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Chargée de deux énormes sacs en papier, je tente en vain de foutre la clé dans la serrure de mon nouveau chez moi. Je grogne quand le trousseau tombe par terre. Bordel! La porte s'ouvre alors sur un Nicolas plus beau que jamais, avec la trace de peinture chocolat sur son front. Alors que ses yeux croisent les miens, un sourire fend mon visage.

- Pile au bon moment!

- J'étais juste derrière, sourit-il en me débarrassant des deux sacs.

Je dépose un baiser sur ses magnifiques lèvres avant de me pencher et de ramasser les clés. J'ai enmmenagé hier, une semaine pile poil après la signature de mon bail. Il faut dire que je n'avais pas beaucoup à embarquer avec moi. Même les affaires de Timéo ont pris plus de place dans les voitures que les miennes. Quand tout a été placé dans l'appart, c'est à dire mon lit, le lit de Tim et un canapé deux places, nous sommes tous allés faire quelques amplettes. Mes parents se sont coltinés Ikea pour l'achat de vaisselles et de babioles, Anthony quant à lui montait le vieux buffet qu'il m'a gentiment donné et Nicolas, Timéo et moi sommes allés chercher la peinture. Quand tout le monde s'est enfin réunis, nous avons allumé le four et grignoté des pizzas surgelées. J'ai été super surprise quand ce matin, la sonnerie stridente de l'interphone a résonné dans l'appartement presque vide. Quand j'ai ouvert la porte, Dean et Franck étaient derrière la porte, tout sourire pour mon plus grand bonheur.

- Les gars, pause!

Je ris en entendant Nicolas donner des ordres comme s'il était le chef d'équipe de la joyeuse bande. Il dépose les sacs sur le plan de travail de la cuisine alors que les deux garçons posent leurs rouleaux sur un couvercle de peinture.

- T'as pris de la bières j'espère, s'exclame Dean.

Nicolas lui fait les gros yeux alors que je passe mes mains autour de sa taille et dépose un baiser entre ses omoplates.

- Bien sûr que je vous ai pris de quoi picoler, mais si vous êtes trop saouls vous n'avez pas intérêt à me balancer.

Ils se marrent tous les trois et je les imite.

- On n'est jamais saouls nous, affirme Franck.

Nicolas sort les packs des sacs et balance une canette à chacun avant de se retourner et de me prendre dans ses bras. Je me love contre lui, ma tête posée sur son torse. Son t-shirt sent la peinture fraîche et son odeur bien à lui que j'aime tant.

- Tu vois, dit-il alors que je le regarde dans les yeux, ça avance bien à plusieurs. Bientôt, cet appart sera nickel.

- Merci.

Je me hisse sur la pointe des pieds et l'embrasse. Sa langue s'immice entre mes lèvres et je soupire d'aise sous les gloussements des mecs.

- Nico vous avez un pieu à l'autre bout du couloir.

Je ne peux m'empêcher de rire quand Nicolas cesse son baiser et que son regard se fait taquin.

- Ouai t'as raison, dit-il.

Je crie en pouffant quand il me soulève et me jette sur son épaule. Il se dirige vers la chambre tandis que je frappe sur ses fesses pour qu'il me lâche. Dean et Franck éclatent de rire car ils savent que leur pote est carrément capable de me baiser alors qu'ils sont dans la pièce d'à côté.

Nicolas entre dans la chambre, referme la porte avant de me lâcher sur le lit. Je n'ai pas le temps de me redresser puisqu'il se couche sur moi, entre mes jambes qui se sont naturellement écartées pour lui. Ma jupe s'est relevée, me faisant sentir ce que je désire contre mon sexe. Il sourit et ses yeux pétillants de bonheur me font fondre.

- Je t'aime.

Son sourire s'agrandit encore plus et je sens son érection presser délicieusement contre ma culotte déjà humide de désir.

- T'as de la chance qu'ils sont là, dit-il d'une voix rauque, sinon je te prendrais là... Tout de suite.

Mon clitoris gonfle, palpite en entendant ses mots prononcés de sa voix chargée de désir.

- Ce n'est pas une chance là, murmuré-je en passant mes mains dans sa nuque.

Je cambre mon bassin vers lui ce qui lui suffit à comprendre que moi aussi, j'ai terriblement envie de lui. Ses lèvres se moulent alors aux miennes et notre baiser me rend vite bien plus chaude que je ne le suis à cause de la température élevée de l'été. Il se met à genoux, m'attirant avec lui tandis que ses doigts habiles dénouent la cordelette dans ma nuque. Mon dos nu glisse sur mon ventre dévoilant ma poitrine et ses tétons déjà dressés pour lui. Je le dévore avec ma bouche, je le goute avec ma langue qui ne cesse de réclamer que ce baiser ne s'arrête jamais. Il rompt notre baiser, haletant et enlève son t-shirt taché. Je suis du regard les sillons creusés par ses abdominaux et salive avant d'embrasser son torse. Je détache son pantalon mais il m'arrête.

- Honey... On ne peut pas...

- Je te veux.

Mon regard l'implore alors qu'un sourire se dessine au coin de ses lèvres.

- Je veux être le seul qui t'entende jouir, souffle-t'-il.

Je me laisse retomber sur le matelas en pestant. Nicolas se penche sur mon corps, passe le bout de sa langue sur mes seins. Je ferme les yeux, gémis.

- J'adore tes seins honey...

- J'adore mes seins dans ta bouche, gloussé-je.

Il rit aussi avant de se recoucher sur moi.

- J'ai mal à la bite tellement j'ai envie de toi.

J'éclate de rire en lui donnant une chiquenaude sur le menton.

- Bien fait, pouffé-je, c'est toi qui m'allume.

- Et ça marche, ri-t'-il. Je suis sûr que si je fais ça...

Et il glisse sa main par-dessous ma culotte, me pénètre d'un doigt.

- Je savais que tu serais mouillée Sarah, susurre-t'-il à mon oreille.

- Si tu t'arrêtes... je t'étripe.

Il rit en continuant son va et vient dans la moiteur de mon sexe.

- Ne fais pas de bruit...

J'enfouis ma tête dans son cou, essaie de taire mes râles de plaisir. Mais c'est difficile... Il sait très bien ce que j'aime et comment s'y prendre. Son pouce taquine mon clitoris alors qu'il me baise avec ses doigts.

- Ce soir... Ma queue te prendra honey...

Je geins, j'ai envie qu'il soit en moi.

- Continues, soupiré-je. Continues de me parler.

J'aime sa façon de me parler au lit. Ses mots crus me mèneraient à l'orgasme tellement j'aime ça.

- Tu jouieras autour de ma queue Sarah, tu en voudras encore et encore. Je te baiserai contre un mur, dans la baignoire, dans ta cuisine. Même sur le sol je te prendrai.

Mon sexe se contracte autour de ses doigts. Je n'arriverais pas à retenir encore longtemps les cris qui veulent s'échapper de ma gorge.

- Bébé, gémis-je à bout de souffle. Je crois que tu devrais... Arrêter.

Il immobilise ses doigts, plonge ses yeux interrogateurs dans les miens.

- Je n'vais pas savoir me taire bien longtemps...

Il sourit de façon arrogante en sentant mon vagin se serrer impudiquement autour de ses doigts.

- T'es certaine?

- Non, pouffé-je, mais je ne vais...

Un gémissement indécent m'échappe quand il tourne son pouce sur mon clitoris.

- Et si moi, je ne sais pas m'arrêter?

- Continues alors...

Et c'est ce qu'il fait. Ses doigts s'activent en moi tandis que mes cris se perdent dans sa bouche. Il avale chacun de ceux-ci jusqu'à ce que je jouisse sur sa main.

******

Evidemment, les mecs ne nous loupent pas quand nous revenons dans le salon. Mes joues sont cramoisies alors que les yeux de Nicolas étincellent de fierté. J'essaie alors d'ignorer leurs blagues salaces en mettant les lasagnes du traitteur réchauffer.

Après avoir mangé tous ensemble, je vais vite me changer et je les aide à finir le salon. On a décidé tous les quatre de laisser deux des murs blancs pour garder une certaine luminosité dans la pièce. Je suis assez satisfaite du rendu, ça va être joli. Je ris quand Dean dessine au pinceau dans le dos de Nicolas. Bien entendu le dessin représente un sexe.

- Ca ressemble plus à un champignon sous la pluie, gloussé-je.

- Tu as quand même deviné de ce qu'il s'agissait, se marre-t'-il.

Je recule quand il m'approche avec son pinceau dressé dans les airs et me réfugie derrière Nicolas.

- T'as pas intérêt, dis-je à Dean.

Les trois hommes se regardent et commencent à rire. Je comprends alors que dans cette partie, Nicolas ne sera pas de mon côté.

Je trempe en vitesse mon rouleau dans le seau et le brandis comme s'il était une épée.

- Vous êtes certains?

Ils hochent tous les trois tête alors que mon rouleau dégouline sur la bâche qui recouvre le sol. D'un coup, les trois me sautent dessus en riant comme des gamins et me couvrent de peinture. Je crie mais je ris encore plus. Nicolas me tient alors que Dean et Franck me dessinent pleins de sexes sur mes habits.

Quand ils sont satisfaits de leur oeuvres, ils s'arrêtent et admirent mon t-shirt blanc devenu pour l'occasion un tableau obscène.

Nicolas finit le tout par un coeur sur ma joue et je lui fais le même avant de l'embrasser.

- Que vous êtes cuculs les deux là, rigole Franck en tentant vaguement de paraitre dégouté.

Nicolas lui répond d'un doigt d'honneur en continuant de m'embrasser. Et là, je suis heureuse. Parce que Nicolas m'aime, que je l'aime et que nous nous affichons dorénavant aux yeux de tous sans éprouver de la gêne. 

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