9: Rêves Bizarres/Cours du Soir
Je sais que je suis une pute à faire patienter (apparemment des gens pcq j'ai des vues) mais j'ai ultra la flemme de publier... pourtant j'en suis à écrire mon 14e chapitre c'est juste que j'ai une flemme extrême de publier...
Je vous aime. Soyez indulgents.
Keur.
Le chinois en avait encore une fois assez. Son professeur principal l'avait obligé à prendre des cours de soutien auprès d'un autre élève de sa classe qui serait son tuteur. Il avait clairement d'autres choses à faire, comme stresser dans son lit en pensant à l'heure où il devrait perdre sa virginité par exemple. Oui, il avait des problèmes de ce genre comme tous les adolescents, ce n'était pas juste un androgyne fragile, naïf et innocent comme tout le monde le pensait mais bel et bien un adolescent en pleine fleur de l'âge. Alors, oui, il y pensait, comme tout adolescent tourmenté par les hormones. Et encore plus lui que les autres ; Lu Han avait redoublé au collège, il était donc une année plus âgé que quasiment tous ses camarades à l'exception de quelques uns.
Lu Han attendait patiemment dans la bibliothèque. Son professeur principal lui avait dit qu'il discuterait avec son tuteur. Il devait donc attendre son camarade—dont il ne connaissait même pas l'identité—à la bibliothèque du lycée. Il s'était posé sur une table. Il patientait depuis une dizaine de minutes déjà. Sa tête commençait à se faire lourde ainsi que ses paupières à cause de ses nombreuses nuits à penser au lieu de dormir. Il s'enfonça donc sur sa chaise, posée en face d'une table d'étude en bâillant bruyamment ce qui lui valut un regard noir de la documentaliste. Il posa sa tête confortablement dans ses propres bras, s'engouffrant ainsi dans ceux-ci. Ses paupières se pressèrent par automatisme et il se détendit aussitôt. Il ne mît pas longtemps avant de sombrer dans le plus profond des sommeils.
Son sommeil ne fut ni léger ni idéal, ni rêveur ni blanc, ni agréable ni horrible. Il fut empli d'images de songes les plus étranges les unes que les autres. Ses rêves n'avaient réellement aucun sens, au moins ils n'en avaient pas de mauvais. Ils s'enchaînaient, se liaient et se déliaient sans aucune signification.
Il rêva d'abord d'un grand oiseau noir. Cet oiseau était d'une grâce sans égal. Il était plus grand que lui en taille, ce qui prouvait que c'était bel et bien un rêve étant donné que Lu Han mesurait quasiment un mètre quatre-vingt. Ce si bel oiseau était triste, il pleurait. Ses larmes coulaient sur Lu Han qui était confortablement installé dans son plumage imposant. « Je ne voulais pas te faire du mal », geint l'oiseau. Un petit colibri coloré se posa alors sur l'épaule du chinois et se mit lui aussi à pleurer, mais avec beaucoup plus d'intensité que le grand oiseau. « Pardonne-moi, je t'en supplie. Pardonne-moi. », supplia le second oiseau. Et son premier rêve se termina.
Il rêva ensuite d'un grand saule pleureur. Ses branches et son feuillage étaient si longs qu'ils atteignaient un faible petit roseau au sol. Le vent soufflait mais les branches du saule protégeaient le frêle roseau. Un couple d'écureuils fit son logis dans le tronc du saule. Le saule, lui, fit encore plus pousser ses branches et son feuillage, comme s'il pleurait réellement. Ses feuilles atteignirent le roseau qu'elles emprisonnèrent. Les feuilles du saule se resserrèrent du mieux qu'elles purent pour protéger le petit roseau. Elles le câlinèrent, l'embrassèrent presque pour oublier la peine que le couple d'écureuils faisait au saule. Et c'est ainsi que s'acheva son second rêve.
Son troisième rêve fut encore plus étrange que les précédents. Il y voyait simplement Nayeon qui pleurait. Elle pleurait à chaude larmes, sans s'arrêter. Ses jolies lèvres roses tremblaient avec son menton. Ses jolies joues immaculées était inondées pas les larmes. De son joli nez coulaient des sécrétions nasales. Elle pleurait sans s'arrêter. Elle semblait pleurer de désespoir, ou au moins d'une profonde tristesse. Un once de haine était perceptible dans ses longs sanglots. Et quand elle tourna sa tête rageusement, en essuyant ses larmes brutalement, son dernier rêve s'acheva.
Il sentit alors une main chaude sur son épaule. Un interminable frisson lui traversa l'échine. Une voix qu'il ne connaissait et n'haïssait que trop bien se glissa avec douceur dans son oreille :
- Réveille toi...
***
Sehun était plutôt heureux au final. Au départ, son professeur principal l'avait retenu une heure pour le convaincre de donner des cours de soutien à un de ses camarades de classe. Ça n'avait guère enchanté le grand coréen qui avait été jusqu'à batailler pour ne pas avoir à le faire. Si en effet il l'avait fait, il s'était dit qu'il ne pourrait plus passer son temps à observer son androgyne comme il le faisait depuis quelques jours. Il avait fini cependant par céder, et s'était dirigé vers la bibliothèque du lycée où l'attendait l'élève sous sa tutelle à contrecœur et traînant des pieds. Il eut la bonne surprise de trouver Lu Han endormi sur une table d'étude, semblant être plongé dans un profond songe.
Le coréen hésita longuement avant de réveiller son petit chinois. Il aimait le regarder dormir, détailler son visage, le voir aussi paisible. Le visage de Lu Han semblait statufié aux yeux de Sehun. Il n'avait, selon le grand coréen, rien à envier aux statues de Grèce et Rome Antique. Chaque centimètre de son visage semblait avoir été dessiné par les plus grands artistes.
Mais Sehun ne pouvait se résigner à le laisser dormir aussi longtemps. Il glissa donc sa main doucement sur son épaule et la secoua légèrement pour faire émerger son camarade. Il chuchota un petit « réveille toi » d'une voix profonde au creux de son oreille dont il avait terriblement envie de mordiller le lobe. Lu Han trembla légèrement et se réveilla doucement de son profond sommeil. Ses yeux se levèrent instinctivement sur Sehun. Sehun pouvait voir la lueur de sa haine pour lui danser dans le fond de son regard. Ça ne faisait que l'attirer encore plus vers l'androgyne.
- Oui ?fit la voix rauque encore endormie de l'androgyne.
À peine avait-il entendu le son de cette voix, que Sehun en était déjà fou. Le ton de la voix de Lu Han était si plaisant aux oreilles du grand coréen. Il voulait l'entendre tous les jours.
- Je viens pour le tutorat, je suis celui qui est censé t'aider avec tes leçons, dit calmement Sehun.
Lu Han avait l'air complètement effondré par la nouvelle. Il essayait tout de même de ne pas trop le montrer, de ce que Sehun voyait, mais malheureusement, on pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert.
- Merci de bien vouloir consacrer une partie de ton précieux temps alors, répondit poliment le chinois.
Sehun savait son sourire hypocrite. Son sourire était extrêmement faux et amère. Il avait vu plusieurs fois l'androgyne sourire lorsqu'il l'observait en compagnie de ses meilleurs amis. Avec eux, il avait un sourire rayonnant, qui éclairait tous ceux qui le voyaient. Le sourire de Lu Han était habituellement si magnifique, que le voir lui sourire si faussement piquait le coréen au cœur. Il aurait préféré que le petit chinois lui crache au visage. Il aurait considéré cela plus respectueux. Ce sourire faux-cul le répugnait plus qu'autre chose. Il aurait préféré être épargné de la politesse hypocrite de ce geste.
- Je pense que c'est plus prudent de rentrer chez nous. Il est assez tard et la bibliothèque de ce lycée est ouverte quasiment tous le temps. Échangeons nos coordonnées et fixons-nous un rendez-vous plus tard, fit sagement Sehun.
L'androgyne regarda sa montre et confirma les propos du plus grand. Il entra à contrecœur—et ça Sehun le savait pertinemment—son numéro de téléphone dans celui de Sehun qui lui rendit volontiers la pareille.
- Oh Sehun, lit Lu Han sur son cellulaire.
Sehun eut envie de ricaner. Il savait pertinemment que Lu Han connaissait déjà son nom, et faisait semblant de ne pas le connaître. Mais il se prêta à son jeu, il trouvait ça amusant.
- Lu Han, fit-il semblant de lire aussi.
Il sourit malicieusement. Il trouvait la moue dégoûtée de Lu Han extrêmement risible lorsqu'il avait prononcé exagérément son nom.
- À la prochaine j'imagine alors, rit Sehun.
- Oui, à la prochaine, fit ironiquement Lu Han avec un ton frôlant le désagréable.
Bon, voilà, c'est pas grand chose mais bon...
J'espère que vous avez aimé, moi je vais retourner à ma dépression et à mon manque de nicotine. À la prochaine les puceaux !
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top