Chapitre 11: Un système bien étrange
Le soleil commençait à pointer son nez quand Ren émergea de son sommeil. La lumière de l'astre diurne filtrait à travers les volets de la pièce et l'avait réveillé. Il grogna et rabattit son édredon sur la tête pour se protéger les yeux. Au diable la chaleur étouffante, la lumière lui cramait les pupilles, même à travers ses paupières. Il se tourna sur le côté en soupirant et se frotta les yeux. La nuit lui avait fait du bien, mais ce rêve lui avait fichu la frousse. De plus il avait eu l'air si réel que Ren avait commencé à flipper. Mais bon, ce n'était qu'un rêve au final...
Il entendit quelqu'un se lever et marcher dans la pièce, faisant grincer un plancher en bois. Puis le son des volets qu'on ouvre. Les charnières grincèrent et le soleil inonda la chambre. Ren grogna encore et enfouit sa tête dans l'oreiller. Une vague odeur de bois et d'huile émanait du polochon et des édredons.
— Salut ! s'exclama la voix de Matt. Je t'ai laissé dormir, mais c'est fini la grasse matinée ! J'espère que tu as bien dormi, parce qu'aujourd'hui c'est entraînement.
— On est dimanche débile, y a pas cours, maugréa Ren.
Il voulut rester sous ses draps plus longtemps, mais des mains agrippèrent la couverture et la lui arrachèrent. Ren pesta et plissa des yeux quand le soleil l'éblouit. Il mit son oreiller sur sa tête en soufflant.
— T'es aigri c'est pas possible... J'ai dit debout ! Tu enfiles tes trucs que t'appelles des « vêtements » et tu me rejoins au petit déjeuné. C'est pas parce qu'on est dimanche que ça donne le droit de pioncer jusqu'à pas d'heure.
Ren sortit la tête de son coussin et cligna des yeux. Il suivit du regard l'adolescent aux cheveux mi-long et blond qui sautillait dans une paire de bottes en cuir. Il tourna des yeux gris pâle vers Ren et lui demanda s'il avait un truc sur le visage, à part ses taches de rousseur, pour qu'il le regarde comme ça.
Les neurones de Ren, peu habitués à être sollicités en urgence de bon matin, mirent du temps avant de se reconnecter. Il regarda autour de lui et réalisa. Il n'était pas dans sa chambre d'internat et la voix de Matt n'était pas la sienne mais celle du garçon rencontré la veille, « Mathieu »...
Ren se tourna sur le ventre, mit sa tête dans l'oreiller et hurla à plein poumons dedans. Mathieu sursauta.
— Mais ça va pas de faire ça ?? demanda-t-il. Qu'est-ce qui te prends ?
Ren s'assit sur le matelas qui fit un bruit étrange sous son poids, comme s'il y avait des ressorts en dessous, et se frotta la tête en se demandant pourquoi il s'était réveillé ici et pas dans sa chambre à l'école. Il mordit le col de son teeshirt à pleine dents pour se calmer un peu et se leva.
Sous le regard inquiet de Mathieu, il se mit à faire les cents pas en tapant des pieds sur le plancher en bois de la pièce, son col de teeshirt coincé entre les dents. Le garçon aux yeux clairs finit par dire qu'il allait descendre et le laisser se réveiller tranquillement. Sans donner l'impression de fuir, il quitta la chambre en vitesse et ferma la porte en bois derrière lui.
Agacé, Ren donna un violent coup de pieds dans le premier truc venu, à savoir un des pilier du lit. Évidemment ses orteils explosèrent suite au choc... Il cria, lâcha un juron et sauta sur place en se tenant le pied. Il se laissa tomber sur le matelas et grogna. Il attendit que la douleur passe. Il se tourna sur le dos et observa le plafond, où des dizaines de moustiques étaient éclaté, illustrant très bien les batailles nocturnes entre ces insectes insupportables et un bipède.
La pièce était étrange. C'était une chambre, avec deux lits qui étaient des antiquités, des meubles vieillots et des murs dont la tuyauterie en cuivre était visible. Une ampoule vintage pendait au plafond. Le bâtiment trembla légèrement, laissant de la sciure de bois tomber des poutres du plafond. Un vacarme monstre passa juste à côté. Ren pencha la tête par la fenêtre et vit un monorail aérien passer le long de son rail, juste au dessus du bâtiment. Des diligences à vapeur se bousculaient dans la rue pavé.
C'était pas un rêve...
Désespéré, Ren se passa une main sur le visage, puis dans la nuque. C'était absurde. Tellement absurde que c'était impossible que ça ne soit pas un rêve. Et pourtant, le fait de se réveiller ce matin prouvait que c'en n'était pas un...
Maintenant qu'allait-il faire ? Il n'en savait rien. Il se dirigea vers une vieille chaise en bois et attrapa son jean posé dessus. Il sauta à l'intérieur et rentra son teeshirt noir dedans. Il laissa de côté son sweat à capuche, tant la chaleur était étouffante. Il enfila sa paire de bottes ranger et ouvrit la porte de la chambre en baillant. Il tenta de réorganiser ses cheveux, mais ça ou rien ils restaient résolument en bataille.
Le couloir était semblable au reste, mais possédait en plus des guirlandes de vieilles ampoules accrochées au plafond. Des portes numérotées étaient disposées à égale distance le long de ce corridor. Ren s'avança jusqu'à un escalier et descendit les marches. Il se trouvait à une sorte de réception d'hôtel. Le soleil brillait à travers les carreaux des fenêtres de la façade, un vieux lustre pendait au plafond, une ruche de boite au lettre prenait la majorité du mur de droite et une jeune femme étalée sur le comptoir de l'accueil semblait réparer une montre. Ren arriva en bas des marches en regardant autour de lui, l'air perdu.
— On peut savoir ce que tu cherches le touriste ?
Ren se tourna vers cette voix hautaine et aperçut la fille de la veille, Samirah, en train de démêler ses cheveux court et brun à l'aide d'un peigne en bois.
— Euh... la... Le réfectoire, répondit Ren, au hasard.
— Après le salon carré... indiqua Samirah. Attends je t'accompagne pauvre chou, si t'es amnésique, t'as peut-être perdu le sens de l'orientation.
— Tu me cherches ? siffla Ren.
Elle ricana en lui passant sous le nez et se dirigea vers le « salon carré », une grande pièce de vie remplie de canapés en cuir et avec un grand tapis sur le sol en bois. Mathieu agita la main depuis l'accès à la pièce attenante, une assiette remplie de fromage et de pain dans l'autre main. Il avait les joues gonflées comme un hamster et des miettes plein le visage.
— Il reste un peu de charcuterie et des œufs, grouillez-vous !
Ren découvrit une salle de restauration plutôt vieillotte elle aussi, à l'image du reste. Pendant qu'il attrapait une assiette pour manger, il entendit Mathieu annoncer qu'ils allaient faire un tour à la grande galerie du centre ville.
— On ira à l'armurerie, au stand de tir et à la boutique de vêtements, lista-t-il en comptant sur ses doigts. À première vue t'as besoin d'être entièrement ré-équipé !
— Équipé pour quoi ? demanda Ren.
À nouveau, Mathieu échangea un regard lourd de sens à Samirah, dont on sentait l'inquiétude.
— T'as vraiment tout oublié ou quoi ? demanda le garçon.
— Je continue à dire que c'est suspect...
Ren lâcha un reniflement dédaigneux. Il loucha dans le plat de haricots rouge et de bacon proposé sur la table d'un self service. Il haussa les épaules et se servit une assiette à l'aide d'une louche. Ça lui changera du petit déjeuné habituel de la cantine. Il partit s'asseoir sur une des banquette en cuir disposées près des tables.
— Mazette, t'es vraiment amnésique ! s'exclama Mathieu en avalant une énorme cuillerée de haricots rouges. T'as absolument tout oublié apparemment, ça se voit à la façon dont tu paniques quand tu nous vois avec des armes ou quand la dame a tué l'homme hier...
— Bon... Déjà tu peux pas mourir, mais ça tu le savais déjà hein ? demanda Samirah. Rassure-moi...
Ren laissa sa fourchette en suspens entre son assiette et sa bouche, et fronça les sourcils. Il avait mal entendu ? ?
— De quoi ? C'est une blague ? demanda-t-il.
— Non mais quand même ! s'écria Samirah en frappant un poing sur la table.
Mathieu lui flanqua un coup de coude dans les côtes.
— T'es pas sérieux ? demanda-t-il.
— J'ai la tête de quelqu'un qui plaisante... ? Ne pas mourir ?? C'est pas possible !
— Mais d'où tu sors sérieusement... soupira Samirah.
Ren poussa un grognement et leur demanda plus d'explications. Mathieu racla le fond de son assiette pour récupérer le jus des haricots rouges.
— Bah... C'est un peu compliqué à expliquer en vrai... On entend parler de « mort » dans les textes anciens, mais ça n'existe plus aujourd'hui. C'est une notion un peu bizarre, avant la Guerre on « mourrait » de maladie ou tué à cause des blessures et de pleins d'autres trucs. Franchement... ajouta-t-il comme si c'était des aberrations.
— Bref on raconte que la mort a disparu après la Guerre et que depuis impossible de « mourir ». J'ai aucune idée de ce que ça peut être, mais en tous cas, quand on subit une blessures grave on perd connaissance pendant à peu près cinq minutes et on se réveille dans notre lit, guérit de toutes les blessures qu'on a pu se faire dans la journée. C'est très bizarre d'expliquer ça comme ça. C'est juste normal pour nous.
Durant leur tirade, Ren n'avait pas arrêté de faire sauter ses yeux de merlan frit de Mathieu à Samirah, en train de siroter leur jus d'orange. Il avait mal aux neurones et devait tirer une de ces têtes...Mais qu'est-ce que c'était que cette histoire encore ?
— Vous avez pas un exemple ? demanda-t-il bêtement.
— Mmmh. Ah ! fit Samirah. Je faisais tranquillement mon shopping y a pas si longtemps puis un assassin dont je ne vais pas citer le nom a débarqué dans la boutique et a trucidé tout le monde. Un coup de poignard en plein dans la nuque, j'ai pas eu le temps de sentir quoi que ce soit. J'ai perdu mes âmes et cinq minutes plus tard j'étais dans mon lit bien au chaud sous mes draps.
Ren venait de s'étouffer avec son jus de fruit, avalant de la pulpe de travers au passage. Il toussa jusqu'à en larmoyer et lâcha un « hein » étouffé. Son cerveau allait frôler le burn-out si ça continuait. On se faisait tuer comme ça ? Et on se réveillait comme si de rien n'était cinq minutes plus tard ??
— Quoi ?? Assassin ? Des âmes ? C'est quoi ces conneries ?
— Raaaah, seigneur... marmonna Samirah.
— C'est bizarre, t'as oublié les principes même de l'univers... Bon. Par quoi je commence encore ? Donc personne ne peut « mourir ». Donc comme on meurt pas, le crime « d'homicide » est légal, c'est logique.
— Kwa ? croassa Ren.
— Dramatise pas... Je vois pas en quoi c'est choquant. C'est donc pour ça qu'on se fait dézinguer assez régulièrement en fait. C'est pas grave, mais c'est chiant. Parce que ça te chamboule ton programme de la journée vu que tu reviens chez toi et le pire : c'est que tu perds tes âmes !
— C'est quoi ça encore...
Mathieu coinça sa cuillère dans la bouche et détacha un objet de sa ceinture et le tendit à Ren. Il le tourna dans ses mains pour l'examiner. C'était une sorte de sphère un peu aplatit, semblant être en verre coloré et montée comme un bijou avec du métal forgé autour. Le jeune homme rendit le bijou à Mathieu.
— Ça s'appelle un récolteur. Quand tu « meurs », une âme quitte ton corps et fait office de monnaie d'échange pour te ramener dans ton lit, on va dire. Ça fait parti des dernières reliques de magie qui existent. Après la Guerre, la magie a disparu et ne subsiste plus que dans ces âmes. Bref. Depuis plusieurs siècles on s'en sert comme matériaux pour faire des objets, des armes ou des artefacts magiques.
— Exemple : les bottes que je porte me permettent de courir plus vite et de sauteur plus haut, informa Samirah en montrant ses pieds. Ça te facilite la vie quand tu dois t'enfuir. Dans le même style t'as des sortes de mini grenades qui contiennent de l'énergie magique et la relâche à l'explosion. Ou encore des boucliers automatique qui évitent les balles dans le dos !
Ren ne savait pas s'il devait trouver cela cool ou non. Il était tombé dans un jeu vidéo ou quoi ? Des gens qui ne meurent jamais, de la fausse monnaie et des artefacts magiques...
— Donc les âmes, sont devenu une vraie monnaie, qu'on récolte avec les, bah, récolteurs... continua Mathieu. C'est des pierres spéciales qu'on porte tous sur nous.
Samirah leva la main et Ren vit la fameuse pierre fixée sur le dos de son gant de cuir, à la manière d'un bijou.
— Les âmes sont devenu plus précieuses que les pièces. On les récolte en tuant des gens et on les accumule dans les récolteurs pour les dépenser en artefacts. Sauf que quand on se fait tuer, on perd toutes les âmes qu'on avait économisé. Et celui qui nous a tué les récupère.
— Exemple, dit Samirah avec un ton moqueur. Tu as récolté cent âmes, tu te fais tuer et le tueur récupère donc cent âmes d'un coup plus la tienne. Et toi tu perds tout.
— Bref, tu commences à voir la transition arriver ? Comme tuer est permis, des gens se sont mis à tuer en masse pour récolter le plus d'âmes possible en un minimum de temps : ce sont eux les assassins. Ils chassent les gros morceaux de la ville, les plus riches et attaquent tout le monde pour se faire rapidement du pognon.
— Récolter des quantités astronomiques d'âme et tu sais pourquoi ? On raconte que celui qui aura vingt milles âmes pourra exaucer un voeu, n'importe lequel !
Samirah avait déclaré cela avec des paillettes dans les yeux. De son côté, Ren avait vraiment fait un burn-out tellement tout cela n'avait pas de sens pour lui. C'était quoi cet endroit de fous ?
— C'est...pour ça que vous êtes tous armé, articula-t-il pour relancer la conversation.
— Ouais. On se défend, on se fait deux trois sous en tuant le premier crétin dans la rue et on se fait tuer nous-mêmes.
— C'est tout alors ? On meurt pas, y a des âmes à récolter et des assassins qui les ramassent pour faire un vœu...
— En gros.
Ren lâcha un rire nerveux. Absurde. Tout ceci était absurde... Ce système était étrange et morbide. Tuer des gens comme on irait au distributeur automatique. C'était vraiment trop horrible et invraisemblable. Comment pouvait-on mourir et se réveiller dans son lit ? Ren se passa une main sur le visage pendant que la conversation déviait sur l'expédition shopping prévue dans la journée. Mathieu demanda une dernière fois si Ren avait tout compris et si ça l'aidait pour sa mémoire. Puis il le pressa de terminer son déjeuner pour pouvoir y aller, car gentiment c'était déjà dix heures.
Un quart d'heure plus tard, les adolescents quittèrent l'auberge de jeunesse d'Occlasia, comme on l'appelait. Selon Mathieu il s'agissait d'un établissement qui hébergeait les jeunes à la recherche d'un emploi, en formation ou qui travaillaient et n'avaient pas encore de logement. Une sorte de résidence étudiante, même si Mathieu et Samirah semblaient bien jeunes pour pouvoir travailler. Ils se dirigèrent vers une station de métro et empruntèrent le monorail, en direction du centre ville.
Pendant le trajet Ren repensait à tous ce que venaient de dire Mathieu et Samirah. À propos de l'absence de la mort, des âmes... et des assassins. Rien que l'idée de se faire planter d'un moment à l'autre lui donnait des sueurs froides. Il n'avait aucune envie de mourir dans cet endroit de cinglés !
Il ne pouvait pas. Il devait rentrer chez lui.
Pour la première fois depuis son arrivée, le jeune homme prit enfin cette décision : rentrer à la maison. Il ne savait pas où il était et tombait dans un monde inconnu où les lois de la nature n'avaient pas l'air de toutes s'appliquer. Il rencontrait de véritables clones de Matt et Sarah, si ressemblant que c'en était troublant. Pas des clones, des alter-ego, songea Ren. Mais alors il serait dans un monde parallèle ? Non ça aussi ce n'était pas possible. Enfin, pas plus que de ne pas mourir...
Sans savoir pourquoi, Ren repensa d'un coup à ses amis. À cet événement étrange qui s'était déroulé dans le grenier, juste après la chute de ce miroir. Ce trou noir, ce vent, la chute et les cris de ses amis comme derniers souvenirs avant d'atterrir ici. Où étaient-ils tous passés ? Étaient-ils dans cette ville aux allures steampunk ? Étaient-ils ailleurs, perdus dans un monde inconnu ? Ren n'en savait rien et ignorait encore la manière dont il allait se sortir de cette situation.
Le jeune homme partit s'asseoir sur un strapontin de libre en soupirant, pendant que le métro quittait la station.
— Tiens, la prime pour Stone a encore augmenté, constata Mathieu en lisant un article de journal.
— Pendant qu'on y est : est-ce que t'as oublié ça aussi ? demanda Samirah à Ren.
— De quoi ?... grogna ce dernier en se rapprochant.
— Par tous les prophètes il le fait exprès...
— Parmi tous les assassins qui traînent en ville, ils ont fait un classement des dix plus dangereux, expliqua Mathieu toujours serviable. Ceux qui ont tué le plus de gens et ont le plus d'âmes en réserve. Les plus courageux ou les chasseurs de primes peuvent aller les tuer en échange d'une sacré récompense : toutes les âmes qu'ils ont sur eux. Ce qui représente une grosse somme. Et là, la prime pour le numéro un vient encore d'augmenter. Si j'étais assez fort, j'irai le tuer directe pour avoir cinq milles âmes d'un coup !
— Et acheter tout plein de sac sans fond ! ajouta Samirah. Comme ça tu en garde un pour toi et tu revends le reste au black pour faire des marges.
— On pense que les autorités ont mis ce système en place pour éviter que des gens se baladent avec de trop grosses somme et donc éviter le vœu, continua Mathieu. Personne ne sait pourquoi et quand les assassins se font avoir, presque tout le temps leur tueur crève avec eux, donc les âmes s'évaporent dans la nature. Du coup il y a moins d'âmes en circulation et c'est plus sécurisant. Certains ont peur de ce vœu. Même si ce n'est qu'une simple rumeur, tout le monde le convoite et le craint. Parce que les possibilités sont infinies...
— Ça les rumeurs, y a que ça qui circule ici. Le vœu qu'on obtient avec vingt milles âmes, l'homme qui peut faire mourir des gens alors que c'est plus possible, des mondes parallèles et j'en passe...
Ren tendit l'oreille sur le dernier point en écarquillant les yeux. Mondes parallèles ? Ce n'était pas ça pour de vrai ?
— Enfin bref, pour revenir sur Stone, avoue quand même que tout le monde aurait confondu ! dit Samirah en pointant une vieille photo en noir et blanc.
— Oui oui... fit Mathieu en la balayant de la main.
Ren n'eut même pas le temps de jeter un œil à cette photo qu'un choc violent secoua tout le wagon. Ren s'agrippa à une barre de métro pour éviter la chute. Une nouvelle collision frontale fit trembler la structure du métro, dans leur élan tous les passagers tombèrent à terre et les wagons ralentirent dans une longue plainte d'acier. Le gémissement de métal sinistre cessa quand le train se stoppa complètement, à l'arrêt entre deux stations. Ren se redressa et soupira.
— Ça aussi, c'est normal ? demanda-t-il, blasé.
Il avait presque épuisé sa capacité à s'étonner. Mathieu et Samirah se redressèrent prudemment, sous le choc. Comme tous les gens de la rame, ils regardaient par les fenêtres d'un air inquiet. Un brouillard opaque de fumée blanche masquait la vue. Des étincelles peu rassurantes s'échappaient du rail aérien. Le blond secoua la tête.
— Non. Ça c'est pas normal... souffla-t-il, les pupilles dilatées par la peur.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Bonjour le peuple !
Ce genre de chapitre explicatif peut être assez ennuyeux, je le reconnais, mais il en faut pour que l'intrigue soit plus compréhensible. Espérons que personne ne se soit perdu en cours de route 😅
J'espère que vous appréciez cette réécriture pour les anciens lecteurs (ou cette lecture tout court pour les nouveaux), et que l'histoire est un peu moins lourde à lire par rapport à l'ancienne version.
N'hésitez pas à laisser votre avis, comme toujours.
En tous cas je vous souhaite un Joyeux Noël et prenez bien soin de vous !😊🎄🎁
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top