Chapitre 2
PDV Edaline
Je déjeune au réfectoire avec Della et Oralie. Je vois le blond d'hier assis à une table avec Alden et Kenric.
-Dîtes, comment il s'appelle le blond qui traîne avec Alden et Kenric ? demandais-je au fille.
Oralie se retourne.
-Hum... Grady, je crois. répond l'empathe.
-C'est cela Grady Ruewen. Ajoute Della.
-Pourquoi donc ? questionne Oralie.
-Oh ! Laisse moi deviner c'est l'abruti d'hier ! s'exclame Della.
-Della moins fort. lui soufflais-je.
-Donc tu viens seulement de le rencontrer.
-Exactement.
Et les voilà qui viennent vers nous. Je prends une profonde inspiration. Alden embrasse Della et Kenric s'assoit près d'Oralie.
Le réfectoire de Foxfire est un lieu de convergence, où les élèves se rassemblent pour déjeuner. Il est immense avec ses tables alignées. Mais non il a fallu qu'il vienne ici. Je sens à nouveau la colère monter en moi comme un volcan sur le point d'exploser. Sa présence est un défi, une provocation à mon égard après notre accrochage d'hier. J'ai un caractère bien trempé. J'ai beaucoup de mal à pardonner les impertinences, d'un... Je ne sais même pas comment le nommer.. Della et Oralie rient en compagnie de leur copain. Je le fixe tout comme il me fixe. Je ne rie pas moi. Lui ce n'est sûrement pas le genre à reculer. Je plisse les yeux, le détaillant Grady de la tête aux pieds. Il était certes beau, avec ses cheveux en bataille et son sourire en coin. Mais je sais que ce n'est qu'une façade, derrière laquelle, il cache des griffes acérées sous cette apparence séduisante. Grady, ne détourne pas le regard. Il plante ses yeux dans les miens, me défiant, prêt à en découdre. Nos amis ont remarqué la tension, et se taisent, observant la scène avec curiosité . Et puis, sans un mot, Grady vient s'asseoir à la place vide qui se situe en face de moi. Le silence s'étire, tendue comme un fil sur le point de se rompre. Nos regards se mêlent, se heurtent de plein fouet, comme deux épées prêtes à se croiser.
- Tu cherches la bagarre ? dis-je d'une voix froide rompant le silence.
Ma voix est tremblante d'une colère contenue.
Il hausse un sourcil avec défiance.
- Non, juste à m'asseoir.
- À ma table ? Je lâche un rire, un rire sans joie, un rire froid. Tu n'as pas peur des représailles ? peut être qu'une gifle ne te suffit pas.
Grady se penche en avant, avec un grand sourire qui me fait encore une fois perdre mon calme.
- J'aime le danger, Edaline. Et toi, tu es la plus belle des tempêtes.
Ah c'est bon il m'a cherché. La cantine est bruyante, les conversations s'entremêlent, les rires fusent. Et tout ce bruit me monte à la tête, et lui qui est là à sourire. J'ai l'impression que mon sang bouge. Le verre d'eau est là, à portée de main. Je le saisis, d'un geste presque automatique. J'en renverse un peu, sentant le liquide frais contre ma paume. Sans prévenir, je lui lance le verre d'eau. L'eau jaillit, éclaboussant son visage, mouillant sa chemise. Il sursaute, surpris, les yeux grands ouverts. La surprise, la colère, la confusion se lisent sur son visage. Le silence se fait alors dans la cafétéria. Tout le monde est surpris. Je ne dis rien. Je n'ai pas besoin de mots. Le silence est plus puissant. Grady essuie son visage, furieux. Mais je sais que ce geste restera gravé dans sa mémoire. Je me lève et pose le verre brusquement sur la table. La cantine est maintenant silencieuse, et tous les regards sont braqués vers moi.
J'attrape mon sac et quitte la table. Oralie tente de me rattraper mais Della la rattrape .
-Dis, Grady, qu'est ce que tu lui as fait ? demande Alden.
Je suis bien de trop loin pour pouvoir entendre la réponse.
-Eda, chérie, qu'est ce qu'il y a ?
-Arwan ?
Il attrape ma main.
-J'ai besoin de sortir d'ici. dis-je à l'attention de mon petit ami. Certains me tapent sur le système nerveux !
Arwan à les cheveux bruns coupés courts, les yeux bleus cobalt. Il est très gentil et aimable avec moi. Il me soutient... La plupart du temps.
-Je t'accompagne.
-Merci, je lui souris. Ma colère retombe.
Nous nous rendons dans la roseraie. Je serre contre moi mon sac. On s'assoit sur un banc.
-Tu vas au bal ? demandais-je pour me changer les idées.
Le bal est dans à présent deux mois.
-Bien sûr, et j'espère que tu seras ma cavalière.
Je souris.
-Oui, bien sûr !
-Tu es allée chercher mes listes chez les entremetteurs ? me demande-t-il.
-Pas encore, je comptais le faire après le bal. Tu les as eu.
Il semble alors tendu à ma question.
-Oui.
-Alors ?
Il marque un temps de réflexion.
-Je ne les ai pas encore ouvertes. Je t'attends pour le faire nous le ferons ensemble, d'accord ?
- D'accord.
Je l'embrasse
-Je dois y aller, à plus tard.
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