Un pays qui se tient sage

Bonjour bonjour !

Comment allez-vous ? Vos orteils vont bien - quoi ça faisait longtemps, faut bien que je me tienne informée ! - ? Vos oreilles aussi ? (bientôt je vais me retrouver à citer tout le corps humain, il va falloir que je commence à repenser mes questions bizarre ahah).

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Aujourd'hui, je vais vous parler d'un film que je suis allé voir au cinéma - ce qui n'était pas arrivé depuis... Ah oui 1917 quand même (le film hein, j'étais pas là en 1917 vous vous en doutez bien). En fait pour être plus précise, je suis allé voir ce film en avant-première au caméo il y a maintenant une semaine environ. Ma mère me l'avait présenté comme un reportage sur les Gilets Jaunes - ahah, ça paraît presque loin maintenant - et honnêtement, j'y suis allé en me disant que ça aller me gonfler. Eh ben, finalement, ça ne m'a pas gonflé du tout. En fait, j'ai même adoré. On en parle ensemble ?

Bien que la crise des gilets jaunes se soit bien atténuée depuis le sujet et son souvenir reste encore bien inscrits dans nos têtes. Le film n'était pas composé de manière à prendre un parti ou l'autre, ce qui le rendait encore plus intéressant. Il était là pour témoigner des violences produites pendant ce mouvement.

Ces violences sont le cœur de ce reportage. Dans le film, l'un des intervenants l'interprète ainsi : il y a eu des premières violences qui étaient policières. Puis il y a eu en réponse des violences des gilets jaunes. Et enfin pour réprimer ces violences, de nouveau des violences policières. En bref, nous étions dans un cercle vicieux de riposte où il est même difficile de savoir qui est victime et qui est coupable puisque les deux "camps" si on met tout le monde dans le même sac ont commis des violences. Le titre lui-même montre toute la puissance de ce thème. Il reprend une phrase marquante "Voilà une classe qui se tient bien sage" prononcée dans une vidéo postée sur Internet prononcée par un policier pendant que lui et ses compères tenaient en joue un groupe de manifestant, sur les genoux, les mains sur la tête.

Lorsque j'étais dans la salle, j'ai été frappée par la violence de ces images. Par la violence des répressions policières, bien sûr, mais aussi par la violence de la "riposte des gilets jaunes". Parce que oui, il y a aussi eu des cas de gilets jaunes canardant une police plutôt "calme" avec des pierres, sans violence de la part des policiers auparavant, simplement parce que les gilets jaunes voulaient les punir pour ce que les "collègues" de ces policiers ont fait à d'autres manifestants. J'ai été réellement choquée de voir des gens applaudir ces gilets jaunes lançant des briques à la tête de ces hommes - car on est d'accord qu'avec ou sans uniformes, ça reste des hommes non ? - comme si cette violence était devenue légitime.

Il est évident que les violences commises par les policiers ont été énormes. Mais est-ce une raison pour répondre par une violence similaire ? Pour confondre les Hommes qui ont commis ces actes et ceux qui portent le même uniforme qu'eux ? Voilà des questions entre autres, qui font du sujet de ce reportage, un sujet brûlant qui mettra en colère plus d'un spectateur.

Le film possède deux types de plans : des plans tirés de conversations entre différents intervenants invités par le réalisateur et des plans qui étaient des vidéos postées sur le web soit par les manifestants gilets jaunes, soit par des policiers.

Les conversations n'étaient pas planifiées ni écrites à l'avance. Le réal a simplement décidé de convier deux personnes, sur son plateau, et de les filmer en train de parler sur une question concernant les gilets jaunes - et surtout, les violences policières. Les réponses étaient spontanées et le cameraman n'avait aucune directive, si ce n'est celle de filmer la conversation. Il pouvait donc aller et venir à sa guise entre les deux visages - les conversations ne comprenaient toujours que deux personnes à la fois, face à face.

La composition du plan était particulièrement intéressante. Ils étaient dans une salle noire leurs visages éclairés d'un seul côté, les découpant en deux parties : l'une lumineuse, l'autre sombre. Ce choix de plan, je l'associe à cette volonté de montrer que tous, nous avions une part de "bien" et une part de "mal", gilets jaunes, policiers ; peu importe.

Le choix de séquences filmées au téléphone m'a fait grimacer. Comment savoir que ces images n'ont pas été sortie de leur contexte ? Que le preneur de ces images n'a pas filmé que ce qu'il veut pour orienter l'opinion des réseaux sociaux contre tel ou tel camps ? La réponse apportée par le réalisateur - présent lors de l'avant-première - est restée la même : il a lui-même vérifié toutes les vidéos. Par ailleurs, il ajoutait que les dix, vingt, trente minutes précédentes ne suffirait pas dans ce cas à valider la pertinence de ces images : si l'on voulait être rigoureux, il faudrait inspecter en détail toute la vie de celui qui a pris ces images, et l'on ne tomberait jamais sur des images totalement "innocente".

Cependant, ces images issues de smartphone étaient criantes de vérité. On avait l'impression de vivre la scène de l'intérieur, projeté à travers le regard de verre d'un téléphone présent. C'était émotionnellement très fort pour quelqu'un qui n'a jamais vu que les reportages télévisés orientés évidemment.

Que ce soit au niveau de la pertinence ou du génie de la composition de l'image ou du montage, ce film est terriblement intéressant et instructif. On est immergé, complètement fasciné par les témoignages et les images qui les accompagne.

Après le visionnage de ce film, l'une des choses qui ressort le plus clairement est celle-ci : il existe deux clamps bien définit qui s'affronte. Du moins, c'est ce que pensent la plupart des gens. Il y a d'un côté les gilets jaunes, de l'autre la police.

C'est terrible de se rendre compte à quel point, notre vision est binaire est erronée.

Des policiers mettent tous les gilets jaunes dans le même sac : des casseurs qui n'ont aucun respect et que l'on doit assouvir.

Des gilets jaunes mettent tous les policiers dans le même sac : des êtres qui profite de leur pouvoir, qui en ont profité de leur position pour frapper leurs "semblables", des êtres qu'il faut punir.

Le mot qui témoigne le plus de cet aspect est sans doute le mot "collègues" qui revient régulièrement dans la bouche du seul intervenant en faveur des policiers. Ce mot semble être là pour montrer qu'ils font "bloc" pour se protéger entre eux. Pour eux, ça doit être rassurant. Pour un spectateur, gilet jaune ou non, cela donne l'impression qu'ils ne se considèrent pas dans le même "camp" que nous. Pire, cette généralisation accentue cette tendance à mettre tous les policiers dans le même panier.

Je voudrais préciser que pour le film, plusieurs personnes et instances du côté policier avaient été sollicités pour témoigner. Elles sont citées à la fin du film, juste avant le générique. Elles n'ont souvent pas eu le droit de participer ou ont refusé de le faire. Du côté des gilets jaunes, personne n'a refusé de témoigner. Ce n'est pas un reproche, c'est même quelque chose qui paraît normal lorsque l'on voit la situation. Les "pro gilets jaunes" veulent se faire entendre, c'était le but de leur mouvement, se faire entendre. Ils n'ont aucune raison de se cacher. La police, quant à elle, paraît censurer, comme tant de choses dans notre pays.

Le film souligne cette question cruciale : cette police dite "nationale" l'est-elle toujours ? En voyant ces images comment dire que la police n'est pas au service de l'État, mais de la Nation ? Comment peut-elle devenir nationale alors que l'État est celui qui la finance ?

Nous entrons ici dans les défauts de cette cinquième République qui n'est peut-être déjà plus une République dans le sens stricte du terme.

Qu'en pensez vous ? Quel est votre avis sur cette crise ? Que pensez-vous de cette "nationalité" et de la "république" qui s'éloigne peu à peu de leur définition originel ? Ce genre d'article sur la politique vous intéressent-ils ? Des choses à ajouter ? À contester ?

J'espère que cet article vous aura interpellé et donné envie de voir ce film et vous aura interpellé !

Attendez deux minutes ne partez pas ! Je vous remercie déjà énormément pour l'attention que vous avez accordé à l'article, mais je vous demande juste encore deux minutes de votre temps, et après je me tais, promis ! *étoiles implorantes dans les yeux*

Toutes cette attention que vous offrez, tous ces débats, ils se traduisent par des chiffres qui croissent de plus en plus ! Merci énormément pour les 4 K ! Bravo à vous ! Bravo pour vos réflexions et votre conversation toujours si intéressante ! Je ne vous remercie jamais assez pour cela !

Et pour fêter ces quatre K, déjà, il y aura la petite FAQ comme promis la semaine prochaine, mais surtout la véritable surprise : la sortie d'un recueil de strip. Mais si souvenez vous, je vous partageais de temps en temps en média ce que je faisais à la tablette graphique ! Eh bien aujourd'hui, ces petits dessins prennent la forme d'un vrai projet ! Alors, en quoi ça vous concerne et bien ce recueil n'est pas un artbook - j'insiste là dessus - ni une bande dessinée avec une vraie histoire de fond mais plutôt un recueil de bd courtes et participatif. Je vous explique : ce livre suit les anecdotes et aventures de Frandesc - non, pas moi, le petit personnage au cheveux couleur caramel qui vous avez vu apparaître ahah - qui possède un pouvoir un peu particulier : elle voyage à travers les différents mondes. Pour ça, ce n'est pas très compliqué, il lui suffit d'avoir déjà lu une histoire pour pouvoir se rendre dans son monde ! Au fil des pages, elle pourra présenter vos différentes histoires et vos personnages sous forme de petites aventures ou interviews de façon à promouvoir votre livre auprès des lecteurs et de faire un petit fanart de l'un de vos personnages. En bref, c'est un mélange entre un rantbook, un artbook, et un livre de pub.

Voilà ! C'est projet sur lequel je travaille depuis maintenant plusieurs mois et j'adorerais avoir votre avis sur le concept ! Au delà de tout ça, je suis à la recherche de livres à commencer à promouvoir, donc n'hésitez pas à poster un commentaire si vous seriez intéressé pour que votre personnage principal intervienne dans le recueil pour présenter votre histoire ! Attention ! Premier arrivé, premier servi ! Bosser sur ces petites bandes dessinée me prendra du temps et vous savez déjà comment est mon emploi du temps !

Voilà, j'espère que la surprise vous plaît ! Merci énormément pour votre lecture !

Prenez bien soin de vous et de vos pointes de cheveux !

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