13: Trop sensible/Adultère

Petit cadeau pour mes deux lecteur et demi ! Un chapitre, hourra ! Sachant que j'en ai encore une dizaine en stock et que j'ai juste la flemme de les publier...
Bon, voilà tout ce que j'ai à dire, enjoy le chapitre j'imagine...



Lu Han était épuisé. Il venait de sortir de cinq heures de révisions intensives à la bibliothèque du lycée avec Oh Sehun. Ses tempes bouillonnaient, ses yeux étaient emplis de vaisseaux sanguins prêts à exploser, le sang qui affluait à son cerveau formait d'énormes veines sur son front ; en bref, Lu Han allait craquer. Il avait eu l'honneur de passer quatre heures consécutives dans la maison de l'illustre Oh Sehun la veille. Sa migraine de la veille s'accumulait avec celle du jour même, créant un monstre sans nom.

Les cours de soutien dans la maison de Sehun n'étaient pas si désagréables que ça. Sa maison était bien loin du manoir immense et vide de vie que Lu Han s'était imaginé. La demeure des Oh était certes très grande, mais elle ne manquait pas de vie. Dès leur entrée, Lu Han avait d'ailleurs pu voir son grand frère et son père se disputer pour le dernier lait à la banane. Ça avait été réellement très différent de ce que le lycéen chinois avait pu imaginer. Lu Han s'était figuré une mégère au corps longiligne et hideuse l'accueillir odieusement. Au lieu de ça, la belle Madame Oh l'avait chaleureusement accueilli. La mère de Sehun n'avait rien d'une mégère et était d'une beauté éblouissante, malgré son âge avancé. Le père et le frère de Sehun étaient eux aussi sympathiques et chaleureux.

Sehun tenait ses traits ciselés de sa mère, aussi étonnant que cela pouvait paraître. Monsieur Oh et son fils aîné avaient des traits plus fins et moins gracieux. Madame Oh et Sehun, eux, se ressemblaient comme deux gouttes d'eau—tout comme les deux autres membres de la famille entre eux—ce qui était plus que troublant. L'atmosphère familiale de Sehun avait semblé saine, comparé au personnage lui-même.

- Lu Han hyung ? T'es sûr que ça va aller pour les examens qui approchent ? Tu veux pas réviser encore une heure ou deux, histoire de bien imprégner les bases ?lui demanda le grand coréen.

Oh Seigneur non ! Il ne pouvait plus passer ne serait-ce qu'une minute de plus à réviser avec Oh Sehun ! Ce grand dadais voulait faire imploser son cerveau !

- Non, merci ça va aller. Je vais prendre le bus et rentrer chez moi, s'efforça de dire le plus poliment possible Lu Han.

Et il partit avant que Sehun ne puisse ajouter quoique ce soit. Il ne voulait plus parler avec Oh Sehun de la semaine, du mois, de l'année, de la décennie, même si plus jamais serait l'idéal en fin de compte. Il haïssait Oh Sehun.

Lu Han commençait même à se haïr lui-même pour ne pas entretenir sa haine d'avant. Il avait l'impression, comme une fan qui abandonne son idole, d'être un traître à sa haine pour Sehun. Il s'était même surpris à rigoler à une de ses blagues la veille au soir. Il ne pouvait pas commencer à l'apprécier de cette manière. Il ne pouvait pas se détourner de son profond dégoût juste pour quelques qualités qu'il venait de découvrir. Le sportif était certes beau d'extérieur mais c'était un être répugnant à l'intérieur. Très certainement. C'était obligé, Lu Han en était convaincu.

Le chinois arriva à la porte de sa maison, après une petite trentaine de minutes dans les transports en commun cumulé avec quelques mètres de marche. Il glissa la clé dans la serrure, comme d'habitude et décela les rouages pour pouvoir accéder au foyer familial. Il quitta respectueusement ses chaussures sur le paillasson avant de les ranger dans leur caisson et d'enfiler ses chaussons pour l'intérieur. Il eut à peine le temps d'enlever une bretelle de son sac à dos que celui-ci s'effondra au sol dans un fracas—ses affaires de géométrie et sa calculatrice devaient être dans un piteux état—à cause de la surprise.

Junmyeon était allongé sur son canapé, la tête sur les genoux de la mère du chinois. Madame Lu, qui n'était étonnement ni au travail ni chez une de ses amies en train de se détendre, berçait calmement Junmyeon en caressant sa chevelure doucement et en chuchotant des mots rassurants à son oreille comme le ferait une mère à son enfant qui venait de faire un cauchemar. Le visage de l'ami de Lu Han était couvert de larmes qui ne pouvaient s'arrêter de couler. Lu Han n'avait plus vu son ami depuis deux semaines.

Lu Han resta quelques instants sans bouger avant qu'une nausée ne incrontrôlable vienne le saisir. Il courut dans les toilettes où il se vida violemment l'estomac, ses rejets ressemblant à de puissants geysers. Après les vomissements vinrent le mal de tête, les tremblements incessants, la chair de poule, le manque d'air. Le corps de Lu Han ne pouvait plus le supporter. Il ne pouvait plus supporter ce cerveau fou qui surchauffait et dont les idées s'entremêlaient sans aucun fil conducteur. Il tomba alors, assommé, inconscient sur le sol de sa propre salle de bain. Lu Han était trop sensible.

***

Sehun marchait juste derrière Lu Han, au cas où celui-ci venait à s'effondrer au sol. L'androgyne chinois n'avait pas l'air dans sa plus grande forme, ce qui avait fortement marqué le grand coréen. Le sportif craignait un évanouissement à tout moment. Il lui avait déjà fait le coup trois fois ces deux derniers jours. Le sportif préférait être prudent.

Ils marchaient en direction de l'appartement de Junmyeon. Apparemment, Lu Han devait absolument passer pour vérifier son état, bien que Sehun pense que cela devrait être l'inverse. Son cœur était broyé au fur et à mesure qu'il avait l'occasion de le voir si brisé, si faible. Sehun n'était pas de nature sensible, mais tout ce qui concernait Lu Han le rendait fragile. Peut-être que l'hypersensibilité du plus âgé était contagieuse après tout...

L'aîné s'empressa de se ruer sur le code à peine arrivé à la porte d'entrée du bâtiment de son ami coréen. Sehun le suivit, sans réelle conviction. Il faisait surtout attention à l'androgyne dont l'angoisse ne faisait qu'augmenter. Le corps du frêle chinois se mit à trembler des qu'il arriva sur le palier. Sehun pouvait sentir son angoisse pesante l'atteindre lui aussi désagréablement. Lu Han tapa avec hésitation le code d'entrée de l'appartement de son ami.

Sehun savait que Lu Han s'imaginait mille et un scénario. Il l'avait vu hésiter, la main sur la poignée, mais le regard impatient du sportif coréen l'avait poussé à ouvrir brusquement la porte. Ils pénétrèrent dans l'appartement l'un après l'autre. Sehun ne sentait pas l'angoisse de Lu Han redescendre, au contraire, l'androgyne semblait encore plus tendu qu'avant.

Le coréen s'aventura prudemment dans l'appartement. Il ne savait pas non plus sur quoi il pouvait tomber. D'après ce qu'on lui avait dit, il s'attendait à trouver l'intello coréen noyé dans ses propres larmes.

Lu Han était tellement angoissé qu'il vint se blottir contre le sportif coréen, au plus grand bonheur de celui-ci. Sehun essayait de rassurer l'androgyne du mieux qu'il put, sans trop le toucher pour ne pas le braquer. Il se contentait de le tenir dans ses bras sans trop de contact au risque de se recevoir une gifle perdue. Le grand coréen pouvait sentir le corps frissonnant de Lu Han contre le sien. Il le sentait se tendre à chaque contact non-intentionnel entre leurs peaux.

L'androgyne pointa du doigt ce que Sehun devina être la chambre de Junmyeon. Le grand sportif abaissa la poignée avec la main qui ne serrait pas Lu Han tout contre lui. Le plus vieux humait l'odeur de son cadet coréen, sa haine ne semblait pas le préoccuper plus que ça sur le moment. Sehun sentit même que le bras avec lequel il entourait sa taille le rassurait, même si l'androgyne chinois ne l'avouerait sûrement jamais.

Écarquiller les yeux était tout ce que Sehun put faire. Il était paralysé par la scène qui se jouait devant lui. L'androgyne, lui, s'était blotti contre le sportif coréen, dont le cœur battait étrangement vite, pour cacher ses pauvres yeux de la scène qui se déroulait devant eux.

Junmyeon était le torse plaqué contre le mur, sa joue écrasée aussi contre celui-ci. Ses bras étaient maintenus derrière son dos sans aucune délicatesse par un garçon beaucoup plus grand. Le bassin du plus grand était pressé contre les fesses du plus petit. Le dominant semblait d'ailleurs beaucoup s'amuser en donnant des coups de bassin aléatoire au pauvre petit intello coréen. Le dominé gémissait à chaque coups de son amant, qui faisaient se rencontrer le mur et son entrejambe apparement palpitante d'envie.

Ce ne fut que lorsque le dominant retourna violemment sa proie, cognant son pauvre dos contre le mur pour pouvoir quasiment l'étouffer de sa langue que Sehun le reconnut. C'était son ami Yifan. Ce même ami qui sortait avec Huang Zitao. Ce même ami qui était sorti avec Kim Junmyeon et qui l'avait quitté parce que celui-ci était trop dans ses études.

Le basketteur chinois dans son adultère, se laissa emporter par un baiser passionné. Junmyeon avait entouré sa nuque de ses bras et se frottait lascivement contre lui. Au fil de leurs frictions, le coréen gémissait de plus en plus fort dans la bouche du chinois qui, lui, essayait de réprimer ses grognement en suçant avec désir la langue de son amant. Les deux amants étaient trop pris dans leur désir ardent pour se rendre compte de la présence de leurs camarades.

Remarquant que l'androgyne avait légèrement tourné la tête, intrigué de la scène qui se jouait tout près d'eux, Sehun lui cacha immédiatement les yeux. Il devait préserver l'innocence de Lu Han.



C'est le chapitre que j'ai mis le plus de temps à corriger, applaudissez moi !
Sinon j'attends toujours avec impatience GOT7... je suis en train de chercher ma tenue (je sais pas à quoi ça sert, en vrai qui va me repérer même ?)...
Ah et j'me suis teint les cheveux mais jsuis deg ça fait que des reflets :((
J'ai rien d'autre à dire je crois, bah à dans deux semaines les puceaux 👋🏽

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