4
Atsumu s'était de nouveau perdu dans l'immense maison de Kiyoomi. Au moins quatre jours étaient passés depuis que Sakusa et lui aient échangé leur corps. Le jeune homme était inquiet pour son ami, il ignorait si ce dernier tenait le coup face à son père, et aucune chance pour lui de le contacter, le téléphone de Sakusa avait un code.
Atsumu soupira en s'appuyant contre un mur, il se sentait seul ici. C'était pourtant ce dont il avait rêvé depuis tant d'années. Mais la maison de Kiyoomi aussi grande soit elle, Atsumu avait l'impression d'être dans un endroit morbide et froid, sans émotions, sans sentiments. Il n'avait jamais ressenti une solitude aussi intense, il était seul face à son père chez lui, mais ici, il n'y avait personne, comme si tout le monde était mort.
Atsumu frissonna, il avait froid.
En se redressant, il vit une porte au fond du couloir, Atsumu n'était pas encore venu ici, et étrangement, la porte l'attirait à elle. Une immense curiosité prit possession de son corps et machinalement, Atsumu s'avança vers la porte noire.
C'était la seule porte noire ici, tout était peint en blanc dans cette résidence. La porte avait été peinte pour montrer un signe de rejet, un endroit interdit d'accès.
En posant sa main sur la poignet, Atsumu voulut l'ouvrir mais celle-ci était bloquée, fermée à clé.
-"Sa-Sakusa ?
Atsumu sursauta et se retourna pour découvrir la Nounou de Sakusa, Tamane. Celle-ci affichait une expression terrifiée et terriblement triste, ses mains serraient le balais qu'elle tenait entre ses frêles doigts.
-Ah !.., fit Atsumu, Tamane-san, depuis quand êtes-vous ici ?, demanda-t-il.
-Et bien.. j'étais venu faire.. le ménage.
-Oh ? Vous deviez ranger votre balais ? Je peux vous aider si vous voulez..
Atsumu avait la terrible impression d'avoir surpris Tamane, comme si elle lui cachait quelque chose. D'ailleurs, il pencha sa tête sur le côté en la voyant trembloter devant lui.
-Dites-moi, avez-vous la clé de cette porte ?, demanda timidement Atsumu."
Elle mit un certain temps avant de répondre, semblant chercher une excuse à sortir. Mais Tamane finit simplement par tendre une clé à Atsumu. En prenant l'objet, Atsumu remarqua à quel point la dame trembler, était-elle nerveuse à l'idée qu'il découvre quelque chose ?
Que cachait-elle à Sakusa ?
Atsumu mit la clé dans la serrure de cette porte qui l'intriguait grandement, et quand il ouvrit la porte, une explosion de chaleur frappa son visage. Il écarquilla des yeux en voyant des rideaux blancs danser sous les rayons de Soleil, volant à chaque coup de vent. La fenêtre devant lui menant à une terrasse était ouverte, laissant entrer l'air frais dans cette pièce chaleureusement décorée. Le vent était frais, mais les rayons de Soleil de ce mois de Mars donnaient toute la chaleur nécessaire à cette pièce.
Atsumu resta ébloui par cette simple scène, ses yeux se mirent à briller, scintiller, pétiller sous ce Soleil matinal.
Tout était propre, comme si quelqu'un vivait encore ici. Rien n'avait bougé. Atsumu avait l'impression d'avoir vu cette chambre toute sa vie, même si c'étaient les souvenirs de Kiyoomi, il les voyait clairement.
-"J-Je sais que vous m'aviez demandé de jeter toute les affaires appartenant à vos parents.. mais.. mais je ne pouvais pas effacer les souvenirs que laissait la chambre de vos parents.
Elle était inquiète pour ça ? Tamane ne cessera de s'inquiéter pour Sakusa, elle n'avait pas jeté les albums photos de famille, ni les affaires personnelles des parents de Kiyoomi. Atsumu baissa légèrement sa tête, le cœur battant. Il sentait une chaleur naître dans sa poitrine.
-Ça ne fait rien, ce n'est pas grave, dit Atsumu, Depuis combien de temps faîtes-vous le ménage ici ?
-Je le fais toute les semaines, cela fait deux ans maintenant.
Atsumu releva sa tête, les joues baignant dans des larmes, ce n'était pas lui qui pleurait. C'était Sakusa. Les émotions de Kiyoomi étaient trop forte à réprimées, et puis de toute façons Atsumu ne voulait pas empêcher Kiyoomi d'être heureux.
-Merci Tamane-san, renifla Atsumu, Est-ce que vous pouvez me laisser seul un moment ?
-Oui, appelez-moi si besoin, déclara Tamane."
Elle quitta la chambre sans rien dire de plus et se contenta de fermer la porte derrière elle. Enfin seul, Atsumu sécha ses larmes et alla se coucher sur le lit des défunts parents de Kiyoomi.
Avait-il le droit ?
Est-ce que c'est ce que Sakusa aurait vraiment voulu faire ?
Atsumu ferma ses yeux et se laissa emporter par cette douce sensation qui lui caresser ses cheveux, le vent glissant dans ses mèches bouclées et chatouillant son visage. Et il s'endormit, se laissant bercer par les draps.
~
Atsumu ouvrit les yeux, tout était blanc autour de lui, heureusement pour lui, ce n'était qu'un flash car rapidement, la vue de la chambre parentale se présenta à lui.
Tout était floue autour de lui.
Était-ce un rêve ? Ou les souvenirs de Kiyoomi ?
Atsumu regarda tout autour de lui cherchant à s'enfuir d'ici, mais il se figea brusquement en voyant deux personnes assises sur le lit. Un homme et une femme.
-"Kiyoomi, tu es enfin venu nous voir, ton père et moi, déclara la femme.
-Maman ?.., demanda Atsumu pas sûr.
-Approche Kiyoomi, continua l'homme.
Atsumu s'approcha malgré lui, la femme en face de lui avait de long cheveux noir et bouclés, sa peau était si pâle et parsemée de grain de beauté. Tandis que l'homme avait des cheveux raide d'un châtain foncé, un sourire accueillant sur le visage. D'ailleurs, les lèvres de la jeune femme étaient si rouges et brillantes qu'Atsumu se demandait si c'était leur couleur naturelle.
-Viens au près de nous, fit la femme, Tu es enfin venu, après deux ans.
-Je.. je.., trembla Atsumu.
Mais trop tard, il était déjà dans les bras de ces deux personnes, Atsumu pouvait sentir la chaleur des gestes des parents de son ami. La main de la femme dans son dos et celle de l'homme dans ses cheveux.
-Tu nous a tellement manqué, avoua le père.
Rapidement, les larmes montèrent aux yeux d'Atsumu qui serra lui aussi les parents de son ami, sanglotant.
-Je.. je ne suis pas votre fils.., pleura Atsumu, Je ne suis pas Omi-kun.., je suis désolé..,
Les deux parents sourirent et regardèrent Atsumu avec amour, avant que la gente dame ne lui caresse le visage.
-On sait, ne t'inquiètes pas, dit-elle en souriant tristement, Mais tu en as besoin.
-Je.., sanglota Atsumu."
L'étreinte se fit plus forte, Atsumu se permettant d'apprécier cette chaleur parentale, serrant de toutes ses forces les parents de son ami qui disparurent quelques instants plus tard.
C'était la première fois qu'il ressentait ça.
Puis Atsumu se réveilla en pleurant.
~
Sakusa toussa violemment, se recroquevillant sur le sol. Il avait eu une soudaine envie de vomir en voyant les dessins qu'Atsumu avait fait étant enfant. Il ne pouvait plus endurer toute cette faiblesse, Sakusa avait mal. Il n'avait pas mangé depuis qu'Osamu était venu dans sa chambre il y a quatre jours. Entre temps, Sakusa était sorti deux fois pour aller au toilette et se doucher, sa mère lui avait accordé ce "privilège". Si il avait été dans son corps, Sakusa aurait déjà fait une crise d'angoisse. Heureusement pour lui, le corps d'Atsumu ne réagissait pas, même si il se trouvait dégoûtant et sale.
Finalement, Sakusa sombra dans le sommeil, faible comme tout, de toute façon il ne pouvait faire que ça.
Dormir.
-"Samu ! Toi et moi, on restera toujours ensemble hein ?
-Promis Tsumu !"
Sakusa écarquilla des yeux, qu'est-ce que c'était ? Un rêve ?
Non, c'était les souvenirs d'Atsumu. Là, en face de lui, Sakusa voyait deux petits garçons heureux et se tenant la main. Les sourires et les rougeurs sur le visage de ces enfants montraient à quel point ils s'aimaient.
En regardant à droite, Sakusa fut surpris de découvrir une nouvelle scène, cette fois-ci, Atsumu était assis dans un coin de sa chambre, contrairement à toute à l'heure, il avait une expression neutre sur le visage. Le petit enfant regardait sans conviction ses petits doigts.
-"Tsumu tu es là ! Pourquoi tu es tout seul ? Eh.. tu ne me parles plus ?
-Samu.. Papa a dit que je suis trop bruyant, ça l'énerve..
-Mais moi j'aime t'entendre parler Tsumu !
-C'est vrai Samu ?
-Oui !
Osamu sourit de toutes ses dents et Atsumu eut un éclat de joie qui passa dans son regard et Atsumu se jeta dans les bras de son frère jumeau, heureux.
-Je t'aime Samu !
-Moi aussi Tsumu !"
Sakusa eut mal au cœur, la douleur était insoutenable, il se plia sur lui même avant de se mettre à genou, ne pouvant supporter tout ce mal. Une main sur la poitrine et cherchant à respirer, il releva difficilement la tête et apperçut un nouveau souvenir.
Cette fois-ci, il pouvait entendre un enfant pleurer, il avait des bleus sur le visage et les bras, et de grosses larmes de tristesse, cette vue donna une boule au ventre à Sakusa.
-"Tsumu ! Pourquoi tu pleures ?
-Samu.. Maman.. Maman a dit qu'elle ne m'aimait pas.. et.. et elle m'a frappé !..
Sakusa eut une expression triste sur le visage.
-Atsumu.., soupira Kiyoomi.
-Moi je t'aime Tsumu ! Je t'aimerai pour toute la vie !
-C'est vrai Samu ?.. Moi aussi je t'aime.."
Pour affirmer ses dires, Osamu embrassa la joue de son frère avant d'essuyer de ses petites mains, les larmes de son frère jumeau.
Comment en étaient-ils arrivé là ?
En se retournant, Sakusa vit une autre scène. C'était la mère des jumeaux Miya qui les avait séparé, interdisant Osamu de jouer avec Atsumu, et menaçant Atsumu de "Ne plus l'aimer" si il osait déranger son frère.
Automatiquement la colère prit possession de Sakusa qui serra ses poings, impuissant face à cette scène en face de lui. Atsumu avait l'air si triste et au fil des souvenirs, Osamu cessa de venir voir son frère à cause de sa mère, laissant Atsumu seul.
Il avait perdu son seul soutient.
Sakusa se réveilla brusquement.
Il se releva et essuya rageusement les larmes qui coulaient sur son visage, Kiyoomi était en colère contre la famille d'Atsumu.
Surtout après Osamu. Même si il n'y était pour rien, Sakusa ne pouvait pas supporter son regard vide d'émotion qu'il lui lançait à chaque fois, faisant semblant de s'inquiéter pour lui en lui donnant de quoi manger.
Voulait-il se donner une bonne conscience ?
-"Cet arrogant, marmonna Sakusa."
Il entendit des voix et des pas derrière sa porte, signe qu'il y avait quelqu'un dans le couloir. Visiblement, on aurait dit Osamu qui était accompagné par une autre personne. Quand Sakusa entendit le verrou de sa porte, il se mis en position assise.
Il détestait ça. Ce regard sans émotions de la part d'Osamu. Il était debout et lui assit au sol, il le regardait presque de haut.
-"Atsumu.. il faut que tu manges.., je t'ai acheté des pains à la viande..
-J'en veux pas, soupira Sakusa.
Étonné, Osamu cligna des yeux.
-Mais..
-T'as pas entendu ? Je n'en veux pas. Alors maintenant, vas-t-en."
Osamu resta bouche-bée et Sakusa regarda derrière le grisé avant d'apercevoir un jeune homme un peu plus grand, aux pupilles semblable à une tempête de sable.
-"Quelque chose ne va pas Osamu ?
-Ce n'est rien Suna."
Puis Osamu ferma la porte et partit comme le lui avait demandé Sakusa, mais il prit soin de poser le sac de pain à la viande au sol. Sakusa regarda la nourriture avec dégoût avant de la prendre, et de la jeter avec haine contre la porte.
Il préférait mourir de faim de que manger ce qu'Osamu voulait lui donner.
D'ailleurs, ce dernier entendit le bruit qu'avait fait les pains contre la porte. Osamu soupira tandis que ledit Suna se pencha devant lui pour savoir ce qu'il se passait.
-"Osamu ?
-Viens.."
Osamu lui attrapa la main et l'emmena avec lui dans sa chambre, où il s'assit sur son lit, Suna le regardant simplement.
-"Tu comptes me parler ?, questiona Suna.
-J'ai l'impression qu'il me déteste.., soupira Osamu.
Osamu se mit à trembler, cachant son visage dans ses mains, baissant la tête pour fuir le regard de Suna.
-Je ne veux pas qu'il me déteste..
-Si j'étais à sa place, ce serait dur de ne pas te détester tu sais ?, lui dit Suna en lui donnant un petit coup sur le haut de la tête du grisé.
Suna s'approcha d'Osamu et lui prit délicatement sa main où il vint entremêler ses doigts à ceux d'Osamu qui fixa leurs doigts. De son autre main, Suna essuya les larmes qui coulaient sur le visage du grisé qui ferma ses yeux, profitant du touché de Rintarou.
-Mais tu m'aimes ?, demanda Osamu.
Suna posa une de ses mains sur le torse d'Osamu avant de le pousser pour qu'il soit couché sur son lit. Puis il surplomba Osamu, posant amoureusement ses lèvres sur celles du grisé avant de l'embrasser chastement. Il se sépara doucement de lui, posant son front contre celui d'Osamu.
-Bien-sûr que je t'aime, soupira Suna en fermant ses yeux."
Osamu posa sa main sur la tête de Suna et revint l'embrasser avec plus de fougue qu'auparavant.
~
-"Sakusa ? Sakusa ouvrez la porte.. ça fait depuis hier que vous n'êtes pas sorti..
Atsumu, après s'être réveillé dans le lit des parents de Sakusa, s'était mis à pleurer d'avantage. Il jalousait son ami pour avoir eu une enfance chaleureuse, il maudissait ses parents pour ne l'avoir jamais regardé. Atsumu se détestait du plus profond de son être.
-Je vous en supplie Sakusa.., ouvrez la porte.., demanda Tamane inquiète."
Atsumu ferma ses yeux et mit ses mains sur ses oreilles, refusant d'écouter Tamane. Ce n'était pas pour lui qu'elle s'inquiétait et Atsumu pouvait sentir son cœur se déchirer rien qu'en y pensant. Il voulait être heureux, Atsumu voulait être heureux. Mais que lui fallait-il pour l'être ? Qui était essentiel à son bonheur ? Avait-il besoin de quelqu'un ? De quelque chose ? Atsumu éclata de nouveau en sanglot, alertant Tamane qui impuissante, toqua de nouveau à la porte.
La gente dame pouvait entendre Sakusa pleurer, il n'avait fait que ça depuis hier.
Et Atsumu ne pouvait s'empêcher de culpabiliser, il avait dit tellement de chose horrible à Sakusa sans savoir que celui-ci n'avait jamais pu réussir à faire son deuil.
Assis par terre dans un coin de la chambre, Atsumu serra ses genoux et éclata en sanglots. Le jeune homme avait l'habitude de faire ça étant petit, à chaque fois que sa mère le rejetait, ou que son père le frappait, il allait se cacher dans un coin de sa chambre. Et à chaque fois, Osamu venait le réconforter, voilà bien des années qu'Osamu avait arrêté de venir le voir, le laissant seul.
~
La nuit était tombé chez la famille Miya, il devait être dans les alentours des vingt et une heure passées.
Sakusa était allongé sur le lit d'Atsumu, pensant aux souvenirs qu'il avait vu. Il ne pu s'empêcher de culpabiliser, il avait jugé Miya sans se rendre compte que celui-ci se faisait battre par ses parents. Mais pourquoi celui-ci avait décidé de ne rien dire ? Comment faisait-il pour endurer tout ça ?
D'un rapide coup d'œil, Sakusa regarda par la fenêtre, il ne l'avait pas remarqué depuis qu'il était ici, mais on voyait très bien les étoiles depuis la fenêtre d'Atsumu. Le ciel noir était parsemée de paillettes blanches qui scintillaient sur toute la ville. Sakusa ferma ses yeux, et un petit sourire vint se former sur le visage du blondinet, cela lui rappelait sa rencontre avec Atsumu.
Quand il avait vu Atsumu pour la première fois, ce dernier avait sourit avant de lui dire : "Tu ne trouves pas que les étoiles sont belles ce soir ?"
Sakusa se souvint qu'Atsumu adorait les étoiles, après tout, la vue que lui offrait sa fenêtre était splendide. Atsumu devait passer des heures à sa fenêtre à observer les étoiles lorsqu'il était enfermé dans sa chambre.
Sakusa soupira, et regarda les mains d'Atsumu, elles étaient grandes, avec des égratignures sur les mains signe qu'il devait être tomber.
-"Oh ça ? C'est rien Omi-kun, je suis tombé sur du gravier"
Voilà qu'un souvenir lui fit surface. Qu'est-ce que Sakusa pouvait bien faire pour Atsumu ? Mais surtout, qu'est-ce que Sakusa souhaitait réellement ?
Prendre un nouveau départ me fait toujours frissonner, ça me donne l'impression de pouvoir me surpasser.
Le blondinet se leva, inspirant fortement, quelque chose venait de tilter en lui. Atsumu a toujours adoré les étoiles car même si elles étaient éloignées les unes des autres, elle étaient tout de même proches dans le ciel et continuaient de scintiller ensemble, une étoile n'était jamais seule dans le ciel. Atsumu avait même avoué, qu'il adorait courir sous ce ciel étoilé, il avait l'impression de se sentir libre, lui, l'oiseau sans ailes.
Sakusa se précipita vers la fenêtre, et l'ouvrit, le cœur battant à toute allure, oui, le ciel était étrangement beau ce soir. Il remarqua d'ailleurs que sous sa fenêtre, se trouvait du gravier. Il cligna des yeux, le stresse et l'adrénaline montant et passant dans tout ses membres. Puis, il regarda l'arbre en face de lui, assez grand pour que quelqu'un puisse y monter, comme y descendre. Sakusa cligna des yeux, c'était comme ça qu'Atsumu réussissait à sortir le soir prendre l'air et ne pas rester enfermé dans sa chambre.
-"Le gravier.., fit Sakusa en regardant ses mains, Atsumu tu.."
Il déglutit et alla s'habiller avec hâte, enfilant un gilet et des chaussures, Sakusa pouvait sentir les battements de cœur taper dans sa poitrine c'était tellement agréable. Il se sentait vivre, il sentait le corps d'Atsumu vivre et se rebeller face à la faiblesse.
Comme les aiguilles d'une montre qui courent après le temps, je veux pouvoir me concentrer sur l'avenir.
Tremblant, Sakusa mit son pied sur le rebord de la fenêtre, et s'appuya dessus pour pouvoir y grimper. Pris de courage, Sakusa sauta jusqu'à la branche de l'arbre, avant de sauter a nouveau pour atteindre le sol, ses pieds tombèrent en un léger bruit sur ce gravier qu'Atsumu avait dû tellement souiller.
Sakusa était essoufflé, non pas à cause de la fatigue, mais à cause de l'exploit qu'il venait de faire. Il en pouvait plu, il voulait bouger, courir, sauter, crier. Sakusa voulait s'enfuir loin d'ici, il voulait qu'Atsumu soit loin de cet enfer.
Au-delà des lignes déjà tracées, chacun de nous fait face à la vie, parfois tu lui en veux.
Un bruit le fit sursauter, quelqu'un venait d'ouvrir la fenêtre près de sa chambre. Sakusa se retourna, fronçant les sourcils avant de reconnaître Osamu.
-"A-Atsumu ?.. Qu'est-ce que tu fais ? Tu ne devrais pas sortir de ta chambre.., dit-il perturbé."
Mais pour seule réponse, Sakusa mit un doigt devant ses lèvres pour lui ordonner de se taire. Puis sans même attendre qu'Osamu lui réponde, Kiyoomi se mit à courir. Il courrait de toutes ses forces, se demandant comment le corps d'Atsumu pouvait encore tenir face à cet effort physique. Sakusa voulait partir loin d'ici, s'en aller.
Le jeune homme s'arrêta un instant dans sa course pour lever sa tête et regarder le ciel, c'était beau, Kiyoomi se sentait libre, un sourire émerveillé prit place sur son visage. Ses yeux brillaient avec les étoiles, admirant se spectacle de lumières.
Je peux atteindre le ciel, je ne resterai jamais tranquille, jusqu'à être à bout de forces.
Qu'importe la raison, qu'importe l'excuse, pour le moment j'ai juste besoin de courage.
Et il se remit à courir, appréciant le vent frais caresser son visage brûlant d'efforts.
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