Chapitre 69.

C'était probablement la dixième fois que Newt relisait la lettre qu'il venait de recevoir. Ses mains tremblaient, son pouls s'était fortement accéléré et les larmes lui montaient aux yeux. Il savait qu'il ne pouvait plus reculer, mais il ne pensait pas que la date de la première audience du procès serait aussi proche.
Il était tellement focalisé sur le bout de papier qu'il tenait en main qu'il ne remarqua pas Thomas s'approcher et ne l'entendit pas non plus lui demander ce que c'était. Ce n'est que quand le brun posa sa main sur sa joue que Newt sortit de ses pensées, sursautant légèrement avant de regarder Thomas.

- Hey, qu'est-ce qui t'arrive?
- C'est la semaine prochaine. Il a murmuré, comme si ça ne pouvait pas être réel.

Thomas prit la lettre des mains de Newt et lu rapidement ce que l'avocat avait écrit. La première audience se tiendrait le jeudi 13 septembre à 10h, en présence des deux garçons ainsi que de Teresa, Minho et leurs avocats.
Voyant l'état dans lequel était le blond, Thomas le prit dans ses bras. Newt resserra les siens autour de sa taille alors que Thomas emmêlait ses doigts dans ses cheveux blonds.

- Ça va aller, ok? Je suis là.
- Pourquoi si tôt? D'habitude ça prend des mois...
- Ça fait plusieurs mois que j'ai fait la demande Newt, et on a eu plusieurs rendez-vous avec l'avocat depuis. Tu n'as juste pas vu le temps passer.

Newt soupira fortement, retenant un sanglot. Il en avait assez d'être faible face à son passé. Il voulait se montrer fort cette fois, et gagner ce putain de procès pour lui montrer qu'elle n'avait pas réussi à le détruire finalement.
Il se détacha lentement du brun, le regardant droit dans les yeux.

- Elle ne gagnera pas, hein?
- Non. Pas cette fois Newt, je te le promets.

Le blond se jeta sur les lèvres de Thomas, lui répétant des dizaines de fois à quel point il l'aimait, jusqu'à ce que les paroles se transforment en gestes.

***

Thomas entra dans la chambre, entendant Newt pester depuis plusieurs minutes. Il rigola, découvrant le blond rouge pivoine, sa cravate nouée à l'envers, et un tutoriel Youtube sur l'écran d'ordinateur à ses côtés.

- J'ai tout suivi, pourquoi ça ne ressemble à rien ! Tutoriel de merde !

Thomas rigola et s'avança jusqu'à lui. Il le fit se tourner, détachant la cravate pour commencer à faire un vrai noeud.

- J'ai l'impression d'avoir déjà vécu ça. Sourit-il, faisant allusion au Noël passé dans sa famille. Et voilà !
- Merci Tommy.
- Tu es prêt?

Newt

Si j'étais prêt? Non. C'était le chaos dans mon esprit, je n'avais qu'une envie, disparaitre et ne pas avoir à affronter ça de nouveau. Aujourd'hui c'était le jour de la première audience. Aujourd'hui je revoyais Teresa et Minho. Aujourd'hui j'affrontais mon passé, et mes démons. Alors non, malgré tous les efforts du monde, je n'étais pas prêt à ça.

J'ai regardé Thomas de longues secondes, et sans que je n'ai à répondre, il a su. Je ne pourrais jamais être préparé à tout ce qui m'attendait.
Il a posé ses mains de part et d'autre de mon visage, déposant un doux baiser sur mes lèvres, puis il a caressé ma joue en murmurant.

- Je restes avec toi.

J'ai approuvé d'un hochement de tête, et une quinzaine de minutes plus tard, on était dans la voiture en direction du palais de justice. Aucun de nous deux ne parlait. Thomas savait que je n'étais pas en état de tenir une conversation.

Plus le paysage défilait, plus je me sentais mal. Mes mains tremblaient et mon coeur battait la chamade, c'était comme une crise de manque et pourtant je ne ressentais pas le besoin de boire ou de prendre de drogue. Comme quoi, la cure avait probablement fonctionné.
J'ai remarqué qu'on était arrivés lorsque Thomas a posé sa main sur ma cuisse en m'appelant. Difficilement, je suis sortis de la voiture et l'ai suivi sa main dans la mienne.

Le palais de justice était un grand bâtiment à l'architecture particulière, ressemblant presque à une ancienne cathédrale et pourtant l'intérieur était bien différent. Nous passions d'un style baroque et ancien à quelque chose de moderne, qui ne rendait en rien le lieu chaleureux. L'avocat aurait très bien pu choisir une comparution dans quelque chose de plus soft et abordable que ce palais de justice mais le nom de mes parents étant connu, et le premier procès ayant eu lieu ici, nous n'avions pas vraiment eu le choix. Alors me revoilà, de retour dans l'endroit qui m'a jugé coupable quelques années en arrière. Dans l'endroit où j'ai craché à la figure de Minho, et observé le sourire mesquin et les larmes de crocodiles de Teresa sur ses lèvres pendant des heures.

Nous avons aperçu mon avocat quelques mètres plus loin, et Thomas m'a guidé jusqu'à lui. Je n'écoutais rien, je n'y parvenais pas. Mon cerveau et mon esprit s'étaient déconnectés de la réalité, surement pour que je n'ai pas à affronter tout ce merdier. Tout ce que j'ai retenu du discours de Maitre Williams, c'est que "l'accusée et ses proches sont déjà dans la salle", et ça a suffit à me faire perdre pied.

J'ai regardé Thomas, pensant d'abord qu'il se balançait d'avant en arrière avant de comprendre que c'était moi qui tanguait. Mes oreilles bourdonnaient et ma vue se brouillait, alors que ma respiration devenait saccadée. Le regard dans le vide, j'ai aperçu Thomas m'attraper par les épaules mais je n'arrivais pas à comprendre ce qu'il me disait. J'ai senti qu'il me soulevait, avant de me poser sur ce qui devait être un banc. Il a prit mon visage en coupe entre ses mains, me forçant à le regarder.

- Newt, regardes-moi. Il faut que tu respires.

J'ai essayé d'articuler quelque chose mais ma crise de panique était beaucoup trop forte. Sans m'en rendre vraiment compte, j'ai attrapé le col de sa veste le serrant de mon poing et j'ai fixé ses yeux. Il avait raison, il fallait que je me calme.

- Respires avec moi.

Il a inspiré, et je l'ai suivi. Mes poumons me faisaient un mal de chien mais il fallait que je contrôle ma respiration.

- C'est bien, recommences.

Ça a duré de longues minutes jusqu'à ce que je me perde complètement dans ses yeux et que j'oublie la raison de ma crise. Ma respiration est redevenue normale, quant à mes mains elles ont arrêté de trembler. J'ai doucement relâché son col, et mes mains ont glissé jusqu'à sa nuque. Il me regardait toujours, avec cet air inquiet et un sérieux déconcertant.

- Ça va mieux?

J'ai approuvé d'un signe de tête, et Maitre Williams s'est raclé la gorge pour obtenir notre attention.

- Si vous le voulez bien, nous devons nous rendre dans la salle monsieur Johnson.

Je me suis levé, mes jambes tremblaient encore. Thomas me tenait la main alors qu'on s'apprêtait à passer la porte de la salle d'audience. Thomas m'a légèrement tiré contre lui avant de murmurer à mon oreille, tandis que mon avocat nous dépassait.

- Lèves la tête, et sois de fière de toi. Il a tourné mon visage vers lui, m'embrassant chastement. Je veux que tu aies confiance en toi mon amour, c'est clair? Tu vas tout déchirer, alors ne baisses pas les yeux, regardes droit devant toi et aies confiance.

Il m'a foutu les larmes aux yeux, ce con. J'ai hoché la tête, l'embrassant à mon tour.

- Je t'aime.

J'ai murmuré et j'ai fait ce qu'il me disait alors que sa main glissait une nouvelle fois dans la mienne. J'ai inspiré et on a passé cette porte. On a longé les rangées de bancs, avant de passer à côté de la famille de Minho, ainsi que celle de Teresa. Sa mère m'a observé un léger sourire aux lèvres, comme si, après toutes ces années, elle était toujours de mon côté. Son sourire me donnait l'impression qu'elle s'excusait du comportement de sa fille, alors je lui ai souri légèrement à mon tour.

J'ai senti Thomas me lâcher la main et je me suis tourné vers lui en la serrant davantage.

- Ne me lâches pas... S'il te plait... J'ai chuchoté, ma voix se brisant et trahissant l'angoisse qui montait en moi.
- Je suis obligé, mais je serai assis juste derrière toi ok? Je reste là.

Il m'a souris pour me réconforter, puis est allé s'asseoir sur la rangée juste derrière la mienne. J'ai rejoins mon avocat, mes mains tremblaient à nouveau. J'étais tellement faible.
Je me suis assis, et ai observé la salle, jusqu'à ce que mon regard se pose sur Teresa et Minho. Elle m'observait d'un regard noir, quant à lui, il avait sa main posé sur la cuisse de Teresa et lui parlait à l'oreille. J'ai sursauté en sentant une main se poser sur mon épaule, avant de réaliser que c'était Thomas.

- Pourquoi il a le droit d'être à côté d'elle, et pas toi? Je lui ai demandé.
- Parce qu'il fait aussi partie de l'affaire, il doit effectuer le test de paternité.

J'ai soufflé, c'était injuste. J'avais besoin d'un contact avec Thomas pour me rassurer, et il était obligé d'être loin de moi.

Le juge est entré dans la salle alors que tout le monde se levait, puis il a ordonné de se rasseoir. Il s'est présenté avant d'expliquer rapidement l'affaire. J'ai senti le pied de Thomas rencontrer ma jambe et je me suis de suite détendu. Il avait compris que j'avais besoin de lui autrement qu'en sachant qu'il était dans la salle. J'avais besoin de sentir sa présence en continu.

Tout s'est passé de manière très floue. J'était là, sans y être. J'entendais vaguement mon avocat parler, me défendre du mieux possible mais je ne parvenais pas à réagir.

Une pression sur mon épaule m'a sortit de mes pensées, et j'ai entendu mon avocat me dire que c'était à mon tour de passer à la barre, et d'expliquer à nouveau toute l'histoire. Je me suis levé, les jambes tremblantes et les mains moites, et je suis allé m'asseoir. J'avais l'impression de me retrouver au premier procès, sachant pertinemment que me défendre ne me servirait à rien puisque je serais forcément jugé coupable. C'était horrible comme sensation. J'avais l'impression d'étouffer.

Mes yeux ont balayé la salle alors que le juge demandait à ce que je raconte ma version des faits, et je me suis arrêté sur Teresa. On pouvait clairement voir qu'elle jubilait de me voir dans cet état, sans aucune confiance en moi et en mes paroles. J'ai dégluti difficilement, puis mon regard s'est posé sur Thomas. Il souriait légèrement, en hochant la tête comme pour me donner le courage de parler, et étrangement ça a marché. J'ai pris une grande inspiration, et j'ai repris l'histoire du début. J'ai expliqué que nous formions un couple Teresa et moi, et qu'à l'époque Minho était mon meilleur ami. J'ai ensuite raconté cette fameuse soirée, en regardant Thomas dans les yeux. C'était assez étrange car je ne lui avais jamais raconté en détails chaque minute de ce soir là, et je voyais dans son regard qu'il se sentait de plus en plus mal. Surtout lorsque le juge a ordonné que je décrive du mieux que je pouvais me souvenir le rapport que nous avions eu, puisqu'il y avait accusation de viol. C'était le même juge, mais c'était aussi la procédure. Tout reprendre depuis le début, comme s'il n'y avait jamais eu de premier procès deux ans avant.

Ça a été un supplice de voir les yeux de Thomas se voiler lorsque j'évoquais le moment de la pénétration, encore plus lorsque je devais exprimer que nous étions tous les deux consentants et avions pris du plaisir. Mais je n'avais pas le choix, c'est mon avocat qui me l'avait demandé. "Plus il y aura de détails, plus vous aurez de chances." avait-il dit.

- Comment pouvons-nous être sûr de ce qu'il raconte puisque, si mes souvenirs sont bons, Monsieur Johnson n'était pas dans son état normal aussi bien à la soirée que lors du premier procès. A dit l'avocat de la partie adverse.

J'avais envie de lui refaire le portrait, à celui-là.

Mon avocat m'a demandé de répondre, c'est ce que j'ai fait. J'ai confirmé avoir bu lors de la soirée, en précisant qu'elle aussi. J'ai également dû raconter l'annonce de la mort de mes parents, m'ayant fait perdre les pédales. Raconter tout ça faisait revenir de douloureux souvenirs que je pensais bien enfouies, et putain c'était atroce. Je ne pensais pas que ça ferait si mal d'ailleurs.
J'ai expliqué que j'étais tombé dans l'alcool et la drogue après les faits, et que tout ça était derrière moi. Mon avocat a fourni au juge et jury la copie du certificat du centre de désintoxication pour appuyer mes paroles.

Comme je devais relater les faits dans l'ordre chronologique, j'ai évidemment dû raconter avoir fini dans un squat, puis dans la rue. Et c'était sûrement ça, le plus douloureux. Voir le sourire satisfait de Teresa lorsque j'ai dit que j'avais tout perdu. Parce qu'en quelques sortes, à ce moment là, elle avait réussi. Elle m'avait détruit, et il lui a fallu plusieurs années pour l'apprendre. Je suppose que ça devait être jouissif pour elle d'apprendre ça.

Mon récit à continué jusqu'à arriver au jour où j'ai découvert que je ne pouvais pas être le père de cet enfant, pour la simple et bonne raison qu'il ressemblait comme deux gouttes d'eau à Minho, et également car elle me trompait à l'époque, ce qui avait déjà été dit au premier procès. Le juge à ordonné une pause après que j'aie fini de prendre la parole, et sans un regard pour personne, je me suis presque enfuie de la salle.

J'avais envie de vomir, au sens littéral du terme. Ma tête tournait, et je retenais des hauts-le-coeur depuis le début. J'ai couru dans les premières toilettes que j'ai trouvé, je m'y suis enfermé et j'ai rendu tout mon petit-déjeuner.
Je me sentais tellement mal de devoir revivre ça. J'aurai mille fois préféré avoir à revivre ma cure plutôt qu'un procès où on me pense coupable avant même de m'entendre parler.

J'ai vaguement entendu une porte s'ouvrir, et la voix de Thomas s'élever.

- Newt?
- Mh. J'ai grogné, la tête toujours en face de la cuvette.
- Tout va bien?

Non. J'ai envie de crever Thomas.

- Oui, j'arrive...

J'ai tiré la chasse d'eau, et j'ai ouvert la porte. Toujours sans le regarder, je suis allé me rincer la bouche plusieurs fois pour enlever ce gout atroce. J'ai passé de l'eau sur mon visage, et quand j'ai regardé mon reflet j'ai vu Thomas m'observer, les sourcils froncés et un pli barrant son front par l'inquiétude. Il a lentement posé sa main sur mon dos avant de le caresser doucement, pour m'apaiser. J'avais envie de pleurer, mais je ne pouvais pas craquer et lui montrer que malgré tous ses efforts pour que j'aille mieux, j'étais toujours aussi faible. Il ne méritait pas ça.

Il a effectué une légère pression sur mon dos avant de me tourner vers lui et de me prendre dans ses bras, l'une de ses mains dans mes cheveux, et l'autre sur mes reins. J'ai inspiré son odeur, sentant mon coeur s'emballer. J'en étais toujours aussi dingue, c'était comme une drogue qui ne faisait pas de mal, du moins, pas autant.

- Tu t'es bien débrouillé. Il a dit dans un murmure.
- J'y arriverais pas Tommy.

Il a relevé ma tête vers lui pour que je le regarde dans les yeux, son pouce caressant ma joue et encore une fois, je me perdais dans son regard.

- Je crois en toi.

Il a déposé ses lèvres sur mon front, a voulu m'embrasser mais j'ai reculé en grimaçant. Il a pouffé légèrement, et m'a proposé un chewing-gum à la menthe que j'ai bien évidemment accepté, peu désireux de garder ce goût de vomi dans la bouche.

On a fini par sortir des toilettes, il voulait fumer et j'avais grand besoin de boire quelque chose, alors une fois mon chocolat chaud en main, on est sortit. Il s'est appuyé contre le mur en prenant sa cigarette entre ses lèvres, et l'a allumé après avoir prit son briquet. J'adorais le regarder fumer, et pourtant je savais qu'il ferait mieux d'arrêter. Mais voir la fumée ressortir de ses lèvres, ça avait quelque chose d'incroyablement sexy. Je crois que si nous ne nous trouvions pas dans le Palais de Justice, je lui aurais sauté dessus.

- À quoi tu penses? Il m'a demandé.

J'ai souri en coin, rapprochant mon visage du sien jusqu'à ce que mes lèvres frôlent son oreilles, et j'ai murmuré.

- Que ça doit être excitant dans un Palais de justice.

Je l'ai regardé déglutir difficilement alors que ses joues se coloraient de rouge, et j'ai doucement rigolé. J'adorais le déstabiliser de la sorte, c'était tellement facile. J'ai déposé un baiser humide dans son cou, avant de le mordiller légèrement en aspirant sa peau. Il a doucement gémis alors que sa peau se teintait, laissant une marque que j'adorais voir sur son corps, et sans me décoller de lui, j'ai glissé ma main sous son T-Shirt alors qu'il tirait sur sa cigarette.

- Monsieur Johnson?

J'ai entendu Thomas s'étouffer avec la fumée alors que je me détachais rapidement de lui pour apercevoir mon avocat sortir du bâtiment. Heureusement, il avait l'air de n'avoir rien remarqué.

- Ah, vous êtes là. L'audience reprend dans cinq minutes. Je voulais vous dire que vous aviez parfaitement accompli votre tâche à la barre.
- Merci.
- Je vous attends dans la salle.

Et il est repartit aussi vite qu'il est arrivé. J'ai explosé de rire en me tournant vers Thomas qui écrasait sa cigarette dans le cendrier à côté.

- Tu m'énerves. Il a dit, un sourire en coin. Il aurait pû nous voir.

J'ai continué de rire en m'approchant de lui, et je l'ai embrassé rapidement.

- Marches derrière moi, on risquerait de voir que tu as un léger problème.

Il a froncé les sourcils avant de comprendre ce qui lui arrivait, et son visage a viré au rouge en une fraction de seconde. Il était adorable.

- Attends. Il a soufflé en tirant sur le bas de ma veste alors que je commençais à retourner vers la salle. Dis moi quelque chose pour me calmer.
- Repenses à ce que j'ai du raconter au juge ? J'ai grimacé légèrement en voyant sa réaction.
- Ça va tout de suite mieux.

J'ai doucement souris pour m'excuser, j'ai jeté mon chewing-gum et on s'est dirigé vers l'intérieur du palais de justice, lorsque j'ai entendu une voix que je ne connaissais que trop bien m'interpeller. Je me suis arrêté pour voir Minho arriver vers nous, un air gêné collé au visage.

J'ai senti mon corps entier se crisper lorsqu'il est arrivé à notre hauteur, et je lui ai lancé un regard noir.

- Qu'est-ce que tu veux? J'ai dit sèchement.
- Est-ce qu'on pourrait discuter?
- L'audience reprend.
- Après ?
- Je n'ai rien à te dire.

Je devais être en train de broyer la main de Thomas, mais je ne me contrôlais pas. Il était là, son air innocent et ses yeux de chien battu en train d'essayer de me faire croire qu'il n'était pas le méchant de l'histoire.

- S'il te plait.
- Tu as une minute.

Il a soupiré, mais a tout de même reprit la parole, à mon plus grand désespoir.

- Toute cette histoire, ça a été trop loin tu ne crois pas?
- Je n'y suis pour rien.
- Je sais que Teresa n'aurait jamais dû t'accuser, mais on a une famille maintenant. Je resserrais mon emprise sur la main de Thomas. On a un enfant dont on doit s'occuper. J'allais le fracasser s'il ne s'arrêtait pas maintenant.
- Qu'est-ce que ça peut me foutre?
- Pourquoi on n'essayerait pas d'oublier, tout simplement?

Et là, comme avec une impression de déjà vu, je lui ai craché à la figure. Je l'ai regardé droit dans les yeux, et sans prévenir, et pour ne pas lui exploser mon poing à la gueule, je lui ai craché dessus. Et bordel, j'avais oublié à quel point c'était libérateur.

J'ai tiré Thomas vers moi, regardant une dernière fois mon ancien meilleur ami.

- Vas te faire foutre, Minho.



// Et voilà! Après (malheureusement) deux semaines d'attente le chapitre est là, et plus long que jamais 😂 ! J'espère qu'il vous plait, j'ai essayé d'y mettre davantage de description et moins de dialogue.

Ce week-end j'ai vécu un truc de dingue : J'ai rencontré Tyler Posey (petit rapport puisque Dylan) ! Est-ce que certains d'entre vous étaient aussi au concert de PVMNTS ?
Merci encore pour tout, et je m'excuse pour l'attente... J'espère pouvoir vous sortir un prochain chapitre mercredi ! Je vous aime ❤️\\

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