Livre troisième, Chapitre quatorzième
Bonjour. C'est inhabituel que je parle au début mais la fin de ce chapitre est déconseillé aux âmes sensibles et aux personnes en dépression/sorties de dépression.
Le début du passage sera signalé par "⚠️⚠️" et sa fin sera introduite par "🟢🟢".
Le passage dure peu de temps (littéralement deux lignes) mais peut être choquant et n'est pas essentiel à la compréhension de l'histoire.
Désolé de vous avoir importuné dès le début ^^'
Bonne lecture
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Alexandre : Retirez vos chaussures.
Alexandre et Jin sont dans l'entrée de l'appartement, en train d'accrocher leurs manteaux.
Jin (incompréhension) : Pourquoi ?
Alexandre : Par respect pour la personne qui a nettoyé.
Jin : Oups... Désolé... T'as une femme de ménage ?
Alexandre (se crispe) : Ne redis plus jamais ça. Ce n'est pas une femme de ménage. Ce n'est pas parce qu'il a l'infinie gentillesse de passer le balai si besoin que c'est une femme de ménage.
Jin : Je suis vraiment désolée... J'enchaîne les bourdes, visiblement...
Reiko n'est pas là.
Alexandre l'a vu, sur le chemin du retour. Il se battait à quelques centaines de mètres dans le ciel dégagé du début d'automne.
Maintenant, il a hâte qu'il rentre pour lui poser des tas de questions.
Maintenant, il a hâte qu'il rentre pour constater les dégâts.
Maintenant, il a hâte qu'il rentre pour l'engueuler comme il se doit, il ne veut plus qu'il se batte, qu'il revienne encore en morceaux.
Maintenant, il a hâte qu'il rentre pour passer la soirée avec lui, comme la veille.
Maintenant, a cause de Jin, il pense à lui.
Enfin... Il ne peut pas en vouloir à l'esprit de défendre son territoire.
Jin : Ça va ?
Alexandre : Je vais bien, ne vous en faites pas.
Jin : Au fait, Speiler, c'est vraiment ton nom ?
Alexandre : C'est mon nom de famille et je vous prierais de continuer à m'appeler comme ça.
Jin (sourit) : Okay !
Alexandre (fatigué, veut en finir) : Vous avez demandé à venir, avez-vous la moindre idée de quoi faire ?
Jin : Hum... On pourrait... Discuter ?
Il est fatigué, elle aurait dit n'importe quoi, il aurait accepté, juste pour en finir.
Alexandre : Alors, discutons.
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Reiko est épuisé, il s'appuie sur l'épaule d'Érénide, qui s'appuie elle-même sur celle de l'esprit bleu.
Le soleil se couche, la Lune commence à apparaître, les reflets oranges du ciel dégagé illuminent les rues de Torcy.
Ils sont en sang et ont plusieurs membres en morceaux.
Essoufflés, ils n'ont plus la force d'utiliser la magie, ni même de se battre.
Érénide : Dernier coup ?
Reiko : En est-on encore capable ?
Érénide : Il le faut.
Reiko : A quoi bon ?
Érénide : Impressionne-moi, garçon. Montre-moi la puissance de tes pouvoirs.
Leurs mots sont à peine des souffles chuchotés faiblement à l'oreille de l'autre.
La lance de Reiko et le long nunchaku à lames d'Érénide gisent au sol, fêlés, en morceaux.
Reiko se détache d'Érénide, rappelle sa lance dans sa main afin de s'appuyer dessus.
C'est le combat de douze heures le plus intense qu'il ait jamais eu.
Érénide, n'ayant plus de soutien, tombe à genoux.
Érénide : J'avais tort. Tu es fort, même sans colère et tu as réussi à comprendre que notre amitié était passée. Mais, Reiko, il y a une chose que tu ne comprends toujours pas et que je crains bien que tu ne comprennes jamais.
A la grande surprise se Reiko, elle se relève.
Érénide : La peur rend vulnérable, Reiko. Mais la colère, elle, rend invincible. Tant que le soleil brûlera dans le ciel, les démons seront invincibles.
Érénide (continue, moins poétique) : J'ai vingt minutes pour gagner ce combat, sinon, j'abandonne. Je ne suis pas folle comme toi à abandonner mon territoire plus d'une heure pour ma convalescence.
Reiko (déterminé) : Alors menons l'assaut final.
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Jin est partie depuis bien dix minutes. Elle parle beaucoup. Mais elle est positive, c'est une qualité qu'Alexandre admire.
Il est maintenant seul, à s'ennuyer en espérant que Reiko revienne.
Il regarde son téléphone et vogue sur internet.
Après dix minutes, il reçoit un message.
□Léa : Fortsatt ikke tilbake ? □
□Me : Nei, jeg er glad uten dere.□
□Léa: Og bestmor ? Hun falt, du vet ? □
□Me : Jeg vet, hore. Du har aldere fortali meg. □
Le reste va très vite.
□Léa : Du bør gå til den andre siden med henne. Når hun dør, vil ingen ønske deg lenger. Du burde ha dratt for lenge siden, du tok aldri med noe til noen. □
Il met quelques dix secondes à reprendre son sang-froid après ces trois phrases.
« Est-ce que... Je n'ai vraiment rien à faire dans ce monde ? Que si on m'effaçait, ça ne ferait aucune différence dans l'espace-temps ? Est-ce que je suis vraiment... Une erreur ? Je ne passe pas un jour sans me poser ces questions. Je ne sais pas si j'ai quoi que ce soit à faire ici. »
Il repense à Reiko et se histoires de destin.
« Si j'ai vraiment un destin dans ce monde, ce soir, je ne mourrai pas. »~
⚠️⚠️
Il part dans la salle de bain, fait couler de l'eau dans la baignoire, attend qu'elle soit pleine, se déshabille et s'y immerge puis se saisit d'un rasoir sur le lavabo à côté.
Il donne un grand coup de lame sous la paume de sa main et laisse l'eau tourner au rouge.
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🟢🟢
Reiko draine la moindre trace d'énergie autour de lui. Érénide a perdu, son territoire est sûr.
Mais lui est épuisé.
Il pourrait passer la nuit ici le temps de recharger.
Non. Il doit rentrer. Sinon Mr. Speiler va s'inquiéter.
Il lève la tête vers les étoiles et prie. Elles lui fournissent immédiatement de quoi recharger ses batteries en grande partie.
De quoi se téléporter à l'appartement, ce qu'il fait immédiatement.
Et là, il sent une présence étrange.
Une présence très faible.
Une présence dans la salle d'eau qui dit :
« Je vais vraiment mourir ? »
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