Puis comme la lumière au bout d'un tunnel, et comme le premier rayon de soleil après un hiver glacial, Louis vit une personne immobile au milieu de la foule.
Elle avait les cheveux bouclés et était vêtue entièrement de noir.
- Ha..Harry ? Marmonna Louis.
Ce dernier sentit son coeur sauter alors qu'il puisa dans le reste de force qu'il avait pour courir vers cette personne. Une fois à sa hauteur il posa sa main tremblante sur son bras.
- Ha...Harry.
Et c'est là que Louis crut mourir, car au lieu de deux billes vertes, il tomba sur deux billes marrons. Comme si l'homme entendit le coeur de Louis se briser, il lui sourit d'un air désolé. Louis balbutia des excuses à peine audible.
Il baissa la tête, rouge de honte, et tourna les talons pour sortir de l'aéroport. Mais qu'est ce qu'il avait cherché à faire en venant ici ? Il savait pertinemment que l'avion d'Harry avait disparu.
- Louis !
Une voix appela Louis mais il ne se retourna pas, ça devait être un autre.
- Louis !
Louis arriva presque à la porte lorsqu'un homme le percuta le faisant virevolter sur lui même. Il gémit faiblement et leva sa tête pour faire face à son agresseur mais à la place il vit une ombre courir vers lui en l'appelant.
Louis cligna des yeux et essuya ses larmes d'un revers de sa manche comme si il venait de voir une hallucination.
- Louis !
Le petit garçon aux yeux bleus fronça les sourcils en regardant l'homme qui courait vers lui. Il portait un costume de cérémonie, contrastant parfaitement avec la valise verte qui semblait de mauvaise qualité.
C'était Harry ou du moins quelqu'un qui lui ressemblait.
Louis fronça son nez et s'approchait doucement comme si il avait peur que ce soit une hallucination qui pourrait disparaître à jamais.
Plus "Harry" avançait plus Louis arrivait à distinguer ses traits qu'il lui avait tant manqué. Harry avait l'air inquiet.
Les larmes de Louis cessèrent de couler alors que ses jambes accélèrent le pas, sans que lui même ne s'en rend compte, jusqu'à ce qu'il se mette à courir vers Harry. Il fut bousculé dans tous les sens mais il essaya de garder le contrôle. Il puisa dans toutes les ressources qu'il pouvait trouver pour courir encore plus vite alors qu'il commença à prier tous les dieux pour qu'Harry ne soit pas le fruit de son imagination.
Puis comme une évidence, lorsque Louis arriva à la hauteur de Harry il lui sauta dans les bras en le serrant aussi fort qu'il le pouvait.
Harry enroula ses bras autour de la taille de Louis en enfouissant son nez dans ses cheveux pour humer son odeur.
Louis pleura de nouveau mais cette fois ci de bonheur puisque les frissons que lui procuraient le touché d'Harry, prouvaient qu'il n'était définitivement pas une hallucination.
Louis éloigna sa tête du cou d'Harry pour plaquer fermement ses lèvres contre celles d'Harry pour l'entraîner dans un baiser passionné et véritable.
Ce dernier eut un goût amer à cause des larmes mais aucuns des deux ne s'en plaignièrent puisqu'ils avaient seulement besoin d'être l'un contre l'autre.
Louis détacha ses lèvres du garçon aux yeux verts pour le regarder sur toutes les coutures, comme si c'était la première fois qu'il le voyait.
- Mon amour...je suis désolé, terriblement désolé.. pardonne moi s'il te plai... Sanglota Louis.
Harry le coupa en l'embrassant puis enveloppa ses mains sur les joues du châtain.
- J'aurais dû te croire à propos de la rousse. Couina Louis.
- Ce n'est rien mon bébé, j'aurais réagi comme toi si une fille t'aurait dragué pendant que je n'étais pas là.
Harry essuya les larmes de Louis avec ces pouces en lui souriant tendrement. Ce dernier était comme noyé dans les yeux d'Harry, oubliant complètement le monde qui s'affolait autour d'eux.
- Je t'aime tellement, Harreh.
- Je t'aime aussi, beaucoup plus que tu peux l'imaginer.
Louis sourit et se blottit contre le corps d'Harry qui le serrait fort.
- Comment est ce possible ? Ton avion a disparu. Osa demander Louis en frottant son nez contre le cou d'Harry.
- J'ai pris un autre avion. Je ne pouvais pas attendre plus longtemps pour te retrouver surtout après ce qu'il s'est passé. J'en pouvais plus, Louis. Je ne peux pas vivre loin de toi. Tu ne sais pas à quelle point c'est dur d'être loin de toi.
- Oh si je sais.
Harry sourit timidement puis se pencha pour effleurer doucement les lèvres roses de Louis comme une douce caresse avant de l'embrasser aussi délicatement qu'il pouvait comme si Louis était soudainement devenu une poupée de porcelaine.
Ils s'embrassèrent un long moment comme ça, ignorant complètement les gens qui leur demandaient de partir. Ils mouvèrent leurs lèvres ensembles dans une synchronie parfaite, à la fois douce et calme, exactement comme l'étaient leurs sentiments l'un pour l'autre.
Harry rompit le baiser pour coller son front contre celui de Louis. Il descendit ses mains vers les hanches de Louis pour le bercer doucement contre lui.
- Ça va mieux ?
- Je sais pas, mon coeur hurle de bonheur. Ou de douleur. Je sais pas il est confus...je suis confus.
- Je suis là maintenant.
Harry ouvrit les yeux et tomba immédiatement sur les petits pieds de Louis, recouverts uniquement d'une paire de chaussette blanche, parsemée de dessins d'abricots.
- Oh mon dieu, tes pieds ! Ils sont en sangs !
Louis cligna des yeux et regarda ses pieds qui était en effet ensanglantés. Puis d'un coup, la douleur présente dans son coeur passa directement sous les pieds le faisant grimacer. Il faillit chuter mais Harry le retint de justesse, le prenant dans ses bras.
- Messieurs, veuillez évacuer le bâtiment. Un homme en uniforme les interrompt en passant devant eux.
Harry le regarda un instant avant de prendre Louis comme il faut, d'un seul bras. Louis enroula ses jambes autour de sa taille et posa sa tête sur son épaule alors que Harry prit sa valise et commença à marcher vers la sortit.
- Comment tu t'es fait ça, Louis ?
- Aux informations, ils ont parlé de l'avion et peut être que j'ai reversé mon verre et peut être que je suis tombé. Louis parla en jouant avec les boutons de la chemise de Harry comme s'il était un enfant qui avouait une bêtise.
Harry souffla en sortant du bâtiment.
- Heureusement que je suis là parce que tu n'es même pas capable de prendre soin de toi, tout seul.
Harry taquina le châtain en levant les yeux au ciel .
-Bah maintenant que tu es là, fais ton boulot.
Louis fit la moue , signe qu'il boudait. Harry pouffa en regardant autour de lui pour trouver la voiture de Louis.
- C'est bien ce que je compte faire.
Harry embrassa la tempe de Louis avant de se diriger d'un pas déterminé vers sa voiture.
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