Chapitre 20
PDV Grady
Cela fait deux jours. Le conseil n'a pas retrouvé Sophie et Dex. Toutes les traces ont été effacées par la marée. Certains disent même qu'ils ont été emportés par les flots. Mais je ne peux m'y résoudre, y croire.
Un troisième jour s'est écoulé. Je rejoins Edaline qui se trouve au bord de la fenêtre.
- Chérie... Tu devrais aller te reposer.
Edaline se tourne lentement vers moi, ses yeux rougis par les larmes et la fatigue. Elle secoue la tête.
- Je ne peux pas, Grady. Pas tant que nous ne les aurons pas retrouvés.
Je m'approche d'elle et pose une main réconfortante sur son épaule.
- Nous les retrouverons, Edaline. Je te le promets. Mais tu dois te reposer pour être forte quand ce moment viendra.
-Grady, arrêtons de nous voiler la face veux tu. On ne les retrouvera pas. Tu as entendu le conseil. Ils vont les prononcer mort dans quelques jours. Il n'y a plus d'espoir.
Je sens mon cœur se serrer à ses mots, mais je refuse de céder au désespoir. Je prends une profonde inspiration et serre doucement l'épaule d'Edaline.
-Edaline, je comprends ta douleur et ta frustration. Mais tant qu'il y a une chance, aussi infime soit-elle, nous devons continuer à espérer et à chercher. Sophie et Dex sont forts et intelligents. Ils trouveront un moyen de revenir vers nous.
Elle éclate en sanglots.
-Non Grady. Pas cette fois.
-Eda... S'il te plaît, tu le sais toi-même.
Edaline secoue la tête, ses larmes coulant librement maintenant. Je la prends dans mes bras, la serrant contre moi.
-Grady, je ne peux plus supporter cette douleur. Chaque minute qui passe sans eux est une torture. Cela me rappelle trop... Jolie.
Je la berce doucement, essayant de lui transmettre un peu de ma force.
-Je sais, Eda. Je sais. Mais nous devons rester forts, pour eux. Ils ont besoin de nous, même si nous ne pouvons pas les voir en ce moment. Nous devons croire qu'ils sont encore là, quelque part.
Elle s'accroche à moi, ses sanglots se calmant peu à peu. Je sens sa détermination revenir, même si elle est encore fragile. Je me souviens du triste jour où Jolie est morte. Je me souviens de ce jour comme si c'était hier. La douleur était insupportable, et je me sentais impuissant. Mais nous avons survécu, Eda. Nous avons trouvé la force de continuer, même si cela semblait impossible.
Edaline lève les yeux vers moi, ses larmes se tarissent lentement.
-Grady, je ne sais pas si je peux revivre ça. Perdre Jolie était déjà trop. Perdre Sophie et Dex... c'est inimaginable.
Je hoche la tête, comprenant parfaitement ses sentiments.
-Je sais, Eda. Mais nous devons nous rappeler pourquoi nous nous battons. Pour eux. Pour leur donner une chance de revenir. Nous ne pouvons pas abandonner maintenant.
Edaline prend une profonde inspiration, essayant de retrouver son calme.
-Tu as raison, Grady. Pour eux, je vais essayer de rester forte. Mais promets-moi que nous ne cesserons jamais de les chercher.
Je la regarde dans les yeux, déterminé.
-Je te le promets, Eda. Nous ne les abandonnerons jamais.
Nous restons là, enlacés, trouvant du réconfort dans la présence de l'autre. Peu importe les obstacles, nous continuerons à chercher Sophie et Dex. Parce que l'amour et l'espoir sont plus forts que la peur et le désespoir.
Je la conduis dans notre chambre pour qu'elle se repose.
La nuit fut de courte durée. Eda n'a pas fermé l'oeil de la nuit. Et moi de même.
Deux jours sont ainsi passés.
Au troisième, Bronte et Velia apparurent dans le pâturage.
Le conseiller Bronte aborde une mine très sombre. Bien plus que son habituelle humeur noire. La conseillère Velia nous adresse ses salutations.
-Lady Edaline, Lord Grady. dit Bronte.
-Venez en au fait directement, s'il vous plaît conseillers. Dit Edaline en agrippant ma main.
-Comme vous le souhaitez Lady Edaline. Bien...
Il échange un regard avec sa collègue qui prend la parole.
-En vue des derniers évènements et de recherches infructueuses. Nous sommes dans l'obligation de vous annoncer l'arrêt des recherches.
Je sens Edaline tremblante.
-En vertu de quoi, nous devons vous annoncer la mort de mademoiselle Sophie Foster et Monsieur Dexter Dizznee.
Edaline s'effondre à genoux, ses sanglots déchirant le silence. Je me précipite à ses côtés, la prenant dans mes bras pour la soutenir. Je la serre contre moi passant un main dans ses belles boucles Bronte et Velia échangent un regard lourd de tristesse et de regret.
-Nous comprenons votre douleur, dit Velia doucement. Mais nous devons être réalistes. Les chances de les retrouver vivants sont extrêmement minces.
Je serre Edaline contre moi, sentant sa douleur comme si c'était la mienne.
Ils nous laissent seuls, Edaline et moi, dans notre chagrin. Je sais que la route sera longue et difficile, mais je refuse de laisser le désespoir nous submerger. J'ai encore une mince lueur d'espoir.
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