Épilogue
Troisième monde.
Dans le monde souterrain beaucoup de choses avaient changé dernièrement. Beaucoup trop de choses selon Eileen Saurac. La scientifique se tenait debout, face à la baie vitrée de son bureau. Elle ne regardait pas vraiment les grattes ciels néons autour, ni les axes de routes formant des guirlandes électriques au loin, ni les quartiers à flanc de falaise en face. Non, elle regardait le plafond de la grotte, ce couvercle de roche qui les enfermait sous terre, dans un sarcophage.
— À quoi ressemble le firmament à ton avis ? demanda-t-elle, mélancolique.
Derrière elle, Magnolia la psychiatre leva les yeux de son dossier et regarda Eileen, qui lui tournait le dos.
— C'est une des choses que ce monde a oublié... Nous sommes tournés vers l'avenir, nous avançons toujours plus loin, nous progressons toujours plus... Pas besoin de se remémorer ce qui a disparu avec la dislocation.
— Et le soleil ? Pourquoi nous sommes privés de cela ? Pourquoi Dieu nous a fait cela ? J'aurais aimé lui poser la question...
Mais c'était chose impossible désormais. Depuis ce satané jour où tout était parti en vrille, ses chances de voir Dieu s'étaient envolées... D'abord son stock de magie et d'énergie avait entièrement été siphonné lorsque ses précieux patients s'étaient enfuis. Des années de récolte, ses pierres précieuses, Pix, les deux autres. Envolés, partis...
Sa défaite avait été aussi douloureuse que la perte de sa main. Même les meilleurs chirurgiens du monde auraient été incapable de la lui recoller. Les douleurs fantômes dans sa prothèse de métal étaient toujours là pour lui rappeler qu'elle avait échoué. Que tant d'années de recherche et de travail avaient été emportées avec ses sujets d'expérience.
Sa descente aux enfers n'avait que commencé. Des jours plus tard, ses équipes découvraient d'inquiétantes rumeurs sur l'internet. Des rumeurs très compromettantes sur leur établissement, qui provenaient de nulle part, impossible de retrouver les posts originaux, mais qui se propageaient comme une traînée de poudre.
Dehors, les familles muettes depuis des années commençaient à demander des comptes à Saurac et à réclamer leurs proches. On criait au scandale de toutes parts, on dénonçait les traitements et les méthodes de la tour... De plus les détraqués commençaient peu à peu à retrouver leurs esprits. Sans aucune explication, ils étaient tous en phase de guérison et commençaient à se rebeller et à réclamer la liberté.
Saurac était au pied du mur. Elle avait été obligé d'annoncer la sortie de ses anciens malades. Une semaine plus tard la foule se pressait au pied de la tour et dans les étages inférieurs. Journalistes, anonymes, tous étaient présents à cet événement qui se déroulait en ce moment sous ses pieds, des dizaines d'étages en dessous. La scientifique préférait rester cloîtrée dans son bureau, plutôt que d'assister à ça... Mais au final c'était tout aussi pire. Elle était tourmentée par tant de questions sans réponses. Qu'allait-elle faire désormais ? À quoi allait-elle dédier ses recherches maintenant qu'elle n'a plus aucun but ?
Elle était désormais consciente qu'elle avait eu la folie des grandeurs. Que rencontrer Dieu tenait du fantasme. Dans ce monde, on avait tourné le dos aux divinités. Évidemment qu'elle passait pour folle en voulant en rencontrer une. Mais sans cet objectif, à quoi lui servait ses recherches sur les autres mondes ? Sur les Ombres ? Elle n'en savait plus rien.
Dans la poche de sa blouse, le miroir de poche froid semblait encore l'appeler. L'encourager à poursuivre afin d'obtenir des connaissances divines. Eileen le retira de sa poche et regarda son reflet fragmenté. Le miroir était fendu mais il murmurait toujours de façon incompréhensible: "..eu re.i.nd.a lo...ue .a .ol..c.ion d. .r..t.l ..ra .om...te"...
Eileen le jeta sur son bureau en détournant et fermant les yeux puis elle lâcha un soupir.
— Ça suffit tout ça...
***
En compagnie des autres patients et des infirmiers, dans une immense salle d'attente aménagée pour l'occasion, Alix sentait l'angoisse monter à mesure que les heures s'écoulaient. Surtout depuis que Noëllya était parti avec sa famille. La démone lui avait promis qu'ils se reverraient une fois dehors. Autour du jeune homme il n'y avait que des scènes de retrouvailles. Les patients revoyaient leurs familles, tout le monde semblait heureux.
Cependant Alix savait que la famille qui viendrait le récupérer n'était pas la sienne et qu'ils se rendraient compte que le garçon qu'ils venaient chercher n'était pas leur fils... Plus les minutes passaient, plus il se posait de questions. De plus ce sera la première fois qu'il quittera le centre médical. La première fois qu'il verra son monde d'adoption à l'extérieur. Il commençait vraiment à avoir peur.
Une énième famille finit par entrer dans la grande salle. Alix les reconnut immédiatement mais eux ne l'avaient pas encore vu. Ils cherchaient désespérément l'être qui leur avait été enlevé il y a des années. Ils avaient la peau brune, des cheveux turquoises et des yeux émeraude et encre. Ils regardaient de toutes parts. L'espoir suintait dans leur regard, semblable mais loin d'être aussi effrayant que celui de Pix. Alix ne se manifesta pas et préféra observer en silence ceux qui seront ses proches désormais, une boule d'angoisse dans la gorge.
Il finit par croiser le regard de son « frère ». Ce n'était pas vraiment le sien, mais il lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. Alix avait oublié à quoi ressemblait son ainé. C'était encore un jeune adolescent la dernière fois qu'il l'avait vu et maintenant c'était un presqu'adulte qui lui faisait face. Il se rapprochait pas à pas, se disant sûrement la même chose au sujet d'Alix. Enfant abandonné, grand adolescent retrouvé...
Le plus grand s'arrêta devant le banc sur lequel Alix patientait. Il leva les yeux vers lui. Un instant il se firent face, sondant le visage de l'autre.
— Alix ? demanda-t-il, incertain.
— Oui, répondit le jeune homme après une hésitation.
L'ainé pinça ses lèvres tandis que ses yeux s'humidifièrent. Puis il fondit en larme et se laissa tomber à genoux au sol avant d'enlacer Alix. En se faisant serrer dans ses bras, puis dans ceux de ses « parents », Alix éclata en sanglots. Finalement il sentait au fond de son cœur qu'ils étaient sa famille. Comme un reflet de miroir de celle qu'il avait laissé dans le premier monde. Mais c'étaient quand même ceux qu'il aimait.
Un des médecins leur sortit une explication vaseuse sur le fait qu'Alix ait subitement changé de couleur de cheveux et d'yeux. Il leur parla d'effets secondaires dans le traitement mais sinon Alix était psychologiquement stable désormais. Rassurés, ses parents lui dirent qu'il rentrait à la maison maintenant. Son frère lui demanda plusieurs fois s'il se sentait bien, s'il était réellement guéri désormais.
— Oui, tout va pour le mieux maintenant.
Sa mère le serra encore contre elle avec tendresse. Alix se sentit bel et bien dans les bras de sa maman, sans trop savoir pourquoi. La femme lui posa une main sur une joue avec un sourire bienveillant. Ses cinq yeux vert émeraude étaient étrangement magnifiques.
— Tu as tellement grandi.
— On ne pourra pas rattraper le temps perdu. Mais faisons en sorte de profiter de celui qui arrive, dit son père.
— On va pouvoir refaire notre vie tous les quatre ! ajouta son frère, en reniflant.
Alix leur sourit. Une nouvelle vie s'ouvrait peu à peu à lui maintenant. Les couloirs froids et sinistres de la tour n'étaient plus ses seules options futures. Il allait enfin pouvoir commencer une nouvelle vie dans le Troisième monde. Les choses avaient tant changées en si peu de temps.
Et c'était le meilleur changement au monde.
***
Deuxième monde
— Argh je sais ce qu'on a oublié !!! Les bottillons !!
Dans une rue pavée, Charlie s'arrêta de marcher pour fouiller dans ses multiples sacs de shopping à la recherche de la boite à chaussure, sans succès. Elle rappela Scorpio d'une voix stridente, qui était tout aussi chargé.
— Et tu me dis ça une fois qu'on est sorti du métro après une demi-heure de trajet au moins. C'est déjà le crépuscule, on y a passé l'après midi, hors de question de retourner dans ces galeries, souffla-t-il, une cigarette fumante coincée entre les dents.
— On y fait juste un crochet rapide avant la fermeture, s'il te plaît !!! Scorpio !!! trépigna Charlie.
L'homme renversa la tête en arrière, lâcha un long soupir et un nuage de fumée dans la lumière déclinante du jour puis abdiqua. Charlie sourit, victorieuse.
— Hihi, merci ! Promis je récupère juste mes bottillons chez le cordonnier et on rentre.
— C'est la dernière fois que je t'accompagne faire les boutiques...
— Tu dis ça tout le temps et tu cèdes tout le temps.
Ils traversèrent un dédale de rues qui faisait raccourci alors que l'horizon semblait prendre feu. Les rails et le métro aérien en cuivre au dessus d'eux reflétait la lumière du crépuscule jusque dans les ruelles étroites.
— La ville est beaucoup plus calme ces derniers temps tu ne trouves pas ? Une sorte de retour à la normale, ça fait bizarre.
— Ça c'est parce que les gosses sont partis, dit Scorpio. Ça nous faisait un peu d'activité et d'animation...
— J'espère qu'ils sont bien rentré et qu'ils sont en bonne santé surtout.
Ils prirent une autre ruelle, à l'angle droit. De temps à autre, Scorpio se retournait, certain d'être suivit mais son imagination et la fatigue le faisaient sûrement halluciner. Alors qu'ils continuaient à marcher et discuter, Charlie poussa soudain un cri en tombant brusquement à terre, à plat ventre. Elle lâcha tous ses sacs qui répandirent leur contenu au sol.
— Scorpiooooo !!! hurla-t-elle.
Il fit volte face en la voyant soudain partir en arrière, se faisant traîner au sol. Quelque chose l'agrippait par la cheville, une liane noire... Scorpio largua ses bagages et courut précipitamment pour rattraper Charlie, traînée sur le pavé. Elle disparut au niveau d'un coude dans le dédale de rue et Scorpio se pétrifia sur place quand il vit ce qu'il y avait dans cette ruelle...
Une terreur sourde, vestige de son ancienne vie refit surface près de quatre milles ans plus tard. Une créature noire, presque humanoïde, avec des yeux jaunes et globuleux semblant flotter à la surface d'un visage d'encre... Un des bras de la créature allongé comme un tentacule avait saisit Charlie par la cheville et l'attirait vers elle. Un sourire macabre s'élargit sur le côté du visage de pétrole.
— Les pierres précieuses, geignit la créature.
Elle attrapa Charlie par la taille avec son autre bras liquide et peu à peu la matière noire commençait à recouvrir le corps de la jeune femme. À remonter le long de ses jambes, son dos, puis sa nuque... Elle tentait de s'agripper aux pavés pour retarder la sentence mais rien n'y faisait : elle se faisait attirer puis engloutir par cette créature d'encre...
Scorpio revient à la réalité, chassant cette peur vieille comme le monde loin de lui. Il ne pouvait pas laisser passer ça, il ne pouvait pas laisser cette Ombre emporter Charlie. Il posa une main au sol et hurla le premier nom qui lui venait à l'esprit pour pouvoir combattre cette créature d'une autre dimension et d'une autre époque.
— Thomas Edison !!!
Un cercle d'incantation doré se déploya et un homme en costume et nœud papillon entouré d'objets flottants jaillit du sol. Sans hésitation, le personnage historique attrapa une ampoule flottante, ce qui fit disparaître les autres inventions. Il la vissa dans le vide et aussitôt des dizaines d'ampoules à incandescence se matérialisèrent et se déployèrent autour de lui.
Des rayons de lumière si vive que même Scorpio se protégea les yeux jaillirent et transpercèrent l'Ombre de toutes parts. Consumé par la lumière, la créature lâcha une longue plainte stridente avant d'exploser en centaines de gouttes d'encre noire...
Tremblant, Scorpio n'entendait plus que sa propre respiration et son cœur battant la chamade. Il n'aurait jamais crut l'entendre battre si vite.
Il revint à lui et s'avança lentement vers Charlie, pas après pas. Recroquevillée à terre, elle se protégeait la tête avec les bras et tremblait de tous ses membres. Scorpio se laissa tomber à genoux devant elle. Prudemment, Charlie retira ses bras et leva les yeux vers lui. Son visage et ses cheveux blonds étaient tachés d'encre. Son corps entier était couvert de cette substance noire.
— C'était quoi cette chose ? bredouilla-t-elle. Quand je l'ai vu, quand elle m'a attrapé, j'ai cru que c'était la fin et que j'allais mourir pour de bon... Toute seule, dans les ténèbres... Avec ces voix...
Scorpio la prit contre elle pour la laisser pleurer et se remettre du choc. Elle tremblait comme une feuille et elle lui sembla si fragile tout d'un coup. Scorpio la serra un peu plus, sentant que lui aussi avait besoin de se remettre...
Il remercia en silence Thomas Edison, toujours flottant à quelques mètres de lui. Cette invocation trimballait toujours des dizaines d'inventions avec elle. Très polyvalent, l'esprit avait été idéal contre l'Ombre. Après un salut respectueux, l'inventeur disparut.
— Scorpio... C'était quoi... ?
L'homme prit une profonde inspiration. Il n'y croyait presque pas et s'entendit parler de loin quand il dit :
— Une Ombre... Une créature vieille comme le monde. Ces choses étaient déjà là quand j'étais Topaz, il y a des millénaires... Je pensais qu'elles avaient disparu à jamais quand le monde s'est disloqué. Mais elles sont toujours là... Elles sont revenues...
— Ce sont.. ?
— Des fantômes... Les restes d'une civilisation disparue. Les Ombres ont constitué l'armée d'Obsidian à l'époque. Elles ont commencé à envahir notre monde, dévorer la magie et les humains... Et ça va recommencer...
Quand il se rappela de cette époque, avant la Guerre, Scorpio avait l'impression que les trois milles neuf cent quatre vingt treize dernières années n'avaient duré que le temps d'un battement de cil. Après toutes ces années de tranquillité relative, ces créatures réapparaissaient, comme annonciatrices d'un très mauvais présage. Cette époque sombre et sinistre était sur le point de recommencer...
***
Des coups de feu provenant de l'étage du dessus provoquèrent une mini crise cardiaque au vieil homme assoupi dans son fauteuil. En ronchonnant il partit chercher son balai dans le placard de la cuisine, monta sur un tabouret et tambourinant le plafond en hurlant le nom de ce sale gosse qu'il ne supportait plus. En réponse, une balle troua le plafond et manqua de lui faucher la cervelle. Le vieillard se dit qu'il serait plus prudent de subir en silence le boucan provoqué par son voisin du dessus...
Dents serrées Stone replaça la latte du plancher de son appartement au dessus du trou qu'il venait de causer avec son pistolet encore fumant. Il s'appuya sur un genou pour se redresser et se demanda ce qu'il était en train de faire. Puis les verres alignés sur le comptoir de sa cuisine lui rafraîchirent la mémoire. Il mit les pauvres récipients en joue et hurla :
— Vous voulez ma photo ???
Il tira une rafale de balle et dégomma les verres qui explosèrent avec fracas. Les tessons volèrent dans toute la pièce et Stone grimaça quand l'un d'eux se planta dans sa joue. Il le retira et le jeta à terre avant de sucer le sang sur son pouce et son index.
— Et en plus vous voulez me défigurer davantage ? demanda-t-il d'un air outré en regardant de travers un verre encore debout, qui aurait sans doute tremblé s'il avait été vivant.
Stone plissa les yeux et fixa le verre. Sur son visage, côté droit, une cicatrice toute récente lui taillait la joue, la paupière et une partie du front. Une marque qu'il avait choisi de garder à vie, en souvenir de l'affrontement contre ses amis du Premier monde. Une grosse balafre et un sourcil coupé en deux, mais au moins il n'avait pas perdu son oeil. La nouvelle cicatrice se superposait à merveille avec l'ancienne à l'horizontale sur sa joue, formant une sorte de croix avec une branche plus longue que l'autre.
— Saloperie !!! hurla-t-il en tirant sur le verre.
Il explosa comme ses prédécesseurs et Stone baissa son arme. Il chercha des survivants parmi la tuerie. Hormis les bouts de verres constellant le parquet, il n'y avait plus personne.
— Rooh merde j'ai tué tout le monde.
Il s'avança au placard de la cuisine, à côté de la gazinière et en sortit les assiettes pour continuer à s'occuper. Il les plaça sur le comptoir et repartit se placer. Il rechargea son pistolet et s'apprêtait à dégommer ces assiettes quand ses yeux s'arrêtèrent sur la table basse du salon. En compagnie du pot à clé et fourre-tout, il y avait une petite poupée de chiffon.
Cette poupée était un cadeau de sa petite sœur pour son anniversaire, envoyé un peu en retard. Stone avait bien insisté sur le fait qu'il détestait ces jouets pour enfants, mais un cadeau restait un cadeau. Il avait tout de même bien massacré la poupée de chiffon entre temps. Ses yeux en boutons n'étaient plus de la même couleur, car un des deux avait été arraché par « pur hasard », puis remplacé. Les cheveux en laine avaient été noircis avec un flacon d'encre noire, encore une fois renversée par hasard dessus, et enfin une trace de sang séché formait une ligne sur la joue droite de la poupée.
— Quoi ?? Me regarde pas comme ça frangin !!
La tête penchée en avant, la poupée resta silencieuse. Stone fit sauter et tourner un poignard dans sa main, le rattrapa par la lame et le lança sur le jouet de chiffon. Le poignard se planta dans le cœur de la poupée et la fit tomber de la table. Stone s'avança, se baissa et ramassa la poupée et son poignard. En se relevant, il retira le couteau du jouet, le porta à ses lèvres et lécha du sang imaginaire dessus.
Son regard rouge sanguin tomba jusqu'à ses pieds. Il s'immobilisa en voyant un éclat bleuté. Il jeta négligemment la poupée et le couteau dans le canapé et se mit à quatre pattes au sol. Incrédule il ramassa prudemment l'objet à terre.
Une sphère bleu clair en verre, entourée d'une sorte de cage sphérique en rouage luisait doucement. Stone tourna la sphère entre ses doigts en se demandant d'où est-ce que cela sortait. Il repéra des chiffres romains gravés sur certains rouages : un, deux et trois.
Stone se redressa et s'assit contre le canapé. Ça lui revenait. Cette sphère ressemblait à une pierre de récolteur... Il y a quelques semaines, ses amis s'étaient enfuis dans leur monde... Cet objet était sûrement ce qui restait du récolteur qui leur avait permis de s'échapper et de changer de monde. Un moyen de voyager entre les dimensions.
Et Stone le tenait entre les mains. Il touchait les trois mondes en même temps. Il ferma délicatement son poing autour de la bille bleue et de ses anneaux en cuivre. C'était un artefact précieux, très précieux... Unique même et c'était lui qui l'avait.
Un sourire étira ses lèvres et il se tourna vers la poupée de chiffon sur le canapé. Le jouet semblait le regarder d'un air vide, avec ses yeux en bouton. Stone leva son bras, ferma un œil et regarda un rayon de soleil à travers la pierre bleue. Il sourit un peu plus.
— La partie n'est pas terminée frérot. C'est l'heure du deuxième round.
À SUIVRE...
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