Chapitre 3 : Un mois plus tard

Une fois de plus n'était pas coutume, T/p courrait encore derrière son bus. Cette fois-ci pas pour rentrer mais bien pour aller à la fac. Il était environs dix-huit-heure et dans trente minute, elle devait commencer une conférence sur sa thèse. Un exercice plutôt odieux qu'il lui avait été imposé dès la rentrée et qui la suivrait encore tout son master. Elle avait, pour l'occasion, opter pour une tenue sobre mais très adultes qui lui compressait le corps. Une idée bien stupide maintenant qu'elle se retrouvait comme une conne à courir derrière ce foutu bus. Elle balança ses bras, hurla une insulte et essaya même de faire effet lasso avec son sac à main mais rien à faire, la grosse boîte rectangulaire continuait son chemin jusqu'au prochain arrêt.

Elle ne pouvait vraiment pas rater son examen. Tout était noté et discuté par ses professeurs et si elle voulait pouvoir continuer à toucher la bourse et avoir son stage de fin d'année, elle devait impérativement prendre part à cette fichu conférence.

Avec beaucoup de chance, l'arrêt suivant n'était pas loin. Elle courut encore comme une dératée et rattrapa ce bus de malheur. Les autres passagers la regardaient monter comme si sa vie en dépendait. Elle transpirait, ses cheveux en chignon relevé s'étaient à moitié détachés et son mascara devait avoir coulé partout à cause de la sueur. Si elle n'avait pas été elle et qu'elle avait été cette vieille femme qui la regardait avec de grands yeux elle se serrais probablement prise pour une ahurie ou une folle furieuse. Elle laissa un grand soupir s'échapper et s'assit au fond près de la fenêtre. La vitre fraîche accueillit son front et elle ferma les yeux, profitant du trajet pour réviser son texte dans sa tête.

Quand elle passa la porte de l'amphithéâtre, la salle était en train de se remplir. Elle reconnut des amis ou des collègues de promotions qui passaient eux aussi la même épreuve, assis sur les premiers rang de la salle. La scène en contrebas était éclairée par une dizaine de projecteurs et un petit groupe de personnes s'affairaient à mettre tout en place.

L'étudiante sentit ses jambes faiblir en voyant l'immensité de la pièce. Certes elle était déjà venue assister au fameux cours pour les premières années en L1 comme tout le monde, mais cette fois-là, elle n'était pas montée sur la scène, elle était restée bien sagement assise au fond de son siège rouge. Aujourd'hui, elle allait devoir parler, présenter, expliquer, rire et même se mouvoir sur l'estrade en bois vernie. L'angoisse s'était emparé d'elle trop vite pour qu'elle ne puisse rationaliser quoi que ce soit. C'était le moment ou jamais.

Quand sa salle fut pleine à craquer, elle se tenait sur le bord, son texte en main et le pointeur de l'autre. Elle répétait inlassablement le même passage de son texte, une partie bien trop complexe sur l'annihilation de "l'humanité" des Hommes en période de survie. Elle n'était pas certaine de surmonter les trente prochaines minutes. Depuis les enceintes dans les murs de la salle, T/p pouvait entendre une de ses professeur parler des invités de ce soir et de la venue extraordinaire d'un ancien professeur. Elle ne prêta pas attention à toute cette propagande universitaire et s'enferma dans sa bulle.

Les jambes tendues, les bras collés contre son tronc, elle avait juste pris le temps de se refaire une beauté et la voilà en train de monter les marches qui menaient à son pupitre.

3tout de suite, nous accueillons T/p Kim, en master de Philosophie avec la thèse suivante, La théorie des causes dans le système stoïcien."

Son souffle se coupa quand elle prit conscience de l'amas de spectateurs, les yeux rivés sur elle. La salle était une immense cage à oiseaux et elle était la perruche multicolore. Son discours, si elle pouvait l'appeler ainsi, commençait dans un brouhaha incessant. T/p fut terrorisé à l'idée de ne pas faire bonne impression mais surtout, à l'idée de ne pas convaincre son jury. Elle devait y arriver, c'était crucial. Sa voix devait être convaincante et franche. Elle devait être mieux que la meilleure. Et après une grande inspiration, elle débuta.

Après vingt-huit minutes et des brouettes, une douzaine de slides passés et quelques blagues, elle terminait sa thèse dans une parole magistrale. Le silence était bouffant mais il disparut très vite dans les applaudissements et les acclamations. La femme qui l'avait annoncé un peu plus tôt repris le micro pour calmer les autres élèves dans la foule et faire passer le prochain.

En contournant les sièges et en remontant les marches pour sortir de cet enfer, T/p entendait les spectateurs faire toutes sortes de commentaires.

"Il fallait bien s'y attendre de la part de la major de notre promo. C'était évident qu'elle allait tout déchirer." disait une voix fluette.

"Je plains celui qui va passer après elle. Il paraît que son tuteur en licence n'avait même pas voulu la prendre sous son aile tellement elle était intelligente, il en a pris un coup à l'égo." S'égosillait un autre qui la fixait méchamment avec ses amis.

T/p n'écouta pas plus et poussa les portes en bois de l'amphithéâtre une seconde fois pour en sortir. Il fallait qu'elle fume une cigarette ou qu'elle boive quelque chose qui ressemblait de près ou de loin à du café.

Sur le parvis de la fac, une clope au bec, a défaut d'avoir trouvé un distributeur pas en panne, elle ruminait les passages foireux et les tic de langage qu'elle avait fait durant sa prestation. Le vent lui caressait les pommettes, elle sentit la fraîcheur de l'hiver. Il faisait beaucoup trop froid mais elle était étonnement bien mieux dehors. De toute façon, pour rien au monde elle ne retournerait dans cet entonnoir à couillons. La jeune femme aimait sa solitude et ses moments tranquilles.

-C'était magnifique, bravo. dit une voix rauque qui était apparue derrière, d'un peu plus haut sur les marches de l'entrée.

La clope à la bouche, le nez rouge avec la goutte qui pend, elle espérait sincèrement que celui qui venait la déranger n'était pas un professeur, venu pour la féliciter à l'abri des regards. L'homme qui se tenait droit comme un i derrière elle n'était pas un de ses jurés ni l'un de ses profs alors elle se détendit.

-Merci. J'ai passé beaucoup de temps et d'énergie dessus alors c'est agréable de savoir que ça plait. Je vous ait convaincu ?

L'homme sembla hésiter. Il ne faisait que passer de sa cigarette à sa bouche puis ses yeux sans savoir sur quoi s'arrêter. T/p le trouvait très beau. Il était, objectivement parlant, très beau. Ses cheveux noir était si distinct par rapport à sa peau laiteuse qu'il aurait très bien pu sortir du casting de Twillinght.

"J'avoue que je n'y connais pas grand chose en termes de stoïcisme ou de théorie de la cause mais votre argumentation était très bonne." Il sourit légèrement.

Elle lui rendit éhontément son sourire. Il n'y avait pas de quoi s'empêcher un petit moment de tendresse si c'était pour finir avec un aussi charmant homme. Pouvait-elle assurer qu'il la draguait ? Elle ne le savait pas encore. Mais au vu de son empressement à venir la féliciter et être le premier à le faire, elle s'était garder le droit de croire que cela était possible.

"Et puis c'est toujours un plaisir de revoir une élève qui s'épanouit dans ses études."

"Pa-Pardon ? Elle s'étrangla avec la fumée. "Une quoi ?"

"Une ancienne élève." Répéta son interlocuteur une seconde fois.

Le monsieur qui la regardait toujours avait ôté la grosse écharpe autour de son visage et elle reconnut celui qui l'avait aidé l'autre fois dans la supérette. Mais cela n'expliquait pas le terme. Il sorti une pair de lunette ronde au montant noir et la posa sur son nez minuscule.

"Monsieur Min !?"

Il sursauta quand elle hurla. Ne pensant pas avoir crier si fort, elle se couvrit la bouche en restant coi. Son professeur de lycée, l'homme qui lui avait enseigné la physique pendant si longtemps, se tenait devant elle. Il rangea la paire de lunettes dans sa poche et lui tendit une main toute aussi pâle que le reste de son corps.

"Ravis de vous revoir."

Elle se recula un peu, gênée qu'il lui serrer la main alors que celle-ci devait sentir le tabac à plein nez.

"Vous voulez dire que vous- Enfin je veux dire c'était vous quand"

T/p en perdait ses mots.

Elle n'arrivait pas à croire qu'il soit ici, en chair et en os. Cet homme avait été le fantasme le plus entêtant de la jeune fille à ses quinze ans et il venait de lui-même se présenter à elle dix ans plus tard. En fait, il n'avait pas beaucoup changé quand on savait ce à quoi il ressemblait à l'époque. C'était surtout qu'elle n'avait absolument pas tilté sur le moment.

"Vous ne portez plus vos lunettes ?" Elle tentait si bien que mal de poursuivre une discussion normale alors que toutes ces années lui revinrent en tête.

Sa main minuscule, aux ongles longs et parfaitement manucurés, entra en contact avec celle de son ancien professeur. Le contraste était flagrant. Il avait de grandes mains veineuses et usées par le temps. Ses mains étaient tellement masculines qu'il en était presque cliché de les décrire.

"Je mets des lentilles maintenant. Les lunettes sont trop encombrantes, et puis qui porte encore des lunettes de nos jours ?" Sa voix monta dans les aigus, synonyme d'un malaise apparent.

Essayait-il de transparaître jeune pour des lunettes ? Elle pouffa doucement en voyant les deux petites traces rouges sur son nez. L'ayant pourtant revu dans la supérette, elle s'étonna de ne pas l'avoir reconnu à ce moment-là. C'était flagrant maintenant qu'elle le voyait de si près.

"Oh."

T/p tatta ses poches mais son portefeuille ni était pas. Elle aurait pu le rembourser.

"Non, gardez votre argent, je suis content d'avoir pu vous aider." Il l'arrêta dans son action. "Je ne comptais pas vous en tenir tête. Je ne suis pas là pour ça de toute façon."

Elle leva le paquet de clopes en le remerciant de nouveau. Un silence s'installa. Des étudiants passaient devant eux pour rentrer dans l'université. Il y avait même des professeurs un peu plus loin qui prenaient leur pause clope et qui les regardaient du coin de l'œil. L'examen devait avoir pris une petite pause.

"Je ne pensais pas vous revoir ici, à mon ancien travail." Continua-t-il en se grattant la tête et en refermant son long manteau.

"Vous enseignez toujours à Suwon ?"

"Non pas du tout, j'ai été muté il y a quatre ans. Je suis dans un lycée pas loin du centre-ville. Pas loin d'ici en fait. C'est Hoseok qui m'a proposé de venir assister à l'examen des masters... Monsieur Jung pardon."

S'il connaissait son prénom, c'est qu'il devait être proche. La jeune femme n'arrêtait pas de tiquer sur l'improbabilité de voir cet homme et d'avoir une discussion aussi banale avec lui.

"Et vous depuis le temps ? A part votre master je veux dire..."

T/p écrasa son mégot sous sa chaussure d'un vieux réflexe et partit vers une poubelle un peu plus loin. Elle ne savait pas trop quoi dire. Sa vie avait été des plus mornes. Une vie d'étudiant sans plus.

"Je vais finir mes études dans un an et j'ai vraiment hâte. D'ici quelques mois, je devrais être au courant pour mon dernier stage."

"Un stage ? Où, dans quoi ?"

"J'ai pris contact avec un professeur sur Busan. Il est conférencier et enseignant-chercheur en même temps, de quoi faire un stage super intéressant."

Son ancien professeur avait le sourire aux lèvres, nostalgique. La jeune femme devant lui était tout ce qu'il n'avait pas été à son âge. Il était jaloux de toutes ces possibilités qu'on offrait aux étudiants de nos jours.

"Vous vivez près de l'université quand même ? Vous ne prenez pas le train tous les jours depuis Suwon j'espère ?"

"Non bien-sûr que non." Elle lui sourit, touchée qu'il s'inquiète. "Je suis dans un immeuble à vingt minutes de bus. De toute façon, je ne serais pas venu ici si j'étais resté à Suwon. Ma mère n'était pas très heureuse quand elle à appris que j'avais été prise dans la capitale mais je ne lui ai pas vraiment laissé le choix."

T/p voyait les professeurs au loin retourné dans l'amphithéâtre. L'examen devait reprendre.

"Vous restez jusqu'à la fin ?"

Monsieur Min regarda sa montre. Il n'avait pas du tout prévu de rester.

"Oui je pense, je n'ai rien de prévu de toute façon."

Assise dans le siège réservé pour elle, T/p tournait et retournait dans tous les sens ce qui venait de se passer. Monsieur Min était-il simplement venu pour la féliciter ou pour la revoir ? Si ça se trouve, il l'avait déjà reconnu quand ils s'était croisés à la supérette. Et si il l'avait reconnu ? Elle commença à chipoter dans son coin alors que les derniers candidats se pressaient près des marches.

Elle repensa à monsieur Jung. C'était un collègue ou peut-être même un ami de Monsieur Min. Elle soupira en voyant le fameux professeur de littérature appliquée en train de calmer les prochain élèves avant leur passage sur scène. Ce professeur était une crème. Il était adorable, toujours dévoué et s'assurant d'être présent pour les autres. T/p l'avait eu en première année de master, un cours obligatoire qui avait fini par être l'un de ses préférés. En plus d'être bien conservé pour son âge, le prof de littérature savait être sympathique avec les plus jeunes. Un vrai papa-poule. En le voyant agir ainsi, elle fit la connexion tant attendue. Monsieur Min devait être bien plus vieux qu'elle maintenant. Elle n'avait jamais connu son âge mais il avait toujours été plutôt vieux, grincheux et solitaire. D'apprendre qu'il avait vraiment une vie sociale était soulageant. Après dix ans de vie, qui l'avait bien changée, elle ne s'attendait pas à un si grand pas en arrière.

De son côté, Min Yoongi n'arrêtait pas de lancer des regards en direction de son ancienne élève. Il était assis un peu plus haut et de là où il était il pouvait apercevoir le dessus de son crâne. Le siège vide à côté de lui appartenait à Hoseok qui s'était éclipsé pour aller encourager ses élèves. Il l'avait laissé seul après avoir fait la plus grosse bourde de sa vie. Yoongi avait cru que cela aurait été une bonne idée qu'elle le reconnaisse et qu'il installe directement une barrière entre eux. La barrière élève/prof qu'il pensait infranchissable. Mais cette limite avait pris fin dès qu'il eut sa main contre la sienne. La jeune femme était bien trop parfaite pour qu'il arrive a se persuader de ne pas tenter quoi que ce soit. Il ne savait pas d'où lui venait cet élan de courage et de persévérance mais c'était si soudain qu'il eut peur de ce que lui réservait le futur. Kim T/p devait avoir vingt cinq ans, elle n'avait pas encore de travail, elle allait finir ses études. Lui, il était déjà un vieux rabougris. C'était sûrement un fossile détérioré dans le regard de la jeune femme. Yoongi regarda ses mains puis ses doigts et zieuta la jeune femme quatre rangs plus bas. Elle au moins, elle n'aurait pas à vivre un mariage raté.

"Est ce que tout va bien ?" Hoseok venait de revenir d'en bas.

"Oui et toi tes élèves, ils n'ont pas encore frôlé la syncope ?"

Le prof de littérature aux cheveux bruns lui fit un grand sourire.

"Bien sûr que non ! Ils sont tous près et ils vont gérer comme des grands."

"Tu ne paterne pas un peu trop tes élèves ? On dirait qu'ils ont cinq ans quand tu parles d'eux. Ils ont bientôt le quart de ton âge tu sais..."

Yoongi leva les yeux au ciel en voyant la face indignée de son ami.

"Le quart ?! T'es sur ? Non mais ne dit pas n'importe quoi... J'ai l'impression d'être un espèce de dinosaure quand tu me dis ça." Il se tritura le visage en s'asseyant confortablement. "Ils n'ont pas vingt-cinq ans du tout. C'est toi qui raconte n'importe quoi. Regarde, celui qui monte sur la scène dois avoir pas loin de vingt trois ans."

L'élève commença son explication en bafouillant. Il semblait minuscule sur la grand scène. T/p elle au moins, elle avait capté l'attention du début jusqu'à la fin. Elle s'était approprié la scène et avait parlé distinctement. Pas du tout comme ce qu'était en train de faire ce garçon aux cheveux bouclés.

"Mais oui, il doivent avoir tous à peu près le même âge. Et après ça se dit prof de matière scientifique." Rigola son voisin.

Yoongi fronça les sourcils en réfléchissant. Ce n'était pas possible, il avait pourtant bien compté, T/p devait avoir dans les vingt-cinq ans.

"Et elle ?" Il pointa du menton la jeune étudiante qui ne dépassait presque pas de son siège. "Tu la connais ?"

"T/p ? Qui ne la connais pas tu veux dire. C'est l'une des meilleures élèves de l'Université. Elle excelle dans toutes les matières. Tu sais c'est celle qui est passée en premier. Je l'ai eue il y a longtemps. Je crois bien que c'était en deuxième ou première année." Il s'arrêta trente secondes de parler et se tourna vers lui d'un coup. "Alors là oui, tu peux dire qu'avec elle j'ai quasiment le double de son âge. M'enfin toi aussi mon vieux..."

"Comment ça ?"

Min Yoongi avait complètement décroché du discours de l'autre élève, bien plus intéressé par le nouveau sujet de conversation.

"Elle est plus vieille. Il me semble qu'on en avait parlé ensemble quand je l'avais, pour ses études. Elle à fait deux ans de césure juste après avoir eu son bac."

"Ah bon ?"

"Puisque je te le dis."

Les applaudissements coupèrent leur petite discussion. Yoongi fixait encore la petite tête aux cheveux coiffés en un chignon mal fait. Il ne savait pas s'il devait avouer à Hoseok qu'il la connaissait. Enfin connaitre, c'était un grand mot pour la relation inentamée qu'ils entretenaient. En fait, il voulait pouvoir en parler avec quelqu'un. Et ce n'était clairement pas avec les conseils de drague pourris de Jimin qu'il allait arriver à quelque chose.

"Cette Kim T/p, c'était une de mes élèves à Suwon." Balança-t-il finalement, dans un blanc.

"Ah bon ?"

Min Yoongi leva un sourcil, le regard amusé.

"Puisque je te le dis."

Hoseok frappa gentiment son ami. C'était agréable de le voir ainsi. Il ne faisait pas non plus un grand sourire, mais ça changeait de son air mutin habituel.

"Tu ne vas pas me dire que tu viens de craquer sur une étudiante de vingt-cinq ans ?" Son ton surpris et méfiant avait pris le dessus sur quelques-unes des discussions alentour.

Yoongi le fit tair d'un regard noir. Non, bien-sûr que non. Il n'avait pas craquer pour elle. Il était juste intrigué par la jeune femme qu'elle était devenu, voilà tout. Il n'allait pas non plus la demander en mariage. Et puis quoi encore. Il avait déjà assez donné avec son ex-femme.

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