Quatre semaines. Il a quatre semaines à tenir avec la chose bleue qui encombre sa vie. 

Il se réveille avant que son réveil ne sonne, ce matin-là. 

Comme le matin précédent, la chose bleue en question est agenouillée dans le salon. 

''Un mois... un petit mois et c'est finit. '' dit il pour se calmer. 

Comme la veille, Reiko le salue. 

Comme la veille, Alexandre l'ignore et se dirige vers la cuisine, lui accordant à peine un regard. 

Il se prépare un café, ne se pose même pas à table et boit debout dans la cuisine.

Puis il s'en verse un deuxième, un troisième, jusqu'à ce que le paquet de capsules soit vide et qu'il l'envoie valser à travers la pièce.

Il regarde le four.

Il annonce: 88:88. Comme la veille à sept heures. Comme la veille à vingt heures. 

Il faudrait le brancher. 

En aura-il le temps ?

Il regarde les cartons dans le salon.

Et ça, aura-il le temps de le ranger ?

Reiko se lève timidement et se plante devant Alexandre. Il détourne le regard en portant un doigt à ses lèvres, semblant chercher ses mots tandis que le jeune homme le fixe de son air froid aux yeux qui vois transpercent comme des lasers. 

L'esprit semble déstabilisé. Il arbore un sourire crispé et fragile.

Reiko: Hum... Voudriez vous que je... que je range l'appartement ?

Dans la tête d'Alexandre: ''OUI !''

Alexandre: Sans façon, je me débrouillerai.

Il met sa tasse dans l'évier et retourne dans sa chambre.

Il regarde son téléphone. Même pas six heures

Il s'effondre sur le matelas au sol.

Plus de café. Pas faim. Il y a bien "ça" dans le frigo mais... non... attendre ce soir serait mieux.

Il s'ennuie alors il cherche l'étagère pour prendre un livre mais... il se rappelle qu'ils sont sous douze tonnes de pots de peintures et de toiles.

Alors, désespéré, il retourne dans le salon et, sans le regarder directement dans les yeux, dit d'un air agacé à l'esprit bleu:

Alexandre: Pourrais tu, par hasard, trouver le temps de vider ces cartons et de ranger ce qu'ils contiennent ?

Reiko: B... bien sûr monsieur...

Alexandre repense à ce qu'il compte faire une fois rentré.

Alexandre: Cela risque de te prendre la journée. Quand je serai rentré tu pourras prendre congé.

Reiko: M... merci...

--------------------------

Au fond de lui, Reiko est bien arrangé par le fait de de meubler l'appartement lui-même, Alex n'aura aucun prétexte pour accéder à la pièce où se trouvait le chat. Il n'aura qu'a prétendre qu'il en a fait sa chambre et qu'il y a placé une quelconque force magique dangereuse.

-----------------------

Alexandre: Tu es sûr d'arriver à tout ranger avant ce soir ?

Reiko: Certain. J'ai déjà du faire plus en moins d'une journée. L'appartement n'est pas très grand et il y a peu de cartons.

Repond-il en souriant.

''Quel monstre obligerait quelqu'un à "ranger bien plus en moins d'une journée" ?''

Alexandre: Si tout n'est pas rangé...

L'esprit se crispe.

Alexandre:... je m'occuperai du reste.

Il regarde l'esprit en arquant un sourcil.

Alexandre: Ça ne va pas ?

Reiko: Si, si, je vais très bien, je vous assure...

Alexandre: Je m'habille et je sors. Fais gaffe à ne rien casser.

Il retourne dans sa chambre. Il regarde les vêtements dans sa valise - le reste est dans les cartons. Il enfile un jean. 

En l'enfilant il en prend conscience.

Depuis une demie heure, il traîne en caleçon devant quelqu'un.

''Du calme... la meilleure chose à faire dans cette situation gênante, c'est de faire comme si c'était normal...''

Il finit de s'habiller 

Il sort, l'esprit le salue.

Alexandre: 'rvoir.

-------------------------

Il est allé se promener en ville, il a croisé Jin et les autres et ils sont allés en cours ensemble.

---------------------------

Alexandre suit un cours qui semble ennuyeux, dans une salle totalement vitrée.

Il en profite pour regarder par la fenêtre.

Il se fige.

Deux formes humanoïdes volent au loin. Elles produisent des éclats de lumière. L'une tombe puis réapparait. Il les entend, bien qu'ils soient deux points dans le ciel, à cette distance. Des mots incompréhensibles pas les vivants. Mais ces mots dansent dans sa tête à lui, jusqu'à ce qu'il en saisisse le sens.

"Reiko"

-------------------------

19h34

Une fois rentré chez lui, il retrouve l'appartement parfaitement rangé et meublé. 

Tous ses livres sont sur l'étagère, bien que pas rangés exactement comme il l'aurait voulu mais peu importe.

Le four est branché et l'heure est exacte.

Le fauteuil et la table basse Ikea sont montés correctement.

Il ne voit pas l'esprit. Il a déjà du sortir. 

Comment s'appelait il, déjà ?

"Ah, oui, c'est vrai"

«Soul: Moi c'es-

Alexandre: Je t'arrête toit de suite, je m'en fous.»

"J'étais pressé de partir, je ne voulais pas flancher devant lui. Le résultat est plutôt bon, il faudra juste que je lui demande son nom."

Il commença à avoir faim. Il avait oublié de manger depuis son arrivée.

Il ouvrit le frigo et tomba sur ce que l'esprit avait cuisiné la veille.

Il a faim.

"Et si c'était du poison ?"

Il a faim.

"De toute façon, poison ou pas, ce ne sera que bénéfique pour moi."

Il le passe au four et s'agenouille devant l'appareil en attendant la fin de la cuisson. Il laisse ses pensées filer. 

Les quatre abrutis qui se disent ses amis.

Ce squatteur qui l'empêche de se débrouiller seul. 

Sa famille qui n'en a rien à faire de lui. 

Et le pire, son frère jumeau. Si spécial. Si différent. Si parfait.

Il veut leur prouver qu'il n'est plus un petit garçon. Qu'il n'a besoin de personne. 

C'est mal parti. Il doit se ressaisir et se reprendre en main rapidement.

Il éteint le four et va prendre une douche.

Il repense à ce qu'il a entendu pendant ce cours, de base si immémorable.

"Reiko"... il avait déjà entendu ce nom ?

Non.

Il savait qu'il connaissait cette personne. 

Mais... quel était son visage ?

--------------------------

???: Alors, abruti ? Tu as changé d'avis ? Tu veux devenir plus fort ?

L'autre reprend son arme, une grande lance, et se relève. Il essuie le liquide

bleu électrique luisant qui coule de sa bouche.

Reiko : Je ne veux pas... devenir comme toi. Dit il difficilement.

???: Eh bien... Une nouvelle page se tourne, on dirait.

Elle fait briller le bout de son doigt et écrit « firework » dans l'air.

Érénide : A notre belle amitié disparue !

Et trois immenses explosions retentissent successivement dans le ciel.

~~~~~~~~~~~~~~

Fiche personnage d'Érénide :

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Objectif 1000 mots: atteint.

Aucun nouveau personnage pour ce chapitre. J'espère que ce que je fais vous plait.