Chapitre 20 : « Ouvre ton cadeau »

Avertissement : il s'agit d'un chapitre très explicite et détaillé. Oui, encore plus que d'habitude. Que dieu me pardonne. 🙏

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Mew

Des flash, des micros, des caméras, des rires. J'enserre possessivement la taille de Gulf dans un geste de protection habituel, face aux journalistes qui nous assaillent de questions. Comme à chaque évènement public. À quelle sauce allons-nous être mangés aujourd'hui ?

— Qu'allez-vous offrir à Mew pour son anniversaire ? Avez-vous déjà une idée ? demande un journaliste à mon petit ami.

Je suis très curieux de connaître sa réponse, car ce petit cachottier ne m'a encore donné aucun indice, alors que mon anniversaire approche à grands pas.

— Oui, mais je ne pense pas que ce sera un objet...

— Que voulez-vous dire ? creuse le journaliste, perplexe.

— Je lui donnerai quelque chose d'autre...

Je tressaille, mes yeux s'écarquillent de surprise. Est-ce que j'ai l'esprit si mal placé ou bien... ?

Nous avons pris goût à nous taquiner en public, c'est devenu un jeu entre nous, voire même un challenge. Se faire passer des messages à demi-mot, jouer avec le feu. Parfois dans l'intention ludique de faire rougir les fans, parfois il y a un fond de vérité... Qu'a Gulf en tête aujourd'hui ?

— Pas un objet, comment ça ? questionné-je pour tenter de dissiper le malentendu, car c'est forcément un malentendu.

Gulf peut parfois formuler des réponses ambiguës sans même s'en rendre compte. Il reste silencieux, mais il a ce regard coquin que je connais bien maintenant... Les journalistes gloussent, alors qu'un chemin de compréhension semble se frayer dans l'assistance. Non, il n'a tout de même pas osé sous entendre ça en public, je rêve ? Un éclair de panique me traverse.

— Tu ne devrais pas dire les choses de cette manière, le sermonné-je.

Je crispe mes doigts sur ses épaules, gêné par sa propension à laisser échapper de tels doubles sens.

Est-il si naïf que ça, ou au contraire plus effronté que je ne l'imagine ?

— Et vous, qu'attendez-vous de la part de Gulf ? reprend l'un des journalistes, trop heureux de s'engouffrer dans la brèche.

— Hum... j'espère aussi quelque chose d'autre... dis-je hardiment en rentrant dans son jeu, avant d'affirmer plaisanter pour désamorcer ce moment de tension.

https://youtu.be/GIRmcuYU8II

(A 2min45)

Nouvel échec de la mission « discrétion ».

Ce petit démon a le don d'échauffer mes sens ; il me complique singulièrement la tâche lorsqu'il s'agit de me tenir à mes serments de discrétion. Comme cette fois, lorsqu'il a osé me demander si son cœur était libre devant la caméra de Mild, me mettant alors au pied du mur : nier totalement notre relation, mais laisser le champ libre à d'éventuels prétendants, ou le revendiquer comme mien pour que personne ne s'avise de me le ravir ? Dilemme terrible. Ma possessivité a pris le pas sur la raison, une fois encore.

Dans la voiture, je pose ma main sur la cuisse de Gulf, alangui contre la fenêtre. Boss nous conduit pour nous ramener chez nous. Best est installé côté passager, occupé à organiser des rendez-vous, en bourreau de travail qu'il est. Aucune excuse ne me vient à l'esprit pour rester avec mon petit ami ce soir. Nous allons devoir nous séparer à la porte de l'appartement de Gulf, comme souvent. Frustration. Boss est manifestement au courant que quelque chose se trame, bien qu'il n'ait plus jamais abordé le sujet depuis sa mise en garde, mais Best semble tout ignorer. J'imagine déjà les sermons moralisateurs qui nous accueilleraient si on révélait notre relation à notre équipe. Une réunion de crise s'en suivrait certainement.

Tandis que mon esprit dérive, je malaxe la cuisse de Gulf, tout en vérifiant que Best a bien le nez rivé sur sa tablette. Je ne peux m'empêcher de le toucher. Je regarde son doux visage endormi. Son cou fin que j'ai envie de dévorer de baisers, ses lèvres voluptueuses qui savent me rendre fou, et les courbes de son corps si désirable. Je déglutis, encore perturbé par les mots de Gulf plus tôt. Il plaisantait, bien sûr qu'il plaisantait.

Et si... ? S'il y avait la moindre chance qu'il dise vrai ? Nous sommes en effet allés plus loin ces derniers temps lui et moi. J'ai toujours peur de le brusquer, mais c'est de plus en plus dur de contenir mes ardeurs en sa présence, je l'admets. Si ça ne tenait qu'à moi, si Gulf n'était pas si précieux, si Gulf n'était pas vierge de relations intimes entre hommes, je lui aurais sauté dessus depuis longtemps pour apaiser ce désir infernal qui me consume.

Mais Gulf est Gulf, et c'est ainsi que je l'aime : précieux, innocent et suscitant mes instincts de protection. Je veux prendre soin de lui.

« Je ne suis pas en porcelaine, phi » l'entendrais-je presque se récrier d'ici, avec son adorable air de défi. Pour moi, il l'est. Une précieuse porcelaine que je ne veux pas briser, ni salir, ni abîmer.

Ce n'est pourtant pas l'envie coupable de le ravager entre mes draps qui manque.

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21 février 2020, anniversaire de Mew

Me voilà enfin de retour dans le manoir de mes parents. J'ai besoin de calme, ce soir. Je prends une longue douche chaude pour détendre mon corps endolori.

La journée a été longue, satisfaisante, mais sans éclat. Car Gulf n'était pas là. J'ai fêté mon anniversaire en famille, puis lors d'un évènement en présence des fans. Gulf, quant à lui, avait malheureusement un évènement à Lopburi, il n'y avait donc aucun moyen pour lui de me rejoindre. J'en ai été déçu, bien sûr, mais je comprends très bien. Nous travaillons dans un monde d'impératifs, où la vie privée n'a pas toujours sa place. Il sera en revanche présent pour assister à ma cérémonie de mérite d'anniversaire, demain. J'ai hâte de le retrouver.

J'enfile un short et un tee-shirt pour me rendre au salon, afin de chasser mon manager. Ma famille est déjà endormie depuis longtemps, mais Boss est toujours là, à errer. Mon lit m'attend.

— Boss ? Pourquoi tu es encore là ? Je vais aller me coucher.

— Déjà ? Il n'est que... bientôt minuit, se justifie-t-il d'un air peu convaincant en examinant sa montre d'un air nerveux.

— Euh oui. L'heure de l'extinction des feux, donc.

— Tu devrais attendre encore un peu.

— Pourquoi ça ?

À peine ai-je posé cette question, que le son caractéristique d'une voiture roulant sur les graviers de l'allée se fait entendre. La lumière automatique du porche se déclenche alors. Je fronce les sourcils. Des visiteurs, à l'approche de minuit ? Mais... c'est le mini van de P'Best, réalisé-je. Je m'approche de la véranda.

Gulf sort du véhicule, tout de blanc vêtu, un gâteau au saumon décoré de bougies entre les bras. Il est... magnifique. Il m'a appelé en visio avant mon évènement pour me souhaiter un joyeux anniversaire, alors j'avais déjà entraperçu sa tenue. Mais je suis encore ébloui, littéralement, par son charisme. Son sourire est aussi radieux que son costume blanc, alors qu'il se met à chanter joyeux anniversaire en avançant vers moi.

« Joyeux anniversaire, Phi. »

https://youtu.be/q88QIQ3M048

Ses yeux brillent dans la pénombre de la véranda, à peine éclairée par la lueur des bougies.

Je n'ai qu'une envie, le prendre dans mes bras. Je pose pudiquement une main sur son épaule, contrôlant l'effusion de tendresse qui me traverse. Je souffle les bougies, les yeux toujours ancrés dans ceux de Gulf.

— Yai nong... merci... Mais tu dois être épuisé ! Tu es venu depuis ton évènement ?

— Oui, j'ai filé tout droit jusqu'ici. Je ne n'aurais jamais raté ton anniversaire, Phi !

Cette phrase, elle me rappelle quelque chose. Je vois qu'il apprend à bonne école.

— Tu étais à deux heures de route...

— Je voulais être là.

— C'est la plus belle surprise de la journée, murmuré-je, ému.

La journée reprend enfin de l'éclat.

Boss et Best se râclent la gorge derrière nous, nous rappelant leur présence. Je reviens à moi et guide mes invités dans le salon pour déguster ce gâteau particulier. Gulf connaît bien mes goûts ! Je pourrais manger du saumon cru à toute heure de la journée, même si, là, j'ai comme faim d'autre chose...

À la fin de ce goûter surprise de minuit, nos managers déclarent qu'il est l'heure. J'ai l'impression que Gulf est mal à l'aise, comme s'il cherchait à quémander une faveur à P'Best. Il semble un peu tendu. Au moment où son manager attrape son sac, dans l'intention manifeste de se mettre en route, Gulf ouvre la bouche.

— P'Best... ?

— Oui ?

— J'ai pensé que... comme demain nous devons être ici à huit heures, il est peut-être plus pratique pour moi de rester. Enfin, si ça ne dérange pas P'Mew ? Je suis tellement fatigué...

— Oh. Eh bien, je n'y vois pas d'inconvénients, si Mew est d'accord, ainsi que ta mère. Il faut la prévenir.

— J'ai pris les devants. Je lui ai dit que si j'étais trop fatigué je resterais dormir chez P'Mew. Je vais lui envoyer un texto pour lui confirmer.

Best semble pris de cours, mais il n'a aucune raison valable d'objecter. L'excuse de Gulf est plutôt bien trouvée. Bien joué, mon ange.

— Ça ne te dérange pas, tu as de quoi l'accueillir ? me demande Best.

— Oui, pas de problème. Je lui trouverai une chambre.

J'ai presque envie de rire à ce mensonge éhonté, mais je parviens à me retenir.

— Oui, que je suis bête, vous avez probablement plus de chambres dans ce palace que je n'ai de pièces dans mon appartement. Bon, encore joyeux anniversaire mon garçon, je te dis à demain. Bonne nuit, N'Gulf, soit sage.

Gulf s'empourpre, ce qui m'amuse grandement. Boss nous salue à son tour, nous laissant enfin seuls. Je m'approche de Gulf et l'enlace comme j'avais rêvé de le faire plus tôt ; j'hume son odeur, le serre contre moi, puis dépose un baiser sur son front.

— Tu m'as manqué.

— Je suis là, maintenant.

— Oui, tu es là. Tu n'imagines pas à quel point ça me rend heureux, lui dis-je en dégageant une mèche de son front. Tu es un petit malin... Tu crois que c'est raisonnable de s'imposer chez un homme de cette manière, quand on est encore une jeune vierge innocente comme toi ?

— Phi ! Arrête de me taquiner. Montre-moi ta chambre, plutôt.

Je déglutis. Ma chambre. Gulf, dans ma chambre d'enfance. J'attrape sa main et le guide à l'étage, lui ouvrant la porte de mon antre. Par chance, tout est parfaitement rangé. Gulf écarquille les yeux en découvrant ma vitrine remplie de figurines de collection, ainsi que mon immense télé écran plat.

— Eh bien eh bien... Tu vis comme un prince, ici.

— Je ne suis pas mal loti, en effet.

— Ça me fait penser...

Gulf redescend à toutes jambes, pour revenir avec son sac, duquel il extirpe un paquet joliment emballé.

— Joyeux anniversaire, khun phi.

Nous nous asseyons sur mon lit.

— Merci, bébé, lui dis-je en caressant sa pommette ronde, sous laquelle se dessine une adorable fossette.

Je déballe mon cadeau : une figurine One Piece, mon manga favori.

— Je ne l'avais pas encore, celle-là... Tu as bien choisi ! Merci tua eng.

Je le serre contre moi, ému.

— Phi...

— Oui ?

— J'ai un autre cadeau pour toi.

— Encore un autre ?

— Comment ça ?

— Eh bien ta présence, en soi, est déjà mon plus beau cadeau.

Gulf éclate de rire, secouant la tête de consternation.

— P'Mew, tu es si ringard...

— C'est pour ça que tu m'aimes, lancé-je, espiègle.

Gulf se met à rougir, toujours effarouché par mes mots transparents. Il cache son visage dans le creux de mon cou, avant d'y déposer des baisers humides.

— Oui... souffle-t-il.

— Oui, quoi ?

— C'est aussi pour ça... que je t'aime.

Mon cœur sursaute dans ma poitrine. Je ne suis pas encore habitué aux mots d'amour de Gulf.

— Bébé...

Je passe ma main dans ses cheveux, le forçant à me regarder. Ses lèvres m'appellent. Je m'approche pour l'embrasser, mais Gulf pose un doigt sur ma bouche, me coupant dans mon élan.

— Laisse-moi aller me doucher, d'abord.

— J'ai envie de t'embrasser... maugréé-je.

— Je me sens sale, j'ai transpiré.

— Je m'en fiche, j'aime ton odeur, tu sens bon tout le temps.

Je pourrais lécher chaque parcelle de Gulf, même après une séance de foot, tant il m'attire.

— Phi... gronde-t-il.

— Okay, capitulé-je. En attendant, je vais débarrasser ce que nous avons laissé en bas.

Il hoche la tête, comme soulagé. Son attitude est quelque peu... étrange, ce soir. Je lui tends un tee-shirt large et un short de pyjama, avant de le conduire à la salle de bain.

Quand je remonte un quart d'heure plus tard, je trouve Gulf étendu sur le ventre dans mon lit. Vêtu de mon grand tee-shirt, qui dévoile la nudité d'une de ses épaules, il regarde quelque chose sur son téléphone en balançant ses longues jambes dorées, inconscient de l'effet qu'il me fait. Des gouttes d'eau glissent encore dans son cou.

Il est la tentation incarnée...

Je l'observe à la dérobée, m'attardant malgré moi sur la courbe de ses fesses, dans lesquelles le tissu du short s'est un peu coincé, laissant ainsi deviner ses formes provocantes. Je me mords la lèvre ; mon bas-ventre flambe à cette vue. Lentement. On a dit qu'on y allait lentement. Des flash de nos derniers ébats se rappellent à moi. Gulf, les jambes écartées, et mon doigt curieux entre ses fesses... Je tente de me reprendre.  Tourné vers mon bureau pour masquer mon état, un lourd soupir m'échappe.

— Phi ? Ça va ?

Je reprends contenance en rangeant ma nouvelle figurine dans la vitrine ; je ne fais que repousser le moment de le rejoindre. Pas que je n'en ai pas envie. J'en ai beaucoup trop envie, au contraire. C'est bien là le problème. Je respire un grand coup et m'approche du lit.

Gulf s'est retourné sur le dos. Il est allongé dans les oreillers avec une jambe repliée, dénudée jusqu'à la naissance de ses fesses. Des idées obscènes tournent dans ma tête. Inutile de préciser que je suis déjà dur.

Je m'allonge à ses côtés, l'observe longuement. Un fil de tension invisible se tisse entre nous. Gulf s'approche de moi.

— P'Mew, tu te sens bien ? demande-t-il en posant la main sur mon front.

Il a perçu mon état fiévreux.

— Oui... expiré-je avec difficulté.

— Tu as l'air fébrile.

— Tu es le seul coupable de mon état.

J'entoure sa taille et le tire contre moi, nichant mon visage dans son cou. Dans cette position, il n'y a pas moyen qu'il ne sente pas mon excitation. Je n'essaye même pas de lui cacher, vaincu. Je picore sa peau tendre, parfumée à l'odeur de mon gel douche, de doux baisers langoureux. Il frissonne et gémit déjà entre mes bras, frotte son bas-ventre contre ma virilité tendue. J'ai envie de lui à en crever, j'ai peur de ne pas pouvoir me retenir ce soir.

— Tua eng... je crois que... nous devrions dormir ce soir.

— Quoi ? s'exclame-t-il avec une déception évidente dans la voix.

— Je... C'est plus prudent, je crois.

— Prudent ? Prudent pour qui ?

— Pour toi...

— P'Mew, regarde-moi.

Gulf pose un doigt sous mon menton, m'incitant à relever la tête.

— Tu as... envie de moi ?

— Ce n'est pas la question...

— Réponds-moi.

— Bien sûr que j'ai envie de toi. J'ai tellement envie de toi que c'en est douloureux. J'ai tellement envie de toi que je me masturbe en pensant à toi tout le temps, j'ai tellement envie de toi que je t'ai imaginé si souvent dans des positions inavouables...

Gulf écarquille les yeux, cramoisi.

— Oh...

Il s'approche, au lieu de fuir. Pourquoi ne fuit-il pas ? Il m'embrasse, tout en délicatesse, avant de mordiller mes lèvres, me forçant à ouvrir la bouche. Sa langue réclame la mienne avec autorité, et je suis incapable de ne pas céder à cette caresse, si tendre et brûlante à la fois. Je le serre à l'étouffer pendant qu'il ravage ma bouche de sa langue agile ; des gémissements me débordent. Il a un goût de menthe, et une saveur plus intime, la sienne, qui me fait tourner la tête... Son baiser me laisse sans volonté.

— Fais-moi l'amour, dit-il fermement contre mes lèvres.

Un éclair de désir pur me foudroie entre les cuisses.

— Bébé... supplié-je, à bout.

— Quoi, tu ne veux pas ?

Sa moue boudeuse est irrésistible. Je n'ai qu'une envie : enfouir mon sexe entre ses lèvres. C'en est insoutenable. Et encore, si ce n'était que ça... J'ai aussi envie de m'enfouir en lui plus que je n'ai jamais voulu autre chose. Je sens mon cœur battre dans mon sexe.

— Tu es la tentation incarnée, tu le sais ? Bien sûr que je le veux... Mais j'ai peur de te faire mal.

— On fera attention. Je te fais confiance. S'il te plaît, je te veux en moi.

— Bébé... Tu me tortures, là.

Je sens mes yeux s'embuer de désir. Si Gulf le veut vraiment... Qu'est-ce qui nous en empêche ? J'ai déjà tout prévu, au cas où... Ma résistance fond dangereusement.

— Tu es sûr ?

Gulf soupire et attrape mes mains qu'il pose sur ses fesses, ses bras s'enroulent ensuite autour de mon cou.

— Prends-moi, je te le demande.

Je déglutis, profondément troublé par ses mots si directs.

— Qui t'a appris à parler comme ça ? m'étranglé-je. D'accord... Mais je veux que tu m'arrêtes s'il y a quoi que ce soit. Tu me le promets ? À la moindre douleur, au moindre inconfort, tu me le dis et on arrête.

— Je te le promets. Maintenant, ouvre ton cadeau.

— Mon cadeau ?

— Oui... Mon vrai cadeau, c'est de m'offrir à toi ce soir... avoue-t-il timidement.

Alors c'était ça... Évidemment, j'aurais dû m'en douter. Cette interview ambiguë et son attitude étrange, ce soir, étaient des indices plus que révélateurs, mais j'avais peur de me faire des idées.

— Tu es la plus belle chose que l'on m'ait jamais offerte...

Gulf rougit, de la naissance de son cou jusqu'à la pointe de ses oreilles. Je l'embrasse, fébrile, tout en retirant son tee-shirt, ébloui par sa nudité. Sa peau couleur de miel, ses formes fines et douces, ses grains de beauté, chemin d'invitation aux baisers, et ses tétons adorables, appétissants. Je me penche pour les savourer. Gulf se cambre en gémissant. Je le maintiens sur le lit, une main ferme autour de sa taille fine ; de mon pouce, j'imprime des caresses sur sa peau douce.

— Tes tétons sont adorables...

Je continue mon exploration, désireux de prendre tout mon temps, malgré l'heure tardive. Je suis bien décidé à profiter de mon cadeau, sous toutes ses coutures...

Après avoir dévoré ses tétons, je m'attaque à chaque parcelle de son ventre et de son torse, jusqu'à la naissance de ses aisselles que je trouve si jolies. Je pourrais le goûter partout. Gulf se laisse faire, détendu, telle une poupée de chiffon. Il est souvent dans la défiance avec moi, un gamin un peu têtu et boudeur, mais entre mes bras, il s'abandonne. À ma merci, il se laisse dorloter sans résistance.

Je retire son short, le fais glisser sur ses jambes sublimes, découvrant son sexe dressé. Je le contemple, entièrement nu et offert, telle une odalisque livrée à la sensualité. Une œuvre d'art entre mes draps.

— Tu es magnifique... Tu n'imagines pas à quel point.

Il est la plus belle créature qu'il m'ait été donné de voir. L'émotion me submerge, me coupe le souffle.

J'écarte ses jambes pour me glisser entre elles, encore tout habillé, et me penche pour embrasser son pubis. Je dévore son sexe du regard. Dur, rosé, d'une taille respectable mais sans commune mesure avec la mienne, il émerge d'un petit bouquet de poils soyeux et bouclés. Je me lèche les lèvres, avant de fondre sur cette friandise. Gulf se cambre au contact de mes lèvres. Ma bouche est délicate et tendre sur son gland sensible. J'embrasse ensuite sa longueur, descends plus bas, fourrant mon nez dans ses poils, humant l'odeur intime de ses testicules. Je lève la tête, curieux de découvrir son expression. Gulf a les yeux fermés. La bouche ouverte et tordue de plaisir, il suffoque. Je souris de satisfaction, heureux de lui faire du bien, avant de replonger sur son sexe.

— Ah... gémit Gulf.

Heureusement, ma famille ne loge pas dans cette aile. Gulf peut crier autant qu'il le souhaite. Je goûte son sexe, le lèche sur toute sa longueur, lape son gland, recueillant une perle de liquide sur ma langue, avant de le sucer avec vigueur. Je veux le rendre fou. Autant qu'il me rend fou. Dans ma passion, je relève ses jambes et pose mes mains à l'arrière des ses cuisses. Sa hampe se retrouve bientôt au fond de ma gorge. Gulf se tortille. Il va bientôt ne plus pouvoir tenir... Je me détache, ce qui suscite un gémissement de mécontentement au-dessus de moi.

— Tout va bien ? le sondé-je d'une voix rauque, afin de vérifier que je peux passer à l'étape suivante.

— Oui... C'est bon... Trop bon...

— Je peux continuer ?

— Oui, s'il te plaît, Daddy.

Je gronde comme un animal à ces mots inattendus. Putain. Je ne pensais pas que l'entendre m'appeler ainsi dans l'intimité pourrait m'exciter à ce point. Mon sexe pulse tellement fort.

— Bébé... l'imploré-je en posant ma tête sur son ventre, pour tenter de reprendre mes esprits. Tu vas me rendre fou à être aussi sexy...

— Continue, Daddy. Je suis à toi.

Ses mots me rendent dingue. Je me sens écrasé de désir.

— Je vais prendre soin de toi, mon bébé.

Je malaxe ses fesses douces, qui tiennent presque toutes entières dans une de mes mains, avant de les écarter, contemplant son intimité offerte à mes yeux extasiés. Nos gestes étaient un peu précipités la dernière fois. Je prends le temps aujourd'hui de regarder.

Son trou est minuscule, tel un bouton de rose. Je crains de le blesser, surtout que j'ai conscience d'être plutôt gâté par la nature à ce niveau là. Je vais devoir le préparer avec soin, me dis-je. Je caresse son entrée du bout de mon pouce, tout doucement. Je le sens se contracter, ce qui est bien normal. Je continue à tracer de petits cercles sur la partie la plus douce de son corps, pour le détendre.

Le lubrifiant attend sagement dans la table de chevet mais une autre envie s'empare de moi. Je ne peux pas dire que je suis particulièrement attiré par cet acte d'habitude, mais quand il s'agit de Gulf, c'est différent... J'ai vraiment envie de lécher chaque recoin de son corps. L'effet qu'il me fait est purement insensé.

Je me penche, fourrant littéralement ma tête entre ses fesses, avant de sortir ma langue pour le goûter.

— Ah... Phi, qu'est-ce que tu fais ?!

Je sens une légère panique dans la voix de Gulf.

— Ne t'inquiète pas, mon ange... Je vais bien t'humidifier.

— Je... je suis gêné.

— Tu n'as pas de raison de l'être. J'aime ton goût.

Sa respiration est sifflante, ses jambes tremblent, mais il me laisse accéder à son endroit secret en écartant les cuisses, dans une invitation muette. Je reprends ma caresse, lapant son ouverture serrée ; un gémissement extatique s'échappe de Gulf. Il aime ça, ce petit démon. Je dépose des baisers sur son anus, et sors ma langue à nouveau ; je lèche, j'embrasse. De la salive commence à couler à la commissure de mes lèvres, tant je m'implique dans la caresse. Je sens Gulf s'ouvrir de plus en plus, c'en est grisant. Alors je tends ma langue et l'enfonce en lui sans ménagement.

— Ah... Ah.... Ah....

Gulf gémit d'une manière qui ne me laisse aucun doute : il prend son pied. Je continue à fourrer ma langue en lui encore un peu, adorant l'ouvrir ainsi. Gulf pose ses mains sur ma tête dans un geste inconscient et désespéré, m'encourageant à m'enfoncer davantage. Il est bientôt prêt. Je me libère de cette étreinte érotique, ne souhaitant pas le faire venir trop vite. Gulf geint de dépit, déçu de mon retrait soudain.

— Ne t'inquiète pas bébé, je ne vais pas te laisser comme ça.

Je me penche vers la table de nuit pour récupérer lubrifiant et préservatif. Gulf me regarde fixement, l'air à la fois inquiet et désireux. Je me replace entre ses cuisses, et fais couler une dose généreuse de lubrifiant sur mes doigts.

— Ça va, mon ange ?

— Oui...

— Tu es sûr ?

Il hoche la tête avec détermination, ce qui me tire un sourire attendri.

— D'accord. Alors continuons. Je vais te préparer avec mes doigts, d'accord ?

Gulf acquiesce, l'air désespérément demandeur.

Je remarque qu'il est bien plus dilaté qu'au début de la soirée. Je suis fasciné par cet anneau de chair minuscule qui s'ouvre et se contracte sous mes yeux affamés. J'ai tellement hâte d'être tout au fond de lui, de ne faire qu'un avec celui que j'aime, et surtout, de lui donner le plaisir qu'il mérite.

Timidement, je presse mon index luisant de lubrifiant sur son entrée. Je ne rencontre aucune résistance cette fois, alors j'insère mon doigt en entier, comblé par la sensation de son couloir de chair brûlant autour de mon index. Il est tellement serré...

— P'Mew... soupire-t-il.

— Je te fais mal ? m'inquieté-je.

— Non, au contraire... C'est... vraiment bon.

Enhardi par son commentaire, je fais glisser mon doigt en un lent va-et-vient en lui, fasciné par la manière dont il est avalé à l'intérieur, presque aspiré. Rien qu'à l'idée d'imaginer mon sexe à la place, je crois défaillir. Après un long moment de ce traitement, je rajoute un deuxième doigt. Gulf se détend sous mes attentions. Je recroqueville légèrement mes doigts, tentant d'atteindre cette zone aux promesses de délices au fond de lui.

— Aaaaah !

Il s'arc-boute subitement en laissant échapper un cri puissant. Je souris avec une certaine fierté. Je l'ai trouvé, on dirait... J'accélère le rythme de mes poussées en lui, jusqu'à le rendre fou. Gulf s'agite de plaisir, son membre tendu, rougi et luisant. J'y pose ma main libre, stimulant en douceur son gland mouillé. Des bruits humides emplissent la pièce. Mes caresses à la fois douces et rapides le font geindre comme jamais auparavant. Je tressaille au tableau impudique qui s'offre à moi. Mon sexe réclame de l'attention, lui aussi, mais je sens Gulf proche de l'orgasme.

— Tu veux que je te fasse jouir comme ça ?

Je ne veux rien d'autre que son bonheur, ce soir. S'il faut encore attendre, j'attendrai.

— Phi... c'est incroyable ce que tu me fais. Je pourrais jouir. Mais je te veux en moi. Mets-la en moi, me supplie-t-il.

Nul besoin de me le dire deux fois, cette fois-ci. Je retire délicatement mes doigts de sa cavité brûlante, et entreprends de retirer mon short et mon tee-shirt. Gulf contemple ma nudité avec des yeux de braise, des yeux sombres qui me dévorent d'envie, les lèvres entrouvertes.

Guidé par une volonté presque animale, je me déplace sur lui, jusqu'à positionner mon sexe devant son visage. Ses lèvres... Je rêve de glisser mon sexe entre elles depuis tant de temps, mais je n'ai jamais osé. Ce soir, je me sens différent, j'ai l'impression que quelque chose a cédé en moi. Un besoin primitif a chassé la raison.

Gulf tend les lèvres, dans une évidente tentative d'atteindre mon sexe durci. J'enserre celui-ci à la base et l'incline vers lui, sans chercher à lui imposer quoi que ce soit. Timidement, il sort la pointe de sa langue, léchant mon gland comme un chaton lape son lait.

— Gulf... grondé-je de désir.

— Mets-la, phi. Dans ma bouche.

— Je ne sais pas. J'ai peur que ça ne te plaise pas...

— Je veux te sucer, dit-il avec conviction.

Mon dieu, il est si tentant. J'en perds mon sang froid. Avec prudence, j'insère ma virilité entre ses lèvres divines. La vue est à couper le souffle. J'imprime un mouvement lent, par peur de l'étouffer, mais Gulf semble se délecter d'avoir mon sexe dans sa bouche, qu'il tête langoureusement. J'ai tout le loisir de manœuvrer, alors je baise amoureusement sa bouche, fasciné, passionné même, par la vue incroyable. Par la sensation si douce et humide autour de ma hampe tendue à l'extrême. J'ai l'impression que je vais exploser, juste là, dans la soie de sa gorge. Je pourrais, à chaque seconde. Je m'inflige toutefois la torture de me retirer de ce délicieux étau.

Il est temps de faire l'amour à cet homme magnifique.

Je caresse ses lèvres de mon pouce, gravant son visage à ce moment précis dans ma mémoire. Je ne veux jamais l'oublier. Sa beauté, sa vulnérabilité, et surtout cette confiance qu'il m'offre sans réserve. C'est un cadeau splendide, unique.

— Je vais te faire l'amour, maintenant.

— Oui... Fais-moi l'amour.

— Merci de me faire confiance... C'est ça, mon plus cadeau, ta confiance, dis-je en déposant un baiser dans le creux de sa paume.

— Je te ferai toujours confiance, toujours, susurre-t-il, les yeux brillants.

Je me replace entre ses jambes, ouvre l'emballage du préservatif avec mes dents et le positionne sur mon sexe. Je constate que son entrée est toujours bien dilatée, grâce au travail de ma langue et de mes doigts. Néanmoins, j'ajoute une quantité généreuse de lubrifiant sur mon membre et en lui. Je le veux bien humide pour m'accueillir, désireux de mettre toutes les chances de notre côté pour éviter la douleur.

Je place mon gland contre son ouverture, me frotte tout doucement. Gulf et moi gémissons en cœur. Nous n'avons jamais été aussi proches de faire l'amour, nous n'avons jamais été aussi connectés. Le plaisir est au-delà de la stimulation physique, j'ai le sentiment de réunir enfin deux morceaux d'un même tout... Comme s'il n'y avait rien de plus naturel, de plus vrai, de plus pur, de plus évident.

Il est mon évidence.

— Dis-moi si je te fais mal, d'accord ? dis-je en embrassant ses tempes.

Je caresse ses cheveux avec amour, presse mon gland gonflé contre son petit anneau de chair.

— Prêt ?

Il acquiesce sans réserve.

Je me sens rentrer en lui sans trop de résistance. Gulf se crispe. Je l'embrasse partout pour le calmer. J'attends qu'il s'habitue à l'intrusion, puis je continue mon avancée précautionneuse dans ce couloir de chair étroit et soyeux.

— Tu es tellement serré... expiré-je dans son cou, enivré par les sensations que son cul me procure.

Gulf halète désormais, pris entre l'excitation mais aussi une certaine appréhension. Je sais qu'il me cache son inconfort, alors j'interromps ma progression, hésitant à me retirer.

— Non... Continue. Je vais bien. Je t'assure. Ne me quitte pas, murmure-t-il d'une voix plaintive.

Ses bras enserrent mon dos pour m'encourager et s'aggrippent à moi comme si j'allais l'abandonner.

— Je ne te quitte pas, je ne vais nulle part. Je suis là, mon amour.

Alors je m'insère en lui, centimètre par centimètre, jusqu'à être totalement enfoui en lui. J'en pleurerais de félicité. Il est tellement serré que je crains de le blesser, mais en même temps, c'est merveilleusement bon. Divin, même. J'embrasse son cou, son oreille, envahi d'un bonheur insoutenable.

Je suis en lui. Et c'est comme s'il était en moi.

— Mon bébé...

— P'Mew...

J'entame un lent mouvement de va-et-vient. Gulf commence à se détendre. Il a les yeux fermés, la bouche ouverte, les pommettes roses et les cheveux en bataille. J'embrasse sa gorge et ses grains de beauté, tout en m'introduisant en lui le plus délicatement possible. Quand j'atteins enfin son point sensible, il échappe un gémissement profond.

— Est-ce que je peux aller plus vite ?

C'est beaucoup trop bon, j'éprouve le besoin d'accélérer la cadence.

— Oui... Vas-y.

Se préparant à la suite, Gulf se pend à mon cou et enroule solidement ses jambes autour de mes reins. Il est tout recroquevillé sous moi, tout à ma merci.

— Tu es à moi... murmuré-je dans son oreille.

— Je suis à toi.

Je commence à le prendre plus profondément, et plus vite, butant encore et encore sur cette zone qui le fait hurler de plaisir. Gulf geint à présent sans filtre. J'aime entendre ses cris, qui me propulsent dans un monde de luxure inédit. Jamais je n'avais ressentis cette communion auparavant. Jamais. J'aimerais le prendre plus brutalement, mais je me contiens.

— Tu aimes, phi ? me demande Gulf, une note de doute dans la voix, inquiet de mon silence.

— Tu n'imagines pas à quel point... Tu es tellement bon mon bébé.

— Tu peux y aller plus fort, si tu veux.

Je gronde, au comble de l'excitation. J'attrape fermement ses hanches et le pilonne à présent sans retenue, mordant ses épaules, son cou. Je ne sens plus aucune résistante, seulement mon sexe qui entre dans ses tréfonds sans barrière. Nous gémissons à présent à l'unisson, perdus dans un monde de plaisir illimité. Je sens que Gulf ne va plus tenir très longtemps, et moi non plus à vrai dire. Je passe mon bras entre nos deux corps et attrape son sexe. De mon pouce, je recueille le liquide abondant sur son gland pour enduire sa longueur, le masturbant d'un geste énergique. Les gémissements de Gulf sont comme du miel à mes oreilles.

Je lui fais l'amour avec force, pince ses hanches et halète dans son cou, martelant ses fesses sans vergogne. Tout en m'enfonçant en lui sauvagement, j'embrasse sa gorge. Gulf me donnera toujours des envies de tendresse. Il est tout pour moi.

— Phi... Oui... Je viens...

— Je t'aime, mon amour.

— P'Mew, P'Mew... ahane-t-il. Je t'aime aussi...

Une dernière poussée en lui, et je sens Gulf se liquéfier entre mes bras. Il jouit si fort que des jets de sperme s'écrasent sur son ventre, son torse et même la naissance de son cou. Je le sens se contracter autour de moi ; ça me fait basculer dans l'orgasme à mon tour et gémir comme un forcené. J'ai l'impression que je vais sangloter tant je me sens libéré de tensions, rempli de bien-être. Nous reprenons notre respiration dans le silence, pendant de longues minutes. Je me redresse enfin pour le regarder, j'embrasse paresseusement ses lèvres.

— Je t'aime tellement, chuchoté-je.

Je lèche chaque partie de son corps souillée de son sperme. Gulf ne bronche pas, il me laisse le nettoyer avec ma langue. Puis, je me retire de lui avec douceur, ôte le préservatif et le jette à la poubelle. Je me penche ensuite entre ses jambes pour vérifier que je ne l'ai pas blessé, inquiet.

— Qu'est-ce que tu fais ? bredouille-t-il.

— Je vérifie que tu vas bien. Laisse-moi faire.

J'écarte ses jambes chevrotantes. Il est totalement ouvert, un peu rouge et étiré. Une vision troublante. Je me sermonne intérieurement. « Tu n'es pas un animal, quand même ! » Toutefois, je ne résiste pas à déposer un baiser tendre sur son anus.

— Phi... ! proteste-t-il.

— Quoi, on n'est plus à ça près, dis-je en souriant.

Je me blottis dans son dos, le serre contre moi et embrasse sa nuque, le reniflant comme un animal. Il est tout à moi, maintenant. Cette sensation de possession absolue me remplit d'un bonheur effrayant.

— C'était tellement bon, mon amour.

— Je n'aurais jamais pensé aimer autant ça, phi. Tu as pris bien soin de moi.

— Tu n'as pas mal ?

— Un petit peu, mais ce n'est rien comparé au plaisir que tu m'as donné.

Instinctivement, je passe ma main entre ses fesses pour caresser son entrée ouverte. C'est si doux et mouillé. J'ai encore envie de lui. Je pousse un soupir, tentant de calmer le volcan qui se réveille à nouveau dans mes entrailles.

— On devrait aller se nettoyer, dis-je sans grande conviction.

— On devrait, marmonne-t-il, au bord du sommeil.

— Ne bouge pas.

Je me rends à la salle de bain et attrape un gant humide, que je passe ensuite sur le corps de Gulf pour le débarrasser des traces de notre plaisir. Mon amour est à moitié endormi, l'air bienheureux entre mes draps. Je souris, attendri par cette image. L'image du bonheur. Submergé d'émotion, je me lève, toujours nu, et me saisis de ma guitare. Je m'installe au bord du lit, face à Gulf.

— Qu'est ce que tu fais, phi ? marmonne-t-il d'une voix endormie.

— Je te chante une berceuse, mon amour.

Je gratte doucement les cordes de l'instrument ; une inspiration soudaine me gagne.

« Tu es la dernière personne que je veux voir avant de dormir et la première quand je me réveille le matin. » fredonné-je, couvant Gulf de mon regard amoureux, débordant d'affection. *

Il est... mon essentiel.

~~

* Chanson improvisée par Mew à la guitare, qu'il a réellement posté ce soir-là, sur son Twitter.

~~

Et voilà... leur "première fois", au bout de 20 chapitres !!! La patience mes ami.e.s, la patience.

Un chapitre très oulala, j'espère que tout le monde tient sur ses jambes 🤭. J'ai essayé de doser le désir, la tendresse et un peu de sauvagerie, mais ce ne sont jamais des séquences faciles à écrire, surtout que je n'ai pas encore l'habitude de rédiger des scènes de pénétration. J'espère ne pas être trop à côté de la plaque. C'était aussi très détaillé, ça pourrait en gêner certain.e.s, mais je n'arrive pas à écrire autrement. 🙈

À bientôt ! Vous devez probablement vous demander ce que nos deux coquins vont nous réserver ensuite ?

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