Chapitre 39
Le garçon, dont je ne connaissais même pas le prénom, me prit par la main avec un sourire en coin. Je ne le trouvais pas particulièrement beau, et ça n'arrangeait rien à la situation. Je cherchais partout du regard quelqu'un qui pouvait m'être familier, mais comment voir quelqu'un dans cette putain de foule. J'étais vraiment en train de paniquer. Je n'avais aucun de leur numéro, je ne crierais jamais plus fort que la musique, je ne m'en sortirais clairement pas vivante. Ou alors avec une virginité en moins.
Calme toi Hailey, ça va bien se passer.
J'avais si chaud, si soif, je n'étais clairement pas en état. Je mourrais d'envie de dégager ma main de la sienne, et de m'échapper. Sortir d'ici, courir jusqu'à être chez moi, me coucher et me réveiller en me rendant compte que tout ça n'était qu'un rêve. On arriva devant deux hommes, de la sécurité apparemment, qui nous laissaient passer, et on montai des petits escaliers, encadrés de lumières rouge vraiment très flippantes d'après moi. Je dû me mettre derrière monsieur t-shirt rouge, car quelqu'un était en train de descendre. Une fille, assez jolie pour les quelques secondes où j'avais vu son visage, était suivie de quelqu'un d'autre.
Mon cerveau ne fit qu'un tour. Troy était avec cette fille. Nos regards se croisèrent, et je le suppliai du regard de m'aider à me sortir de là. Lui, continua son chemin. Je ne savais plus quoi faire. Je me fis emmener par monsieur t-shirt rouge jusqu'à un canapé, où il me proposa de me servir à boire. J'acceptai, déjà sûre de ne pas boire une goute de ce que ce mec allait me servir. Je n'oubliai pas pourquoi ils le cherchaient : il avait des infos parce-que lui aussi faisait partit d'un gang, gang qui avait abattu quelqu'un sous mes yeux. Ce n'était pas un simple mec, il était dangereux, aussi dangereux qui tous les autres.
Il s'approcha de moi, et je fis mon possible pour ne pas m'éloigner. Son genoux touchait le miens, et j'étais trop consciente de cette proximité non désirée. Je savais dans quoi je m'embarquais au début, mais là je n'assumais clairement plus cette décision prise sous la colère.
- Dis-moi, c'est quoi ton petit nom ?
L'envie de lever les yeux au ciel me brûlait la rétine. Sa voix suave n'avait aucun effet, à part répulsif, sur moi. J'étais en panique, est-ce que je devais lui donner mon vrai prénom ? Bon dieu, je ne suis pas faite pour ce monde là.
- Léna, lâchais-je.
J'étais en sueur.
- Et toi ? tentais-je en essayant de ravaler la peur qui se formait dans ma gorge.
J'avais tellement envie de partir nom de dieu, je me sentais en danger et je n'étais définitivement pas à l'aise. J'aurais préférée rester au milieu des gens en sueur.
- Ben, me dit-il toujours un sourire aux lèvres.
Son prénom me rappela clairement celui du mec qui m'avait touché lorsque j'étais attachée, quand on m'avait enlevée, et que j'avais un sac sur la tête, qui m'empêchais de respirer normalement. J'avais l'impression d'être une brebis devant un loup, une gazelle face à un lion, un poisson rouge face à un requin blanc. Ce n'était peut-être pas lui, mais ça pouvait aussi être lui. Je me levai d'un coup, je ne pouvais plus faire ça.
- Je dois y aller désolée
Je fis mon possible pour marcher rapidement, sans tomber, vers les petits escaliers pour partir de cet endroit. J'arrivai en bas, et me dirigeai directement vers la sortie. Je ne voulais plus être ici. Si les autre voulaient me retrouver, ils allaient y arriver. S'ils voulaient quelqu'un, ils y arriveraient aussi sans moi. Pour rien au monde je ne voulais me retrouver devant ce Ben et son sourire horrible. J'avais la tête qui tournait, les muscles tendus, les mains qui tremblaient, la panique était en train de surpasser l'adrénaline. J'ignorai même les gens qui me collaient lorsque j'essayais de m'échapper de là, même les petites mains au fesse que je soupçonnais de ne pas être faite sans réel intention.
L'air frais me frappa de plein fouet, et mon corps était tellement en surchauffe que je ne pouvais qu'aimer ça. Je marchais approximativement droit, dû à ma faible aisance sur des talons qui n'était pas compatible avec ces dit talons et à la putain de peur qui m'attrapait les tripes. Rien dans cette situation n'était rassurant : j'étais dans la rue, en pleine nuit, seule, sans personne à pouvoir appelé en cas de problème, en talons qui m'empêchaient de marcher correctement, rien n'allait.
J'entendis des pas avancer rapidement vers moi, et le temps que je me retourne, je me heurtais à quelqu'un.
Shane.
- Où est-ce que tu vas bordel ?
Il avait l'air extrêmement énervé, et je n'étais réellement pas prête pour ça. J'avais de la colère en moi, mais elle était sous le cul de la petite fille qui ne demandait qu'à s'éffondrer en larmes. Je ne sais pas pourquoi je n'arrivais plus à retenir mes larmes, pourtant dieu sait que j'essayais, mais je n'arrivais pas.
C'est comme ça que je me suis retrouvée en larme dans les bras de Shane, au beau milieu de la nuit dans une rue sombre.
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