Jin : Helooooo ! 

Tylon : Salut mec.

Gabriel (rougit) : Heu... heum... bonjour...

Noah : 'jour.

Alexandre : Arrêtez de hurler, ma mère vous entend.

Alex est assis seul à une table, les autres sont debout autour de cette dernière car ils viennent d'arriver.

C'est le début d'un cours, le professeur n'est pas encor arrivé et ils attendent donc avec d'autres élèves.

Tylon : Je vois que t'es toujours aussi sympa. Mais moi aussi je peux être méchant.

Alexandre : Je ne suis pas méchant. Si vous pleurez pour si peu je n'y peux rien.

Noah (à Tylon): Oh, calme toi un peu, le gosse de riche !

Jin : Noah, je ne pense pas que ce soit...

Noah : Que ce soit quoi ?

Ils commencent à se disputer autour d'Alex. Il change de table. Les autres ne le remarquent pas.

Il ne se rappelle de presque rien de la veille.

L'alcool.

La pire gueule de bois de sa vie.

S'être posé dans le fauteuil, avoir beaucoup vomi, puis plus rien.

Et s'être réveillé dans son lit, une serviette froide sur le front, des odeurs sucrées s'échappant de la cuisine.

Ne pas l'avoir remercié.

Ne pas vraiment lui avoir parlé.

Ne pas vraiment l'avoir regardé.

Il le fera dès qu'il rentrera.

Il lui demandera son nom.

Il le remerciera.

Il lui demandera de ne plus prendre autant de temps pour quelqu'un comme lui.

En aura-t-il le temps ?

Peu importe, il le prendra.

Il est tiré de ses pensées par la professeure à la voix de crécelle qui hurle à en briser les vitres.

Comme la veille, il regarde par la fenêtre.

Il voit à nouveau des silhouettes humanoïdes volant à près de 100m du sol produire des éclats de lumière. Il y en a trois cette fois.

Le spectacle est hypnotisant. Comme la fois précédente, il commence à entendre ce qu'ils disent.

«Psaume 48 : Le passeur à la langue coupée.»

Le ciel devient noir, plus noir que la nuit, plus noir que le vide spatial. Mais personne ne semble le remarquer. Ses yeux redescendent vers l'une des silhouettes. Tout ce noir, elle est en train de le cracher dans le ciel. Puis, elle s'arrête et des formes blanchâtres transparentes montent du sol et entourent les autres. Mais elles s'arrêtent subitement. Le ciel prend une teinte brune et se déchire d'éclairs oranges. Un liquide de la même couleur en pleut. De la lave. Elle se détache lentement, visqueuse, mais tombe lourdement en une grosse goutte d'au moins un mètre de diamètre. D'autres suivent.

Il remarque des trous silhouettes, deux sont extrêmement proches et semblent se battre ensemble contre l'autre, seule.

Cette troisième semble contre-attaque. Les gouttes s'immobilisent, le ciel devient d'un bleu foncé profond, un ciel nocturne. Toutes le gouttes de lave se rassemblent autour d'elle, elles forment une boule compacte, bouillante, radiante.

Les deux autres fuient.

Et puis, elle s'effondre au sol avec son soleil, le ciel reprend sa couleur normale, Alexandre tente de suivre la fin du cours.

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Professeure : Aujourd'hui, nous allons élire les membres du conseil des élèves de votre année. Vous avez jusqu'à vendredi pour déposer votre candidature. Pour ceux qui sont intéressés, vous viendrez chercher ce document où figurent toutes les indications à la fin du cours. Passons immédiatement au sujet, si vous le voulez bien. Vous aurez l'heure pour noter vous idées, le sujet est à rendre dans un mois.

Elle écrit au tableau.

« Avec le matériel de votre choix, réalisez le portrait de dix personnes différentes pour qui vous avez de l'estime »

Sujet très dur pour Alex.

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Terrasse de restaurant. Coucher de soleil. Les 5 camarades de classe discutent.

Jin : Tu vas faire quoi, pour ce sujet, Tylon ?

Tylon : Je sais pas. Tellement d'idées...

Jin : Et toi Alexandre ?

Alexandre : Je vais réaliser le portrait de dix personnes pour qui j'ai de l'estime. répond-il froidement.

Noah : T'as pas d'idées ? Sérieux ? T'as jamais eu personne pour qui tu éprouvais de la sympathie ? Qui est plus fort que toi dans quelque chose et c'est pour ça que tu le respectes ?

Alexandre : Je n'ai jamais rencontré de personne méritant mon respect.

Tous se taisent.

Noah : T'es vraiment un putain de connard, toi !

Elle s'e va, hors d'elle.

Jin : NOAH ! Attends !

Elle court pour la rattraper.

Tylon : Elle pourrait pas faire attention à ce qu'elle dit, aussi ?

Et il part avec Gabriel pour les rattraper.

Alexandre s'en va immédiatement après. Il doit rentrer.

« Je n'ai jamais respecté personne. Je n'éprouvais que de la jalousie. Il y est juste deux personne qui aient jamais eu mon admiration. Mais ce serait trop douloureux de la dessiner. Je n'ai jamais respecté personne... y compris moi-même.»

Son téléphone vibre sur le chemin. Qui peut bien lui envoyer un message ?

□Noah : Da ? Ikke for vanskelig å studere i utlandet ?□

Ce n'est pas Noah, son horrible camarade de classe. Non.

Il ralentit la cadence. Que lui veut son frère ?

□Me : Mer enn mamma til å føde deg.□

□Noah : Åpenbart er du den minst godt gjort.□

□Me : Du er latterlig.□

□Noah : Du har begynt. Du er fortsatt så usympatisk, bror. Jeg hadde viktig informasjon til deg, men glem det.□

□Noah : Det handler om bestemor□

Il s'arrête complètement.

□Me : Hva har skjedd ?□

Une minute. Pas de réponse.

Il l'appelle, reprenant sa marche.

Personne ne décroche.

Il arrive devant son immeuble.

Il appelle sa mère.

Il monte les marches.

Au bout de cinq sonneries, on décroche.

Il s'arrête sur le palier du premier étage.

Mère d'Alexandre : Hei Alex. Hvordan har du det ?

Alex : Hvordan går det med oma?

Pas de réponse.

Alex : MAMMA !Dette er veldig viktig !

Elle raccroche.Il sert le téléphone dans sa main, hésite à le jeter, se ravise.

Il est fatigué. La seule personne qui ait jamais pris soin de lui va visiblement mal.

Que va-il faire ?

Aller la voir tant qu'il en est encore temps ?

Continuer d'essayer de contacter sa famille pour voir ce qui va mal ?

Il continue de monter les marches, ouvre la porte, se fige.

Ce qu'il a sous les yeux le laisse sans voix.

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Comme promis, voici le livre second. Enfin un peu d'action. 

En espérant que ça vous a plu :)