I beg you

Chapitre 9 | Tu m'as manqué

Note de l'auteur : Si vous ne le savez toujours pas, c'est l'histoire qui raconte la manière dont Emma est devenue la femme forte qu'on connaît maintenant. Je suis sûre qu'elle n'a pas toujours été comme ça, et bien sûr j'ai un peu modifié, mais je voulais que cette fanfiction montre son développement psychologique (bien sûr d'une manière différente – c'est une fiction). Donc ouais, je peux vous dire que son développement commence dans ce chapitre.

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« Je veux juste rentrer à la maison. J'en ai marre de l'école, sérieusement. » soupira Emma.

« Je ne peux pas croire que je sois avec Kristoff dans ce projet... C'est un idiot. Ça va ruiner mes études. » marmonna Anna.

« Allez, les filles, c'est pas la fin du monde. » commenta Elsa. Bien, elle disait ça parce qu'elle fait son projet avec Jeff. « Hey, la semaine prochaine, c'est mon anniversaire. Je pensais que vous deux pourriez venir et on pourrait passer la nuit ensemble.

« Une soirée de filles... ça me manque ! » dit Anna.

« Tu veux que je vienne aussi ? » rit Emma.

« Ouais bien sûr, idiote. Juste nous trois. »

« J'en suis. »

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« Comment était ta journée, Emma ? »

« Oh – bien. J'ai ce projet... je me demandais si je pouvais lui proposer de le faire ici, dans notre maison ? »

« Bien sûr, c'est pas un problème. » dit-il alors qu'ils préparaient tous les deux le dîner. « Lui... hein ? »

« Oh – » elle rit, essayant de rendre ça plausible. « C'est juste Killian. Je ne sais pas ce qui s'est passé dans la tête de Mlle Blanchard, mais elle a fait les groupes juste avec les places où nous étions assis. Il était juste assis à côté de moi. »

« Ce Killian dont tu n'arrêtes pas de parler... c'est le même Killian dont Olivia n'arrête pas de parler non plus ? »

« Ouais. » Elle s'assit à table pour manger un yaourt. Elle aimait parler de ces choses, elle aimait avoir quelqu'un pour les partager. « C'est un crétin. Ils le sont tous. »

« T'as pas l'air de totalement penser ça. » se moqua David. Il la taquinait, elle pouvait le voir à son petit sourire.

« C'est pas ça. C'est juste... les gens ne sont pas toujours ce qu'on pense qu'ils sont. Killian avait vraiment l'air d'être... une personne géniale. Mais maintenant ? Comment j'ai pu me tromper à ce point ? »

« Qu'est-ce qui s'est passé pour que tu sois si fâchée ? » Il essuya ses mains avec un torchon et laissa tomber ses coudes sur la table pour se tenir alors qu'il lui parlait.

« C'était ri – » Le regard qu'il lui lança la fit s'arrêter, lui faisant comprendre qu'elle pouvait lui parler. « La fête. » Elle regarda le panier avec des fruits devant elle, au lieu de le regarder lui. « Il a passé la nuit ivre et avec une autre fille et... il a tellement argumenté quand j'ai dit que je n'allais pas à la soirée, tu aurais dû voir ça. Il m'avait promis de me ramener à la maison. »

« Tu ne peux pas savoir comme je suis désolé à propos de ça, Emma, je te jure, j'aurais dû te ramener – »

« Je sais, c'est pas grave. »

David lui avait dit qu'il n'avait même pas entendu son téléphone, cette nuit-là. Regina l'avait attrapé avant même qu'il puisse se réveiller, la rejetant.

« Mais – peut-être... peut-être que tu peux lui laisse une autre chance ? » Emma ouvrit sa bouche pour protester. « Ecoute, j'essaie d'aider – c'est un sujet de femme. » rit-il. « Mais peut-être... s'il continue de se battre pour toi, c'est parce qu'il te veut. »

« J'ai juste – »

« Tu ne veux pas être blessée, j'ai compris ça. C'est plus facile de croire que tout le monde est mauvais avec toi. Je comprends ça. Mais... peut-être que ça devrait changer. »

Elle baissa le regard sur ses genoux, ses doigts jouant avec ses ongles.

« Et ne t'inquiète pas. Si ce gars pense qu'il peut simplement te blesser comme ça, je serais content de lui donner quelques leçons de morale. »

« Je peux faire ça moi-même. » dit-elle en souriant.

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« Bon, t'es libre lundi prochain, après les cours ? » dit-elle, après l'avoir rejoint.

Il parlait avec Will et Jeff, alors elle trouva ça un peu gênant. Mais elle devait bien planifier ça à un moment ou à un autre.

« Alors, tu es effectivement intéressée par moi – »

« Non. Je parle de notre projet. Je veux juste le faire et le finir le plus vite possible. »

« Donc lundi après les cours. Chez moi ? »

« Non. Chez moi. » Peut-être qu'elle aurait dû cacher un peu plus sa détermination. « On pourrait faire ça chez moi. C'est plus près. »

« Ok alors. C'est bon de voir que tu me parles à nouveau, Swan. »

« C'est pas le cas. »

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« Tu n'as aucun livre commun ? »

« Je croyais que t'étais pas du genre à lire. » marmonna-t-elle.

Ils étaient assis sur le canapé de son salon. Ils étaient tous les deux seuls à la maison – Olivia avait encore cours l'après-midi – alors elle décida que, tous les deux, dans sa chambre, aurait été trop gênant.

« Et tu penses bien. » plaisanta-t-il. « Donne-moi un livre que tu as lu et que tu aimes. Je le lirai. »

« Je pensais qu'on prendrait un nouveau livre. Je peux lire n'importe quoi. »

« Pourquoi, je serais ravi de lire un de tes – »

« Arrête de flirter et dis-moi ce que tu veux vraiment, pour une fois ! J'en ai marre de ça ! » Elle ne pouvait supporter ça plus longtemps. Elle cria et se mit sur ses pieds.

Pourquoi devait-elle l'avoir dans sa vie maintenant ? Pourquoi jouait-il tout le temps avec elle ?!

« Bon sang, Emma, t'es toujours pas passée au-dessus de la fête ?! Je n'ai pas été soûl pendant des années et une nuit – tu sais quoi ? j'ai bu. Tu peux pas voir que je ne suis pas ce gars-là ? »

« Tu as dormi avec ma sœur. »

« Emma, je n'ai pas donné de suite à cette nuit, putain. Passe au-dessus, fais face à la réalité et arrête de m'éviter. »

Et elle regarda droit dans ses yeux, espérant qu'au pire, une part de ça était un mensonge.

Il était juste de ceux qui traitaient les gens comme de la merde.

Emma en avait connu assez pour sa vie entière.

« Super. Je pensais que tu étais différent de ça. »

« Tu veux que je prétende avoir une relation avec elle ? Bon sang, même quand je pense savoir ce qui se passe dans ta tête, je réalise que je ne te comprends vraiment pas.

« Oh tu ne me comprends ?! Je ne te comprends ! Pourquoi on peut pas juste prendre un nouveau livre ?! »

A ce moment-là elle jeta le cahier qu'elle tenait sur la table basse qui était juste devant le canapé. « Je parlerai avec Mlle Blanchard demain. Va te trouver un nouveau partenaire. J'ai vraiment pas besoin de ça. »

Il avait toujours entendu cette citation : « Simplicité et complexité ont besoin l'un de l'autre. »

Après l'avoir rencontrée, il réalisa qu'ils ne pouvaient être plus justes.

Elle était la complexité. Perturbée et brisée pour son jeune âge. Elle avait tout traversé. Elle pensait juste « ma vie n'est pas déjà ruinée. J'ai encore un tas d'années à vivre » alors elle voulait toujours plus, elle voulait toujours analyser chaque petit détail de la situation. Fais attention et tu ne seras jamais blessée.

Il était la simplicité. Il croyait que tout le monde vivait et mourait. Il n'y avait pas de héros pour survivre, quoi qu'il arrive dans la vie parce qu'on finissait tous de la même manière. Il croyait que la vie devait être simple. Tu veux quelque chose ? Prends-le. Si tu ne le fais pas, tant pis pour toi. Fais attention et tu ne seras jamais blessé.

Et puis, qu'était-elle pour lui, après tout ?

Il ne savait pas.

Il pouvait dire qu'il y avait une sorte d'attraction entre eux deux.

Il ne voulait pas arrêter de la voir.

Elle était partie, probablement dans sa chambre.

Devait-il vraiment la rejoindre ?

La porte était entrouverte alors il rentra et la trouva à son bureau.

« Même si j'aime l'idée de te suivre, ce serait plus facile si tu arrêtais juste de fuir. » essaya-t-il de la taquiner, mais elle était plus blessée que ce qu'il avait pensé.

Elle cligna des yeux rapidement, les levant du dossier sur lequel elle notait quelque chose.

Il s'assit sur le bord de son lit, ses coudes restant sur ses genoux et ses doigts croisés alors qu'il la regardait pendant qu'elle l'ignorait.

« Est-ce qu'on peut tout recommencer ? Je le veux vraiment, Emma. S'il-te-plaît. » Elle sembla avoir remarqué que sa voix s'était brisée sur son nom, mais elle prétendit que ce n'était pas le cas.

Elle se retourna sur sa chaise pour lui faire face et il passa simplement ses bras autour d'elle, alors qu'elle enroulait ses bras autour de sa nuque. Elle ne touchait le sol qu'avec ses orteils, parce qu'il était exagérément grand – merci la puberté, c'est une asperge – et son visage n'était pas dans son cou mais elle était assez près pour découvrir ce nouveau parfum – son parfum.

« Je suis Killian Jones et j'aime vraiment les câlins. » plaisanta-t-il et il sentit son corps se secouer quand elle rit.

« Je suis Emma Nolan et même si c'est notre première rencontre, ça m'a manqué de te parler. »

Et quand elle sentit qu'il la serrait, elle supplia, oh elle supplia qu'il ne la laisse jamais partir.

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Ah, je suis encore désolée pour ce léger contretemps ! Cette fois j'ai avancé la traduction des prochains chapitres pour ne pas être en retard, promis !