ISAAC MALIK A QUATRE ANS, ZALINA MALIK A VINGT-TROIS MOIS, AARON SILVER-JONES A DEUX ANS ET DEMI, LE 29 MAI 2026

Je suis assise dans la salle d'attente d'un étage, au hasard, sans personne. J'ai envoyé un message à toutes les personnes qui pourraient avoir besoin de voir Zayn avant qu'il ne parte. Je n'ai pas eu le courage de les appeler pour les entendre pleurer et/ou m'en vouloir pour la décision que j'ai prise. Je refuse aussi de les voir pour ne pas voir leurs visages, leur tristesse et/ou leur pitié. Même pour Louis et la famille de Zayn, qui se trouvaient encore dans l'hôpital, je n'ai pas pu leur dire en face. Louis a déjà perdu sa femme et je lui retire, en plus, un de ses meilleurs amis depuis plus de seize ans. Pour ce qui est de la famille de Zayn, je leur retire leur fils ou frère alors il est hors de question pour moi de croiser quelqu'un. J'ai juste demandé à Tom d'amener les enfants à l'hôpital pour qu'Olivia les récupère et que je leur explique ce qu'il se passe, parce que c'est à moi de le faire et à personne d'autre. Je me mords la lèvre et essaie de retenir les larmes qui menacent de couler en pensant à mon mari allongé sur ce lit d'hôpital alors que toutes les personnes qu'il aime vont venir lui dire adieu. Je retiens mes larmes en pensant à Isaac et Zalina qui grandiront sans leur père et à ce petit être dans mon ventre, Eliah, qui ne le rencontrera jamais. Mes larmes coulent sur mes joues quand je pense à Zayn qui ne verra jamais Eliah et qui ne verra pas grandir ses deux premiers enfants. Sans plus me retenir, j'explose en sanglot. Je porte mes mains devant mes yeux essayant de me cacher des regards remplient de pitié des autres personnes présentes dans la salle d'attente. Ma respiration se fait laborieuse à cause de mes nombreux sanglots. Je suis prise de panique lorsque je n'arrive pas à me calmer et encore plus lorsque je sens Eliah paniqué aussi dans mon ventre.

« -Madame, s'approche un homme, calmez-vous, vous allez faire une crise de panique. Inspirer, expirer. Tente-t-il de me calmer en posant sa main sur mon épaule. Suivez ma respiration. »

Je secoue la tête alors que toute la salle d'attente commence à paniquer à leur tour. J'entends vaguement l'homme près de moi demander un médecin alors que je fais mon possible pour essayer de me calmer. Il continue de me parler alors que j'entends un médecin approcher. Il s'agit du médecin de Zayn.

« -Madame Malik, vous devez vous calmer, votre bébé subit votre angoisse et votre panique et ce n'est pas bon pour lui.

-Talia ! »

C'est la voix d'Olivia et rapidement, je sens son corps contre le mien alors qu'elle passe ses mains dans mes cheveux. Mon corps commence à trembler en même temps que je commence à voir flou. En quelques secondes -qui me paraissent des heures-, on me met un masque à oxygène qui m'aide tout de suite à beaucoup mieux respirer. Je vois les lèvres du médecin et d'Olivia bouger mais pourtant je n'entends rien. Je suis seulement concentré sur les coups que me donner Eliah et je sais que quelque chose ne va pas. Le médecin doit le voir ou le sentir aussi car son visage se fait beaucoup plus préoccupé. Je suis toujours dans un autre monde lorsque le médecin se lève et part en courant. Je suis comme dans un second état, je n'entends et sens juste les coups de mon bébé. Je suis ramenée à la –presque- réalité d'une petite claque sur la joue d'Olivia.

« -Talia, il va falloir que tu te lèves, on doit faire une échographie et un examen rapidement pour ton bébé, ta crise d'angoisse à peut-être provoquer quelque chose de mauvais pour lui. »

Elle me prend la main et m'aide à me lever en même temps qu'elle remercie silencieuse l'homme qui a essayé de m'aider. On sort de la salle d'attente alors que le médecin arrive avec un lit d'hôpital, il me fait signe de monter dedans alors que nous partons très rapidement dans une salle proche pour faire l'examen et l'échographie.

« -Isaac et Zalina ? Je demande à ma meilleure amie qui reste à mes côtés.

-J'ai demandé à Tom de les garder encore un peu. » Répond-t-elle en prenant mes mains.

Le médecin allume l'ordinateur pour l'échographie en même temps qu'Olivia soulève son pull et vient mettre le gel. Je suis encore une fois perdue dans mes pensées lorsque le médecin fait son examen. Cette fois, mes pensées vont vers le petit-être dans mon ventre que j'ai mis en danger à cause de ma crise -presque- d'angoisse. Les larmes me montent pour la centième fois aux yeux mais cette fois, je fais tout pour qu'elles ne coulent pas pour ne pas faire encore plus de mal à Eliah.

« -Madame Malik, vote enfant a le cordon autour du cou, de plus il fait de nombreux arrêts cardiaques alors, pour sa santé, je pense que le mieux serait de faire une césarienne le plus rapidement possible. »

Je me fais qu'hocher la tête à ce que me dis le médecin pour la simple et bonne raison que c'est pour la survie de mon bébé.

« -Reportez les arrêtes de soin de mon mari. C'est la seule chose que je suis capable de dire.

-Nous le débrancherons quand vous nous le direz. »

Sans plus attendre, le médecin accompagné d'Oliva me transfert vers les blocs opératoires pour sauver mon bébé que je n'ai pas su protéger.

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Ça va faire cinq minutes que la couveuse où se trouve Eliah Zayn Malik –qui est sous assistance respiratoire tout comme son père- est à côté du lit où je me trouve. Pourtant je suis incapable de passer mes mains dans les trous conçus pour. Je suis seulement capable de le regarder et pleurer. C'est le portrait craché de Zayn... Il a ses yeux, son nez, ses lèvres, ses joues, ses cheveux... C'est lui et je n'arrive pas à le regarder sans fondre en larmes en me disant que je devrais l'élever sans Zayn. Est-ce que je vais réussir à ne pas m'effondrer à chaque fois que je croiserai son regard ? Est-ce que je serais assez forte pour survivre à ça ? Je sors de mes pensées lorsqu'on toque à la porte. Après ma réponse, Olivia entre dans la pièce.

« -Je suis désolée, je n'ai pas eu le temps d'aller acheter un cadeau. » Grimace-t-elle avant de s'approcher de la couveuse.

J'hausse simplement les épaules et continue –comme ma meilleure amie- de regarder mon dernier enfant.

« -Tu tiens le coup ? Demande-t-elle.

-Non.

-Je ne sais pas ce que ça peut faire Talia mais je veux que tu saches que je serais toujours là si tu as besoin de moi. » Me dit-elle en venant vers moi.

Sans plus attendre, je me jette dans ses bras dans lesquels je me mets à pleurer.

« -Il ressemble tellement à Zayn... » Je chuchote le cœur lourd.

Elle ne me répond pas mais, à la place, me serre plus fort dans ses bras. Elle me caresse les cheveux et me murmure des mots qui se veulent réconfortants.

« -Je vois bien que c'est dur pour toi mais il ne faut pas que tu baisses les bras. Tu as maintenant trois enfants avec toi qui ont aussi perdu leur père, ça ne sera pas toujours les jours faciles mais vous devrez vous soutenir les uns des autres. Et tu peux toujours compter sur moi et les garçons, tu le sais, hein ? Halia et Aiden seront aussi là et t'aideront beaucoup, comme ils l'ont toujours fait.

-Et si...

-Il n'y a pas de 'et si', me coupe-t-elle tendrement. Tu vas t'en sortir parce que tu es forte et parce que Zayn ne voudrait jamais que tu laisses tomber comme ça. Il voudrait te voir continuer de vivre. Il ne voudrait pas te voir comme ça. »

Les mots de ma meilleure amie ne m'ont pas permis de me sentir mieux mais ils m'aident à me calmer. Je souffle un bon coup et ne détache d'elle.

« -J'ai croisé Liam dans les couloirs, commence-t-elle, je l'ai prévenu pour la césarienne, il m'a dit qu'il le dirait au gars et à la famille de Zayn.

-Est-ce que tu peux demander à Tom d'amener Isaac et Zalina ? » Je demande après avoir hochée la tête à son information.

Elle hoche la tête avant de sortir de la chambre. Je souffle un bon coup et attrape mon portable pour prendre en photo Eliah. Vu qu'il est né avec trois mois d'avance, seule moi pourrais le voir avant un petit bout de temps. Je décide finalement de venir passer mes mains dans les cercles et les pose doucement sur le ventre de mon petit garçon.

« -Je suis désolée Eliah. Pour beaucoup de chose. Je suis désolée de t'avoir obligé à sortir plus tôt. Je suis désolée de te retirer ton père avant que tu puisses le connaître mais je te promets qu'il t'aimait déjà beaucoup et qu'il t'aimera toujours peu importe où il se trouvera. C'était un homme, un mari et un père formidable et je suis de fond du cœur désolée qu'il ne puisse pas être ce père formidable pour toi. J'espère que je serais une bonne mère pour toi, même si ça à mal commencer. Je ne serai peut-être pas une mère aussi exceptionnelle que ton père l'aurait été mais je ferai mon maximum, ok ? Pardonne-moi d'avance si je fais des erreurs. Tu es peut-être mon cinquième enfant mais tu seras le premier que j'élèverai seule alors ne soit pas trop sévère avec moi, ok ? Je vais devoir demander à ce qu'une puéricultrice te ramène parce que ton frère et ta sœur vont arriver. Je voulais aussi te dire que peu importe ce qu'il se passe dans le futur, je veux que tu saches que je t'aime, tout comme ton papa t'aime. »

Je passe la main sur la joue de mon garçon avant de me retirer. Toujours en le fixant, j'appelle une puéricultrice à l'aide d'un bouton près de la tête de lit. En attendant qu'elle arrive, j'essuie les larmes qui ont réussit à couler le long de mes joues. En quelques secondes, l'infirmière arrive. Je lui explique la situation et elle me dit que, la prochaine, je devrais venir voir Eliah à la nurserie. Je la remercie et elle part de la chambre. Elle ne ferme pas la porte parce que, au même moment, Olivia et Tom arrivent avec Aaron, Isaac et Zalina. Dès qu'ils me voient, mes deux enfants courent vers le lit. Je les serre dans mes bras et les embrasse avant de saluer la famille de ma meilleure amie. Elle me fait un petit signe pour me signaler qu'ils partent avant de fermer la porte derrière eux.

« -Il est pas là notre petit frère ? Demande Isaac.

-Non parce qu'il est trop petit, parce qu'il est né trop tôt. Mais regardez, j'ai une photo de lui. »

Je leur montre la photo et ils s'extasient tous les deux avec des grands sourires qui me remontent un peu le moral.

« -Papa ? » Questionne ma petite fille.

Je jette un regard à mes enfants avant de leur faire signe de s'allonger à mes côtés. Ils le font s'en attendre et viennent se coller contre moi. Je sais que ce que je vais leur expliquer n'aura aucun sens pour ma petite fille mais je pense qu'il est important que je lui dise quand même. Elle me redemandera sans aucun doute demain, dans deux jours –et ainsi de suite- où se trouve son papa mais je lui expliquerai tous les jours pour qu'elle finisse par comprendre. Je pense qu'Isaac va me poser le plus de problème, il est en âge de comprendre –du moins un peu-, contrairement à sa petite sœur.

« -Papa... Je commence sans savoir quels mots utiliser. Papa et Tata Emma ont eu un accident de voiture. Les pompiers les ont emmenés à l'hôpital pour les soigner parce qu'ils avaient des gros bobos. Vous saviez que Tata Emma avait un bébé, comme moi, dans le ventre ? Je leur demande alors qu'ils hochent la tête. Les médecins ont dû enlever son bébé du ventre malheureusement, Tata Emma... Tata Emma a du partir au ciel parce que ces bobos étaient trop graves.

-Comme quand je tombe en vélo ?

-Non, Isaac, c'est des bobos beaucoup plus graves. Et pour papa, c'est un peu pareil. Il a des très gros dodos et donc, bientôt, il va devoir aller au ciel avec Tata Emma.

-Il reviendra quand ?

-C'est ça le problème, bébé. Je réponds, mon cœur se serrant en voyant les larmes commencer à monter dans les yeux de mon fils. Une fois qu'on est au ciel, on ne peut pas revenir.

-Il nous laisse ?

-Il ne l'a pas choisi. Il voulait rester avec vous mais... Mais les anges ont besoin de lui dans le ciel.

-Moi aussi, j'ai besoin de lui. Commence à pleurer Isaac.

-Moi aussi, j'ai besoin de lui, Isa'... Mais pourtant, les anges le prennent avec eux.

-Et toi, maman, tu restes avec nous ou tu pars aussi avec les anges ?

-Moi, je vais rester avec vous et m'occuper de vous. Papa vous aime, vous le savez ? »

Isaac hoche la tête et vient cacher son visage dans ma poitrine alors qu'il commence à pleurer. Le cœur serré, je viens poser ma main dans son dos et lui frotte alors que sa petite sœur le regarde. Les larmes lui montent aussi aux yeux en voyant son frère comme ça alors elle vient, elle aussi, se cacher dans ma poitrine.

« -Je vous aime mes bébés, comme papa. »

Je tente du mieux que je peux de les réconforter en même temps que j'essaie de ne pas pleurer devant eux.

« -Il est déjà parti avec les anges ? Demande Isa'.

-Non pas encore.

-Est-ce qu'on peut le voir avant qu'il parte ? »

J'observe mes enfants en silence pour savoir si les emmener voir Zayn est une bonne chose. Je sais qu'ils ne seront pas ce qu'il se passe mais j'ai aussi peur que voir leur père comme ça leur donne des cauchemars. Parce que, c'est dur de l'admettre mais il est presque mort sur ce lit d'hôpital. D'un autre côté, je ne veux pas que la mort soit un tabou, ça fait parti de la vie, à mon plus grand regret aujourd'hui. J'ai aussi peur qu'Isaac m'en veuille plus tard s'il se souvient que je n'ai pas voulut le laisser le voir, lui dire au revoir.

« -Je vais voir avec le docteur, ok ? »

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J'ai vu le docteur et, selon lui, si Isaac et Zalina veulent le voir, je ne dois pas leur refuser. Mais il m'a aussi précisé que Zalina pensera que la mort de son papa n'est que temporaire, contrairement à Isaac qui comprendra beaucoup plus vite.

« -Tu veux que je t'aide ?

-S'il te plait. »

Olivia m'aide à me relever du lit d'hôpital pour m'aider à m'installer dans la chaise roulante. Je suis obligée de la prendre pour ne pas que les fils de la cicatrise de ma césarienne tout récente partent. Isaac et Zalina marchent à côté de la chaise en se tenant la main alors que ma meilleure amie pousse la chaise.

« -Je vous laisserai un peu seul mais j'attendrais derrière la porte comme ça tu dirais à Isa' et Zalina de venir me voir si tu veux rester un peu seule.

-Merci Oli'... Est-ce que tu as vu les garçons ?

-Ils sont dans la salle d'attente avec la famille de Zayn, ils attendent pour te voir mais je leur ai dis que tu ne voulais pas.

-Merci encore Oli'. Pour tout. »

Elle me fait un petit sourire et ouvre la porte de la chambre de Zayn avant de me pousser à l'intérieur avec Isaac et Zalina. Je leur ai déjà dit qu'ils auraient l'impression que leur papa dort mais qu'il ne fallait pas essayer de le réveiller. Elle m'arrête près du lit où se trouve mon mari alors qu'Isaac monte sur le lit pour venir se coller à son père. Il lui chuchote des choses que je ne comprends pas alors que Zalina vient se mettre dans mes bras. Nous restons comme ça quelques minutes avant de je soupire de malheur en voyant et en entendant Isaac pleurer sur le torse de Zayn.

« -Isa', mon bébé... Je l'appelle en passant ma main dans son dos.

-C'est pas juste. Pleure-t-il.

-Non, ça ne l'est pas.

-Les anges sont méchants.

-Ce n'est pas leur faute non plus.

-Tu as dis que c'est eux qui voulaient papa.

-Oui mais c'est parce que papa a de gros bobos, ils veulent qu'il vienne avec eux pour ne pas qu'il est mal.

-Ces bobos lui font mal ?

-Oui, beaucoup.

-Alors les anges sont gentils si c'est pour que papa est plus mal. Répond-t-il même s'il continue de pleurer. Mais il est obligé de partir pour toujours ? »

J'hoche seulement la tête en continuant de caresser le dos de mon petit garçon. Zalina se sépare de moi et monte aussi sur le lit pour s'allonger auprès d'Isaac sur leur père.

« -Dites lui au revoir, mes bébés. Je murmure. Il va devoir partir et j'aimerais rester un peu avec lui aussi. »

Ils hochent la tête mais restent coller contre lui. Zalina est la première à lever la tête et à venir embrasser sa joue.

« -Au revoir. T'aime papa. Dit-elle avant de lui refaire un bisou.

-Les anges sont un peu méchant de ne pas te laisser revenir nous voir... Reprend son frère. J'espère que tu n'auras plus mal quand tu seras avec eux. Moi aussi, je t'aime. »

Isaac fait un gros bisou sur la joue de Zayn. Ils regardent tous les deux Zayn avant de descendre du lit. Je suis heureuse qu'ils n'opposent pas de résistance car je sais que je vais exploser en sanglot dans pas longtemps. En même temps, je pense que voir son père comme ça fait beaucoup de mal à Isaac tandis que Zalina ne comprends pas. Je les prends rapidement dans mes bras et leur embrasse la joue.

« -Olivia vous attend devant. » Je leur souris pour les encourager.

Pour cette réponse, Isaac sort de la chambre et prenant la main de sa sœur. Dans un soupire, je me tourne vers Zayn et attrape sa main.

« -Hey amour... Je commence doucement. Je suis désolée si tu ne voulais pas que Zalina et Isaac te voient comme ça mais ils l'ont demandé, je ne pouvais pas leur refuser de voir leur père une dernière fois... Une dernière fois, c'est dur de ce le dire. C'est la dernière fois que je peux prendre ta main et te voir et c'est un supplice... C'est tellement dur de te voir ici, comme ça, presque sans vie, bientôt sans vie. Rien que ce matin, je me suis réveillée à tes côtés alors que tu me souriais, tu passais ta main sur mon ventre arrondi. D'ailleurs, je suis aussi désolée pour ça, ne pas avoir su protéger notre fils alors qu'il était à l'intérieur de moi. Il est né tout à l'heure et, d'après les médecins, ses chances de survie sont bonnes. Il s'appelle Eliah, comme nous le voulions, mais son deuxième prénom est Zayn. Je trouvais que c'était un bel hommage pour toi. Il te ressemble tellement... Je me mets à pleurer alors que je passe mes mains dans ses cheveux. J'ai peur de ce qu'il va se passer maintenant, j'ai peur de ne pas réussir à m'occuper de nos enfants toute seule... Je sais que je pourrais compter sur Liam, Niall, Harry et Olivia mais ça ne sera pas toi, ils ne seront pas leur père. Louis risque d'avoir autant de mal que moi à s'en sortir. Emma n'a pas survécu non plus mais ils ont réussi à sauver leur enfant, une petite fille du nom d'Hailey. Elle et Eliah seront nés le même jour comme tu l'as dit le jour où on a appris la grossesse d'Emma. Le problème c'est aussi qu'ils sont nés le jour où on vous a perdu. Et je sens que ça va être un calvaire de fêter leurs anniversaires alors que ça sera aussi votre anniversaire de décès... Tu sais Zayn, je ferai tout mon possible pour m'en sortir même si ça ne sera pas une partie de plaisir, je le ferai pour toi. Je t'aime, tu es l'homme de ma vie et il est hors de question que quelqu'un te remplace. Tu ne voudrais pas ça mais moi, je le veux, tu es le seul homme que j'aimerais. J'espère que tu ne m'en voudras pas pour voir demander au médecin de te débrancher. Si tu dois partir, je veux que ça soit sans souffrance alors c'est la meilleure solution. J'ai proposé aux gars et à ta famille de venir te dire au revoir, j'espère que ça ne t'a pas dérangé non plus. Tu sais, je lâche un petit rire tout en pleurant, tu me manques déjà alors que tu es encore à côté de moi. Qu'est-ce que ça sera dans une semaine ? »

J'ai l'impression que mon cœur meurt tellement il me fait mal et se serre. Encore une fois, mes nombreuses larmes n'empêchent de respirer correctement mais je ne n'en soucis pas.

« -Comment je vais faire sans toi le reste de ma vie ? Qui va pouvoir me rassurer, m'embrasser, me prendre dans ses bras, me faire l'amour et m'aimer comme tu le faisais si bien ? Personne, et je ne veux personne. Tu es mon âme-sœur, ma moitié et les seuls choses qui me retiennent dans ce monde sont nos enfants. S'ils ne seraient pas là, je te rejoindrai mais je ne peux pas, ils viennent de perdre leur père, je ne peux pas leur retirer leur mère. Je ne peux pas retirer la mère d'Aiden et Halia non plus... »

Mon regard se pose sur sa main, où son alliance se trouve. En reniflant, j'attrape sa main et la retire avant de retirer la mienne. J'observe les deux anneaux d'or avant de regarder à l'intérieur de celle de Zayn pour voir la gravure. « 15/06/2019, je serai tien à jamais et tu seras mienne pour l'éternité ».

« -Dans dix-sept jours on aurait fêté nos sept ans de mariage. J'ai l'impression que ces sept années sont passés en un éclair mais je tiens à te remercier pour, pas seulement ces sept ans, mais pour toutes les secondes passées à tes côtés, elles étaient merveilleuses. Tu as réellement fait de moi la plus heureuse des femmes et je ne pourrais même pas réaliser ton souhait pour te remercier... Le jour de notre mariage, tu as dit que tu voulais mourir en me tenant la main et je ne pourrais même pas faire ce que tu demandes parce que je n'ai pas le droit d'être à tes côtés quand les médecins te feront partir. Pour la simple est bonne raison que je leur ai dis qu'ils pouvaient prendre tes organes, comme tu le voulais aussi. J'ai essayé de réaliser tes dernières volontés, il devait y en avoir d'autre mais le temps nous a pris de court, j'ai fait du mieux que j'ai pu. »

Je pose ensuite mon regard sur mon alliance où pratiquement la même gravure me déchire le cœur « 15/06/2019, je serai tienne à jamais et tu seras mien pour l'éternité ».

« -L'heure tourne Zayn et je vais devoir te laisser, ou tu vas devoir me laisser, c'est comme tu veux. Je ne sais pas ce qu'il y a après la mort mais j'espère de tout cœur que tu seras heureux et que tu jetteras un petit coup d'œil de temps en temps sur tes enfants. Ne m'en veut pas mais je prends ton alliance mais, en contrepartie, je te laisse la mienne. »

Je passe ma bague à son l'auriculaire, le seul doigt où elle va puis je passe la sienne à mon majeur. On toque à la porte et je sais que c'est les médecins qui me disent que c'est l'heure. Malgré les interdictions du médecin, je me lève lentement de ma chaise roulante et je dépose mes lèvres sur sa joue.

« -Je serai tienne à jamais, Zayn. Je t'aime et je t'aimerai jusqu'à mon dernier souffle. »

Mes larmes coulent sur son visage alors je l'embrasse une dernière fois sur les lèvres avec tout l'amour et toute la tristesse que je ressens en cet instant.

« -Je t'aime de plus profond de mon cœur, mon amour, pour l'éternité. »

Avec la plus grande peine du monde, je me détache de lui et le fixe quelques secondes.

« -Je suis désolée Zayn, tellement désolée. »

J'embrasse sa main et sors de la chambre, le visage baigné de larme. Je laisse derrière moi plus de neuf ans d'amour et de vie commune. Je laisse derrière moi mon mari, ma moitié. Je laisse derrière moi ma vie.

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« -Heure de décès de Zayn Malik, vingt-et-un heure quarante-six. »

Mon cœur est arraché et piétinée. J'hurle et pleure. Rapidement deux bras m'attirent contre un torse pour essayer de me réconforter.

« -Talia...

-Je l'ai tué, Harry. Je l'ai tué.

-Tu as fais ce qu'il fallait faire.

-Je ne veux pas vivre sans lui.

-Personne ne le veut mais nous allons le devoir et nous nous aiderons les uns des autres.

-Je l'aime.

-Et il t'aimait de toute son âme. »

NDA

Il y a une raison bien particulière du pourquoi du comment, je poste la dernière partie du chapitre dis-sept en avance et je pense que vous pouvez tou(te)s la trouver.

En rentrant des cours, j'ai appris le décès de la maman de Louis... Je ne suis pas assez fan des 1D pour connaitre assez Johannah mais je pense bien que la perde d'un être cher doit être dûr. Donc, j'envoie tout mon amour et mon soutien à sa famille.

J'espère que les fans ne seront pas trop "envahissantes" et laisserons Louis et ses proches faire leur deuil correctement.

Je vous aimes.

#RIPJohannah