Chapitre 10.

Externe

Newt jonchait sur le sol, subissant les coups et insultent qui lui tombaient dessus. Son corps tout entier le brulait, lui infligeant des souffrances atroces. Il crachait du sang, sa vision se troublait. Il avait l'impression qu'il s'apprêtait à mourir à chaque instant, à chaque coup qu'il recevait. Ses poumons peinaient à lui donner de l'air.
Il n'aurait pas dû se rendre dans ce squat, se mêler du trafic de ces hommes. Il n'aurait pas dû leur proposer de deal. Il aurait encore moins dû insulter l'un d'entre eux sous prétexte qu'il refusait tout accord sans même en savoir la totalité des conditions. Il n'aurait simplement pas dû faire cet accord avec Gally.

En entendant les sirènes de police, les hommes s'en prenant à Newt se sont enfuit. Lui, ne pouvait plus bouger. Il ne pouvait presque plus respirer. Ils lui avaient probablement explosé trois côtes, cassé le nez, mais le pire de tout devait probablement être sa jambe. Il sentit des bras le soulever du sol, et la douleur fut tellement forte qu'il sombra.
Il ne cessa de s'évanouir, se réveiller, puis s'évanouir de nouveau jusqu'à arriver dans une salle, une lumière aveuglante braquée sur lui. Une salle d'opération. Il entendit quelqu'un compter jusqu'à 3, ou peut-être plus, avant qu'il ne sombre de nouveau.

Il émergea de son sommeil quelques heures plus tard, dans une chambre d'hôpital. Newt commença à paniquer, il détestait cet endroit au plus haut point. Il appuya frénétiquement sur un bouton rouge à sa droite, et la porte s'ouvrit sur une infirmière.

- Tout va bien?
- Laissez-moi partir ! cria-t-il alors que l'infirmière l'examinait.
- Vous ne réussiriez même pas à vous lever, si je vous laissais dehors.
- Pourquoi? Je vais bien. Fit-il de manière agressive.
- Vous avez subit une opération sur votre jambe droite, et eu plusieurs points de sutures sur l'arcade. On a également dû vous remettre plusieurs côtes en place.

Newt ne parlait plus. Il se sentait tellement con de s'être proposé de travailler pour Gally qui ne devait pas se soucier une seule seconde de son état actuel. Il s'apprêta à poser une question à la blonde qui le détaillait, quand il entendit des voix dans le couloir, juste devant sa porte de chambre.

- Pouvons-nous l'interroger?
- Il vient simplement de se réveiller, je ne pense pas que ce soit une bonne idée pour le moment.
- C'est urgent, pour le bien de l'enquête.

Newt

L'enquête? Quelle enquête? Tu deal de la drogue Newt, tu t'attendais à quoi? J'allais réellement finir en prison? Me retrouver sur le banc des accusés de nouveau?

- Très bien, mais vous n'avez que cinq minutes.

L'infirmière, plutôt mignonne au passage, me laissa seul avant que la porte ne s'ouvre sur un homme imposant, vêtu d'un uniforme de la police nationale. Je déglutis en l'observant approcher, et il s'assit sur la chaise face au lit.

- Pour qui est-ce que tu travailles?
- Personne.

Pourquoi est-ce que je protégeais encore Gally alors qu'il se foutait de savoir si je suis encore en vie? Parce que t'es un abruti, Newt.

- Petit..

Je ne suis pas petit.

- T'as rien à craindre, on se fout des petits dealers dans ton genre. Nous ce qu'on cherche, c'est la source de tout ce trafic.
- Je ne sais rien.
- Qui te fournit ?
- Consommation personnelle.

L'homme lâcha un rire à en glacer le sang. Je devais avoir l'air ridicule. Comme toujours.

- On te laissera tranquille si tu parles.
- Vous allez me mettre en taule quoi que je dise.
- Pas si on trouve un arrangement.

Et là, c'est moi qui riais. Un arrangement? Entre un camé et un flic? Quelle ironie.

- Et pourquoi je vous ferais confiance?
- Parce que tu n'as pas le choix. Tu nous dis qui te fournit, et on te laisse tranquille.
- Je suis fatigué.
- Je te laisse réfléchir. Je sais que tu feras le bon choix. Dit-il avec un sourire en coin.

Il sortit de la chambre, et cette fois, j'étais réellement seul. J'essayais de me lever, quand une douleur atroce me prit dans la jambe. Il fallait que je parte. Je regardais par la fenêtre, bien évidemment j'étais au deuxième étage. Un flic devait sûrement attendre patiemment devant la porte de ma chambre. Je n'avais pas le choix, il m'avait prévenu, ce con. J'étais foutu. Si je ne parlais pas, c'est moi qui finissait en prison, et si je balançais Gally, il me ferait tuer par ses hommes.

Externe

Newt a dormi le reste de la journée, ne trouvant aucune solution à sa situation. Quoi qu'il fasse, il était prit au piège. La même infirmière était venue lui donner son plateau repas, et lui changer sa perfusion.

- Il y a quelqu'un devant la porte?
- Oui, un policier est chargé de veiller à ce que vous ne sortiez pas de la chambre.
- L'homme qui m'a interrogé est encore là?
- Il était devant la machine à café la dernière fois que je l'ai vu. Pourquoi?
- Vous pourriez l'appeler? S'il vous plait.

L'infirmière approuva d'un hochement de tête, et sortit de la chambre. Newt allait parler. Il n'avait pas d'autre choix, et avec un peu de chance, Gally ne le retrouvera pas.

Newt

L'homme imposant entra dans la petite pièce, en souriant. Il se plaça devant moi, et me fixa longuement avant de prendre la parole.

- Ça y est gamin, tu as décidé de parler?

Je ne suis pas un gamin.

- Qu'est-ce qu'il se passera après? Je voulais être sûr de tout avant de passer aux aveux.
- Les poursuites contre toi seront arrêtées, et on coincera le fournisseur.
- Et s'il ordonne de me tuer?

Le flic lâcha le même rire sadique que précédemment.

- Il n'aura plus aucun contact avec l'extérieur, tu n'as rien à craindre.

Je soupirais, dubitatif, et finissais par tout raconter.

- J'ai atterrit dans ce squat par hasard. Je cherchais juste un endroit où passer la nuit. Il y avait des tas de mecs plus drogués les uns que les autres, et je me suis dis que c'était sûrement la seule solution à tous mes problèmes. Abruti. C'est comme ça que j'ai commencé.

Le flic m'écoutait avec attention, comme pour ne manquer aucun morceau de l'histoire passionnante du plus gros des abrutis, Newt Johnson. De temps en temps, il prenait des notes.

- Il me fournissait et m'hébergeait le temps que je lui achetais de la drogue, jusqu'à ce qu'il décide de me virer parce que je ne pouvais plus payer.
- C'est là que tu as commencé à vendre?
- C'était la seule solution que j'ai trouvé pour qu'il accepte de me garder. Il a accepté l'accord, et vous connaissez la suite.

Un long silence suivit mes aveux, ce qui me rendit d'autant plus mal à l'aise.

- C'était mon premier jour. Et même ça tu ne l'as pas réussi.
- Donnes-moi l'adresse et le nom.

Je soupirais. J'étais aller trop loin pour le laisser comme ça. Je n'avais pas d'autre choix, de toutes manières. Il me tendit un calepin sur lequel il avait inscrit les détails de ce que je lui avais raconté, et j'écrivais l'adresse du squat, et Gally, avant de le lui rendre. Il me remercia et sortit de la chambre.

Maintenant, je n'avais plus qu'à espérer que Gally ne me retrouverait jamais.

Je me dégoutais.

J'étais vraiment nul.

Le plus gros des nuls.

Un abruti fini.

Je me lance moi-même dans cette merde, et je balance tout au premier flic venu tant j'ai peur pour ma vie.

Un putain de lâche.

Un putain de drogué misérable, avec une misérable putain de vie.

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