Chapitre 57

À bout de souffle, je détache mes lèvres des siennes et colle nos front l'un contre l'autre

Je soupire et le regarde avec tendresse

-joyeux anniversaire mon ange, me chuchote-il

-quoi ?

-tu as dix-sept ans aujourd'hui

Mon anniversaire, avec tout ça je l'avait oublié

Mon regard se fait alors plus triste et pour qu'il ne voit pas mes yeux brillant de larmes que je m'efforce à grande peine de contenir, je baisse la tête sur nos mains enlacées

Mais j'oubliais qu'on ne peut pas faire tout ce qu'on veux avec un seigneur des enfers

D'un geste doux, îl relève mon menton et me force à croiser son regard

-pourquoi ces larmes ?

-c'est la première fois

-mon ange si tu veux que je comprenne, il va falloir être un peu plus explicative

-Mon anniversaire, c'est la première fois que je le passe loin de ma famille, c'est même la première fois qu'une personne différente de ma mère ou de ma soeur me le souhaite, dis-je avec un sourire amer

Il ne dit rien, se contentant de me prendre contre lui et de me caresser les cheveux doucement

-Ash ?

-mhm

-tu veux bien m'embrasser ?lui demandais-je en me mordillant là lèvres inférieure

Il souffle et me dévisage avec un regard noir de désir

-Soledad, arrête ça immédiatement

-arrêter quoi ? Dis-je avec un air faussement innocent

-Soledad, arrête de me chauffer si tu ne veux pas que ça dégénère

-et si j'avais justement envie que ça dégénère ? lui susurrais-je d'une voix suave, mon petit blues complètement oublié

Bon sang, c'est à moi cette voix ?

Lui aussi me regarde, étonné de ma soudaine témérité

-...

-Ash ! Je vais pas te supplier ! Embrasse-moi merde !

D'un coup, il saisit brutalement mon visage des deux mains et sa bouche fond sur la mienne.

C'est tellement bon, je ne m'en lasserai jamais

J'entrouvre naturellement les lèvres et il y glisse sa langue avec empressement, l'enroulant autour de la mienne, qui ne parvient pas à suivre le rythme qu'il impose. Ce n'est pas romantique, j'en suis consciente, c'est sauvage, brutal

Pdv de Ash

Elle gémit doucement et j'avale le son comme le mets le plus savoureux que j'aie jamais eu le bonheur de déguster. Mes mains quittent son visage jusqu'à la soulever de terre par les fesses. Ses jambes s'enroulent autour de ma taille. J'adore les sentir de cette façon, c'est enivrant, bien plus que n'importe quel alcool. Sans m'arrêter de l'embrasser avec toute la passion dont je suis capable, je la porte jusqu'au lit et l'y dépose délicatement avant de retourner me jeter sur ses lèvres qui sont comme une drogue, ma drogue

Pdv de Soledad

-At...attend

Il se relève brusquement et me regarde avec les yeux noirs de désir

C'est vraiment moi qui lui fait cet effet ?

-je...je ne veut pas encore...je suis...

-hé, du calme mon ange...

-...

-si tu ne veux pas qu'on le fasse, si tu as peur, ce n'est pas grave... Prend ton temps, je sais attendre

-les hommes ne savent pas attendre, marmonnais-je

-alors on peut s'estimer heureux que je ne sois pas un homme ordinaire

Je relève la tête et croise son regard amusé

-mais tu en avais envie...

-quand il s'agit de toi, j'en ai toujours envie

-mais tu n'es pas trop déçu ?

-si affreusement, mais c'est la vie et j'ai la net impression qu'avec toi, je ne pourrai pas souvent faire ce que je veux

-sur ce point on est d'accord, dis-je en riant

-tu es belle...quand tu ris

-et sinon je suis moche ?

-non, tu n'es jamais moche mais quand tu souries, ton visage s'éclaire et cet ombre que je vois toujours au fond de ton regard disparaît presque complètement

-le prince démon aime les filles souriantes ? Qui l'eut cru ? Dis-je pour plaisanter

-pas LES filles souriantes, juste toi

5 bonnes minutes passent pendant lesquelles aucuns de nous deux ne dis un mots, on se contente de se regarder, de se parler avec les yeux et croyez moi les siens me racontent des tas de choses

Il m'aime,il l'a dit

Enfin

Et bon sang, je l'aime aussi

A en mourir

Je m'approche doucement de son visage et délicatement, pose mes lèvres sur les siennes pour un baiser doux et passionné bien différent du dernier et pourtant tout aussi délicieux

Je l'aime et c'est trop dur

Mes larmes coulent d'elles mêmes et je ne fais rien pour les retenir, elles dévalent librement mes joues et atterrissent sur ses lèvres

Mon dieu, comment tout cela va-t-il finir ?

Faite juste qu'à la fin, nos cœurs ne soient pas complètement brisés

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