Chapitre 32
- Tout le monde au salon ! s'écria une voix que je reconnu être celle de Brent.
Jenny se levai, sans aucune hésitations, et se dirigeai vers le salon. J'étais bien obligée de la suivre, même si je n'en avais aucune envie. Qu'est-ce que je foutais là ? Cette question tournait en boucle dans ma tête. Comment ? Si on me demandait de résumer mes derniers jours, je ne sais pas même si ça aurait chronologiquement du sens. Je ne saurais même pas expliquer le déroulement de ma journée depuis ce matin.
- On a pas vraiment le temps d'élaborer un plan. Je dois partir, maintenant. Cody, tu sais ce que t'as à faire.
Brent me lança un dernier regard, que je réussi à soutenir par la force de dieu. Cody s'avança et prit place au milieu du salon. C'est lorsqu'il entendit la porte claquer qu'il prit la parole :
- Comme vous avez pu le remarquer on est dans la merde. Les hostilités ont clairement été lancées, et il va falloir les devancer. Brent m'a parlé d'une liste, une liste qui apparemment contiendrait les noms et adresses des tueurs à gage qu'ils engagent lorsqu'ils ont du sale boulot à faire. Si on arrive à récupérer cette liste, on pourrait soit les appréhender pour les faire venir de notre côté, soit tout simplement savoir à qui on a affaire. On sait tous qu'ils ne prendraient pas le risque, surtout en ce moment avec la police qu'on à au cul, d'attirer l'attention directement sur eux.
- C'est quoi ton super plan ? demanda Shane
- Bonne question. On sait pas trop dans laquelle de leur planque elle est, là est tout le problème.
- Qu'est-ce qu'on est sensés faire alors ? demanda Brandie en se redressant sur le canapé
Qu'est-ce que je fou là encore une fois putain ?
- La seule idée que j'ai eu c'est trouver quelqu'un qui nous dira où elle est. Mais vous vous doutez bien qu'aucun d'entre eux ne parlera comme ça. Va donc falloir utiliser nos talents pour avoir des infos. Ce soir, on va à la Sto.
Des soupirs et des rires se firent entendre. La Sto est une boite de la ville, mi-côtée mi-à-éviter, côtée sûrement à cause de la bonne musique et de la grandeur de la boite ( dans laquelle je n'ai jamais mis les pieds ) mais à éviter pour beaucoup de gens de la ville justement à cause de sa réputation d'être le terrain de jeu de personnes à éviter. Le type de personne avec qui je suis actuellement.
- Super, et après on fait quoi ? lâcha June sans cacher son manque d'enthousiasme.
- On trouve le moyen de choper quelqu'un d'assez haut placé pour savoir où se trouve ce genre d'info. Le coincer dans les chiottes, le chauffer dans un coin, je m'en fiche, s'il faut faire sauter le haut pour qu'une fille lâche le morceau vous le faites, on à plus le temps de jouer. On part à minuit.
Personne ne dit mot. Est-ce que c'était dans leurs habitudes de se prostituer pour avoir des informations ? Je mourrais d'envie de demander ce que j'étais supposée faire de mon côté. Mais Cody n'était pas vraiment mon meilleur ami, et je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde avec un sourire. Et je n'étais clairement pas apte à me faire bâcher en publique. Alors qu'il allait se retourner pour partir, il eut un mouvement de recul et son regard croisa le mien. Il avait vraiment de beaux yeux verts, assez perturbant. Je n'étais pas non plus apte à me faire perturber.
- J'ai pas encore réussit à négocier ta venue avec nous, mais tiens toi prête à partir.
Je pris une seconde avant de répondre.
- Avec vous ? C'est-à-dire ?
- Toi, venir avec nous, ce soir. Qu'est-ce que tu ne comprends pas ?
J'étais bouche-bée.
- Qu'est-ce que tu penses que je vais pouvoir faire là-dedans ? m'écriais-je
J'espère qu'il se foutait de ma gueule. Il avait clairement intérêt. Il fit quelques pas en ma direction, avec ce regard de type menaçant mais j'étais bien trop fatiguée émotionnellement pour me faire mener en bateau par un pseudo bad boy qui avait dû fumer un gros pilon pour penser que je faisais partit de sa merde.
- Alors écoute moi bien ma petite, si tu...
- Non, toi tu vas m'écouter mon petit, le coupais-je. Si tu penses une seule seconde que je fais partis de votre gang parce-que j'ai posé un CV dans un restau pourri, tu te trompes. J'ai rien à voir avec vos histoires, et je vais clairement pas vous accompagner je ne sais où pour avoir des putains d'infos dont je me tape complètement. Si je suis ici, c'est par votre faute, parce-que vous n'avez pas affiché le panneau " attention, gang à problème " à l'entrée. Alors tes ordres tu te les fou là où je pense, et tu oublie tout de suite l'idée débile que tu viens de sortir de ce qui te sert de bouche, on est bien d'accord ?
Son regard était plutôt surprit, et j'entendis un petit rire féminin derrière moi. Mais j'étais plus qu'énervée. Hors de moi, hystérique, paniquée, et déboussolée, ce n'était pas un bon mélange. Je passai à côté de lui avant qu'il ne me réponde d'une manière que je savais allait être peu appréciée par ma personne. Je passai la porte, et m'arrêtai sur les escaliers de la maison. La voiture de Brent avait disparu, et l'énorme portail était fermé. Une boule se forma dans ma gorge, mais par pu fierté je ne laissai pas couler mes larmes. Non mais pour qui est-ce qu'il se prenait ? Se permettre de prétendre pouvoir me donner des ordres, dans d'autres circonstances je lui aurais foutu mon poing en pleine figure.
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