Chapitre 20:

Lélia

Je sors de la maison. Je ne prends pas la peine de dire au revoir à sa mère je sais que c'est impolie mais là je m'en fiche. Quand je suis dehors Scott m'attrape par le bras sauf que je le retire immédiatement:

- Lâche moi !

- Tu m'en veux, je comprends c'est tout à fait normal. Laisse moi juste t'expliquer.

- M'expliquer quoi ? Il n'y a rien à expliquer. À part le faite que tu m'ai cacher que tu as un cancer Scott. Un cancer ! Là tu vois, j'ai l'impression de ne même pas te connaitre comme si tu étais une autre personne.

- Voilà pourquoi je ne voulais pas te le dire parce que je savais que tu ne me verrais plus de la même manière. Tu ne verrais que la maladie.

- Non ça n'a rien à voir ! Ce qui me blesse c'est que justement tu ne m'ai rien dit.

Je reprends mon souffle et poursuis d'une voix tremblante :

- Est ce que... est ce que tu vas...

- Si je vais mourir ? Franchement j'en sais rien mais peut être que je devrais.

- Ne parle pas comme ça, m'énerve je.

- Pourquoi pas ? Je suis un fardeau pour ma famille et je ne supporte pas la pitié.

- Non, je n'ai pas pitié de toi. Au contraire je t'admire car tu restes fort sauf quand tu réagis comme ça et...et je veux être forte avec toi, te soutenir, être à tes côtés.

Il vient me prendre dans ses bras et je m'éffondre contre lui en pleurant. Il me chuchote à l'oreille :

- Je suis désolé. Pour tout, j'ai tout gâché.

- Non, dis je en secouant la tête. J'ai seulement besoin que tu m'expliques tout, sans omettre aucun détail.

J'entends quelqu'un ouvrir la porte d'entrée c'est la mère de Scott qui nous demande :

- Est ce que tout va bien, ici ?

- Oui, on allait partir je vais l'emmèner au parc.

- D'accord pas de soucis. Tu veux dîner avec nous ce soir Lélia ?

Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais Scott hoche la tête pour me dire d'accepter.

- Ça sera avec plaisir Madame Evans, dis je avec un petit sourire.

- Très bien. Ne rentrez pas trop tard.

- Ne t'inquiète pas maman, réplique Scott.

Elle rentre dans la maison. Une fois qu'on est seul je demande à Scott :

- On va réellement dans un parc ?

- Oui et tu le connais déjà, dit il en souriant.

Je sais déjà de quel endroit il parle, ce qui me fait sourire.

On est assis dans notre coin d'herbe et je suis adossée contre lui enroulée dans ses bras. Nous sommes tous les deux silencieux je pense qu'aucun de nous n'a envie de commencer la conservation seulement il le faut, donc je me face à lui et il m'observe de ses beaux yeux. Sans même que je ne lui demande quoique soit il se met à parler :

- J'ai été diagnostiqué à l'âge de quinze ans. Ça a commencé par des sautes d'humeurs, je n'avais plus d'appétit puis j'ai perdu du poids. C'est après que les douleurs ont commencé. J'en avais parler à personne au début parce que j'avais peur qu'on me dise d'arrêter la course. Alors j'ai continué sauf qu'un jour en courant mon genou à craqué.

Sa mâchoire se contracte. Je peux sentir sa douleur et j'ai le sentiment que je vais me mettre à pleurer d'une seconde à l'autre.

- On m'a vite à emmené a l'hôpital. J'ai fait plusieurs radios et ils ont dit que j'étais atteint d'un cancer des os.

- Je n'imagine même pas à quel point ça a dû être dur.

- Le plus difficile ça été de me dire que je n'étais plus normal, que je n'aurais plus une vie normale, et je t'ai rencontré. Tu as changé ma vie, Lelia.

Il m'essuie mes larmes du bout de son pouce sur mon visage.

- Et toi la mienne.

Nos visages ne sont qu'à quelques centimètres et nos souffles s'accélèrent. Mes lèvres frôlent les siennes sans les toucher. Je passe doucement ma main dans ses cheveux et attire son visage près du mien puis il pose ses lèvres sur les miennes. Je peux sentir de la tristesse et de l'amour dans ce baiser. Maintenant quand je sais un peu près tout, tout va changé. Mais je serais là jusqu'au bout je le soutiendrai quelqu'en soit le prix, je ne le lâcherai parce que je suis amoureuse de lui.

- Pardonne moi d'avoir réagi comme ça. Quand j'ai compris, je n'y croyais pas, je ne voulais pas y croire. J'ai tellement peur.

- Tu n'as aucune raison d'avoir peur, pourquoi tu le serais ?

- J'ai peur de te perdre, peur que tu disparaisses.

- Il faudra plus qu'un cancer pour ça, il sourit.

- Et toi, est ce que tu as peur ?

- Oui mais ce n'est pas la mort qui me fait flipper, c'est le faite de me sentir mort à l'intérieur.

Il prend une pause puis il reprend :

- Je me fais opérer de la jambe mercredi et j'ai bien peur que je vais la perdre.

- Pourquoi ? Est ce que l'amputation est la seule solution ?

- Normalement non, seulement j'ai attendu beaucoup trop longtemps. Je porte une sorte d'attelle depuis quelque temps c'est ce qui me sert à tenir sur la jambe, enfin presque.

Lorsqu'il me montre je peux voir comme des marques sur le long de sa jambe mais on ne voit pas très bien à cause de l'attelle.

- Je serais à tes côtés.

Il s'apprête à dire quelque chose mais je ne laisse pas en placer une.

- Et n'essaye pas de m'en dissuader parce que rien, rien ne me fera changer d'avis.

- J'allais pas le faire. Je me demande juste comment tu fais pour ne pas sentir les gouttes de pluie.

Je regarde au dessus de moi et c'est vrai que quelques gouttes se mettent à tomber. On se lève, sauf que quelques minutes après il se met à pleuvoir à torrent. On se met a courir mais je m'arrête, écarte les bras sur les côtés et profite de ce moment. J'explose de rire sans trop savoir pourquoi, j'ai l'impression que toute la tension redescend comme si la pluie me nettoyait. Scott rigole et dit que je suis folle de rester comme ça et que je vais tomber malade si je continue. Seulement il ne tarde à m'imiter, on s'observe intensément.

Jusqu'à ce qu'il me plaque contre l'arbre et m'embrasse avec ferveur. Cette scène je l'ai lu tellement de fois dans les romans, je l'ai regardé tellement de fois dans les films mais je ne l'ai jamais ressenti. On ne cesse de s'embrasser jusqu'à ce qu'il me dise :

- Je crois que je suis en train de tomber amoureux.

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