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Je crois que cela fait plus de trente minutes que je regarde mes fringues d'un œil critique. La loose : Je n'ai rien de sexy à me mettre. Tant pis, je dois aller chercher Sophie dans une demi-heure alors je vais faire simple. Je retire le drap de bain qui m'entoure, enfile le seul jeans qui flatte plus ou moins mes fesses et enfile une petite blouse grise. Avec une paire d'escarpin, je suppose que ça le fera. Je sèche mes cheveux et suis assez satisfaite devant mes boucles brunes. Je me maquille en vitesse, prends mon sac à main et sors.
Nous sommes dans une discothèque branchée selon Sophie. Mouarf. J'ai beau regardé autour de moi, je ne saisis toujours pas pourquoi ce lieu est dit « branché ». Oui la musique n'est pas mal du tout mais le gros point négatif est que nous sommes les mamies de la soirée. Ce sont tous des étudiants, des petits jeunots qui sont venus fêter la fin de leur année scolaire.
- Tu as une touche je crois, dis-je à Sophie.
Elle regarde par-dessus son épaule et rougis quand le seul bel HOMME de la soirée lui sourit. En même temps cela ne m'étonne pas vraiment. Sophie est une fille sublime et sa petite robe noire en dentelle dévoile pas mal de ses courbes affriolantes.
- Ca ne te gêne pas si je vais discuter avec mbg ?
- Va s'y poulette, ris-je, fais-toi plaisir.
Elle me tape dans la main et j'observe sa tactique de drague. Elle balance bien son cul et déjà le mbg n'en peut plus. MBG ? Monsieur Beau Gosse. Il la suit du regard quand elle le dépasse pour se rendre au bar et comme un chien à sa mémère, il la suit.
Je suis certaine que ça ne fonctionnerait pas ce truc-là si c'est moi qui le faisait. Pour dire vrai, je n'ai ni la beauté ni la classe de Sophie. Même Timéo qui marche avec mes chaussures à talons a plus d'élégance que moi.
Alors que j'observe le duo faire connaissance, je sursaute quand une main chaude se pose sur mon épaule.
- Désolé, je ne voulais pas te faire peur.
J'arque un sourcil et je ne peux m'empêcher de regarder cet homme.
- Non, non ce n'est rien, souris-je.
- Je peux t'offrir un verre ?
Bon, il n'a pas l'air du tout méchant donc je peux bien lui accorder sa galanterie.
- Bien sûr, merci.
Il part vers le bar et j'en profite pour le mater. Il est mignon avec ses cheveux châtains en bataille, ses lèvres pleines et son sourire de séducteur. Mais parce qu'il y a toujours un mais... Il est trop jeune. Il doit avoir vingt ans un truc dans le genre et je n'aime pas trop les jeunes. Je préfère les hommes plus vieux que moi, ceux qui me donnent l'impression d'être protégée.
- Je suis Nicolas, dit-il en déposant mon mojito sur la table. Enchanté.
Je serre la main qu'il me tend et lève mon verre dans sa direction.
- Sarah, enchantée aussi et... Merci pour le verre.
A ma grande surprise, Nicolas s'installe sur le fauteuil à côté du mien.
- Qu'est-ce que tu viens faire dans une boite emplie d'étudiants ?
- Je suis venue m'amuser, souris-je. Comme tout le monde non ?
Je l'imite quand il rit et je sens ma raison me quitter quand j'imagine sa belle bouche entre mes cuisses. Rien que cette image m'excite et je dois serrer les cuisses pour calmer mon clitoris palpitant.
- Oui, carrément qu'on est là pour s'éclater. Tu danses ?
Il se lève, me tend une main et je le suis sur la piste de danse. Au début je suis gênée quand il se colle à mon dos pour danser. Puis, quand je vois que les autres danseurs n'ont pas l'air d'être choqués par mon âge, je me détends et suis les mouvements de Nicolas. Ses mains posées sur mon ventre, je remue mes fesses et suis quand même fière quand je le sens bander. C'est mal je sais mais ça me prouve que quelque part je ne suis pas périmée. Alors que mon sang s'échauffe, Nicolas aussi s'excite. Ses mains glissent sous ma blouse, caresse la peau nue de mon ventre. Ce simple contact entre nous me fait frissonner. Je me retourne pour danser face à lui, il sourit autant que moi et prise d'audace, je presse ma bouche à la sienne. Ses lèvres sont douces, sucrée par l'alcool qu'il a bu. Sa langue vient rapidement titiller la mienne nous arrêtons de danser, se concentrant sur ce baiser. Il m'attire contre lui, son souffle chaud caresse ma joue, mon cou, mon oreille.
- Baise avec moi Sarah...
Je ne sais pas ce qu'il me prend mais je hoche la tête. Il me tire alors par la main et je le suis à travers la boite. Merde je vais vraiment faire ça ? Ici ? Nicolas nous entraine dans un couloir où l'obscurité est à son comble, pousse une porte, m'attire à l'intérieur d'une petite pièce et referme derrière lui. Je n'ai pas le temps de réfléchir quand il me plaque contre le mur. Sa bouche dévore la mienne et je l'embrasse avec la même avidité. Tandis que mes mains s'emmêlent dans ses cheveux, les siennes enlèvent mon pantalon et mon string. Je l'enjambe, essaye de ne pas penser à ma cellulite, à mon bourrelet abdominal.
- J'adore ta peau sous mes doigts, susurre-t'-il. Tu es si douce.
Je retiens mon souffle quand il s'agenouille, ais envie de le repousser mais je suis tellement excitée que je le laisse embrasser mon sexe. Celui-ci dégouline, je peux sentir le jus de mon désir couler sur mes cuisses. Bordel que c'est gênant. Nicolas glisse un doigt en moi et je ferme les yeux pour mieux ressentir sa douce torture.
- C'est pour moi que tu mouilles autant chérie ?
Je suis incapable de répondre, gémissant à chacun de ses mouvements. Ca fait tellement longtemps qu'on ne m'a plus touchée que j'ai l'impression de redécouvrir le sexe et le plaisir que ça apporte. Quand sa bouche se pose sur ma chatte, que sa langue cherche mon clitoris et le trouve, je geins plus fort, m'accroche à ses cheveux. Il me lèche goulument, souffle sur mon bouton de chair enflé et palpitant avant de le sucer avidement. Je soulève une jambe, la pose sur son épaule pour encore mieux le sentir.
- Ne t'arrête pas...
Il continue alors jusqu'à ce que mes jambes tremblent. Il se relève, me laissant pantelante et frustrée et fouille dans la poche arrière de son jeans. Il en sort une capote qu'il enroule autour de sa queue. Il me soulève du sol et je l'entoure de mes jambes quand il me pénètre. La sensation est divine. Il m'écartèle mais c'est trop bon pour que je ne ressente autre chose que du pur plaisir. Ses doigts s'enfoncent dans mes fesses, les miens se plantent dans ses épaules bien bâties. Nos bouches ne se quittent pas, étouffant nos cris. L'orgasme qui me prend alors est puissant, mon dos se cambre tandis que Nicolas me besogne avec vigueur. Il se déverse à son tour, enfouissant son visage dans mon cou. Nous restons dans cette position quelques courtes minutes encore, le temps qu'on puisse reprendre notre souffle, calmer nos spasmes. Quand il me redépose sur le sol, je n'ose pas le regarder et ramasse mon pantalon en quatrième vitesse. Il remonte le sien en me fixant. Malgré l'obscurité de la pièce, je le sens et ça me met mal à l'aise.
- Bon, dit-il en se passant une main dans les cheveux, je vais y aller Sarah.
- Euh oui, bredouillé-je. Merci.
Il sourit en coin avant de sortir du cagibi dans lequel il vient de me baiser. Je termine de me rhabiller en me foutant une claque mentale. « Merci » ? Non mais quelle conne ! On ne dit pas merci à un mec qui vient de tremper son chicon et qui se barre juste après ! Enfin, je ne crois pas. Oh et puis je ne sais pas vu que ce genre de truc ne m'était encore jamais arrivé ! Putain je m'énerve toute seule maintenant... Il faut que je me calme. Il ne s'est rien passé de grave. Juste deux personnes consentantes qui ont baisé dans l'arrière salle d'une discothèque.
Je me laisse glisser le long du mur, essaye de comprendre pourquoi je suis chamboulée. Des tonnes de gens le font et ne culpabilisent pas. Mais moi... Avec un petit jeune. Mon dieu.
Je finis par me lever, ouvre la porte et sors le plus vite possible avant qu'on ne me repère. Je serais morte de honte si quelqu'un m'appelait la « cougar » ou par un nom débile de la sorte.
Je zigzague entre les personnes, me rassois à ma place et tente de paraître naturelle. Je repousse mon verre de mojito. Il est hors de question que je touche ce truc alors qu'il a été pendant plusieurs minutes hors de ma vue. Je ne suis pas parano, loin de là mais on entend tellement d'histoires sordides en ce moment que je préfère me méfier.
- Tu étais où ? pinaille Sophie. Je t'ai cherchée partout !
Je sens mes joues rosirent mais décide de quand même mentir.
- Dehors ! J'avais besoin d'air.
Elle fronce les sourcils, un rictus en coin se forme sur les lèvres peinturlurées de rose.
- Ouai, ri-t'-elle, en fait tu t'envoyais en l'air avec un de ses ados pré-pubères.
J'avale ma salive de travers, mal à l'aise. Purée mais comment elle a pu...
- Ca va respires hein ! on sait que tu n'es pas comme ça.
Je ris avec elle, attrapant tout de même mon mojito pour me donner une contenance.
- Oh non ce n'est absolument pas mon genre !
Si tu savais !
- Bon bah euh...
- C'est bon va s'y, souris-je. Mbg t'attend.
- Si jamais tu n'as pas signe de vie de ma part à midi, appelle les flics.
Je pouffe de rire et l'embrasse avant qu'elle ne se dirige vers son apollon du soir. Bordel. Je veux pas être méchante ou médisante parce que Sophie est mon amie et je ne veux pas non plus avoir l'air d'une grosse jalouse mais... Lui au moins il l'embarque chez lui, dans un lit. Ou un canapé ou sur une table ou que sais-je encore mais voilà, ça a quand même plus de classe qu'un placard à balais. M'enfin... J'imagine qu'avec un jeune étudiant ce n'est pas possible ça. Ca ferait une scène digne d'une comédie « Salut pa', salut man'. Je te présente Sarah que je vais baisé vite fait ce soir »... Mouai comme quoi c'est pas si mal le placard.
Je repère Nicolas assis autour d'une table. Une jolie fille de son âge est assise sur ses genoux et je ne peux pas m'empêcher de regarder ses mains qui m'ont touchée caresser les cuisses de la fille. Je ressens une petite pointe de jalousie quand il l'embrasse. Le spectacle me donne la nausée. Et dire qu'il y a à peine quelques instants c'était ma langue dans sa bouche. Je frémis, repousse mon verre et me lève.
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