Chapitre 5
PDV Edaline
Je cours jusqu'au jardin...
Là, je trouve un petit coin où je m'écroule en larmes. J'ai craqué. Comment ? Comment j'ai pu être aussi stupide.
- Edaline.
-Laisse-moi !
-Ecoute moi...
Je me redresse, les yeux rougis par les larmes.
-Je t'ai dit de me laisser ! m'écriais je.
Il attrape mon poignet, je le repousse.
-Ce n'est pas le moment ! Je ne veux pas t'entendre, te voir, n'y rien venant de toi !
-Edaline.
Il me rapproche de lui.
-Je sais que ça fait mal.
-Non ! Tu ne sais pas ! Tu ne sais rien !
-Edaline.
Je pleure, je laisse les larmes inondées mes joues sans aucunes retenues
-Edaline...
-Laisse moi.
-Edaline.
-Arrête.
-Laisse-moi t'aider.
- M'aider à quoi ?! criais-je. Y-a rien à faire.
-Il ne te méritait pas.
Il remue le couteau dans la plaie en plus.
Il s'approche de moi un peu.
-Je te déteste ! m'écriais je.
-Non.
-Quoi ?
-Non tu ne me détestes pas.
-Qu'est ce qui te fait croire cela ?
-Si tu me détestes vraiment... Tu ne m'aurais pas laissé danser avec toi... Et encore moins accepté la proximité entre nous en cet instant.
Je ne réponds pas car je sais qu'il a raison. Nous sommes trop proches, je ne le repousse même pas. Il a une drôle de lueur dans les yeux.
-Il ne te mérite vraiment pas.
- Et je suppose que tu te considères comme un meilleur parti ?"
Il esquisse un sourire en coin, s'avançant encore plus de moi.
- Peut-être que oui, peut-être que non. Mais ce soir, je suis celui qui n'a pas le cœur d'une autre dans ses bras.
Je détourne le regard, luttant contre les larmes et la colère.
- Qu'est-ce que tu veux ?
-Te montrer ce que c'est que d'être choisie, et non pas trahie.
-Quoi ?
Avant que je puisse protester, il m'attire doucement et un peu plus de lui. Nos corps se frôlèrent, et je sens son souffle contre ma joue. Tout se passe si vite, l'ennemi devient protecteur, la douleur laisse place à une douce curiosité.
- Pourquoi ?
- Parce que voir quelqu'un d'aussi magnifique que toi blessée par un idiot... ça me révolte.
Et sans un mot de plus, il dépose ses lèvres sur les miennes. Ce baiser, inattendu et doux, fut comme un baume sur mon cœur meurtri. Je l'embrasse en retour avant de le repousser.
-Je..
-Je sais que ce n'est peut-être pas le meilleur moment, mais je ne peux plus me taire. me coupe t-il
- Qu'est-ce que tu veux dire ?
Il prend une profonde inspiration, ses yeux ne quittant pas les miens. Il se saisit de mes mains.
-Je t'ai toujours défiée. Je suis honteux de cela. Ce soir, je ne peux plus prétendre.
- Prétendre ?
- Oui, prétendre que je ne ressens rien pour toi. Voir ton cœur se briser ce soir... ça m'a déchiré.
Je le regardai, incrédule, cherchant la moquerie dans son expression, son habituelle mesquinerie mais il n'y avait que sincérité et ...amour.
- Tu es sérieux ?
- Plus que jamais. Je t'aime, et je déteste que ce soit dans ces circonstances que je te le dise. Mais je ne veux plus attendre. me dit il avec un sourire timide
Les mots... Ses mots résonnèrent dans l'air, lourds de conséquences et de promesses. Mon ennemi, celui que j'avais juré de toujours repousser et détester, venait de m'offrir son cœur au moment où je me sentais le plus vulnérable.
- Je... je ne sais pas quoi dire. murmurais je
- Ne dis rien. Juste... considère la possibilité que l'ennemi de ton cœur puisse en devenir le gardien. Il me sourit.
Et dans le tumulte de mes émotions, une lueur d'espoir naquit, fragile et inattendue, comme une promesse murmurée dans l'ombre...
-Et si nous y retournions ?
- Je ... Je ne veux pas.
-Tu ne devrais pas laisser un imbécile te gâcher la dernière soirée. Laisse moi être ton cavalier. J'essuie une larme qui coule sur ma joue.
-Ne pleurs pas Edaline... Tu es plus jolie quand tu souris. Allons nous amusez. Je suis sur que tes amies te cherchent.
J'émets un petit sourire.
Il me donne un mouchoir. J'essuie mes larmes.
- Recommençons de Zéro, veux-tu ?
J'acquiesce.
Il prend ma main. Nous revenons au bal.
Il a raison.... Je ne dois pas le laisser gâcher la fête de l'année, celle que j'ai mis tant de cœur à préparer avec mes amies.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top