Chapitre 8:
Lelia
Scott s'arrête dans un quartier que je ne connais pas. En même temps, ce n'est pas comme si je sortais beaucoup. J'aperçois ce fameux restaurant le " Shake Shack . On retire nos casques et on rentre dans le american diner, qui a un décor très vintage. Vous me direz, ils sont tous quasiment comme ça.
Scott me demande ce que je veux prendre et je lui dis un milkshake vanille.
En attendant qu'il commande, je vais choisir nos places. Je dois avouer que je me sens anxieuse, le fait de me retrouver ici seule avec lui alors qu'on ne se connaît que depuis hier. Il faut que je fasse attention que les choses n'aillent pas trop vite. Quelques minutes après, il revient avec les milkshake et me demande:
- Ça va ? Tu as l'air perdu dans tes pensées ?
Je ne peux m'empêcher de lui poser la question:
- Est ce que Mack c'est qu'on est ici, tout seul, tous les deux ?
- Euh...Non.
Je ressens une légère colère parce que j'ai la sensation qu'on fait ça en cachette. Même si ça me fait plaisir d'être avec lui, je tiens à respecter Mack. Il poursuit:
- Écoute je ne veux pas que tu te sentes mal à l'aise, alors si tu veux rentrer on s'en va. J'ai vraiment envie d'apprendre à te connaitre, en tant qu'ami. Si je ne l'ai pas dit à Mack c'est que, elle est assez jalouse et je ne voulais pas qu'elle interprète mal notre rendez vous.
- Oui, il ne faudrait pas qu'elle s'imagine des choses du genre qu'on se fréquente dans le sens... Bref ! N'empêche que je trouve pas ça bien.
- Je suis d'accord. Tu as raison je vais lui en parler.
- Tu fais ce que tu veux.
L'atmosphère devient pesante entre nous alors je décide de trouver un sujet de conversation:
- Alors qu'est ce que tu fais en dehors du lycée, quand tu as du temps libre ?
Il sourit.
- Pas grand chose en faite. Je faisais de l'athlétisme depuis mes 10 ans mais en troisième je me suis blessé au genou. J'avais le genou tellement défoncé qu'il m'est impossible de recourir un jour.
- Ça a du être vraiment dur de tout arrêter comme ça d'un coup. Je suis désolée.
- Tu sais je m'y suis fait. C'est pour ça que j'ai fait du basket, pendant un court moment, je voulais prouver que je pouvais encore courir mais non. Je n'ai plus la même aptitude physique.
- Est ce que tu as encore mal parfois ?
Je vois que ça l'affecte c'est normal. Ça me fait plaisir qu'il est décidé de m'en parler.
- Oui parfois, mais il faut combattre la douleur et vivre avec.
- Wow c'est beau ce que tu viens dire. Est ce que tu es poète maintenant ?
- Oui j'ai décidé de me reconvertir à la poésie.
On rit et il me demande:
- Parle moi de toi, quels sont tes hobbies ou autre ?
- J'adore lire, je joue du piano depuis mes cinq ans. J'ai jamais été bonne en sport mais je suis bonne en cuisine. Oh et la musique, les séries, les films romantiques ça c'est mon truc.
Il rigole mais ce n'est pas un rire moqueur. Il finit par me regarder et je sens que mon coeur bat à mille à l'heure. Il me dit:
- Les films d'amour, c'est ringard.
Je le regarde d'une manière indignée.
- Quoi ? Est ce que tu en as vu un au moins ?
- Peut être j'en sais rien, Titanic ça compte non ?
J'explose de rire.
- Mais quoi c'est romantique, nan ?Lesquels tu me conseillerais ?
Je me mets à réfléchir.
- Je dirais " n'oublies jamais" un classique, " nos étoiles contraires " qui te fait chialer à coup sûr, " avant toi " qui te fait chialer aussi, " love, Rosie " c'est mon préféré et il fait pas pleurer.
- Je regarde un de ces films que tu m'as conseillé à condition que tu le fasses aussi.
Il me fait vraiment rire, il est adorable.
- Marché conclut je t'écoute.
- Alors... J'adore les Marvel donc je suis gentil je te donne pas de la merde. On va commencer par un basique, je dirais Iron Man et il y en a trois.
- C'est de la triche là mais d'accord.
On se sert la main. Quelques minutes après on s'est mis à parler de série je lui disait que Friends est ma série préférée les siennes sont The Walking Dead et Game of Thrones. Il sait que ce n'est pas original mais ce sont des classiques. Étant donné que je les ai regardés aussi ce qui l'a etonné d'ailleurs. On s'est mit à en parler pendant une heure et demie au moins. On décide de enfin quitter le dinner. Avant de monter sur sa moto je lui dis:
- Merci pour le milkshake ils sont nettement meilleurs qu'au five guys.
- De rien c'était avec plaisir. Maintenant tu connais une bonne adresse.
Je lui souris. Lorsqu'on monte sur la moto et qu'il détends l'embrillage il cale d'un coup et se met un lâché un cri de douleur.
Je me suis mise à crier de peur pas parce que j'avais peur qu'on est un accident enfin si un peu mais c'est surtout son cri qui m'a fait paniquer.
Je lui demande inquiète:
- Scott qu'est ce qui se passe ?
- C'est rien je suis désolé, me dit il essoufflé en se tenant par l'estomac.
- Non c'est pas rien ou est ce que tu as mal ?
- Je te dis que c'est rien, dit il d'un air presque en colère.
- Je crois que c'est mieux qu'on prenne le bus. Tu veux que j'appelle une ambulance ?
- Non c'est bon je peux conduire.
- Hors de question ! Pas alors que tu es dans cet état là. On prend le bus !
- Je peux pas laisser ma moto.
- On viendra la récupèrer. Demande à Dylan.
Je vois qu'il est pas bien et qu'il souffre. Sur le coup j'ai même cru qu'il allait se mettre à pleurer. Je pose ma main sur son épaule mais il me repousse légèrement et me dis quelque chose qui me mets hors de moi :
- J'ai pas besoin de ta pitié c'est bon.
- T'es pas sérieux là ? De la pitié ? Tu crois que j'ai pitié de toi ? Non au contraire tu m'énerves.
D'un coup il me regarde et prend un air étonné:
- Je t'énerve ?
- Oui tu es... Tu es exaspérant et têtu.
- Exaspérant et têtu ? Dit il en souriant.
- Oui. Je sais qu'on ne se connaît pas encore bien mais tu peux me le dire si quelque chose ne va pas. Sauf que toi tu ne me connais pas et pourtant tu tires des conclusions hâtives en disant que j'ai pitié de toi.
- Si seulement tu savais, il dit ça d'une voix tellement basse et là j'avoue que je me sens un peu coupable.
- Aller viens, on rentre. Ça va aller.
- Oui merci. Décidément je fais toujours tout capoter.
Je lui fais un sourire rassurant.
- Je t'assure que non. Ça fait longtemps que je ne m'étais pas autant amuser. Sincèrement. Alors arrête de te sentir coupable à chaque fois.
Je ne me rendais pas compte à quel point on était proche. Je me mis à fixer ses lèvres et lui aussi regarde les miennes. Merde non on peut pas faire ça. Pourtant je sens comme une attraction entre nous. Deux aimants qui sont obligés d'aller l'un vers l'autre. Alors qu'il se rapproche un peu plus. Tout d'un coup nous sommes tous les deux tirés de notre transe lorsqu'un groupe d'amis sort du dinner complètement défoncé. Déjà alors qu'il n'est encore que 17h30. Voilà ça c'est notre génération.
Scott dit:
- Je crois qu'on devrait vraiment y aller.
- Euh oui.
Le trajet du retour ce fait silencieux. Il est distant alors je préfère ne rien dire. Par contre lui me demande:
- Tu habites où ? Je vais te raccompagner.
- Non je t'assure c'est bon je peux rentrer toute seule.
- Pas question. Tant pis je te suivrai jusqu'à chez toi.
- T'es au courant que c'est illégal.
- Je suis du genre à enfreindre les règles.
- Poète bad boy.
Il explose de rire mais ne répond rien.
Le chemin vers chez moi se fait dans un silence agréable une fois arrivée je lui dis:
- Merci de m'avoir raccompagné. Est que tu habites loin ?
- C'est normal. Non je suis pas loin du lycée.
- Ok. Ne le prends pas mal mais est ce que tu te sens mieux ? Je veux dire tu ressens une douleur quelque part ?
Il sourit.
- Non t'inquiète pas.
- À mon avis même si c'était le cas tu me le dirais pas.
- Tu vois que tu me connais.
On rigole.
- Bonne nuit Lelia. J'ai passé une super après midi.
- Oui moi aussi. On se voit demain.
- À demain.
Je le regarde faire demi tour et me rends compte qu'il boite quand il marche. Je devrais le raccompagner non ? Pour être rassuré je l'interpelle:
- Scott attend.
Il se retourne se demandant pourquoi je l'ai appelé.
- Tu veux bien me passer ton numéro ? Je serais beaucoup plus rassurée si tu me confirmes que tout va bien sur le chemin, dis je en begayant par peur qu'il le prenne mal.
Au contraire il rit doucement et me répond:
- C'est vraiment minable comme technique pour avoir mon numéro.
Je rigole.
- Oui je sais, qu'est ce que tu veux ? Je ne sais pas très bien m'y faire encore.
- Passe moi ton téléphone.
Je lui tends. Il me dit qu'il s'est envoyé un message pour que lui aussi ai le mien. Je jette un coup d'oeil et voit qu'il s'est renommé sous le nom de : Scott le poète bad boy sexy. Je ne peux m'empêcher de rire. Il me rend un rire aussi puis il reprend son chemin.
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