BONUS : « Corps et âme »

Hello tout le monde. Je suis heureuse de vous présenter ce bonus, qui s'intègre dans l'histoire mais qui n'apporte pas spécialement grand chose à l'intrigue. Une surprise vous attend !!! 😏

Attention, les thèmes abordés ici concernent le passé de Mew, sujet délicat. Tout ce qui est sous-entendu est bien évidemment à prendre avec des pincettes. Laissez-moi vous rappeler qu'il s'agit d'une fiction. Petit avertissement également en raison d'une scène hot, mais ça vous avez l'habitude. Trêve de palabre.

Bonne lecture !

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Gulf

24 août, Kazz Awards 2020

https://youtu.be/xw7FlSR8D3o

Du bout des doigts, je caresse le dos de la main de Mew, pour lui faire savoir que je suis près de lui, que je ne le lâche pas. Il fait bonne figure en affichant son plus grand sourire, mais ses yeux trahissent son état de nervosité. Parmi les invités assistant à cette cérémonie, Art, son précédent co-partenaire.

Depuis l'incident, ils ne se sont pas recontactés. Une conversation houleuse, précédent le silence et l'indifférence, ponctués de quelques piques dans les médias. Mew s'est reconstruit, puis m'a rencontré. Cette histoire appartient au passé. Pourtant, je sens encore sa fragilité, ses blessures, ses insécurités. Il est comme marqué au fer rouge et la brûlure, bien présente, ne fait que s'estomper progressivement. Elle se rappelle parfois à lui dans des moments de vulnérabilité, tel un membre amputé traversé d'une douleur fantôme.

Comme toutes les blessures. Elle se fondent dans la peau, mais ne disparaissent jamais vraiment.

Mew est crispé et silencieux, inquiet de tomber nez à nez avec lui. Pour le soulager, je décide de prendre en charge la majeure partie de la conversation avec les journalistes. Aujourd'hui, c'est moi qui prends les choses en main, c'est moi qui suis fort et qui le protège face à ses démons. Je veux tout faire pour que Mew se sente en sécurité à mes côtés.

— Pourquoi êtes-vous venus ensemble ? demande un journaliste.

Une question idiote, encore et toujours...

— Car nous sommes un couple, je réponds du tac au tac, avant de me reprendre. Enfin, nous sommes MewGulf...

À force de nous faire harceler de la sorte, je vais finir par cracher le morceau. De plus, aujourd'hui plus que d'habitude, j'éprouve le besoin primitif de revendiquer Mew. Une certaine possessivité m'anime. Une jalousie tenace pour ce type qui a fait tourner la tête de Mew par le passé et qui a osé le blesser.

Alors que je réponds machinalement aux questions, je sens mon petit ami se tendre. Je suis son regard et aperçois un garçon évoluer parmi la foule, plutôt petit, à la peau mate. C'est lui. L'acteur de What The Duck. Mon sang ne fait qu'un tour. Un serpent s'enroule autour de mes intestins pour me compresser les entrailles. Je n'entends plus les journalistes, tous les sons semblent devenus indistincts. Je flotte dans un brouhaha atone. Une idée fixe, soudain : soustraire Mew, qui est devenu blême, à cet événement. Partir avec lui au plus vite.

Nous nous installons malgré tout dans la salle de théâtre. Dans la pénombre, je saisis la main de Mew, dont je chatouille la paume.

— Ça va ? lui demandé-je à l'oreille.

Il hoche la tête sans répondre. Moi qui suis peu tactile d'ordinaire, j'ai subitement envie de le toucher partout, de le protéger de mon corps. Je sais à quel point la présence de ce type réveille des souvenirs douloureux chez Mew. Trahison, déception, insultes. Il est encore abîmé par tout cela, je le ressens au plus profond de ma chair.

Savoir Art ici, dans cette même salle, me fait bouillonner. Je l'ai repéré, trois rangs plus haut devant nous. Au lieu de suivre la cérémonie, je fixe sa nuque avec insistance, comme si pouvais lancer des flammes avec les yeux. Un germe de violence couve en moi, qui suis pourtant de nature si pacifique et calme. Au cours de la soirée, il se lève. Sans doute pour aller aux toilettes. Une curiosité me dévore l'estomac. Une impulsion me fait décoller de mon siège.

— Où tu vas ? me chuchote Mew.

— Je reviens.

Il me suit du regard, l'air suspicieux, sans chercher à me retenir pour autant.

La porte de la salle se referme sur moi lourdement. Plongé dans le silence, je traverse l'élégant couloir recouvert de moquettes jusqu'aux toilettes. Ma pression cardiaque s'accélère. Qu'est-ce que je suis en train de faire exactement ? Quelle audace porte ainsi ces pas déraisonnables ?

Je pénètre dans les toilettes. Personne. Je souffle presque de soulagement et m'approche des lavabos pour me passer de l'eau fraîche sur le visage en me cramponnant au marbre des vasques. Le battant d'une porte qu'on ouvre derrière moi me fait sursauter : j'aperçois dans le miroir le dénommé Art sortir d'une cabine et se diriger dans ma direction. Ses yeux se plissent en me voyant, mais il se passe de commentaire et ouvre le robinet pour se laver les mains. Je ne peux m'empêcher de décrypter sa silhouette, son visage. Il n'est ni vilain, ni extraordinairement beau. Il n'est pas élancé comme moi, mais plutôt petit et joufflu. Il a un côté mignon, qui aurait pu séduire le caractère protecteur et dominateur de Mew...

La jalousie, encore, fait son œuvre, s'insinuant dans mon sang. Art m'ignore royalement, mais je sais qu'il m'a reconnu. Je l'observe toujours du coin de l'œil, oubliant toute bienséance, alors qu'il se sèche les mains. Je n'ai aucun plan d'attaque, seulement le besoin irrépressible de lui faire sentir ma présence, tel un animal marquant son territoire. C'est assez ridicule, surtout venant de moi.

Art repasse à côté de moi pour s'en aller, et me toise de haut en bas, avant d'ouvrir la bouche le premier.

— C'est donc toi... crache-t-il avec mépris.

Je lève un sourcil.

— Pardon ? dis-je avec un peu trop d'élan, surpris par cette entrée en matière peu amène.

— Le nouveau joujou de Mew, précise-t-il.

Mes poings se serrent à me faire mal. D'accord, il frappe le premier coup sans tenter d'amortir le choc, sans le moindre effort de diplomatie en préambule. Je vois.

— Je ne suis pas un joujou, sifflé-je avec hargne.

— Hum... tu m'en diras tant. Je le connais.

Je m'approche de lui, menaçant, le dépassant largement d'une tête.

— Tu ne le connais pas, grondé-je, tentant de contenir ma colère qui menace d'éclater rageusement.

Un sourire perfide étire le coin de ses lèvres.

— Alors c'est vrai, ce qu'on dit... Cette fois Mew ne s'est pas entiché d'un simple ami, il y a plus, pas vrai ?

— Ça ne te regarde pas. Et vu ce que tu as fait, je doute que le terme ami était approprié dans ton cas.

Ça y est, je ne me retiens plus. La bride a cédé.

— La situation est plus complexe que tu ne le penses. Mais je n'ai pas à me justifier auprès de toi. Tu es quoi au juste, son ange gardien ? Son protecteur ? Son... jouet sexuel ?

Un flot de rage se déverse dans mes veines, que je réprime péniblement.

— Je suis, je suis...

Je suis débordé par le besoin de revendiquer Mew comme mien, mais jamais il ne me le pardonnerait.

— Je suis une personne spéciale pour lui, et il est spécial pour moi.

— Hum... je vois... Fais attention à toi, Gulf. Mew peut être très... intense.

Sur ces mots, il me tourne le dos pour quitter les lieux.

— Je ne connais pas tous les détails de votre différend, mais Mew est une des plus belles personnes que je connaisse, et je le protégerai.

Je serre violemment les poings, prêt à me battre. Je ne me reconnais pas dans cette démonstration de force type mâle alpha.

Art pivote son visage et me jette un dernier regard en coin par dessus son épaule.

— Fais donc, mais ne te brûle pas les ailes comme un papillon de nuit attiré par un incendie.

— Ça n'arrivera jamais. Mew a toute ma confiance.

— Si tu le dis, lâche-t-il avec indifférence, avant de reprendre sa route.

Je fixe sa nuque d'un regard mauvais.

— Si tu t'avises de t'approcher de lui un jour ou de lui faire du tort, tu auras affaire à moi.

Une colère sourde vibre dans ma voix rauque.

Il s'immobilise quelques secondes sans répondre, avant de sortir des toilettes d'un pas lent, me laissant seul, fulminant.

Je tremble en retrouvant Mew.

— Où étais-tu passé ? me demande-t-il avec inquiétude.

Je tire son bras sans ménagement, quitte à nous faire remarquer.

— Qu'est-ce que tu fiches ?

— Rentrons.

— Quoi ? mais ce n'est pas terminé...

— J'ai vu tout ce qu'il y avait à voir. Rentrons, maintenant, insisté-je avec autorité malgré ma voix basse.

Mew me regarde avec perplexité. Lui qui a toujours l'ascendant dans notre couple, semble aujourd'hui ployer sous la fermeté de ma demande.

— D'accord... cède-il sans même essayer d'argumenter davantage, pressentant que c'est inutile.

Nous nous enfuyons avec panache, devant le regard outré des invités pour lesquels quitter une cérémonie d'une telle envergure incarne le comble de l'impolitesse. À ce moment précis, je n'en ai que faire de la politesse. Je prends la main de Mew avec force, l'incitant à me suivre pour rentrer chez nous. Dehors, la pluie et l'orage nous surprennent.

~~

À peine avons-nous franchi la porte de notre appartement, que je pousse Mew jusqu'à la chambre. J'ai une envie de lui insoutenable, à tel point que j'ai dû me retenir dans la voiture de lui sauter dessus, la main posée sur son aine avec insistance. Ces derniers temps, j'ai du mal à canaliser mes pulsions sexuelles.

Ce soir, encore plus que d'habitude. Je suis habité d'une énergie possessive sans précédent. Dehors, l'orage gronde toujours, en miroir de mes propres sentiments. Je suis orageux.

Orageux contre Art, miroir d'un passé plein de blessures, orageux de désir pour Mew que je souhaite posséder corps et âme.

Tous deux fougueux et au comble du désir, nous nous retrouvons bien vite nus, entortillés dans les draps. Je crois que je ne me lasserai jamais d'explorer son corps, de me gorger de son odeur, de me nourrir de ses soupirs.

— Retourne-toi, m'ordonne-t-il, alors que je dévore ses lèvres en me frottant lascivement contre lui.

Je ne réagis pas tout de suite, continuant de m'abreuver à son souffle et à sa salive. Mew attrape alors ma taille et m'incite à me retourner, le surplombant toujours, pour lui présenter mes fesses. Je me laisse faire, malléable, et me retrouve dans une position hautement indécente, la tête entre les jambes de Mew tandis que son souffle brûlant effleure mon intimité.

Nous n'avons jamais fait ça auparavant, et ça m'excite diaboliquement même si je me sens embarrassé. Embarras qui disparaît bien vite, chassé par mon appétit dévorant. Je plonge la tête sur sa virilité que je prends en bouche. Mew m'inflige la même caresse en tâtant mes fesses de ses grandes mains chaudes. Sa bouche m'enveloppe divinement.

Une symphonie de suçotements impurs et de bruits humides résonnent dans la pièce.
Nous sommes tous deux reliés, nous abreuvant l'un de l'autre, tel un seul et même corps. Emmêlés pour ne former plus qu'une seule silhouette de chair dans un cycle de plaisir éternel.

Bientôt, je le sens ouvrir mes fesses comme une pêche bien mûre pour y glisser sa langue curieuse et affamée. Il gémit tout en fouillant mon orifice comme s'il dévorait une friandise. Je suis au septième ciel. Si cette caresse me laissait profondément timide au début, aujourd'hui je serais incapable de m'en passer. C'est si intime, si érotique. Mew lape mon intimité avec tellement de gourmandise, j'ai l'impression d'être un glaçon en train de fondre sous sa langue brûlante. C'est exquis. Instinctivement, je tends mes fesses sur son visage pour mieux éprouver cette intrusion douce et humide qui me rend fou. Je m'ouvre pour lui, encore et encore, tout en le suçant avec la même énergie.

J'ai une belle vue sur son membre et ses fesses écartées qui semblent m'appeler elles aussi... Dans un état second, je suce mon doigt puis l'applique sur sa propre ouverture, curieux de plonger à mon tour dans les tréfonds de son corps. Un gémissement plus intense lui échappe et se répercute en vibrations à l'intérieur de moi.

Pour la première fois, je fais glisser un doigt explorateur en lui, fébrile et tremblant d'excitation. Être enserré dans cet étau chaud et moite me rend fou. Je continue à faire jouer mes lèvres sur son sexe pleinement tendu, en enfonçant mon doigt langoureusement. Mew écarte ses jambes pour moi, me laissant fasciné par cette vision alléchante. J'en veux plus...

Sa langue qui m'explore toujours me fait voir des étoiles. Proche de l'orgasme, je m'oblige à me détacher pour ne pas jouir trop vite et me repositionne face à lui, faisant gémir Mew de dépit.

— Hum... je voulais te manger encore... se plaint-il adorablement.

— C'était trop bon... J'aurais jouis.

— Et alors ? J'aurais pu te faire jouir comme ça... La pénétration n'est pas toujours une étape obligatoire, chaton.

Je souris, attendri. Mew me fait redécouvrir le sexe. C'est toujours différent, imprévisible. Avec lui, il n'y a jamais de schéma préétabli. Il existe une infinité de manières diverses et variées de jouir. C'est... magique. Je l'embrasse, sans tenir compte de la caresse qu'il vient de m'offrir. Il a un mouvement de recul, mais je n'en ai que faire. Je glisse ma langue entre ses lèvres entrouvertes et humides, tout en me frottant à lui d'une manière de plus en plus demandeuse.

— Hum... bébé... tu es bien entreprenant, ce soir. Tout va bien ? me sonde-t-il en passant une mèche trop longue de mes cheveux derrière mon oreille.

Son regard est si tendre qu'il me fait fondre. Je lui ai sauté dessus sans même avoir pris le temps d'évoquer la soirée, ni de lui expliquer quoi que ce soit, toujours prompt à m'exprimer à travers des actions plutôt que des mots. Je soupire, comme percé à jour, en posant mon front sur le sien.

— C'est juste... ça m'a fait mal, ce soir. Tu n'avais pas à venir et à t'infliger cette situation. Et je me suis senti... ridiculement jaloux, possessif. J'aurais pu... J'aurais pu... le frapper. Tout ça m'a fait dérailler.

— Vraiment ? demande-t-il, l'air étrangement heureux. Le chaton sort les griffes alors... J'adore ça.

— P'Mew... Je t'aime tant. Moi aussi, je veux te protéger.

— Tu me protèges parfaitement, juste en étant la personne que tu es.

— ... Et tu es à moi, grondé-je en plantant mes pupilles larmoyantes dans ses yeux ardents.

Sans cesser de le fixer, j'attrape nos sexes que je me mets à masturber, en dépit de ma difficulté à faire tenir cette double épaisseur dans ma main fine. Progressivement, ma main migre plus bas et se faufile entre ses fesses. Mew grogne, et me jette un regard indescriptible. La sensation est juste... divine.

— Bébé... ?

— Hum... ?

— Est-ce que tu... ?

— ... Oui ?

Ma voix n'est qu'un souffle faible, tant un désir suffocant semble me priver d'air.

— Est-ce que tu veux... me faire l'amour ?

Je me fige.

Faire. L'amour. À. Mew.

Bizarrement, cette éventualité ne m'avait jamais traversé l'esprit, tant j'aime qu'il me prenne. Mew est purement dominant, enfin c'est ce que je croyais jusqu'à présent. Il sait parfaitement comment trouver ce point sensible au fond de moi, comment me baiser pour me rendre fou et enfin me faire mourir de bien-être sous ses assauts.

Mon opium charnel.

Pourtant, ce soir, le désir de le faire mien bat confusément dans mon sang. Je veux qu'il soit à moi, de toutes les manières possibles. Corps et âme. Ce désir inédit me ravage l'estomac d'anticipation.

— Alors... ?

— Phi... gémis-je en cachant mon visage au creux de son cou, où son odeur masculine est la plus entêtante.

— Tu peux me faire ce que tu veux mon bébé, je suis à toi. Pour toi, j'accepterai tout.

— P'Mew... Je vais jouir rien qu'à entendre ces mots. Dis-le moi encore.

Mew attrape mon visage pour me forcer à lui faire face.

— Fais-moi l'amour. Prends-moi, articule-t-il lentement.

Un éclair de désir foudroie mon entrejambe.

— J'en crève d'envie, mais j'ai peur de mal m'y prendre... couiné-je timidement.

— Je te guiderai. Tout va bien se passer.

— Tu l'as déjà fait ?

— Une fois... Mais l'envie n'était pas véritablement au rendez vous. Aujourd'hui, c'est différent. Je t'aime si fort, je te fais entièrement confiance. Viens...

Je m'élance une nouvelle fois sur ses lèvres que je savoure sans précipitation, tout en me glissant entre ses cuisses. Je laisse des baisers sur sa poitrine solide, ferme et moelleuse, les vallons obsédants de ses abdominaux, cette fine ligne de poil si virile qui m'indique le chemin tout tracé vers un paradis érotique... Je prends son sexe en bouche et le suce religieusement quelques minutes, puis pose un doigt plus bas entre ses cuisses, sur cette zone la plus douce et intime...

— Attends...

Mew se redresse et ouvre le tiroir de la table de nuit. Il me tend le lubrifiant. Je rougis, alors que des images toutes plus impudiques les unes que les autres défilent dans mon esprit. J'ai l'impression que c'est une première fois. Et c'en est une, en quelque sorte...

— Détends-toi, mon ange. J'ai hâte de te sentir en moi...

Il ne me m'en faut pas plus. Un râle de désir m'échappe. Je me replace entre ses jambes, fais couler le lubrifiant bien généreusement et reprends mes caresses.

Ses jambes musclées, écartées en un geste de pure confiance, sa longueur appétissante, pleinement dressée, ses fesses fermes à la peau douce, et bien sûr son ouverture qui m'appelle, ravissent mes yeux embués. Je vais être en lui. Cette idée m'enivre. Après avoir glissé trois doigts dans son couloir intime, je me positionne en soulevant ses cuisses. J'ai tellement envie de le pénétrer que je vais m'évanouir.

— Vas-y, mon bébé.

J'appuie mon gland sur son anneau de chair qui cède instantanément, hoquetant de surprise. Je m'insère en lui progressivement, avalé dans ses chairs tendres. La sensation de ce fourreau brûlant et humide autour de mon sexe me fait basculer dans la folie pure. C'est si bon de se retrouver dans le corps chaud et offert de Mew.

— Oh mon dieu... Oh mon dieu... Tu es si bon...

— Bouge, vas-y. Fais-moi tiens.

Je commence à agiter mes hanches d'avant en arrière un peu maladroitement, tout en contemplant le visage de mon amant. Il bascule la tête et se met à gémir en sentant mon sexe frapper son arrière train.

— Tu n'as pas mal... ?

— Non... C'est parfait... Continue. Je t'en prie.

Mis en confiance par l'air béat de Mew, je me redresse de toute ma hauteur en bandant mes muscles. J'empoigne ses cuisses fermement et commence à le pénétrer avec entrain, de plus en plus profondément. La vision érotique de mon membre entrant et sortant de lui est sans doute l'image la plus délicieusement obscène qu'il m'ait été donné de voir. Je m'oblige à tempérer mes assauts pour ne pas jouir dans la seconde comme un novice. Dans l'intervalle, je saisis son sexe et le masturbe avec une exquise lenteur, jouant avec ses nerfs.

— Bouge... S'il te plait... me supplie-t-il encore.

Je reprends alors mes coups de rein et augmente la cadence. Cette fois, je me penche sur Mew pour le serrer dans mes bras en le pliant en deux. Tout en pénétrant ardemment son corps, je murmure des mots d'amour à son oreille.

— Je t'aime tellement. Je ne permettrai à personne de te faire du mal.

Je suis profondément enserré en lui, et pourtant, je le sens partout en moi et autour de moi.

— Ah... Bébé... Oui... Encore, soupire-t-il.

Une goutte de sueur coule sur mon front. Je me déchaine en lui, sans cesser mon va-et-vient lancinant sur sa hampe dure et chaude. J'ai l'impression d'être au paradis, logé ainsi dans ses chairs. Mew, les yeux révulsés, se cramponne à mes bras.

— Encore un peu... Je vais...

— Jouis, jouis pour moi... dis-je, exalté tout contre ses lèvres, au comble de la folie. Je vais jouir au fond de toi...

Cet instant est si charnel que j'ai l'impression de survoler la pièce. De flotter au dessus des nuages pendant que les éclairs strient le ciel de leur lumière fulgurante et aveuglante. Je me sens aspiré dans le corps magnifique de Mew, je me dissous en lui. Un liquide épais et chaud recouvre ma main, pendant que ma propre semence s'écoule au fond de lui. Je me vide longuement et copieusement dans son intimité brûlante. C'est si bon...

— P'Mew, P'Mew...

Je retombe contre son torse, moite de sueur, perdu dans un bain de volupté totale. Nous reprenons notre respiration pendant de longues secondes, en silence. Mew caresse mes cheveux collés à mon front par la transpiration. Je ne parviens pas à me résoudre à me retirer de lui. Son intérieur est si doux et chaud, j'y suis comme chez moi.

— C'était incroyable... finit par souffler Mew, comme réveillé après un brutal évanouissement. Tu as été parfait, chaton.

— C'était magique... Tu es à moi, corps et âme.

— Corps et âme, répète-il, telle une anaphore, avant de s'endormir dans ma chaleur, rempli de moi.

Je dépose avec dévotion une myriade de baisers sur son visage. Ce soir, étrangement, sa figure est paisible, dénuée de ces sombres secrets frémissant sous sa peau, tel un parchemin de cicatrices passées. Cette nuit, je ne lis que de la douceur. L'orage n'a pas cessé de gronder au dehors, projetant d'impressionnants éclairs contre la fenêtre. Mais ici, nous sommes à l'abri.

Je dépose un baiser sur ses lèvres endormies, rêvant que cette nuit d'orage ne se termine jamais.

~~

Alors, c'était comment Gulf dominant ? Je sais qu'on a tendance à imaginer une dynamique de couple avec un Mew purement "dominant" au lit et Gulf "soumis", mais j'avais envie d'inverser les rôles. De montrer un Mew vulnérable, aussi, et un Gulf plus protecteur et possessif.

Je me suis inspirée de cette cérémonie où Gulf avait l'air étrangement possessif et protecteur envers Mew. Quand les journalistes ont fait allusion au fait que Mew montre souvent son corps, Gulf a répondu avec fierté et malice "son corps est beau, c'est normal. Les autres peuvent regarder mais ne peuvent pas l'avoir." Quant à Art, il était bien présent à cette soirée. J'ai dépeint celui-ci comme quelqu'un de peu avenant pour les besoins de la scène uniquement. Et puis c'est le point de vue de Gulf, après tout. Voilà pourquoi je parlais de "prendre des pincettes." Sans vouloir tomber dans le gossip, voici une vidéo relatant les évènements pour ceux qui ne connaîtraient pas l'histoire :

https://youtu.be/aftFT7L_F4k

À bientôt pour replonger dans le vif du sujet !

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