Chapitre 58.

Newt avait été ramené dans sa chambre quelques minutes après sa Newt avait été ramené dans sa chambre quelques minutes après sa réponse. La psychologue avait tenue à garder son dessin, et n'avait rien ajouté à ce que Newt avait répondu.
Il était de nouveau assis sur son lit à regarder l'infirmière prendre ses constantes avec attention.

- Vous ne m'enlevez pas la sonde et la perfusion? Il a demandé alors qu'elle s'apprêtait à sortir.
- Non, le médecin veut être sûr que vous ne risquiez plus rien avant qu'on vous l'enlève.
- Il faut que vous me retiriez ça aujourd'hui, s'il vous plait.
- Je suis désolée mais c'est impossible.

Le coeur de Newt s'emballait. Il savait que Thomas ne tarderait pas à arriver, et s'il le voyait dans cet état il pèterait les plombs. Le blond a commencé à vouloir descendre du lit, mais l'infirmière l'en a empêché.

- Monsieur Johnson, je suis désolée mais il faut que vous vous reposiez.
- Enlevez-moi ça ! Il a crié, faisant sursauter la jeune femme. S'il vous plait. Il s'est radoucis, remarquant qu'il avait haussé le ton sans réellement le vouloir.
- Je ne peux pas...
- Vous ne comprenez pas, si Thomas voit ça il-

Newt n'eut pas le temps de finir sa phrase que la porte de la chambre s'ouvrit.

Thomas

J'étais légèrement en retard pour les visites, de quelques minutes seulement mais j'ai quand même couru jusqu'à sa chambre. C'était la 146. Je l'ai aperçu au bout du couloir, et mes lèvres se sont étirées toutes seules en un grand sourire. Brenda et les autres étaient loin de mon esprit. J'allais retrouver Newt, et plus rien d'autre ne comptait.

Des voix se faisaient entendre dans la chambre, mais j'entrais quand même.

- Hey, comment tu v-

J'ai posé les yeux sur Newt, n'achevant également pas sa phrase, et je suis resté figé.

Il était pâle, une sonde était dans son nez et une perfusion accrochée à son bras. Ses yeux injectés de sang me fixaient comme si c'était la première fois qu'il me voyait. Je me suis rapidement avancé jusqu'à lui en prenant son visage entre mes mains et en inspectant chaque centimètre de sa peau. Il avait un bleu sur le front, ses lèvres n'avaient plus de couleur. C'était comme si ce n'était plus la même personne que la veille.

- Newt, qu'est-ce qu'il s'est passé?
- Rien, rien du tout.
- Je vais vous laisser, je reviendrais prendre vos constantes plus tard Monsieur Johnson. A annoncé l'infirmière.
- Pourquoi il a tout ça? Qu'est-ce qu'il s'est passé? J'ai commencé à m'emporter, arrêtant l'infirmière dans sa marche.

Elle s'est tournée vers nous surprise, jetant des coups d'oeil vers Newt que je sentais bouger à mes côtés.

- Répondez-moi !
- Monsieur Johnson a fait un malaise hier soir. Sa tête a heurté le sol mais ça n'a rien causé de plus grave qu'un simple hématome. Nous l'avons intubé et perfusé pour ne prendre aucun risque mais il-
- Pourquoi vous ne m'avez pas appelé? J'ai crié. J'avais demandé à ce qu'on me prévienne au moindre événement !

L'infirmière a reculé et j'ai senti la main de Newt effectuer une légère pression sur mon épaule.

- Tommy, je n'ai rien c'est bon.
- Comment vous voulez qu'on vous fasse confiance si vous ne respectez pas nos demandes ?! J'ai été très clair là-dessus et-
- Je suis désolée monsieur, nous vous préviendrons si cela se reproduit.
- Je veux parler au Docteur Paige. J'ai dit sèchement.
- Elle est en consultation toute l'après-midi. Vous pourrez la voir après les visites.

L'infirmière est presque sortie en courant, et je me suis retourné vers Newt. Il fixait un point devant lui, les bras croisés et les sourcils froncés. J'ai approché ma main de sa joue mais il m'a évité, toujours en regardant le mur. J'ai soupiré, je savais que je n'aurai pas dû m'emporter mais je m'inquiétais tellement pour lui, et savoir qu'il lui était arrivé quelque chose sans que je le sache me rendait dingue.

- C-comment tu te sens? J'ai dit, d'un ton hésitant.
- J'aurai pu me sentir mieux si tu n'avais pas gueulé contre cette pauvre infirmière comme un malade.
- Newt je suis désolé...
- Il fallait y penser avant.

J'ai dégluti en m'asseyant sur son lit. Il m'ignorait toujours et putain que ça faisait mal.

- Expliques-moi, s'il te plait. J'ai posé ma main sur sa cuisse, et cette fois il ne m'a pas repoussé à mon plus grand soulagement.
- Une énième crise de manque. Il a hoché les épaules comme si ce qu'il avait eu n'était rien. Tu sais Thomas, il a enfin planté son regard dans le mien, si tu n'as pas envie de venir, ne te forces pas.

Cette fois c'était à mon tour de froncer les sourcils. Pourquoi est-ce qu'il était distant avec moi? Est-ce que j'avais fait quelque chose de mal?

- Qu'est-ce que tu racontes Newt? Bien sûr que j'ai envie de venir te voir !
- Ce n'est pas ce que tu laissais paraître dans ton message. J'ai soufflé, alors c'était ça le problème.
- Je suis désolé, j'étais en cours et-
- Te fous pas de ma gueule, c'était ta pause déjeuner.
- J'étais avec des amis.

Il a rigolé sarcastiquement, détournant une nouvelle fois son regard.

- Tu ne peux pas me reprocher d'essayer de me faire de nouveaux amis alors que tu m'as toi-même demandé de ne pas rester seul ! Putain Newt, je ne suis pas venu ici pour m'engueuler avec toi !
- Et comment ils s'appellent, tes amis?

Je l'ai observé quelques secondes avant qu'un sourire ne prenne place sur mon visage.

- Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle.

Je me suis rapproché jusqu'à ce que mon nez frôle le sien, et l'ai regardé droit dans les yeux toujours en souriant.

- Serait-ce de la jalousie? J'ai soufflé et j'ai vu son regard se diriger vers mes lèvres quelques secondes.
- Ça dépend. Est-ce que tes amis ont un physique avantageux?

J'ai doucement rigolé avant de poser mes lèvres sur sa mâchoire, puis dans son cou. Il a dégluti alors que je laissais une trace violine sur sa peau.

- Il n'y a que toi qui m'intéresse Newt.

J'ai enfin posé mes lèvres sur les siennes, ayant un besoin urgent de profiter de chaque seconde à ses côtés. Ses mains ont glissées sur ma nuque me rapprochant un peu plus de lui, qui s'allongeait. Sa présence, son odeur, tout de lui me manquait constamment, même si je réussissais à oublier ce manque durant mes cours. J'avais un besoin d'être près de lui, de savoir qu'il allait bien. Notre échange devenait de plus en plus pressé, nos souffles de plus en plus saccadés quand j'ai senti sa main repousser légèrement mon torse.

- Tommy..

Je me suis détaché de lui ayant peur de lui avoir fait mal, quand j'ai vu du sang dans sa perfusion.

- Oh merde Newt je suis désolé ! Je ne m'en suis pas rendu compte ! J'ai dis en me rasseyant à ses côtés et en regardant toujours la perfusion accroché à son bras. Est-ce que ça va?
- Mon bras oui, c'est pas vraiment à ce niveau là que j'ai un problème.

Il a rigolé en baissant les yeux, les joues rouges. J'ai suivi son regard avant de découvrir une bosse au niveau de son pantalon, et j'ai ri à mon tour.

- Oh, je vois. J'ai soufflé avec un sourire en coin. Mais tu sais que je peux m'occuper de ce problème?
- Oui, mais non. J'ai relevé un sourcil, surpris. La porte ne ferme pas, et une infirmière peut arriver à n'importe quel moment. J'ai pas vraiment envie de passer le reste de ma cure avec leurs regards braqués sur moi parce qu'ils auront assisté à nos ébats.

J'ai pouffé de rire devant sa gène, et j'ai posé ma main sur sa cuisse, assez haut pour le provoquer gentiment. Il a serré les dents en bloquant sa respiration, signe que j'avais réussi.

- Et comment comptes-tu y remédier ?
- Alors tout d'abord tu vas arrêter tous contacts. Il a prit ma main, l'enlevant de sa jambe. Voila, puis tu vas t'éloigner un peu. Il m'a légèrement poussé vers le bord du lit alors que je le regardais en rigolant. Parfait, et tu vas me raconter ta journée histoire que je souffle un peu. Il a relevé les yeux vers moi en croisant ses mains. Ok, je t'écoute.

J'ai levé les yeux au ciel en souriant, et j'ai fini par lui raconter ma journée aussi inintéressante soit-elle. Je l'ai vu tiquer au moment d'aborder Brenda et le reste du groupe, mais j'ai continué. C'était assez satisfaisant de le voir aussi jaloux.
Une infirmière est venue me prévenir que les visites était terminées et que le Docteur Paige m'attendait dans son bureau.

Externe

Ce soir là, les deux garçons s'étaient quittés dans la bonne humeur, ayant passé l'après midi à rire et profiter. Mais l'un est repartit le coeur plus léger tandis que l'autre replongeait dans la même solitude qu'il ressentait étant enfant, quand ses parents ne rentraient pas à cause de leur travail.

Cette nuit là, Newt avait retrouvé ses démons, ceux qui hantent nos nuits, comme nos journées. Ceux qui détruisent une vie.

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