Livre second, Chapitre sixième
Un liquide bleu électrique épais et luisant jonche les murs et le sol de l'entrée.
Reiko apparait dans le couloir. Il arbore son habituel sourire mais semble fatigué.
Reiko : Bonjour. Comment allez-vous ?
Alexandre : Qu'est ce qui s'est passé, ici ?
Reiko : Je nettoierai, ne vous en faites pas.
Alexandre : Qu'est ce que c'est, ce liquide ?
Reiko : Rien. N'y prêtez pas attention. Evitez juste tout contact. Ça pourrait être... déplaisant.
Alexandre traverse l'appartement jusqu'à sa chambre. Il retire son manteau et ses chaussures et s'effondre sur son lit.
Cette journée est épuisante. Les études à l'étranger sont épuisantes. La vie est épuisante.
Il devait parler à l'esprit.
C'est sur cette dernière pensée que le sommeil l'emporte.
Quelques heures passent. Alexandre est réveillé par un bruit de chien qui pleure.
Le bruit dure tente minutes. Puis une heure.
Il entend un voisin crier :
Voisin : OH MAIS TA GUEULE !!!!
Le brut ne vient pas de loin.
C'est dans son appartement ?
Si c'est le cas, il n'y a qu'une seule personne qui pourrait en être responsable.
Il sort de la chambre. Le voisin continue de gueuler.
Le bruit s'arrête dès qu'il entre dans le salon.
C'est bien lui qui le produisait.
Il ne sait pas du tout quoi faire alors il réfléchit en se mettant à sa place.
Il aurait sans doute préféré qu'on le laisse seul. Il aurait trouvé ça humiliant que quelqu'un le voie dans cet état.
''En plus, doué comme je suis, je vais juste le blesser si je vais le voir.''
Une heure passe encore. Le bruit a recommencé. Les cris du voisin aussi. Il entend toquer à la porte. Il enfile des vêtements et va ouvrir.
Voisin : Hé, calmez votre chien, là ! C'est quoi ce boucan depuis le début de la nuit ?!
Alexandre : Je n'ai pas de chien. Vous êtes fou, monsieur.
Voisin : Vous sous foutez de moi ?!
Alexandre : Hum... pas que je sache, non. Et vous ? Qui me dit que vous n'êtes pas en train de me prendre pour un abruti à venir me réveiller à trois heures du matin après avoir hurlé toute la nuit comme un bouffon ?
Voisin (hors de lui) : Quoi ?! Mais...
Pas le temps de répondre, Alexandre lui claque la porte au nez.
Le bruit s'arrête. Il repart se coucher.
Une heure passe encore.
Alexandre se réveille, relève la tête.
Il frôle la crise cardiaque avant de comprendre ce qui se tient dans l'encadrement.
Alexandre : PUTAIN !!
Dans le noir, seule une ombre avec deux ronds lumineux pour yeux représentait l'esprit. Il était penché au-dessus d'Alex.
Reiko (paniqué) : D... désolé ! Je... je ne voulais pas... vous effrayer...
Alexandre (se prend le visage d'une main pour se calmer) : Ne t'en fais pas. C'est bon. Qu'est-ce que tu veux ?
Reiko : Heu... hum... Je tenais à m'excuser pour... pour avoir réveillé le voisin...
Alexandre (sourit !) : Ca ne fait rien. Ca valait le coup de voir ce gros bouffon en peignoir. Tu l'as vu, avec sa gueule de panda ?
Peut être Alexandre est il fatigué, peut être a-il décidé de s'ouvrir à Reiko. Toujours est il que son sourire plait beaucoup à ce dernier. Il sourit aussi.
Reiko : Eh bien... je suis soulagé de ne pas vous causer de souci... Je retourne me coucher...
« Non, reste ! »
Reiko : Bonne nuit, Mr.Speiler.
« Reste, s'il te plaît... j'ai tellement de questions à te poser... »
Alexandre : Alexandre. Apelle moi Alexandre.
Reiko semble surpris, puis sourit.
Reiko : Bonne nuit Mr. Alexandre.
Cette nuit-là, Alexandre fait un rêve horrible. Bien qu'il reste moins de trois heures avant son heure habituelle de réveil, il semble durer une éternité.
Il se promène tranquillement dans un champ avec sa grand-mère. Les couleurs sont chaudes et chaleureuses, allant d'un spectre du rose orangé au vert-jaune
Mais tout devient sombre et gris et se bâtit une ville d'une perfection glaciale.
Il voit sa famille en haut d'un de ces immeubles immaculés. Des croix rouges apparaissent, des coups de feu retentissent. Il tourne la tête vers sa grand-mère. Mais c'est désormais son frère qui se tient à côté de lui.
Et les pendulent fondent, dans leur tic-tac insupportable.
Et il crie sur un pont au coucher du soleil.
Et tout part dans un tourbillon de peinture qui le noie.
Et tout devient blanc et vide autour de lui.
Et tente d'échapper à ces millions de poissons visqueux multicolores.
Et ça vibre.
Et ça tremble.
Et le sol s'ouvre sous lui sous l'apparence d'un énorme requin.
Et tout vibre plus fort au son des guitares électriques.
Et il ouvre les yeux sur le plafond d'un blanc immaculé.
Son téléphone vibre. Il affiche 8h30. Toujours en caleçon, il enfile un peignoir et sort dans le salon. Personne. Il re-regarde son téléphone. Et là, il a l'illumination d'un être qui vient de se réveiller.
Les cours commencent à 8h le jeudi.
Il a reçu un message de Jin.
□Jin : Pk t pas làààààà ?□
Comment a-elle eu son numéro, celle-là ?
Ah, oui, il lui avait donné, pour s'échanger des informations scolaires uniquement.
□Moi : J'ai eu un empêchement. J'arrive d'ici une heure.□
□Jin : Oh, oke tu voudras rattraper sur moi ?□
□Moi : Ce serait gentil de votre part.□
□Jin : à tt a l'heure ❤️□
Il se prépare, part.
Une fois arrivé dans l'enceinte du bâtiment, il tombe immédiatement sur Jin, qui l'attendait à l'entrée.
Jin : Ça va ?
Alexandre : Peu importe. Et vous ?
Jin (d'un ton moqueur et snob) : Pourquoi cette absence, mon cher ?
Alexandre : Cela relève de l'ordre du privé.
Jin (positive) : Haha, je parie que t'as un animal de compagnie dans ton immeuble qui a emmerdé tout le monde toute la nuit ! T'inquiète, je connais !
Alexandre (blasé, cernes) : ... A peu près ça...
Jin rit et lui tendit les feuilles de cours qu'elle avait eu le temps de copier en double.
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Voici donc la suite, la ''bad night'' d'Alexandre et Reiko X)
Je prends beaucoup de plaisir à écrire ce livre, j'espère que vous en prenez autant à le lire 😊
A la prochaine 😁
xW.Hx💙
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