Livre troisième, Chapitre treizième

Jin : Ouaaaaaaah ! Ton art est splendide !

Alexandre est en train de peindre sur une table à plan inclinable pendant que Jin regarde le travail de ses camarades.

Alexandre : Vraiment ? Vous me côtoyez depuis trois semaines et vous n'avez jamais jeté un œil à ce que je faisais ?

Jin : Si... Mais je trouve cette aquarelle particulièrement réussie. Au fait, tu as avancé sur le projet pour la semaine prochaine ? Avec les dix portraits de personnes pour qui on a de l'estime ?

Alexandre : Oui.

C'est faux.

Il n'a rien fait et il n'a aucune envie de faire quoi que ce soit.

Il n'a même pas réfléchi à ce qu'il pourrait faire.

Alors ses pensées filent vers ce sujet tandis qu'il peint.

Dix personnes.

Pas forcément en vie.

Qu'il n'a pas forcément connu.

Des peintres lui viennent en premier à l'esprit.

« Munch »

« Vincent Van Gogh »

« Rosa Bonheur »

« Salvador Dali »

Des écrivains et illustrateurs.

« Bernard Werber »

« Minna Sundberg »

« Ilya Green »

Mais il reste trois places et l'inspiration s'est fait la malle.

Il ne veut rien de trop personnel. Mais si il dessinait des gens auxquels il tient vraiment, il pourrait gratter deux ou trois œuvres de plus et ne pas finir hors sujet.

Il pourrait dessiner...

« Oma »

« Opa »

Qui d'autre ?

Il reste une œuvre.

Professeure : C'est terminé, rendez-moi vos travaux avant de quitter la salle.

Tylon : Madame, quel sera le prochain sujet, que je sache quel matériel ramener.

Professeure : Très bonne question. Le prochain sujet sera à choix de matériel libre. C'est un exercice d'anatomie et d'interprétation classique, vous aurez le sujet précis au début de la prochaine heure.

« Ça promet... »

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Jin (paillettes dans les yeux) : Tu veux que je te montre un truc GENIAL ?

Alexandre : Essayez toujours.

Elle sort une chose rectangulaire.

Un manga.

Jin : Da-dam !

Elle le glisse dans la sacoche du garçon.

Jin : Tu me diras ce que tu en penses !

Alexandre (fatigué) : Ouais, j'essaierai de le terminer.

Jin : T'as pas changé d'avis pour ce week-end ?

Alexandre : Toujours pas.

Jin : Pourquoi ? T'as des trucs à faire ?

Alexandre : Je n'ai pas terminé le projet de portraits et je dois m'exercer.

« Et je veux voir Reiko »

Jin : Oh, je peux passer chez toi ce soir ?

Alexandre : Non, pourquoi ?

Jin : Oh, bah, vu que tu viendras pas ce week-end, j'aurais aimé passer du temps avec toi. Et puis, pour t'exercer, je peux t'aider !

Alexandre (légèrement touché) : Si vous restez, ce ne sera pas plus d'une demi-heure.

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Reiko : ... donc il me faut... Quelque chose de nouveau. Je dois l'affronter pour préserver mon territoire. Je dois faire en sorte qu'elle reconnaisse ma puissance et ma capacité à me débrouiller, tu comprends ? Sinon, Mr. Alexandre sera en danger !

Reiko est agenouillé face au chat, dans le salon, lui expliquant visiblement quelque chose d'important.

Chat : Haha ! Mais tu continues à l'appeler comme ça même quand il n'est pas là ?! C'est trop drôle ! Moi qui pensais que tu faisais ça que pour être poli devant lui...

La voix du chat est rauque, grave et cassée.

Reiko : Tu as écouté, au moins ?

Chat (se roule au sol) : Ouais, ouais. Mais honnêtement, je m'en fous. Tans qu'il y a quelqu'un pour me donner à bouffer, c'est pas mes affaires.

Reiko (croise les bras, se veut intimidant) : Eh bien, si tu n'accepte pas d'effectuer ma demande, je ne te nourrirai plus.

Chat : Très bien, je m'en vais.

Il se dirige vers la fenêtre.

Reiko : NON ! ATTENDS, S'IL TE PLAÎT !

Le chat tourne la tête vers Reiko.

Chat : On m'appelle ?

Reiko (désespéré, se parle à lui-même) : Qu'est ce qui m'a pris de risquer tant de choses pour un être aussi ingrat ?

Chat (se rassoit) : C'est vrai que tu as fait pas mal de choses pour moi. Alors... j'imagine que je dois te filer un petit coup de pouce.

Reiko (profondément heureux) : Alors rendons nous immédiatement à la bibliothèque !

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La bibliothèque de Reiko se compose de huit étagères en placement octogonal formant les murs. Elles sont remplies à craquer, très larges et montent très haut. Leur couleur nacrée aux bords dorés reflète le plafond représentant – ou étant – un ciel étoilé. Des échelles lévitent un peu partout, prêtes à servir si on leur ordonne de venir à vous.

L'espace est hors de celui des humains, hors du temps et de l'espace, des contraintes et des lois physiques.

Le chat a changé d'apparence, il est toujours blanc à taches rousses mais il se tient sur deux pattes d'oiseau et ses pattes avant sont devenues des bras presque humains. Sa queue aussi a changé. Touffue auparavant, elle est désormais composée de plumes blanches.

Reiko : Par où commencer ?

Chat (blasé) : J'sais pas. Tu veux quoi comme ''nouvauté'' ? Une malédiction ? Un pentacle ? Un artefact ? Une formule ? Une aptitude ? Un familier ? Une potion ? Une invocation ? D'ailleurs, pour le familier, je te ferais remarquer que c'est un peu nul pour un esprit astral de pas en avoir. Tu devrais peut-être te mettre à en chercher un, au bout de vingt siècles non ?

Reiko (vexé) : Je m'y mettrai quand j'en aurai besoin. Pour la nouvelle chose que je cherche, je préfères les sorts.

Ils se mettent à chercher sur un des huit rayons.

Chat : Et si tu n'en as pas encore besoin, pourquoi tu demandes de l'aide à un chat ?

L'esprit ne répond pas.

Chat : Tu connais pas la formule, hein ?

Reiko : Si. Mais je n'ai pas envie d'impliquer quelqu'un dans mes affaires en permanence.

Chat : Moooh. C'est mignon. Tu es quelqu'un de gentil. Empathique et bienveillant. Mais naïf et morbidement généreux. Tu donnerais tout ce que tu as à n'importe qui et tu ne penses jamais à toi.

Reiko : Peut-être que ce n'est... simplement pas dans mon éducation...

Chat : T'as besoin d'aide, mec.

L'animal soupire.

Chat : Tant que tu me donnes à bouffer, j'accepte de t'aider.

Reiko (sourit) : Merci.

Les minutes passent, gardant le silence.

Soudain :

Chat : OH ! J'ai trouvé un truc qui pourrait t'intéresser !

Reiko : Quoi donc ?

Le chat s'approche, tenant un livre ouvert.

Chat : C'est un sort de gravité. Tu sautes haut, tu prononces la formules, tu frappes le sol, et, en plus de l'impact, la gravité s'intensifie, clouant ton ennemi au sol.

Reiko : Hum... ça a l'air utile. C'est tout ?

Chat : Non, y'en a encore. « Après que la gravité ai augmenté, elle baisse, faisant léviter le.s personnes sous emprises à quelques mètres au-dessus du sol, dans une situation d'apesanteur, avant de s'écraser au sol quand le sort d'arrête. »

Reiko : Des inconvénients ?

Chat : « Seul un esprit Astral peut l'utiliser. » « Seul le lanceur n'est pas affecté par le sort. ». Ça doit être pratique en combat seul mais en équipe, je dis pas.

Reiko : Intéressant.

Il prend le livre et jette un œil.

Reiko (sourit) : Je le prends. Merci infiniment pour ton aide.

Chat : De rien, mec.

Et l'animal disparait, retourné dans le monde humain.

Reiko change d'espace. C'est un endroit vide, gris, limité au format d'une pièce de 100m sur 100, totalement fermée.

Sa ''salle d'entraînement''.

Il créée un double d'Érénide.

Le double est une copie exacte, qui bouge, qui attaque et qui réfléchit stratégie comme le démon.

Elle s'élance vers lui, son arme à la main.

Il essaie le sort.

Comme indiqué dans le livre, après être monté à quelques mètres de haut, avoir prononcé l'incantation, il retombe lourdement sur le sol, le faisant trembler.

Le double est cloué au sol, l'esprit entend un os craquer.

Puis, la copie est projetée à quelques décimètres, lévite un instant et retombe au sol, vaincu.

« A utiliser en dernier recours »

Pense simplement l'esprit.

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Bonjour ! J'espère que ce chapitre vous a plu !

Je me rends compte que ce livre a dépassé les 300 vues et approche des 70 likes. Je trouve ça énorme. Un grand merci à vous.

Je n'ai plus d'idées de média, voulez vous que je remette le même que dans le livre premier ? :)

J'essaierai d'inclure plus d'illustrations, c'est quand même un projet de BD, de base ^^'

Au fait, j'espère que vous aimez la nouvelle cover 😊

Sur ce, ha en bra dag, people !

A bientôt pour la suite !


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