Rencontres Funestes Part II : Mercredi - Namjoon / Rap Monster

Les garçons qui avaient tous vaqués à leurs affaires durant la journée, s'étaient retrouvés le soir comme prévu, à l'entrée du tunnel qui devait les mener à la fameuse place secrète de Suga. Heureux de se revoir sans savoir trop pourquoi, ils avaient immédiatement commencé à bavarder et rigoler bruyamment en se déplaçant dans les couloirs un peu glauques et mal éclairés. Ils avaient dû sauter des barrières et passer devant des caméras de sécurité obsolètes d'après les dires de Yoongi, mais après un périple de plusieurs minutes, ils étaient enfin arrivés à destination.

L'endroit était juste une immense alcôve, creusé en dessous de l'un des ponts qui enjambait le fleuve Han. Les lieux étaient traversés par un canal d'où s'écoulait paisiblement une eau claire mais à l'air pas très potable, au centre, se trouvait comme un salon fait de sièges auto et de canapés défoncés, placés autour de ce qui ressemblait à un reste de feu de camp vestiges probablement laissés par les derniers occupants de l'alcôve.

S'activant immédiatement autour de leur squatte, les garçons avaient commencés à déballer leur matériel. Ils avaient installé des plaids sur les sièges, empilé des pneus pour qu'ils puissent servir de table où ils avaient étalés leur victuailles puis ils avaient allumé un feu. Quand tout avait été en place, ils s'étaient tous mis en quête d'une place où se poser :

Jin s'était installé en premier, sur un vieux canapé, Hoseok s'était alors posé à ses côtés, prenant immédiatement appuie confortablement contre son épaule. Yoongi et Jimin avaient pries possession des sièges autos et tout comme Hoseok, Jimin avait opté pour une position confortable en s'allongeant, la tête posé sur les genoux de Yoongi, qui bien que retissant au début, avait finit par accepter son jeune ami. Il lui avait même caressé distraitement les cheveux. Namjoon s'était affalé dans un vieux fauteuil face à eux, allongeant ses grandes jambes vers le feu qu'il avait lui-même démarré... Il n'était plus resté que les deux plus jeunes qui avaient hésité quand à la place à prendre. Taehyung avait finalement opté pour la place à côté de Namjoon, en face de Jimin et Jungkook n'avait eu d'autre choix que de s'asseoir à côté d'Hoseok.

Un silence avait commencé à peser sur la petite assemblé alors que tous semblait attendre le top départ de leur leader désigné. Tous étaient épuisés de leur journée, de leur lutte constante pour ne pas céder à la déprime. Quand personne ne parlait, s'était comme si l'esprit de Calia, son souvenir, venait les hanter simultanément. Ils avaient tous pensés, que pour elle, cet endroit aurait probablement été parfait pour faire des galipettes...

Namjoon avait fini par rompre le silence en commençant son histoire et la torpeur générale avait laissé place à une attention respectueuse.

Calia avait rencontré Namjoon en dernier probablement, le dernier mercredi du mois et on ne pouvait pas dire que cela avait été un coup de foudre instantané. Namjoon avait été sur la fin de son service de nuit, quand elle avait émergé d'une voiture de luxe. Débraillé, la démarche incertaine, il avait paru clair à Namjoon qu'elle avait été ivre, mais uniquement préoccupé par son job, il ne lui avait prêté aucune attention.

Tandis qu'elle avait tenté d'allumer une cigarette, un bel homme richement vêtu avait fait irruption hors de la voiture et avait tenté de l'y faire re-rentrer de force. Affairé à leur mettre de l'essence, ce spectacle pathétique avait commencé à irriter Namjoon, mais il s'était forcé à ne s'occuper que de ses affaires. Malheureusement pour lui, la fille, dont il ne connaissait pas encore le nom à cet instant là, avait titubé jusqu'à lui, afin qu'il puisse servir de barrière entre elle et l'homme insistant.

Après de longues secondes d'un jeu du chat et de la souris entre l'homme et la fille, pendant lequel Namjoon était resté stoïque, un doigt sur la tempe dans l'espoir de modérer une migraine qui commençait à poindre, l'homme avait fini par s'attaquer à lui verbalement :

- Vous voulez bien bouger, lui avait lancé l'homme avec un air hautain.

- Non ! s'était alors écrié la fille. Ne bougez pas ! Je ne monterais pas dans ta caisse, désolé mais tu ne m'intéresse plus, avait-elle continué en titubant et s'accrochant à Namjoon, qui s'en était débarrassé d'un coup d'épaule agacé.

- Tu ne disais pas ça quand je te payais des verres, avait insisté l'autre.

- Je penserais à te remercier quand j'irais pisser, avait-elle ricané en tentant de nouveau d'allumer sa cigarette.

Excédé, Namjoon avait retiré la cigarette de la bouche de la jeune fille et l'avait brisé en deux. Quand elle avait tenté de protester, il l'avait simplement repoussé, la forçant à s'asseoir sur un bout de trottoir pour l'empêcher de rester dans ses pieds :

- Hey ! De quel droit... avait commencé l'autre reportant sa colère sur le pauvre pompiste.

- Bon, était intervenu Namjoon de sa voix grave avec son ton le plus ferme. Elle ne veut pas vous suivre, elle ne vous suivra pas...

- Mais...

- ... A moins que je doive appeler les flics, avait continué Namjoon d'un ton faussement doucereux. Elle doit avoir... quoi ? 18, 19 ans ? Vous êtes sûr qu'elle était en âge de boire ?

Ayant pesé rapidement le pour et le contre de la situation, l'autre était remonté dans sa voiture, sans demander son reste. Cependant, ne voulant pas avoir l'air de fuir la queue entre les jambes comme une mauviette, il avait jeté l'argent de l'essence par sa vitre à peine baissé et avait fait un doigt d'honneur avant de partir en trombe.

Namjoon de moins en moins de bonne humeur avait ramassé l'argent, marmonnant des insultes à peine réfléchies et jetant un coup d'œil à sa montre avait constaté avec soulagement que son service était terminé. Essayant d'évacuer l'incident de sa mémoire, il était parti réveiller son collègue en salle de pause afin qu'il puisse prendre la relève tandis que Namjoon prenait ses affaires dans son casier avant de rentrer chez lui.

Sortant de la station, il avait fini par remarquer la jeune fille qu'il avait laissée sur le trottoir quelques instants plus tôt. Elle était allongée sur le sol, perdu dans un sommeil de soularde toute féminité et délicatesse oubliée. Se baissant pour la réveiller, Namjoon avait prit quelques secondes pour l'observer. Elle ne payait vraiment pas de mine, malgré ses vêtements qui avaient l'air de valoir une fortune et cette odeur de parfum entêtant qui couvrait à peine les relents d'alcool.

Ses longs cheveux noirs emmêlés couvrant la moitié de son visage, cependant Namjoon avait tout de même pu distinguer les grands yeux délicats de la jeune fille, son petit nez mutin, ses lèvres pleines et son menton fière qui conféraient à son visage rond, bien que maquillé d'une manière clownesque, un petit air angélique.

Namjoon s'était souvenu avoir rencontré des dizaines de filles de ce genre dans son milieu, dans sa vie d'avant. Il venait d'une famille riche, son père grand chirurgien de renom et sa mère doyenne d'une université réservée à l'élite coréenne. Toute sa vie avait été faite de ces filles gâtés qui ne supportaient pas leur monde fait de faux semblants et d'argent. Toutes ces filles de bonne famille qui allaient « s'encanailler » juste pour se donner l'impression d'être vivante, voilà à quoi lui avait fait penser cette fille échouée à ses pieds.

Lui, au début, il avait marché dans les pas de ses parents, il avait étudié, avait été premier en tout jusqu'à ce que le poids de cette vie superficielle ne le pousse à tout rejeter. Que lui importait cet argent ? Pourquoi devait-il trimer pour devenir comme ces zombies qui n'avaient pour but dans la vie que d'amasser des richesses qui ne les suivraient de toutes manières pas dans la tombe ?

Il avait pris la décision de devenir rappeur, lui le premier de la classe, de faire entendre sa voix, de vivre de sa musique, ou de mourir avec. Ses parents avaient bien évidemment mal pris cette décision, au début. Ils avaient même pensé à le déshériter, le laisser à la rue pour qu'il comprenne finalement la valeur de cet argent qu'il dénigrait, mais au final, ils s'étaient dégonflés. Aussi mécontents qu'ils avaient étés face à la décision de leur fils unique de devenir artiste, ils n'avaient osés s'imaginer couper les ponts avec lui. Ils s'étaient donc contentés de lui couper les vivres, tout en le gardant chez eux, parce qu'au final, ils l'aimaient trop pour le laisser souffrir de ses choix.

Oui, Namjoon avait eu de la chance, il s'était rendu compte à mainte reprise de l'hypocrisie de sa démarche, mais rien n'aurait pu le pousser à briser le cœur de ses parents en plus des espoirs qu'ils avaient fondés en lui. Pour financer sa passion, il avait trouvé ce petit job et ne s'en sortait pas trop mal, mais en regardant cette fille débraillé dans sa mini robe de couturier, il s'était mis à penser que tous ne pouvaient avoir sa chance et il l'avait prise en pitié.

Contre tous ses instincts de ne s'occuper que de ses affaires, Namjoon avait entreprit de réveiller la jeune fille, lui tapotant avec douceur les joues. Quand cela n'avait pas fonctionné, il l'avait soulevé dans ses bras afin de la mener dans les toilettes de la station. Elle avait été si frêle dans ses bras, si légère, si petite... Il avait sentit naître en lui un instinct protecteur qu'il n'aurait jamais cru posséder jusqu'alors.

La remettant difficilement sur ses pieds, il avait laissé tomber la douceur pour plonger la tête de la fille sous un robinet d'eau froide, qu'il avait enclenché une fois qu'il avait eu sécurisé sa tête dans l'évier.

Le résultat avait été immédiat. Elle s'était réveillée en hurlant, relevant la tête puis tombant à genoux totalement déboussolée. Elle s'était mise à quatre pattes dans l'espoir vain de pouvoir se relever ainsi, seulement pour retomber de nouveau sur le sol à la propreté douteuse. Pris de pitié Namjoon avait tenté de l'aider à se relever et reprenant ses esprits, elle lui avait sourit, absolument pas consciente du spectacle plus que pathétique qu'elle offrait avec ses cheveux trempés et son maquillage coulant telle une peinture abstraite.

Elle avait avancé vers lui avec une démarche provocante bien que tremblante :

- Oh mon sauveur aux cheveux blonds, tu veux une récompense ? lui avait-elle susurré en tentant de l'embrasser.

Namjoon s'était contenté de la prendre par les épaules pour la retourner vers un miroir. Un peu surprise, mais pas décontenancé, elle avait cambré son dos de manière à ce que ses fesses touchent le pantalon de Namjoon.

- Tu peux aussi me prendre par derrière, si mon visage te dérange, avait elle sourit.

En s'éloignant dégouté, Namjoon avait alors découvert une tâche de sang, là où elle s'était collée à lui. Toujours gentleman, cependant beaucoup moins attendrit, il était sorti des toilettes sans rien dire plutôt que de s'énerver.

Titubant, mais ayant repris ses esprits, elle l'avait suivit hors de la station. Il avait marché jusqu'au studio qu'il louait pour les soirs où il voulait composer et elle l'y avait aussi suivit. Sur le point d'ouvrir la porte, il s'était retourné brusquement pour la confronter.

- Qu'est ce que tu veux ? Lui avait-il demandé d'une voix posé, sans colère ni émotion quelconque.

- Je peux dormir chez toi ? avait-elle tenté de minauder, ouvrant de grands yeux innocents injectés de sang.

- Rentre chez toi, avait-il simplement répondu, pas le moins du monde ému.

- J'ai laissé mon sac au club... je crois, avait-elle alors commencé à supplier. Je n'ai pas d'argent, pas de téléphone, je n'ai même pas mes clés...

- Et cela me concerne parce que... ? était intervenu Namjoon, toujours imperméable à son numéro.

- Je m'appelle Calia... avait-elle tenté en souriant, comme la plante empoisonné tu parle d'un prénom...

- ... le visage stoïque, il n'avait pas répondu, se contentant de regarder Calia droit dans les yeux.

- Ecoute, je ferais ce que tu veux, ok ? avait-elle fini par lâcher, laissant tomber tous faux semblants. Tu ne vas pas me laisser à la rue comme ça ?

- Tu connais le numéro de tes parents ? Avait-il commencé.

- Mes parents... ils ne sont pas en Corée en ce moment... c'est l'anniversaire de leur lune de miel...

- ...

- Je te le jure, ils ne peuvent rien pour moi de là ou ils sont... Je me ferais toute petite... Il fait froid dehors, je ne vais pas dormir dans la rue et j'ai mes règles en plus...

A moitié convaincu, Namjoon l'avait laissé entrer avec lui, mais ne voulant pas l'avoir dans les pieds, il l'avait laissé dans la salle de bain et elle s'était endormie toute habillé dans la baignoire.

Cette première nuit ensemble, ils ne s'étaient pas beaucoup parlé. Elle ne lui avait pas laissé une très bonne impression, toutefois, étrangement, comme elle lui rappelait cette vie qu'il tentait si désespérément de fuir, Namjoon avait apprécié de la savoir endormi à quelques pas de lui. Cette nuit là, il avait écrit comme il ne l'avait jamais fait auparavant. Les évènements de la nuit qu'il avait sans cesse ressassés dans son esprit avaient ravivés le flow de son inspiration qui s'était quelque peu détérioré depuis qu'il avait commencé à travailler à la station.

C'est probablement la raison pour laquelle il l'avait laissé s'immiscer dans sa vie, parce qu'elle avait été sa muse.

Au petit matin, le lendemain, elle avait disparu... seulement pour réapparaitre le soir même quand Namjoon avait fini son service. Elle s'était postée comme une fleur devant la porte de son studio, vêtu d'un simple blouson en jean, un t-shirt moulant blanc, un jean déchiré et des converses rouges. Elle avait attaché ses cheveux en une queue de cheval et n'avait porté aucun maquillage, même discret, comme pour contraster radicalement avec son image de la veille. Habillé ainsi, elle ressemblait vraiment à une jeune fille de 19 ans.

La reconnaissant à peine, Namjoon avait faillit lui fermer la porte au nez, mais avait finalement décidé de la laisser entrer. Il s'était directement installé devant son ordi, sans lui prêter la moindre attention, mais le parfum entêtant de la jeune fille lui avait signalé sa présence avec puissance. Tandis qu'il avait fait de son mieux pour se concentrer sur les textes qu'il était venu écrire, elle avait fait un tour rapide des lieux, décidant au finale de pousser les vêtements qui encombrait le lit afin de s'y installer.

Encore une fois, ils n'avaient pas vraiment discutés, s'échangeant des banalités pour ne pas discuter des évènements qui avaient provoqués leur rencontre. Namjoon concentré ne s'était levé de sa chaise qu'au petit matin pour se rendre compte qu'elle était de nouveau partie. Et le soir elle était de nouveau revenue à la fin de son service. Ainsi cette semaine là, il l'avait vue chez lui le mercredi soir, le jeudi soir, le vendredi soir, le samedi soir, puis il ne l'avait plus revu avant le mercredi suivant.

Etrangement, elle lui avait manqué les soirs où il ne l'avait pas vu. Il s'était même mit à passer par le studio, au lieu de retourner directement chez ses parents comme il avait eu l'habitude de le faire. Sans le savoir, elle s'était silencieusement installée dans la vie de Namjoon, comme si quelques jours avec elle avaient suffit à faire de sa présence une drogue.

Leur second mercredi, elle était arrivée à la station, un peu avant la fin du service de Namjoon. Une poignée de sucette à la main, elle avait surpris le jeune pompiste en lui tendant une par derrière. Agréablement surpris de la revoir, Namjoon lui avait sourit malgré lui. En voyant cette expression pour la première fois sur le visage du jeune homme, elle s'était mise sur la pointe des pieds et avait placé un doigt dans la fossette qui lui était apparu sur la joue en souriant :

- C'est étrange, s'était-elle exclamée, le visage à deux doigts de celui de Namjoon, tu n'as qu'une seule fossette bien creusée... sur la joue gauche.

Par automatisme, Namjoon avait alors rapproché son corps de celui de Calia, la tenant par les hanches :

- Etrange bien... ? avait-il demandé, le regard perdu dans celui de la jeune fille, le souffle court et le cœur battant à un rythme sur lequel même Busta Rhymes n'aurait su rapper.

- Etrangement... mignon, avait-elle répliqué souriant encore plus.

Elle avait alors doucement fait glisser son doigt de la joue de Namjoon jusqu'à ses lèvres, les observant comme une affamé alors qu'il les avait léchées du bout de la langue.

La tension entre les deux avait été presque palpable, chaque seconde les rapprochant du moment inévitable où leurs lèvres allaient inévitablement se toucher... Cependant, Namjoon étant encore en service, ils avaient étés interrompues par l'arriver de clients dans un gros 4x4 blanc.

Jusqu'à ce que Namjoon ai fini de travailler, les deux avaient calmés leur frustration en finissant sucettes sur sucettes cependant, une fois qu'il eu fini son service...

Tendues au maximum, Calia et Namjoon avaient entreprit de marcher jusqu'au studio de ce dernier en traversant le parc, comme il avait l'habitude de le faire depuis plusieurs mois. Le chemin était court, mais dans leur état, la distance leur avait semblée interminable. Ils avaient parcouru la moitié du chemin en faisant attention à ne même pas se frôler, mais ce qui devait arriver était arrivé.

Namjoon un peu maladroit avait trébuché sur une branche et quand Calia lui avait attrapé le bras pour l'aider, un courant électrique leur avait traversé le corps. Perdant instantanément toutes notions du correct ou non, ils s'étaient jetés l'un sur l'autre. Leurs lèvres s'étaient soudé en un baisé torride qui leur avait coupé le souffle à tout les deux.

Calia beaucoup plus petite que Namjoon, lui avait sauté au cou, ne touchant plus le sol tandis qu'elle l'avait étreint de ses deux jambes. Lui, pour ne pas rompre le contact l'avait soutenu en la portant sous les fesses, leur baiser déjà sauvage s'approfondissant sous chaque vibration électrique que leur envoyait le contact de leurs langues avides. Tout en la soutenant, il s'était mis à la caresser, envoyant par la même des petites décharges de plaisir à la jeune fille qui s'était mise à gémir avec de plus en plus de lascivité.

Sans même s'en rendre compte, le couple s'était écarté de son chemin pour arriver sous le couvert des bois, bien heureusement à l'abri des regards curieux. Se déplaçant à l'aveuglette, Namjoon avait fini par trébucher, s'affalant dans l'herbe sans pour autan lâcher sa compagne une seule seconde. C'est allongé au sol qu'ils avaient vraiment perdu le contrôle.

Comme deux loups affamés, ils avaient commencés à se déshabiller l'un l'autre, baisant, mordillant, léchant chaque partie du corps de l'autre qu'ils avaient mis à découvert. Etait arrivé le moment de s'attaquer à leurs ceintures ainsi que leur jeans et comme d'un commun accord, ils s'étaient mutuellement entièrement dénudés. Ne craignant ni la fraîcheur de la nuit, ni l'herbe qui leur chatouillait les parties intimes, ils avaient disposés leurs vêtements en une petite couche sur laquelle Calia s'était allongé.

Prenant quelques secondes pour observer sa partenaire nue sous les rayons de lune, Namjoon l'avait regardé sortir un préservatif d'une des poches de son jean. Alors qu'avec une infinie douceur, il lui avait caressé le bout des seins, elle, avec lenteur et expertise, avait fait glisser le bout de latex le long du sexe tendu à l'extrême de son partenaire. Faisant son possible pour ne pas céder à l'appel du plaisir, malgré les frissons que lui procurait le contact de la main chaude de Calia, Namjoon l'avait pénétré avec précautions, tempérant chaque mouvement de son bassin jusqu'à ce que sa partenaire le supplie de la prendre entièrement. Il avait continué son manège quelques instant, avant de ne plus pouvoir contrôler son rythme et de laisser parler leur passion. Il avait plongé au plus profond d'elle à chaque nouvelle poussée, désirant ne faire plus qu'un avec elle.

Ils avaient prolongé leurs ébats pendant plus d'une heure, tel des animaux sauvages, jamais rassasiés l'un de l'autre. Il l'avait fait gémir de plaisir jusqu'à ce qu'elle n'ait plus de voix et quand il avait finalement lui aussi atteint l'orgasme dans un râle bestiale, il avait roulé sur le dos gardant sa compagne sur lui pendant qu'il profitait haletant des derniers instants en elle.

En sueur malgré la température ambiante, ils étaient resté allongés sur l'herbe, l'un contre l'autre jusqu'aux premières lueurs du jour. Se rhabillant dans la clarté naissante, ils avaient pu constater avec humour les résultats de leurs ébats pour le moins sauvages. Ils étaient tous les deux couverts d'herbes, de brindilles, de terre, mais aussi d'égratignures laissés par leurs doigts avides. Calia avait même la marque des doigts de son partenaire gravé sur les fesses.

Epuisé, ils étaient directement rentrés dormir au studio de Namjoon et quand il s'était réveillé, elle ne se trouvait déjà plus dans ses bras. Après cette première semaine ensembles, il ne l'avait plus revue que le mercredi soir. Avec le temps, il avait pris l'habitude de ne voir sa muse qu'une nuit par semaine. Il était un esprit indépendant et la voir débarquer devant sa porte sans s'annoncer avait fini par devenir un rituel dont il avait du mal à se passer maintenant que tout était fini entre eux. Elle ne l'avait pas poussé à la drogue, ne lui avait pas menti sur sa pureté, mais découvrir que la connexion qu'ils avaient eu n'était que le fruit des machinations de cet ange déchu avait détruit la confiance que Namjoon avait en ce monde.

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