Chapitre 56

- MONSTRE !QU'AS-TU FAIT ?! RENDS MOI MON BÉBÉ !!

Mes jambes se dérobent sous moi, je tombe.
Je regarde la scène, impuissante.

Je ferme les yeux, et les rouvre.
Je suis de nouveau dans la petite église...

- Non...non c'est pas possible...

Je cherche partout un moyen pour retourner aider mon petit double, je ne veux pas la laisser seule. Je sais ce qu'elle va devoir traverser pendant les années qui vont suivre, je dois lui expliquer !

- Non ! Je dois y retourner !

Je me retourne sans faire attention à ma blessure qui me brûle et commence à frapper dans le mur.
Mais rien.
Je gratte la terre du sol, m'arrachant les ongles au passage.
Mais toujours rien ne se passe.
Je hurle jusqu'à ce que ma voix ne soient plus qu'un petit sifflement.
Maintenant, ma gorge me brûle et ça n'a servit à rien, je suis toujours là...
Je me replie sur moi même dans un coin de la chapelle et commence à trembler de manière incontrôlable. Merde...

- Pourquoi pleures-tu mon cœur ?

Je relève précipitamment la tête et observe avec crainte l'homme accroupi devant moi.
Je tourne le visage à droite à gauche pour chercher de l'aide, si c'est un des humains qui a mené l'attaque et qui veut à présent sa vengeance...

- Qui...qui êtes-vous ? Demandais-je d'une voix rauque et tremblante d'avoir trop crier.

- Tu ne me reconnais pas ? Allons, cherche dans ta petite mémoire mon cœur.

Ma mémoire ? Si seulement je pouvais ne pas en avoir.
Je l'observe alors un peu plus en détail, il doit avoir dans la trentaine, enfin, ce devrait être son âge si il était humain, mais il ne l'est pas, je le sais maintenant. Il est grand et puissant, ça se sent, ça se voit... il a des cheveux blonds foncés, des traits durs et la peau légèrement hâlée. Comme tous les démons sa beauté est irréelle, trop pour être vrai. Mais de tous cela, ce sont ses yeux qui captent mon attention, ses yeux mauves, identiques aux miens...

- Lucifer, chuchotais-je.

- Je préfère père, si ça te va.

Je le regarde sans répondre, assommée par tous ce qui vient de se passer. Lui aussi m'observe avec un sourire qui n'a rien d'amical.

- Quand je te pose une question, j'aimerais avoir une réponse.

Et connard ça te va, comment ose-t-il ?
Je me décide enfin à croiser son regard. Ses yeux me perturbent vraiment, ils sont si semblables aux miens et pourtant si différents... Il ne faut pas être centenaire pour comprendre que c'est homme est mauvais et dangereux, la noirceur qui brille au fond de son regard m'en fournit la preuve. C'est du ton le plus froid et le plus méprisant possible que je lui lance lui lance

- Vous n'êtes pas mon père, mon père est mort.

Avant que je n'ai pu esquisser le moindre geste pour me protéger, il m'attrape à la gorge et colle son visage à deux centimètres du mien. Je ne l'ai pas vu venir, pourtant je suis bien piégée entre le mur et lui, mon visage a deux centimètres du sien qui est tout sauf rassurant à cet instant.

- Fais attention, des descendants, j'en ai d'autres et des bien plus puissants. Maintenant que la prophétie est accomplie, tu ne me sers plus a rien. Je n'ai plus aucune raison de te laisser en vie.

- Vous n'êtes pas au courant ? De tous vos autres descendants, il n'en reste plus qu'un seul en vie ! Lui crachais-je malgré le manque d'air, vous avez donc intérêt à me laisser vivre !

Il est déstabilisé et baisse sa garde pendant quelques instants me permettant d'échapper à son emprise.
Je retombe au sol et avale de grandes goulées d'air en me tenant le plus possible éloignée de lui.

- Tu mens.

Je le regarde, il n'a pas vraiment l'air mal mais ça doit changer tous ses plans.
Tu t'attendais pas à ça hein ?

- Ils sont morts, il paraît qu'ils n'ont pas supportés leurs péchés. On s'en fiche, vous n'êtes pas mieux sans ? C'était des incapables, même moi j'ai réussi à survivre avec un pouvoir bien plus douloureux que les leurs.

- Ne prends pas ce ton supérieur avec moi. Tu te penses puissante ? Crois-moi, tu es loin d'être la chose la plus féroce qui existe sur cette terre.

- En attendant, moi je suis en vie et vos fils non, réponds-je avec un sourire narquois.

- Qui ?

- Qui quoi ?

- Qui de mes fils a survécu ?

Avant que j'ai pu lui répondre, j'entends des pas qui se rapprochent de la chapelle et je me retourne vite vers la grande porte pour voir débouler un Ash complètement paniqué suivit de ses mercenaires.
Quand il m'aperçoit, seine et sauve, ses épaules se relâchent d'un coup et l'air paniqué qu'il arborait quelques instants plus tôt se change en soulagement. Malheureusement, il y aussi ce moment où il reconnaît la personne qui se trouve à mes côtés. C'est rare chez lui autant d'émotions d'un coup...

- Maitre, dit-il en s'inclinant bientôt imité par tout ses soldats.

- C'est donc toi Abalam, celui qui a survécu.

Ash relève la tête et regarde son père droit dans les yeux. Il n'a pas l'air d'avoir peur, mais il n'a pas non plus l'air aussi à l'aise que d'habitude

- Oui, je suis navré de vous annoncer de cette façon la mort de vos fils.

Lucifer, loin de s'en émouvoir, balaie la réponse d'Ash d'une main et reprend

- Ça ne m'étonne pas, tu as toujours été le plus fort. Mon digne descendant.

- Merci maitre.

Pdv de Ash

Le soulagement et la joie que j'ai ressenti quand j'ai l'ai vu devant moi, toujours aussi fragile avec sa robe sale et déchirée et ses joues rouges a vite laissé la place à la haine et la peur de l'avoir à nouveau en face de moi. Cet homme si cruel et dont l'esprit doit être aussi dérangé que le mien.

Je pourrais le tuer, la tout de suite, j'en serais peut-être capable. Il est faible de son séjour prolongé dans les limbes. Mais il est aussi le seul moyen pour nous de gagner cette guerre.
Conclusion, je vais devoir attendre encore un peu avant de lui faire la peau.

Je me tourne vers celle pour qui je me suis fait tant de soucis ces dernières heures et remarque tout de suite les traces d'étranglements autour de son cou. Je regarde alors mon père avec l'envie de lui arracher la tête, je sais que c'est lui qui a fait ça, il aime tellement la violence qu'il n'hésite pas à frapper ses propres enfants, de tous les êtres présents sur cette terre, c'est lui le pire et malheureusement, nous partageons le même sang et la même folie.

- Quel regard noir, qu'ais-je bien pu faire pour mériter ça ? Me demande-t-il en souriant

Tu le sais parfaitement.
Je décide d'ignorer sa question et lui demande

- Maître, vous devez vous reposer, reprendre des forces...

- Tu crois que j'ai besoin que tu me donnes des conseils ?

Je ne répond rien. Il cherche la querelle en sachant pertinemment que jamais personne ne prendra le risque de le défier. Pas même moi.
Je prend sur moi et fais signe à mes soldats qui se dirigent tous vers la sortie et repartent au château, je me tourne ensuite vers Soledad et mon père et remarque que celui-ci me toise avec haine.

- Je vois que mes soldats sont devenus les tiens.

- Ce sont peut-être mes soldats mais ils seront fidèles à qui je dirai qu'ils doivent l'être.

- C'est très aimable de ta part mon fils, mais je n'ai pas besoin de toi pour diriger mes troupes. Tu as été un parfait chef pendant mon absence mais comme tu peux le constater, je suis de retour et il est grand tant que tu retrouves la place qui te revient, en tant que second. Mais rassure-toi, tu auras toujours droit à la parole, ton avis me sera d'une grande aide, me dit-il avec un sourire mauvais.

J'hoche la tête mais à l'intérieur je bous littéralement. Viendra un jour où même toi, mon père, tu devras tirer ta révérence et me laisser les commandes.
Et je ferai en sorte que ce jour arrive bien plus tôt que tu ne le crois.

Pdv de Soledad

Ils ne s'aiment pas, ça se voit, mais je doute de toute façon que Lucifer puisse aimer qui que se soit, c'est un égoïste, un égoïste dangereux.

- Mes enfants, votre compagnie m'ennuie, vous êtes si barbants ! Je retourne à l'intérieur pour fêter mon retour comme il se doit avec des personnes un peu plus dignes de ma compagnie !

Sans qu'on ne puisse rien ajouter, il s'en va sans nous adresser un dernier regard. Une fois seuls, Ash se retourne vers moi et me sonde du regard

- Tu m'as manqué, lui chuchotais-je.

Il s'approche alors de moi et comme je sais qu'il ne le fera pas de lui même, je passe ses bras autour de ma taille.
Il ne les retire pas.

- Je ne savais pas où tu étais. Quand j'ai senti une présence inconnue sur le domaine, j'ai cru que ces stupides humains essayaient de t'enlever à nouveau.

- L'attaque de ce soir visait donc à m'enlever ?

- Bien sur, c'était leur dernière chance. La peur et la précipitation les ont poussé à prendre des décisions irréfléchies, ce bain de sang ils ne peuvent s'en prendre qu'à eux-mêmes.

Il dit ça sans aucun émotion. J'ai beau savoir qu'il est capable de belles actions, je frissonne de peur.

- Je suis désolée de t'avoir inquiété, dis-je un peu après la mine contrite.

- Tu ne m'as pas inquiété.

Je ris intérieurement devant son besoin de garder la face, même quand nous ne sommes que deux. Les hommes et leur fierté machiste à deux balles.

- Ash, je...je dois te dire quelque chose...

- Tu me diras cela après. Tu crois que je n'ai pas senti à quel point tu trembles ? Me demande-t-il quand il croise mon regard d'incompréhension, tu es morte de froid, on va rentrer et puis seulement on parlera.

Il se retourne comme pour appuyer ses propose, je le suis de près mais à peine ai-je esquissé un pas que mes jambes se dérobent de fatigue sous moi et je trébuche. Heureusement, il me rattrape avant que je ne tombe. Merci à ses réflexes de démon puissant.

- Quelle idiote je suis, dis-je en riant de gêne face à son air étonné.

- Soledad, t'es-tu téléportée ?

- Je...je ne sais pas, avouais-je.

- Comment peux-tu ne pas le savoir ? S'étonne-t-il en haussant les sourcils.

- J'ai bien cru mais...je ne sais pas comment faire, donc ça me paraît impossible que je me sois téléportée.

- Ton corps a peut-être agit inconsciemment. Tu es puissante Soledad, il serai donc normal que tu sois dotée des mêmes capacités que les miennes.

- Tu veux dire en plus de mon don ?

- Combien de fois devrais-je te le répéter ? Grogne-t-il mécontent. Ce que tu as en toi n'est pas un don.

- Mais ce n'est pas non plus un péché, n'est-ce pas ? Alors qu'est-ce que c'est ?

- Je n'en sais rien, dois-je te rappeler que tu es unique, tu es la seule dans ce cas...

- Voila donc enfin quelque chose que tu ignores, dis-je en souriant malicieusement.

Il me regarde et son visage semble s'éclairer. C'est presque imperceptible mais je l'ai vu. Il a sourit.
Je ne peux m'empêcher de l'imiter mais déchante très rapidement quand d'un mouvement vif, il m'attrape par la taille et me jette sur son épaule. Mon souffle se bloque et j'écarquille les yeux de surprise.

- Ash ! Espèce de primate ! Repose-moi immédiatement !

- On ira plus vite si je te porte. Arrête de hurler et de te dandiner.

Plus choquée qu'autre chose, je ne prononce plus un mot. D'un pas rapide et pourtant tranquille, il sort de la chapelle, traverse les jardins et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, pénètre dans le château.
Nous entrons bientôt dans ces appartements et il se décide enfin à me lâcher.

- Merci, j'ai bien cru que j'allais vomir au moins trois fois.

- Heureusement pour toi, tu t'es retenue, me dit-il d'un air tellement sérieux que je ne sais quoi répondre.

Alors, pour changer complètement de sujet, je lui demande avec une pointe de crainte tout de même

- Où est-il ?

Je n'ai pas besoin de prononcer son nom, nous savons très bien à qui je fais allusion.

- Sans doute en train de dévaliser ma cave a vin, ça fait plusieurs centaine d'années qu'il n'a plus goûté au plaisir que procure la vie sur Terre.

Je hoche la tête toujours pas rassurée.

- Tu ne dois pas avoir peur, il ne te fera rien. Aussi cruel qu'il soit, il ne te tuera jamais.

- Pourtant il m'a clairement fait comprendre que ma survie lui importait peu, rétorquais-je en grimaçant.

- Je sais, dit-il en caressant doucement mon cou où doivent maintenant se trouver les traces d'étranglement, crois moi quand j'ai vu ce qu'il avait osé te faire, j'ai eu envie de lui arracher la tête.

- Pourquoi ne l'as-tu pas fait ? On serait tranquille à l'heure qu'il est.

- On ne se bat pas contre Lucifer.

- Alors comment le tue-t-on ? Lui demandais-je en relevant la tête.

Il repousse mes cheveux détachés de ma figure et tire légèrement dessus, me forçant à présenter un peu plus ma gorge.

- On ne le tue pas non plus, à la rigueur on peut l'enfermer.

- Où ça ?

- Dans un endroit très très sécurisé.

- Et j'imagine que c'est dans un de ces endroits qu'il a été gardé pendant tout ce temps.

- En quelque sorte.

Lui et ses demi-réponses commencent sérieusement à m'ennuyer.

- Il faut croire que ça n'a pas suffit.

Il ne répond rien et je fronce les sourcils en l'interrogeant du regard.
D'un geste brusque, il m'attrape fermement les hanches et m'attire vers le canapé où il me fait asseoir sans attendre. Je l'observe sans rien dire, mes mains accrochées à sa chemise, j'attend qu'il m'explique ce qui semble tant l'inquiéter.
Et ça ne manque pas.

- Où étais-tu passée pendant tous ce temps ?

- Je ne sais pas vraiment, réponds-je honnêtement, combien de temps suis-je partie ?

- Une bonne partie de la nuit, il est 4h et tu as disparue à 22h. Alors où ?

- Je ne le sais pas moi-même, je me souviens de l'attaque, de Pan qui m'a demandé de me mettre à l'abris...

Au moment où je prononce ce nom, mon sang se glace momentanément et j'ecarquille les yeux, horrifiée.

- PAN ! Comment va-t-il ?! Mon dieu, dis moi que je ne l'ai pas tué !

- Ne t'inquiète pas. À l'heure qu'il est, il doit déjà avoir dégonflé. Il en faut un peu plus pour le tuer malheureusement.

Merci mon dieu...
Je souffle soulagée et souris à la remarque de Ash.

- De quoi d'autre te souviens-tu au juste ?

- De toi, c'est tout. Je ne me souviens de rien d'autre et je me réveille dans ma chambre.

- Ta chambre ?

- Oui celle de ma maison, avec ma famille. Je les ai vues, ma soeur et ma mère.

À ce souvenir, une larme solitaire roule le long de ma joue.
Je ne m'étais pas rendue compte à quel point elles m'en manquaient.

- Tu t'es donc téléportée...

Quand Ash recommence à parler, je m'efforce de chasser de mon esprit mes pensées mélancoliques et renifle un grand coup en lui expliquant

- Mais ce n'était pas la même chose qu'avec toi. Elles ne me voyaient pas, ne m'entendaient pas non plus et quand j'ai voulu me lever, je suis restée collée au lit.

- Tu ne l'as sans doute pas correctement fait.

- Et si mes capacités étaient différentes des tiennes ? Après tout, nous ne sommes pas de la même espèce.

- Ce serait envisageable, combien de temps y es-tu restée ?

- Dix minutes, pas plus, réponds-je catégoriquement.

- Et tu es restée absente pendant six heures...

Je baisse la tête vers sa poitrine et observe mes mains posées à plat dessus.

- J'ai aussi v...

Je me coupe, incapable de continuer.

- Que dis-tu ? Me demande-t-il.

- Rien, répond-je en me forçant à sourire d'un air rassurant, je n'ai rien dit.

Je ne lui raconte pas ce que j'ai vu. Je ne sais pas s'il se doute que je mens ou si tout simplement il le sait. Pour autant, il ne dit rien.
Je ne sais pas ce qui m'empêche de lui parler de ce que j'ai vu, si il y a bien une personne en qui je peux avoir confiance, c'est lui.
Au fond, je sais parfaitement ce qui m'en empêche, l'image qu'il aurait de moi serait salie, ternie par ce souvenir. Je ne pourrais pas le supporter.

- Je me suis réveillée deux fois dans la chapelle, pourquoi ? Demandais-je rapidement pour orienter son esprit vers autre chose.

- Autrefois, on y pratiquait le culte de Lucifer, des sorcières pour la plupart.

- Des sorcières ?

- Elles ont presque toutes disparues, c'était des humaines à la base. Mais à la venue de Lucifer sur Terre, elles sont devenues des sortes d'esclaves, ses esclaves. En échange, elle se voyaient octroyer certains petits pouvoirs de pacotilles. La magie imprègne encore l'endroit, c'est pour cela qu'il est très facile d'y pratiquer des sortilèges, des incantations et d'autres choses encore.

- J'aurais été...attirée par cet endroit ? C'est ça que tu essaies de m'expliquer.

- Tu es encore une novice, ton corps c'est juste dirigé vers l'endroit le plus simple pour accomplir une téléportation.

- Soledad, dit-il ensuite d'une voix plus sérieuse.

Je relève la tête et le questionne du regard.

- Tu sais ce que sa venue veut dire, n'est-ce pas ?

- La guerre qui oppose les deux plus grandes espèces vivantes sur cette terre va reprendre, continue-t-il.

- Pour vous autres, il est donc celui qui vous mènera à la victoire, une sorte de sauveur.

- Non, il n'est pas notre sauveur, c'est même tout l'inverse. Il est le destructeur.

- Le destructeur ?

- Partout où il passe, il sème le chaos. Si nous gagnons la guerre, cela marquera la fin du monde tel que nous l'avons toujours connu.

- Je ne suis pas sure de comprendre. Si ce que tu dis est vrai, pourquoi les démons tenaient-ils tellement à le voir revenir ?

- Parce qu'ils ne connaissent pas la vérité. À vrai dire, avant ta mère, personne ne la connaissait.

- Ma mère ? Tu veux dire Louise ? Qu'a-t-elle à voir là dedans ?

- Elle a été la première et la seule à comprendre ce que gagner cette guerre signifiait réellement. Vois-tu, la terre est un équilibre parfait entre le bien d'en Haut et le mal d'en Bas. Le Créateur vient du Ciel et le maître de sous la surface, pour que la ter

Et sans plus attendre, il m'embrassa, et quand je sentis sa main sur ma joue, ses doigts joués dans mes cheveux, et sa bouche pressée sur la mienne jusqu'à ce que j'écarte un peu les lèvres pour laisser sa langue venir me caresser, j'oubliai instantanément ses dernières paroles, seul lui comptait

Lui et ce qu'il me faisait ressentir

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top