Chapitre 10

Monty : Bellamy est quand même plus cool que lui
Moi : Tu m'étonnes. Des nouvelles de Jasper ?
Monty : Attend, t'es pas au courant ?
Moi, stressant : Il est mort ?
Monty, me coupant : Regarde derrière toi R. Je te préviens, vas-y mollo

Je me retournais et je vis Octavia et Bellamy tout souriant au côté de Jasper. Quand celui-ci me vit, il me fit un sourire resplendissant. Mes yeux se remplirent d'eaux et je me dirigeais en courant vers mon frère de cœur, qui avait les bras ouverts. Je lui sautais dans les bras, et heureusement que Bellamy avait prévu le coup en rattrapant Jasper. Je nichais ma tête dans son cou, pleurant de soulagement. Jasper resserrait fortement son étreinte sur moi. Il m'embrassait le haut du crâne

Moi : J'ai eu tellement peur Jasp
Jasper : Je suis coriace tu sais R

Je souriais doucement. Je ne voulais plus partir de ses bras. Savoir qu'il était vivant était un lourd poids sur mes épaules en moins. Je rompais notre étreinte, et j'essuyais mes larmes

Jasper, fier : Ça fait plaisir de savoir qu'une meuf canon pleure pour moi

On rigolait tous, et Jasper m'ébouriffai les cheveux. Monty repartit à son poste, et Jasper et Octavia sortait hors du camp. Je les regardais sortir du camp, en souriant. Il ne restait plus que moi, et Bellamy. Il se rapprocha de moi et passa délicatement ses mains dans mes cheveux pour me recoiffer. Je rougissais follement, le cœur battant à tout rompre. Une fois satisfait du résultat, il enleva sa main de mes cheveux et me regardait dans les yeux

Bellamy, de son sourire ravageur : Et voilà Princesse
Moi, souriant : Merci Bell

Il me regardait surpris, et gloussa en regardant le sol. Ses joues avaient changé de couleur. Il fit demi-tour, retournant à ses occupations. Quand je vis Jasper et Octavia revenir en courant de dehors. Je fronçais les sourcils, sceptique. Octavia m'attrapait le bras et me tira avec elle. On courrait dans tout le camp, pour aller dans la tente de réunion. On arrivait en trombe dans la tente, surprenant Clarke et Bellamy. Ils nous regardaient à tour de rôle, et quand mon regard croisa celui de Bellamy, il détourna rapidement le regard.

Clarke : Qu'est ce qu'il se passe ?
Jasper : Regardez

Il posa sur la table deux doigts, et je fis un hoquet de stupeur. Il posa aussi un poignard, fait avec des matériaux de la navette. Tout se relia dans ma tête. Wells a été tué par l'un des nôtres. Clarke prit le couteau et le regarda

Clarke : Ce couteau est fait de base avec des bout de carcasses de la navette
Jasper : Qu'est-ce que tu veux dire ?
Bellamy : A qui vous en avez parlé ?
Octavia : A personne. On est venu ici direct
Jasper : Clarke
Clarke : C'est pas les Natifs qui ont tués Wells. C'est une personne de chez nous
Jasper : Donc y'a un meurtrier dans le groupe ?
Bellamy : Oui, enfin, y'a pas qu'un seul meurtrier dans le groupe. C'est pas nouveau
Moi : Il vaudrait mieux qu'on le dise à personne

Clarke prit le couteau et se dirigeait vers la sortie. Bloquant Bellamy, il me poussa doucement et s'interposa entre Clarke et la sortie

Clarke : Laisse-moi passer Bellamy
Bellamy : Tu vas faire une connerie. Regarde ce qu'on a déjà réussi à faire. Le mur, les patrouilles. Que ça te plaise ou non, l'idée que les Natifs ont tués Wells, c'est bon pour nous
Clarke : C'est bon pour toi tu veux dire. Quoi ? Si tout le monde flippe ils vont bosser pour toi ?
Moi : Si tout le monde flippe, ils se bougeront à construire un mur. Et on aura un minimum de sécurité face aux Natifs. S'ils savent qu'un meurtrier est parmi nous, ils vont chercher le coupable. Ils vont arrêter le mur, et on sera vulnérable face aux Natifs
Bellamy : Je suis d'accord avec Kane. Et puis c'est quoi ton plan ? Tu crois sérieusement que le tueur va se dénoncer comme ça ? Tu sais même pas à qui il est ce couteau
Clarke : Ah ouais, vraiment ? -elle sortit le couteau de sa poche- J.M. John Murphy. Ils ont le droit de savoir

Elle poussa Bellamy et sortit dehors. Je lançais un regard paniqué à Jasper, et je sortis dehors à mon tour.

Moi : Clarke ! C'est pas une bonne idée
Clarke : Ferme-là Rebecca !

Je m'arrêtais net en fronçant les sourcils. Elle se prend pour qui à me parler comme ça ? Je voulais aller lui parler mais Bellamy m'attrapa le poignet

Bellamy : Je vais m'en occuper ok ?
Moi : On me parle pas comme elle vient de le faire !
Bellamy, souriant : Et je ne laisserais pas passer ça Princesse
Clarke, poussant Murphy : Espèce de sale con !
Murphy : Et c'est quoi ton problème !?
Clarke, montrant l'arme du crime : Tu le connais ce couteau ? Hein ?
Murphy, prenant le couteau : C'est le mien. Tu l'as trouvée où ?
Clarke, retirant sa main avant qu'il prenne son couteau : Là où tu l'as laissé après avoir assassiné Wells !
Murphy : Là où je l'ai quoi ?

Un attroupement se faisait entre Clarke et Murphy. Je voulais intervenir mais Bellamy me tenait fermement le poignet

Murphy : C'est les Natifs qui ont tué Wells, pas moi
Clarke : Je sais ce que t'as fait. Et tu vas le payer
Murphy : Ah oui ? Bellamy t'y crois à ces conneries ?
Clarke : T'a menacé de le tuer j'te rappelle. On a tous entendu ! Tu détestais Wells
Moi : Comme la totalité du camp

Clarke se retourna vers moi et me lança un regard noir. Je le lui rendis. Murphy est con, mais il est loin d'être un tueur. Malheureusement, l'arme du crime est une preuve très concluante. Bellamy resserrait sa prise sur mon poignet

Murphy : C'était le mec le plus détesté. Son père c'était le chancelier qui nous a enfermé
Clarke : Oui mais il n'y a que toi qui t'es battu avec lui
Murphy : Ouais, et je l'es pas tué ce jour-là non plus
Octavia : Il a essayé de tuer Jasper aussi
Jasper : Quoi ?
Murphy : C'est ridicule, c'est n'importe quoi. J'ai pas de compte à rendre à personnes
Bellamy : Répète ce que t'as dis
Murphy, s'approchant de Bellamy : Bellamy, j'te jure que c'est pas moi qui l'es tué

Bellamy me lâcha et je me déplaçais légèrement sur le côté, à sa droite.

Bellamy, croisant les bras : Ils ont trouvé ses doigts par terre dans les feuilles avec ton couteau
Clarke : C'est ça le genre de société qu'on veut reconstruire sur Terre ? Vous voulez plus être obliger d'obéir à des lois, mais est-ce que ça veut dire qu'on peut tuer impunément ?
Murphy : J'te l'ai déjà dit, j'ai rien fais ! J'ai tué personne !
? : Moi j'dis qu'on l'envoie à la dérive
Clarke : C'est pas à ça que j'pensais
? : Pourquoi pas ? C'est ce qu'il mérite
Les 100 : Ouais ! A la dérive ! A la dérive !
Moi, criant : Arrêtez ! On va pas refaire la même erreur que sur l'Arche ! On blâme Jaha, mais si on fait ça, on suivra ses pas !

Les 100 m'avait écouté, mais ils commencèrent à huer John. Ils le firent tomber par terre et ils lui donnaient des coups de pieds. J'essayais de passer mais je n'y arrivais pas. Octavia, Jasper, Monty, Finn et Bellamy étaient à côté de moi, choqués.

Clarke, arrivant, affolée : Bellamy ! Fait quelque chose
Moi, avec hargne : C'est de ta faute pétasse ! On t'avait dit de pas le faire ! Mais comme d'hab, t'en fais qu'à ta tête !

Elle me regardait, la tête haute. Je la regardais froidement. Je commençais à partir pour aller aider Murphy mais Bellamy m'attrapa le bras. Remarquant que je me débattais, il m'attrapa par les hanches et me tenait contre lui

Bellamy, me chuchotant dans l'oreille : On peut plus rien faire Princesse

En colère, je poussais le frère de ma meilleure amie et j'essayais de m'approcher de Murphy. Octavia à ma droite. On poussait les gens du mieux qu'on pouvait, en vain

Moi : Lâchez-le ! Faites pas ça !

Des garçons lui bâillonnèrent la bouche. Ils l'attrapèrent par les cheveux et le balancèrent dans la forêt. John atterrissait dans une flaque de boue, et le garçon avec qui je portais le tronc d'arbre mit à Murphy un coup de poing dans le visage. Deux autres des 100 commencèrent à accrocher une corde sur une branche d'un arbre.

Moi : Vous pouvez pas faire ça !

J'étais presque arriver à Murphy mais un 100 m'attrapait. Je me débattais comme je le pouvais, mais il me poussa en arrière. Je tombais nez à nez avec Bellamy, et je lui lançais un regard de détresse. Murphy saignait du visage. Les deux gars hissèrent Murphy sur une caisse en bois, la corde au cou. Non, non non non. Tout mais pas ça.

Moi : J't'en supplie, Bellamy. Il t'écoute toi. Moi, j'suis juste insignifiante pour eux, pas toi
Bellamy : T'es pas insignifiante !
Moi : Pour eux si ! Là n'est pas la question ! Empêche-les de faire ça !! Tu ne leur à pas ordonner l'ordre de le faire ! Ils ont le pouvoir sur toi !
? : Bellamy, à toi l'honneur !

Le garçon qui m'avait aidé à porter l'arbre commençait à huer le nom de Bellamy. Les 100 commencèrent à faire de même. Tout le monde autour de nous scandaient son nom. Bellamy alternait son regard entre Murphy qui le suppliait du regard et la foule qui criait son nom. Ok, Murphy est le meilleur coupable, mais pas le tuer. Non. L'emprisonner pourquoi pas, mais pas le tuer.

Moi : Bellamy ! T'es pas un assassin ok !? T'a pas tué Atom, tu vas pas tuer Murphy ! J't'en supplie ! -il se dirigeait vers Murphy- Arrête ! J't'en pr-

Je ne finis pas ma phrase qu'il venait de donner un coup de pied dans la caisse en bois qui retenait Murphy. La foule hurlait de joie, et je croisais le regard de détresse de Murphy. Mes yeux se remplirent de larmes. Bellamy posa sa main sur mon épaule mais je le giflai. Il me regardait surpris et un des 100 me poussait en arrière. Quelqu'un arrivait derrière moi et me rattrapa. Je croisais le regard paniqué de Finn

Finn : Il faut le descendre de là ! Charlotte ! Dégage ! Descendez-le !

Mon coéquipier de bois, qui venait d'ailleurs de me pousser, menaçait Finn avec son couteau. Prise d'un élan de rage, je lui donnais un coup de pied dans les genoux et il s'effondra au sol en geignant.

Charlotte : Murphy a pas tué Wells ! -le silence s'en suivit, et on la regardait tous- C'est moi
Moi, prenant la hache de Bellamy sur sa ceinture : Merde !

Je me dirigeais vers la corde qui était accroché à l'arbre et je donnais un violant coup de hache. Elle lâcha et Murphy tombait violement au sol. Finn enleva la corde autour de son cou, et je m'accroupissais à ses côtés. Clarke et Bellamy étaient derrière nous

Murphy : Merci Beauté

Je me relevais et je regardais Charlotte, qui pleurait à chaude larmes. Elle me regardait aussi, complètement apeurée. Oh Chérie, je vais rien pouvoir faire pour toi. Murphy en colère, ça n'envisage jamais rien de bon. Mon regard dévia vers notre chef, et il regardait Charlotte, complètement déçu et abattu. Sa joue était rouge, là où je l'avais giflé.

J'étais terrifiée, la suite des événements ne présage rien de bon. Mon regard croisa celui de Bellamy, et pour la toute première fois de ma vie, je ne sais pas quoi faire.

2016 mots !

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