Chapitre 17
* chapitre pas corrigé *
Mon appartemment ressemblait à une prison ce soir là.
Mon coeur était sérré, ma gorge nouée, mon estomac barbouillé et mes yeux étaient semblables à des cascades. Ma mère était dans un coma, pour faire court, disons que je n'avais qu'une envie : mourir. S'il arrivait quelque chose à ma mère, je ne sais pas ce que je deviendrais. Elle est ma seule raison de vivre cette vie de merde. Sans elle je ... Je pense que je ne serais plus sur cette terre depuis bien longtemps.
Je n'ai que ma mère sur cette foutue terre.
Pas de père, pas de frère, pas de grand-mère ou même de cousins éloignés. Pas d'amis d'enfance, ou bien même d'amis tout court. Pourquoi être ami avec une fille qui travaille tout le temps après les cours, et même tous les week-end ? Aucune utilité.
Je sortis mon vieil ordinateur, et me mis à la recherche d'un deuxième boulot. Il me fallait plus d'argent, le plus possible.
Pour être honnête, j'avais déjà envisagé la prostitution, le téléphone rose ou bien même le stip-tease. Mais je ne pouvais pas, c'était beaucoup trop dur pour moi. Ce n'était pas dans ma nature, même si j'avais besoin d'argent. Mais d'un côté peut-être que si je m'étais mise à faire jouir des mecs au téléphone j'aurais eu moins de problèmes d'argent. C'est horrible de dire ça, pourtant c'est l'impression que j'ai quand j'y pense.
Mes recherches n'étant pas concluantes, aucuns job ne correspondait à mes horaires au restaurant, je décidai d'aller me coucher. Fermer les yeux fut compliqué, car j'avais pleins de choses dans la tête. Ma mère, cette femme si forte, gentille, généreuse, comment pouvait-elle mériter ça ? La vie était vraiment une chienne.
[...]
Le lendemain, sourire était aussi compliqué que le jour précédent, si ce n'est plus. Savoir que j'étais là à proposer le plat du jour alors que ma mère était peut-être en train de mourir à petit feu me rendait dingue.
- Hé, ma jolie, ça te dérangerait de dire à ton cuisinier de se manier ? On à faim nous !
La table 2, avec trois petits cons d'une vingtaine d'année, était dans ma ligne de mire. Si je devais renverser quelque chose, j'allais me débrouiller pour que ce soit sur eux.
- Vos plats viennent d'être commandés, il y à des commandes avant les vôtres, expliquais-je gentiment.
Leur looks de fils-à-papa et leurs airs suffisants me donnaient envie de leur vomir dessus. Ce n'était clairement pas le bon jour.
- Ouais ... Tu veux pas venir nous tenir compagnie en attendant ?
- Merci, mais je travaille, lâchais-je avant de m'éloigner à grands pas.
June s'approcha de moi, un grand sourire sur les lèvres. J'essayai maladroitement de le lui rendre sans avoir l'air de trop forcer.
- Ils ont l'air lourds à la table 2, tu veux que je demande à un des mecs de s'occuper d'eux ?
- Non, t'inquiètes pas, ils sont justes grossiers sur les bords, mais je gère.
Elle me sourit.
- Tu as de la patience toi.
Pas vraiment.
- Oui, lâchais-je avec un petit rire qui avait l'air vrai.
Je récupérai deux commandes, croisai Jenny qui me fit un sourire radieux, et enfin, je retournai voir mes chers clients de la table 2.
- Ah bah enfin, dit celui du milieu.
Il avait des airs de Zac Efron dans sa jeunesse, mais en envrion quatre fois plus moche. C'était surtout dans le nez ... Enfin, bref.
- Bon appétit, lâchais-je avant de faire demie-tour.
- J'aimerais bien que ce petit cul soit sur la carte des desserts.
J'ignorai le commentaire, c'était tout ce que je pouvais faire. Si je m'énervais, je n'allais plus pouvoir me calmer. Et puis à quoi bon ? J'avais juste envie de partir.
- Tu peux répéter ce que tu viens de dire gamin ?
Je me retournai, pour voir Troy, son plateau à la main s'approcher de la table 2. Ma première pensée fut " Oh non pas aujourd'hui ... " puis la seconde fut " J'espère qu'ils vont juste se calmer. "
- Rien du tout, répondit la réplique ratée et défigurée de Zac Efron avec un petit sourire en coin.
- J'espère bien, parce-que sinon toi et tes petites copines vont devoir dégager de ce restaurant avec un petit peu de mon aide. Bon appétit.
Les trois ne dirent mot, et Troy parcourut les quelques pas qui nous séparaient. Je le suivis et quelques pas plus loin lui dis :
- Merci Troy, c'est gentil.
- Te laisse pas faire par des petits cons comme ça Hailey, ça les conforte dans ce qu'ils font.
- Je sais, mais je suis trop fatiguée aujourd'hui pour leur dire de bien aller se faire foutre.
- Je crois que c'est la première fois que je t'entend dire une insulte Hailey, tu me choques, me dit-il en souriant.
Il arriva à me faire rire doucement, ce qui n'était pas une mince à faire ces jours-ci.
- C'est la fatigue, j'en oublie mes manières, dis-je en lui souriant.
Il me rendit mon sourire, et on repartit tout les deux à nos services.
[...]
Après des heures de services interminables, la fin venait de sonner. Les allers-retours entre la salle principale, la terrasse, les cuisines furent particulièrement exténuants ce jour-ci. Je retournai à la salle de repo en trainant les pieds, et alors que j'y pénétrais le visage de June me fit sortir de mes pensées.
- June, mais qu'est-ce qu'il t'es arrivé ?!
Son œil, était à demi-clos en raison de l'énorme hématome qui l'entourait.
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