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- Hello ma poulette ! Tu as disparue hier ?
Je ris en calant le téléphone entre mon épaule et mon oreille.
- Ouai, je me suis volatilisée. Avec un beau mâle donneur d'orgasmes.
- Hiiiiiiiiiiii, hurle Sophie, ne me dis pas que c'était babylove ?
Je dépose mon fer à repasser sur la planche en riant et replie le t-shirt de Timéo. Je coupe la centrale vapeur en répondant à Sophie qui semble encore en pleine forme.
- Je ne te le dis pas alors, gloussé-je.
- Oh mais c'est génial et lui il fait des miracles il me semble ! Je vais aller lui faire un petit coucou !
Une montée de jalousie m'assaille. Hors de question que Sophie ne s'approche de Nicolas. Elle a beau être mon amie, pour une fois qu'un mec s'intéresse un peu à moi, je n'ai pas envie qu'il me trouve fade comparée à elle.
- Il n'en est pas question, répliqué-je.
Dans le combiné, Sophie se marre et je l'imite.
- T'es jalouse ! J'en reviens pas !
- Tais-toi, ris-je en me dirigeant dans la cuisine.
J'allume une clope après avoir activer la hotte.
- Et alors, il t'a pilonnée et hop, finis les soucis ?
- Pas vraiment, souris-je en tirant une taffe. Mes soucis sont loin d'être finis mais ton cousin a été assez rassurant.
- Gérard assure ma biche, cette bite molle n'aura pas ton fils.
- J'espère, soupiré-je quand ma mère entre dans la cuisine.
Elle me sourit, ouvre le placard et y prend la grosse marmite.
- Code vert, dis-je.
- Oh maman ou papa est là, rigole-t'-elle. Fini de parler de couilles. On se voit demain matin au boulot alors ?
- Ouaip, à demain ma biche.
- A demain cougar.
Venant de Sophie, je ris même si j'avoue avoir eu un pincement au cœur. « Cougar » ? Merde oui, je le suis carrément même.
Je dépose le téléphone fixe sur son socle et me lave les mains.
- De l'aide 'man ?
- Oh oui chérie.
Je dépose un bisou sur sa joue, prends un couteau à légumes dans le tiroir et l'aide à éplucher, couper les carottes et les pommes de terre. Timéo arrive en courant et criant.
Il fait voler son avion dans les airs et passe près de nous.
- Dis leur bonnes vacances maman !
- Bonnes vacances les gens, ris-je en faisant signe à son avion.
Ma mère m'imite et nous sourions en observant mon fils jouer. Je ne peux décidemment pas imaginer un seul instant de ma vie dans lequel il ne serait pas présent.
Jamais je n'aurais imaginé une telle vie pour lui, pour moi. Quand j'ai rencontré Sébastien, nous étions tous deux étudiants. J'avais déjà le béguin pour lui depuis pas mal de temps alors quand un jour il m'avait adressé la parole, j'avais frisé l'hystérie. Quelques années plus tard, nous avions acheté un loft proche de son boulot à la banque. Timéo était une pure surprise et je me rappellerais toujours de sa naissance. Je pensais qu'on allait vivre heureux, tous les trois jusqu'à la fin de ma vie.
Quand Sébastien a commencé à être distant, je croyais tout simplement que c'était dû à la charge de boulot qu'il avait. Presque chaque soir, il rentrait en retard. « Heures supp ' » Voilà son excuse et moi comme une imbécile, je hochais la tête, me pliais en quatre pour qu'il n'ait rien à faire une fois rentré.
Si j'avais su qu'en fait ses heures supplémentaires étaient dédiées à baiser Arine, je serais partie bien avant qu'il ne puisse me foutre dehors.
Heureusement que mes parents sont d'un soutien sans faille. S'ils ne m'avaient pas accueillie avec mon fils, je ne sais pas où est-ce que nous aurions trouvé un toit.
Certes je gagne ma vie mais le salaire de correctrice n'est pas mirobolant non plus.
- Tu as délogé hier soir ?
La question de ma mère me tire de mes pensées. Oui je suis allée baiser avec un étudiant 'man.
- Euh oui, dis-je, j'étais chez Sophie.
Elle acquiesce silencieusement, le sourire aux lèvres. Je la connais assez pour savoir qu'elle pense que je déloge pour un homme. Grillée. Mais je ne lui dirais absolument rien.
- Maman ! Ne vas pas t'imaginer que je vois quelqu'un, ris-je.
- Je n'ai rien dit, sourit-elle. Mais je sais même si tu assures le contraire.
Je fronce les sourcils, mon couteau en suspens.
- Ah ouai ? Et comment tu saurais ça alors qu'il n'y a rien ?
Ma mère dépose sa pomme de terre dans la marmite, croise ses bras sur la table et me regarde avec l'immense tendresse caractéristique des mamans aimantes.
- Toute la semaine tu as été grognon, commence-t'-elle. Même quand ton père t'a fait danser la java tu n'as pas éclaté de rire.
- Parce que ce n'était pas drôle, je me défends.
- Et là, en une nuit, tu es souriante, lumineuse, tes yeux pétillent.
- N'importe quoi, pouffé-je.
- Je ne sais pas qui est cet homme, continue-t'-elle, mais tu dois être amoureuse.
Je reste bouche bée devant sa fine analyse. Amoureuse moi ? N'importe quoi.
- Tu délires maman.
Elle hausse les épaules alors que les miennes s'affaissent. Non je ne suis pas amoureuse de Nicolas ! Elle est folle ou quoi ? De toute façon, je ne peux pas l'aimer et si jamais, je commence à ressentir quoique ce soit, j'arrêterais tout directement.
*****
Depuis que ma mère a parlé de sentiments, j'ai peur d'aller chez lui ce soir. J'ai la trouille qu'elle ait dit vrai et qu'un jour, je tombe amoureuse de lui. Pour le moment ce n'est pas du tout le cas alors ça me rassure quand même mais je sais que s'il continue à être aussi avenant et charmant avec moi, ça ne saurait tarder. Mon cœur se serre en pensant à tout ça. Pourquoi est-ce qu'il a fallu que ce soit lui ?
Parce que c'est le seul mec qui s'intéresse à toi, me raille ma conscience à la con. N'empêche que c'est exactement pour ça, ce n'est pas faux mais aussi parce qu'il est lui.
Cependant, j'essaye de ne plus penser à tout cela sinon mon cerveau risque d'exploser.
- Allez petit dauphin, dis-je à mon fils en entrant dans la salle de bain, on sort de l'eau.
- Mais non maman ! Je suis une baleine !
- Bah quand tu seras grand, tu préféreras qu'on dise que tu es un dauphin, crois-moi.
Mon fils se lève et je lui donne la main pour l'aider à sortir de la baignoire. Je l'entoure d'un drap éponge et le sèche, regarde s'il se brosse les dents comme il faut et le laisse filer pour mettre son pyjama.
Quand je le rejoins dans mon lit, Timéo a déjà préparé son histoire. Je m'installe près de lui et prends le livre qu'il me tend.
- Sérieux ? Une histoire sur des cochons ?
- Ben oui, dit-il, j'aime bien.
- Okay, c'est comme tu veux mon Tim.
Je lui raconte alors son histoire. J'adore l'entendre rire quand je prends une tonne de voix différentes. Quand l'histoire est finie, Timéo dort. Je le recouvre des couvertures et l'embrasse sur le front avant de m'allonger auprès de lui.
Mes yeux se font lourds et rien qu'à penser à la journée qui m'attend le lendemain, je suis crevée d'avance. On a une réunion à neuf heures tapantes. J'ai pas intérêt à être en retard cette fois-ci. Je prends mon portable et envoie un texto à Nicolas.
« Je m'endors... On se voit demain soir ? »
« Ok, dors bien honey »
Je souris comme une imbécile heureuse devant sa réponse. J'aime bien quand il m'appelle « honey ». Ce mot est sexy dans sa bouche et je pourrais lui faire répéter des millions de fois rien que pour observer sa bouche. J'éteins mon portable et me couche en attirant mon fils dans mes bras.
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coucou,
Aujourd'hui je vous ai fait deux petits chapitres 💖
J'espère que l'histoire continue de vous plaire 😊
Je tenais à vous dire un grand merci 💖💖💖💖
Grâce à vous, cette histoire est 14ième dans le classement Chicklit 🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉🎉 et Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh
ça me fait hyper plaisir 💖💖💖💖💖💖💖💖
Vous êtes choux😘😘😘😘😘
Demain, un nouveau chapitre sera disponible avec... Un bon petit rebondissement😱😱😱
Mais est-ce que Nicolas et Sarah seront prêts à affronter ce qui les attend?
Promis, j'essayerais de ne pas être trop méchante mouhahahahaha 😈😈😈😈😈😈😈😈😈😈😈😈😂😂😁😂😁😁😁😁😁
Bisous mes jolies 😘😘😘😘💞💞💞💞💞💞💞💞💞💞💞
Sur ce, je vais faire dodo lol
Bonne nuit
Amandine
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