15- Red like Alone
Merci beaucoup pour toutes vos notes ainsi que tous vos commentaires, ça me fait super plaisir ! J'espère que vous continuerez de suivre l'histoire ♥️ Bonne Lecture
Je souris, ne sachant pas quoi faire d'autre, et continue de manger jusqu'à terminer mon sandwich.
- Quelqu'un veut un dessert ? Proposé-je en regardant l'attablée qui a terminée de manger. Il y a des yaourts nature ou du fondant au chocolat.
Presque tout le monde opte pour le fondant, exceptée Ellen qui est allergique au chocolat. Je me souviens que petite, elle avait mangé une tablette de chocolat en entier, les résultats étaient dignes d'un film d'épouvante. Je me lève de table après cet instant de souvenir et entre dans la maison, pour aller chercher les desserts.
- Je peux t'aider ? Demande Harold en me suivant.
- Si tu veux, dis-je en entrant dans la cuisine sentant encore le Whisky.
J'ouvre le frigo et en sort cinq parts de fondant, et deux yaourts nature, j'en prends un pour moi, je n'ai pas envie de chocolat en ce moment. Je pose tout ça sur la table et referme le frigo, avant de lever les yeux vers le visage souriant d'Harold, qui se tient de l'autre côté de la table, les mains posées sur cette dernière.
- Tu n'as qu'à prendre les yaourts, je vais prendre le reste, dis-je en empilant les parts de fondant les unes sur les autres avec ma main gauche.
- Donne-moi ça, dit-il en faisant le tour de la table pour me prendre les fondants des bras.
Je ne rétorque pas, et prends des cuillers ainsi que les yaourts, me dirigeant machinalement vers la porte qui mène au jardin. Je ne souris plus, et je crois que ça se remarque lorsque j'arrive dans le jardin, accompagnée d'Harold, et que tous les regards se posent sur nous. J'essaye de les ignorer et pose les yaourts au centre de la table, après avoir poussé les plats vides. Je m'assieds et prends un yaourt et une cuiller, rapidement imitée par les autres qui continuent de parler. Je mange mon yaourt lentement, comme pour arrêter le temps et écoute les piaillements des oiseaux posés sur le toit de la maison et sur notre balançoire. Ils se parlent entre eux j'imagine, comme le font les humains avec la parole, les signes ou encore les regards. Mais malgré ça, leurs piaillements semblent bien plus joyeux que les voix des humains qui sont ici, à table.
- Red, je peux te parler ? Demande Louis en plongeant son regard dans le mien.
J'accepte et laisse mon yaourt sur la table, pour le suivre près de la balançoire délabrée qui nous appartient. Nous nous asseyons au sol, sur l'herbe sèche, et je dois bien avouer que je suis curieuse de savoir pourquoi il tient à me parler, même si j'ai bien une petite idée.
- Pourquoi ne souris-tu pas ? On est là pour toi, pas pour ta mère, dit-il en regardant cette dernière d'un bref coup d'œil.
- Je n'arrive plus à sourire, la haine que j'ai accumulée pendant deux ans remonte, et je n'arrive plus à le supporter, dis-je en sentant les larmes monter. Ma mère ne m'aime pas, ça se voit, j'aurais mieux fait de rester au foyer, au moins, je n'étais pas giflée.
- Quoi ?! Elle t'a giflée ? S'écrie-t-il en fronçant les sourcils.
- Oui, dans la cuisine tout à l'heure, pour pouvoir avoir sa bouteille de Whisky. Je n'arrive plus à le supporter, Louis. Elle est alcoolique, c'est un fait, mais c'est à double-tranchant. Si elle part en centre de désintox, je pars au foyer, c'est soit l'une soit l'autre, et j'ai peur que ce soit moi qui parte, tu sais, la police passe souvent devant chez nous, si un jour, ils osent entrer, je risque d'être expédiée au foyer en quatrième vitesse, dis-je en baissant les yeux sur l'herbe sur laquelle nous sommes assis.
- Je te promets que ça n'arrivera pas, d'accord ? On a été séparée pendant deux ans, mais tu restes ma petite sœur, OK ?
- OK, dis-je en hochant la tête.
- Je te laisse réfléchir seule, si tu veux ? Ajoute-t-il en se levant.
Un nouveau hochement de tête lui fait comprendre que j'accepte sa proposition. Il regagne sa place, tandis que je reste assise en tailleur, regardant les oiseaux chanter au-dessus de ma tête, sur la balançoire. Quelques larmes coulent sur mes joues. Cette sensation que je ressens, jours et nuits, cette sensation d'abandon et de vide au fond de moi, je n'en peux plus, je n'arrive plus à l'accepter. C'en est trop pour moi. Je laisse ma colère se disperser dans la pelouse au fur et à mesure que j'arrache les brins qui la peuplent, et regarde quelques larmes tomber sur mes genoux nus. Si je pouvais choisir d'être à un autre endroit en ce moment, je choisirais d'être au bord de la mer, debout sur une falaise, regardant l'océan former des immenses vagues qui viendraient s'écraser sur le bas de la falaise, dans un fracas interminable.
- Où es-tu ? Demande Harold en s'asseyant à côté de moi.
- Ici, répondis-je en le regardant.
- Dans tes pensées, où es-tu ?
- Sur une falaise, regardant l'océan. Comment sais-tu que je suis ailleurs dans mes pensées ?
- Je le vois dans tes yeux, et puis, tu pleures, alors, ce n'est pas comme si c'était discret, remarque-t-il en me tendant un mouchoir en papier.
Je le remercie du regard et essuie mes larmes, avant de froisser le mouchoir et le mettre dans ma poche. Je vois dans les yeux d'Harold qu'il veut savoir à tout prix ce qu'il se passe sous son nez.
- Je te promets que je te dirai ce que j'ai, mais pas aujourd'hui, soufflé-je en regardant ses pupilles brillantes de joie.
- Je ne te lâcherai pas, sache-le.
***
Hello everybody !
Aujourd'hui, la suite de mon histoire qui vous plait j'espère !
Que pensez-vous de ce chapitre ? Je n'ai pas publié hier parce que je n'ai pas eu le temps ♥️ So sorry !
Donc attendez-vous la suite de l'histoire ?
Elle sera publiée demain matin ♥️
Kiss ♥️
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