Chapitre XXVII

-alors, t'arrive à survivre sans nous?

Je hausse les sourcils et commence à rire légèrement suite aux dire de Cameron, avec qui je fais un Skype.

-c'est dur, je fais semblant s'essuyer les larmes sous mes yeux. Je pense que je ne survivrais pas longtemps.

-je me doute. Nous sommes tellement indispensables à ta vie.

-déconne pas non plus, j'éclate de rire. Faut pas abuser.

-ah ouais?, il prend un air outré et ouvre grand la bouche. T'es comme ça? Il y a pas de problèmes. J'arrête la vidéo conférence.

"La vidéo conférence"? Il est sérieux.
Je hausse un sourcil et prend un air détaché.

-ok, dis-je en lui faisant un signe. À plus.

-attends!

Je lui fais un grand sourire.

-alors, t'arrive à survivre sans moi?

Il plisse les yeux et me tire la langue alors que j'éclate de rire.

Il les lève les yeux au ciel avant de me faire signe de la fermer.

P'tit con va.

-dis Paumoly, commence Cameron tandis que je lève les yeux au ciel suite au surnom pourri qu'il m'a attribué. C'est quand les sélections de football?

-demain, je soupire. J'espère que ça ira.

-ne t'inquiète pas, tu vas tout gérer.

Je souris doucement et hoche la tête, peu convaincue.

-Hayes m'a dit qu'il ferait les sélections aussi.

Je lève la tête d'un coup vers lui.

-tu ne lui as pas dis que je les faisais, hein?

-nan, nan. T'inquiète. Mais ça te dérange pas qu'il le fasse?

-je vais pas l'empêcher de faire ce qu'il aime, après tout. Et je savais qu'il allait participer, il faisait partie de l'équipe de son lycée à Los Angeles.

Il hoche la tête et passe sa main dans ses cheveux nerveusement.

-Nash m'a dit.

-de quoi?, je fronce les sourcils.

-que tu viens seulement d'apprendre qu'ils déménageaient ici.

-c'est pas la mort, je mens en souriant. Ils font ce qu'ils veulent après tout.

-ouais, mais Hayes...

-est-ce qu'on peut arrêter de parler de Hayes, s'il te plais.

Il paraît surpris mais hoche la tête avant de changer de sujet.

J'espère vraiment pouvoir m'en remettre un jour, mais pour le moment, c'est pas gagné.

***

Je calme les mèches qui tombent de mon chignon avec des pinces. Je souffle et place mon casque sur la tête. Je réajuste mes épaulières et le t-shirt mis par dessus. Mes seins ne se voient pas là-dessous, tant mieux.

Je me regarde dans le petit miroir du vestiaire. On ne peu pas dire si je suis une fille ou un garçon, parfait.

Je craque mes doigt et sort des vestiaires des filles en faisant semblant de rien. Je passe par celui des mecs pour faire comme si je venais de celui-ci.
Je vais faire en sorte d'avoir finis la première pour partie plus tôt et ne pas avoir à me changer avec eux.

Je reprend mes esprits et cours jusqu'au terrain.
Je me place aux côtés des garçons et vous le coach arriver. Dieu merci, ils ont tous leurs casques sur leur tête, je n'ai pas l'air conne en l'ayant.

-bien, dit le coach en souriant. Les gars, bienvenue. Nous allons tout de suite commencer pour ne pas perdre de temps. On commence par la résistance aux placages.

Dur, je sens que je vais en chier.

Il semble nous observer et je commence à stresser lorsque son regard se stoppe sur moi.

-toi! Tu commences!

Je dégluti et hoche la tête.
Les autres vont prendre les espèces de gros coussins.

Ils se placent devant moi et forment deux rangées l'une en face de l'autre tout en se décalant pour faire des genres de zigzags.
Le coach me donne un ballon et me souris franchement.
Je souffle en attendant que le coup de sifflet se fasse entendre.

Lorsqu'il retenti, je fonce sans faire attention et je me fais ballotter dans tout les coins. Arrivée au dernier, la force de l'ensemble des garçons est rassemblée et la poussée du gros baraqué n'arrange rien. Bref, je suis à terre.

Je me relève alors que les gars rigolent.

-c'est pas grave..., dit le coach en attendant mon nom.

-Payno, je réplique avec une voix grave mal foutue.

Il ne semble rien remarquer puisqu'il me sourit et me donne une tape dans le dos.

-Payno, tu le referas lorsque tout le monde sera passé.

Je hoche la tête tandis qu'il me montre le premier gars du doigt. Je me dirige vers lui et prend le coussin qu'il me tend échange du ballon.

Lorsque le coach siffle, il s'élance sur moi et je mets toute ma force pour le pousser. Il vacille et se cogne à l'autre, mais reprend le contrôle au bout du troisième. Il finit sans problèmes.

Lorsqu'ils sont tous passés, l'entraîneur me demande si je veux le refaire.

Je hoche la tête et il fait de même.

Je serre fermement le ballon entre mes mains et démarre au coup de sifflet. J'évite tous les placage et pousse le dernier qui tombe à terre.

Le coach rit et me tape dans la main.

-bon, dit-il. Passons au Tuchdown passe longue.

Nous allons nous placer au bout du terrain alors que l'un d'entre nous va prendre un ballon et va se placer un peu plus loin.

Quand il ne reste que moi, je vais me placer et tourne le ballon dans ma main. Le coach siffle et le premier mec commence à courir vers l'autre bout du terrain. Lorsqu'il est à environ 3/4 de la zone, je lance le ballon de toutes mes forces en visant le gars.

Il arrive juste dans ses mains et il manque de tomber.

Plus personne ne parle, non ne bouge, mais l'entraîneur vient près de moi pour me féliciter.

-t'es peut-être pas le meilleur pour éviter les placages, mais pour lancer, Dios Mio, t'es doués!

Je souris sous mon casque alors qu'il me le rend.

Il regarde sa montre et siffle pour nous rassembler.

-bien, les gars! C'était super, mais comme vous le savez, seulement 11 d'entre vous peuvent entrer dans l'équipe. J'afficherai les résultats demain à 9h.

Nous hochons la tête et il nous fait signe de partir.

Je cours jusqu'aux vestiaires et entre dans ceux-ci avant de sortir par la sortie menant au couloir, même si je suis toujours en tenue de foot, pour aller dans ceux des filles.

Et bien, il ne reste plus qu'à espérer.

+++

"Le football américain, c'est comme une guerre nucléaire, il n'y a pas de vainqueurs, juste des survivants."
-Frank Glifford

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