Want
Une bonne semaine s'était écoulée. Mingyu n'avait pu s'empêcher de penser à comment il pouvait aborder Junhui, qui était donc, quelqu'un de très timide. D'un côté, il voulait lui parler, et Minghao l'encourageait à faire ça. Mais d'un autre côté, il ne voulait pas le brusquer en le forçant, en quelque sorte, à traîner avec lui. Il avait bien compris que Junhui était assez fragile, mentalement.
Pour aider Mingyu, le plus jeune des deux Chinois avait proposé au plus vieux de manger avec eux, chose que Junhui avait eu beaucoup de mal à accepter. Mais encore une fois, il ne savait pas dire non bien longtemps, c'est pourquoi il avait accepté.
La sonnerie du lycée retentit enfin, et Mingyu n'attendait que ça. Pas forcément parce qu'il allait manger avec Junhui, mais également parce que le cours dans lequel ils se trouvaient était carrément chiant. Le Coréen se leva de sa chaise, et prît ses affaires avant de rejoindre Junhui et Minghao. Ce dernier lui lançait un sourire franc, tandis que le premier avait un habituel regard vide.
— On y va ? Proposa Minghao.
Les deux autres acquiescèrent, et ça prouvait ce que disait le plus jeune Chinois. Junhui l'entendait bel et bien. Ils commencèrent à se diriger vers le réfectoire qui était déjà noire de monde. Junhui, voyant tout ce monde, sentit son corps se crisper, et Mingyu le remarqua. Mais il préférait ne rien dire, et rester silencieux. Bien heureusement, ils trouvèrent facilement une place, puisqu'ils n'étaient que trois. Ils s'assirent silencieusement, et Minghao décida de commencer la discussion.
— J'en ai marre des cours, dit simplement Minghao, vivement la fin de l'année.
Mingyu ne pût s'empêcher de rire, contrairement à Junhui qui restait silencieux. Ce dernier jouait avec la nourriture dans son assiette, comme s'il était nerveux. Et les deux autres garçons l'avaient remarqué.
— Jun ! Dit Minghao, ce dernier tourna la tête vers le concerné, ce qui perturbait Mingyu au passage, du fait que le plus vieux pouvait entendre les paroles de l'autre Chinois, mais pas du Coréen. Ne sois pas nerveux, ce n'est que Mingyu. Vous êtes dans la même classe depuis un moment, il n'est pas méchant.
— J'imagine, répondit simplement Junhui, mais tu connais très bien mon rapport avec les autres.
— Je sais, mais si j'ai proposé à Mingyu de manger avec nous, c'est parce que j'ai confiance en lui et qu'il n'est pas méchant.
— Je reste tout de même méfiant.
Par rapport à ce que lui disait Minghao l'autre jour, Mingyu avait de plus en plus de mal à imaginer Junhui comme quelqu'un de très sociable à la base. Mais il savait bien que les personnes pouvaient changer avec le temps, et c'était apparemment ce qui était arrivé à Junhui. Mingyu voulait engager la discussion avec lui, au passage, mais il se dit que c'était difficile, puisqu'il ne pouvait apparemment pas l'entendre. Il prit donc un papier dans son sac, comme la dernière fois, et un crayon. Il griffonna quelque chose dessus, et tendit le papier à Junhui, qui le lit. Son regard se remplit d'incompréhension.
— Tu veux me parler ? Demanda Junhui, l'air perdu. Mais pourquoi ? Je n'ai rien de spécial, pourtant...
Mingyu reprit le papier, pour noter une nouvelle fois quelque chose dessus. Une fois ceci fait, après un moment qui parût long pour Junhui, Mingyu lui redonna la feuille, avec marqué dessus "Le premier jour où tu es arrivé, j'ai voulu te parler. Mais tu étais déjà parti. Je n'ai jamais osé, suite à ça. La première fois que je t'ai parlé, tu ne m'avais pas répondu et j'ai cru que tu m'ignorais. Maintenant que je sais la raison, je m'en veux d'avoir été blessé à cause de ça. Tu dégages quelque chose, Junhui, et je l'ai ressenti dès le premier jour, et ça ressort quand tu joues du piano."
Junhui fixait le mot qu'avait écrit le Coréen, et il sentait son cœur battre à tout rompre. Il voulait pleurer, sans même savoir pourquoi. C'était certainement par le fait que quelqu'un voulait être ami avec lui, dès le premier jour, malgré le fait qu'il ne parlait par Coréen au tout début. Il se sentait touché en plein cœur. Mais cette sensation ne représentait pas la douleur, mais une pincée de joie. Ça montrait que des personnes voulaient bien de lui.
— Je... Je ne sais pas quoi dire... Murmura Junhui.
— Tu sais Junhui, dit Minghao, je pense qu'avoir un autre ami te ferait du bien. Tu veux toujours rester seul, pensant que c'est ce qui est mieux pour toi. Mais peut-être que ça te ronge de l'intérieur sans que tu ne t'en rendes compte.
— Tu penses ? Junhui ne semblait, en effet, pas sûr de ça.
— Je le pense sincèrement.
Junhui resta une nouvelle fois silencieux. Il fixait la feuille, et relit les mots de Mingyu. Il réfléchit pendant quelques temps, à peser le pour et le contre. Il s'était tellement habitué à la solitude, il se demandait s'il serait prêt à pouvoir devenir ami avec quelqu'un, a peut-être même lui faire confiance, un jour. Après un moment, il lâcha un soupir.
— D'accord... Je veux bien te laisser une chance.
Un sourire orna les lèvres de Mingyu, ainsi que du cousin de Junhui. Le cœur du premier explosa de joie, sans qu'il ne sache pourquoi. C'était comme s'il avait réussi un objectif qu'il s'était donné depuis longtemps. Mais, dans tous les cas, Mingyu ne comptait pas gâcher cette chance de pouvoir être ami avec Junhui.
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