t'avais cette manière de rire,
juste rire,  qui semblait te transporter.
c'était beau. c'est peut-être pour ça que je t'ai regardé, ce jour-là.
t'étais nouveau, et tu traînais déjà avec les plus populaires du lycée. mais pas moi.
j'avais entendu dire que tu les avais rencontrés en vacances et, par surprise, t'avais fini dans leur lycée.
c'était drôle parce que t'avais captivé tout le monde. et même moi, le gars qui avait appris à n'en avoir rien à foutre des autres, t'avais captivé toute mon âme.
t'étais beau et bon dieu ce que mon cœur avait faibli quand je t'avais aperçu à la table des populaires. mais j'ai rien dit, je me suis assis avec vous et j'ai parlé avec ma meilleure amie, ne t'adressant que des regards en coin, sans que tu puisses les remarquer.
j'étais connu pour être froid, et, disons que mes cheveux bleus s'accordaient parfaitement avec qui j'étais. mais les gens me trouvaient cool parce que je les aidais, quand ils en avaient besoin, je passais dans leur vie et puis, dès qu'ils avaient plus besoin de moi, je ne demandais rien de plus et partais.

mais t'étais pas prévu, toi et cette manière de rire; celle où tu montais tes épaules en souriant, tellement tu étais heureux. c'est la première chose que j'ai aimé en toi, c'est la première chose qui m'a fait vriller.

j'ai eu l'impression de faire un saut dans le vide.